jeudi 8 septembre 2016

Save the date : Rencontre de l'alimentation durable - 8 novembre - Fondation Carasso

Le 8 novembre, à Paris, la Fondation Daniel et Nina Carasso organise les 1ères Rencontres de l'alimentation durable. Rendez-vous incontournable des décideurs et des innovateurs qui oeuvrent au développement de systèmes alimentaires plus respectueux des hommes et des écosystèmes, ces rencontres réuniront plus de 400 acteurs français.

Marie-Stéphane Maradeix, déléguée générale de la Fondation, présente ci-dessous ces Rencontres.



Pour être les premiers informés de l'ouverture des inscriptions, rendez-vous sur http://rencontres-ad.fondationcarasso.org.

Au plaisir de vous compter parmi nous,

L'équipe de la Fondation Carasso

Fondation Daniel et Nina Carasso
40 AVENUE HOCHE, PARIS, 75008, France

Save the Date : les fermes du futur - Saf agr'idées




Mardi 25 octobre 2016

Fermes du futur : Big Data et agriculture de précision


Cette page en anglais, ici.

Format bilingue français/anglais, avec cocktail déjeunatoire

Ambassade GB_Logo_Blue_FR
Cet agr’iDay, organisé en partenariat avec l’Ambassade de Grande-Bretagne, apportera un éclairage international exclusif des usages des Big Data dans l’agriculture. Celles-ci accompagnent sa safagrideestransformation vers une agriculture plus mesurée, une agriculture de précision, grâce à ces solutions technologiques innovantes. De plus en plus d’acteurs publics et privés développent en effet de nouveaux modèles de recueil et traitement des données agricoles au service des différents maillons des filières, du producteur au consommateur. Nos tables-rondes et leurs intervenants internationaux mettront en lumière plusieurs de ces démarches, individuelles ou collectives, pour répondre aux enjeux actuels de durabilité économique, sociale et environnementale de nos agricultures.
Lors de la pause déjeuner, et pour poursuivre les échanges, un espace « Forum et mini-salon » est programmé avec les différentes start-ups et entreprises britanniques et françaises spécialisées Big Data, économie collaborative et smart agriculture.

Programme :

09h00 : Accueil des participants
09h30 : Ouverture
09h40 : Présentation des stratégies nationales française et britannique
10h00 : Table ronde : « Développement de projets internationaux des big data en agriculture »
11h30 : Application des big data
Pitches des entreprises, start-ups et laboratoires présents
12h00 : Business lunch avec les entreprises françaises et britanniques
13h30 : Table ronde : « De nouveaux outils pour une agriculture de précision »
15h00 : Clôture
15h30 : Fin des travaux

lundi 5 septembre 2016

Négociation dans les filières agroalimentaires - un peu de théorie ne peut pas faire de mal !

Depuis quelques années, l'observation du fonctionnement des filières agroalimentaires, en France comme à l'étranger, m'inspire quelques pensées. J'ai parfois l'impression que l'on cherche en France en permanence à y défier les règles élémentaires de l'économie. Comme si on imaginait possible, en physique, qu'un ballon de foot envoyé d'un coup de pied dans les airs puisse ne jamais retomber à terre. Impossible ! Sauf probablement dans des conditions gravitationnelles particulières. 

En économie, l'économie industrielle s'intéresse aux interactions entre les acteurs économiques et, plus particulièrement, aux interactions entre les entreprises. Par exemple, elle s'intéresse à la compétition ou bien encore aux relations verticales (celles entre les clients et les fournisseurs). Les chercheurs ont travaillé pour déterminer, dans des contextes typiques, les stratégies que les entreprises devraient mettre en oeuvre pour maximiser leur performance économique. Mais, la performance économique d'une entreprise, petite ou grande, dépend des décisions qui seront prises par les autres entreprises. Les décisions d'une petite entreprise, par exemple celles d’un producteur laitier, n'affecteront pas ou bien très peu les décisions des autres entreprises. Les petites entreprises doivent s'adapter aux conditions du marché. Dans les autres cas, les décisions de l'un des acteurs affectent les décisions des autres et réciproquement. On peut schématiquement placer ces contextes dans deux (trois) classes : les contextes conflictuels et les contextes coopératifs (3. les contextes neutres). 

