mardi 30 avril 2013

Nouvelles tendances de consommation (3) : Des emballages innovants au quotidien !


Comment les emballages alimentaires s'adaptent ils aux évolutions de notre société ? 

L’industrie agroalimentaire est la première utilisatrice d’emballages. 

Au départ conçus pour conserver et transporter les aliments tout en les protégeant, les emballages alimentaires endossent désormais de nouveaux rôles et deviennent de véritables atouts Marketing (ouverture pratique, emballage 100% recyclable…): 4% du Chiffre d’Affaires annuel des fabricants d’emballages alimentaires serait ainsi consacré à la R&D !  

Les innovations développées ces dernières années par l’industrie de l’emballage ont ainsi permis aux emballages alimentaires de développer de nouvelles fonctions et de s'adapter peu à peu à nos modes de consommation. 

An allant faire un tour à l’exposition sur les emballages alimentaires au musée des Arts & Métiers à Paris, vous pourrez découvrir les innovations développées ces vingt dernières années dans l’industrie de l’emballage. 

Voici en quelques lignes les principaux enseignements de cette exposition concernant les nouvelles fonctions de l'emballage alimentaire  :

1. Contribuer à la protection de l’environnement = 
Des emballages plus légers et plus verts ! 

Les fabricants d’emballages ont  considérablement réduit le poids des emballages alimentaires, pour des raisons économiques, mais aussi écologiques en limitant l’utilisation de ressources naturelles.

Ainsi, en 20 ans :

  • Le poids moyen d’un emballage a diminué de 25% pour les emballages en carton, et de  20 à 70% pour les emballages en plastique (selon les produits)
  • Les canettes sont emballées avec 80% de métal en moins
  • Le poids d’une bouteille en verre de vin est passé en moyenne de 570g à 375g

De même, les emballages sont aujourd’hui en majorité composés de matériaux recyclés réalisés à partir de déchets issus de la collecte sélective : Les emballages en métaux et en verre offrent un recyclage infini, en revanche les emballages en carton et en plastique ont un nombre de cycle limité en raison des