Cette démarche de classification est équivalente en substance à celle des biologistes / écologistes.  Ils classent également les interactions, mais celles entre les espèces / entités, selon les effets du rapprochement de deux entités. Les types sont : la compétition, la prédation / le parasitisme, le commensalisme, l'amensalisme, le neutralisme,  la symbiose / le mutualisme. Par exemple, si le rapprochement de A et de B produit un effet positif sur A et sur B, il s'agit d'une relation symbiotique. Si le rapprochement de A et de B est négatif sur A comme sur B, on parlera de compétition. Gilles Boeuf, dans ses leçons au Collège de France, présente la biodiversité comme l'ensemble des interactions entre les espèces vivantes, entre elles, et également avec leur environnement physique.    


Le pouvoir d'exclure, premier paramètre de la négociation :

Si A à intérêt à exiger un prix plus faible (A est par exemple un client), il est intéressant de s'interroger sur le degré de dépendance de A et B lorsque ces deux entités cherchent à obtenir un niveau de performance économique (ou pour exister). Si A dépend de B et réciproquement, un accord pourra être trouvé entre A et B. Chacun y a intérêt. 

Par contre, si B dépend de A, mais A ne dépend pas de B, alors A peut exclure B sans conséquence pour lui. B (qui dépend de A) devra accepter les conditions de A (le prix proposé par A) sous peine d'être exclu par A du marché. A possède les moyens (l'exclusion) pour satisfaire ses intérêts (obtenir une baisse de prix).  Dans la relation entre les producteurs de lait et une entreprise comme Lactalis, l'entreprise est en position de force, car elle peut exclure un producteur sans en subir les conséquences. Cependant, cette position de force peut être altérée si les producteurs s'associent et si leur union est seule habilitée à négocier. 

Des intérêts divergents, une négociation en échec :

Si les producteurs de lait et Lactalis ne négocient que sur le prix, la négociation est vouée à l'échec. En effet, les intérêts des producteurs et ceux de leur client sont divergents. Le contexte est conflictuel. En effet, l'option qui favorise les intérêts des uns (un prix plus élevé) est défavorable à l'autre et réciproquement. Lorsque j'écris que la négociation est vouée à l'échec, j'exprime la faiblesse de sa stabilité. A la moindre occasion, elle sera remise en question. La négociation est, dans mon esprit, un processus dont l'aboutissement est un accord. Si l'accord est dénoncé dès que la négociation terminée, c'est que la négociation a échoué. Si une des parties quitte la table insatisfaite, la négociation a échoué. 

Dans un contexte conflictuel, la négociation est vouée à l'échec. Celui qui a le pouvoir impose ses conditions. Si le pouvoir est équilibré, les termes de l'accord seront remis en question à la moindre occasion. Négocier avec succès dans un contexte conflictuel, c'est comme penser qu'un ballon de foot envoyé d'un coup de pied dans les airs peut ne jamais retomber à terre. Il faut le relancer en permanence pour qu'il soit dans les airs. 

Faire converger les intérêts :

Un contexte conflictuel est caractérisé par un intérêt conflictuel. Dans une relation verticale, le prix de l'échange est toujours associé à un intérêt conflictuel. Pour que la négociation soit un succès, il est nécessaire de transformer un contexte conflictuel en un contexte coopératif. On parle aussi de Win-Win. Il n'y a d'accords gagnant-gagnant que dans des situations de coopération. Une telle situation est décrite comme suit :

Si l'entreprise A possède un intérêt mettre en oeuvre à l'action a et si cette action a bénéficie aussi à l'entreprise B
et 
Si l'entreprise B possède un intérêt à mettre en oeuvre l'action b et si cette action b bénéficie aussi à l'entreprise A

Alors le contexte est coopératif (pour les actions a et b).

Le lecteur notera que les intérêts de A et de B sont convergents. 

Transformer un contexte conflictuel en relation coopérative est plus bien facile à dire qu'à faire. Cela est d'autant plus difficile à réaliser que le prix est toujours une dimension conflictuelle. Pour sortir de cette situation, il faut être en mesure d'élargir la négociation à d'autres dimensions, d'autres types d'actions. Celles-ci doivent impérativement être de nature coopérative. Il est essentiel que les dimensions coopératives pèsent plus dans l'ensemble des relations entre les parties que les dimensions conflictuelles. Les intérêts en commun doivent être plus importants que les intérêts divergents.

Introduisons un instant, dans l'équation économique le volume et supposons que les coûts de production soient constants en fonction du volume produit. Supposons également un instant que les marges soient positives pour les clients comme pour les fournisseurs. 

Dans ce cas, les clients comme les fournisseurs ont intérêt à augmenter les volumes. Chaque unité supplémentaire apporte une marge positive. Le client possède donc un intérêt grandir et à faire grandir ses fournisseurs et les fournisseurs à grandir et à faire grandir leur client. S'il existe des économies d'échelle d'un côté comme de l'autre, alors la croissance des volumes s'accompagne également de la croissance des marges (pour un même prix d'échange). Un aspect positif pour les uns comme pour les autres. Les clients comme les fournisseurs sont alors dans une situation gagnant-gagnant. 

En ajoutant une dimension supplémentaire dans l'équation de la négociation, alors on peut possiblement transformer une situation d'échec en situation gagnante.  Il existe d'autres possibilités que le volume pour aligner les intérêts des deux parties. Mais, c'est, me semble-t-il, la trajectoire que certaines filières ont empruntée à l'étranger. Dans les petits pays du nord de l'Europe, où la croissance de la consommation est faible, les filières se sont organisées pour partir à l'assaut des marchés étrangers en croissance.

Aujourd'hui et demain :

Vous trouverez dans ce blog plusieurs billets qui mettent en perspective les choix présents en regard de leur effet futur. Pour faire simple, dans la nature un parasite n'a jamais intérêt à ce que les espèces hôtes périssent. Un parasite doit donc être très soucieux de l'intensité de sa relation avec ses hôtes. Si les hôtes sont trop exploités par un parasite et s'ils meurent, le parasite également. Pour que le parasite soit en mesure de se développer, l'hôte doit garder sa vigueur et se développer également. Des prix trop faibles sont préjudiciables aux fournisseurs et peuvent mettre en danger sa vie, et celle du système économique dans son ensemble. Dans le milieu agroalimentaire, le terme de prix juste est souvent évoqué. Un prix qui permet à chacun de prospérer. Ce concept est cependant disputé par les protagonistes du marché. Leur doctrine est Darwienne. Le marché fait le prix. Seuls ceux capables de s'adapter aux conditions du marché survivent et ils prospèrent sur la dépouille des autres. Je ne partage pas totalement cette vision, car elle réduit le système économique à un simple marché unique. Le marché n'est plus unique. Le localisme tente de fragmenter le marché en de multiples marchés locaux. Le système n'est pas composé d'un marché. Les salariés des fournisseurs sont les clients des clients.   

L'environnement de la relation, un facteur clef :

Est-il possible d'élargir les dimensions de la négociation ? J'ai évoqué une stratégie de croissance par les volumes. Elle n'est pas toujours possible. Cela dépend des opportunités du marché. Par ailleurs, on doit s'interroger sur l'ensemble des relations qui fondent un écosystème. Les producteurs laitiers et les transformateurs ne sont pas les seules parties prenantes de cet écosystème. D'autres entités opèrent comme les pouvoirs publics ou bien encore les distributeurs. Les pouvoirs publics ne sont pas des simples régulateurs des relations entre producteurs et distributeurs, ils sont aussi des acteurs qui interviennent par le biais de taxes, impôts et réglementations, plus ou moins contraignantes. Ils peuvent ajouter des dimensions à la négociation. Pour que celle-ci fonctionne, il faut que ces dimensions soient coopératives.

Que faut-il retenir ?

1. Il est difficile, voire impossible, de négocier avec succès dans un contexte conflictuel. Le pouvoir de négociation est le paramètre clef.

2. En ajoutant des dimensions coopératives, il est envisageable de transformer un contexte conflictuel en un contexte globalement coopératif. Si ce n'est pas le cas, celui qui a le pouvoir d'exclure les autres acteurs du jeu est en situation de force dans un contexte conflictuel pour extraire la valeur. La négociation est durablement vouée à l'échec. 

3. Les actions des acteurs en situation de force peuvent leur être préjudiciables dans le long terme, si elles ne sont pas bien dosées.

  



   

  

     

     

jeudi 1 septembre 2016

MOOC sur l'éco-emballage - exemples dans les IAA - Début du cours le 6 octobre







FUN-MOOC : Concevoir un emballage responsable... par fr-universite-numerique L’École Centrale de Lyon, dans le cadre d’une Chaire créée avec Eco-Emballages, a développé un MOOC sur la « Conception d’un emballage responsable ».

Un MOOC (Massive Open Online Course) est un cours en ligne, ouvert à tous, et totalement gratuit. Le parcours conçu dure 6 semaines, comportant chaque fois des vidéos, des quizz, des ressources complémentaires, avec le support d’un forum animé par des experts.  Il est proposé sur la plateforme FUN portée par le Ministère de l’enseignement supérieur et permettra d’obtenir une attestation de suivi de l’École Centrale de Lyon.

Ce MOOC propose de mieux connaître les enjeux et les solutions pour réduire les impacts environnementaux d’un emballage tout au long de son cycle de vie. Il permet aussi de prendre en main des outils en ligne gratuits d’Analyse de Cycle de Vie développés par Eco-Emballages. En détaillant les enjeux d’une communication et d’un marketing responsable et en présentant des témoignages d’entreprises, il aborde enfin les enjeux de la valorisation de la démarche auprès du consommateur, indispensable pour une démarche maitrisée évitant le greenwashing.

L’emballage constitue un cas d’étude particulièrement pertinent pour se  familiariser avec l’éco-conception : très présent dans l’esprit du consommateur, les premières actions possibles comme l’allègement sont souvent aisées à mettre en œuvre avant de repenser la composition ou la conception du produit lui-même.

Ce MOOC ne nécessite aucun prérequis et s’adresse à tous les profils. Étudiants, bien sûr, mais aussi salariés, entrepreneurs, ingénieurs, chefs de produits, responsables R&D ou RSE.

Pour vous inscrire, rendez-vous sur https://www.fun-mooc.fr/courses/eclyon/109001/session01/about  dès maintenant, puis dès le 6 octobre pour le premier module… Et n’hésitez pas à relayer l’information autour de vous !

Déroulé du cours :
·         Semaine 0 : présentation du contenu, du déroulé et des partenaires du projet
·         Semaine 1 : positionnement de l’éco-conception dans une stratégie RSE et d’économie circulaire, bénéfices de l’éco-conception, enjeux environnementaux et réglementaires
·         Semaine 2 : mise en œuvre d’une démarche d’éco-conception et introduction à la notion d’analyse de cycle de vie.
·         Semaine 3 : fin de vie des emballages : tri, recyclage et recyclabilité des emballages
·         Semaine 4 : principes d’ACV et cas pratique par la prise en main d’un logiciel d’éco-conception d’emballage
·         Semaine 5 : témoignage d’entreprises, et communication RSE associée aux emballages
·         Semaine 6 : marketing, consommation responsables, et attentes du consommateur


Jan Le Moux
Directeur Eco-conception et Recyclage

50/52 Boulevard Haussmann - 75009 Paris

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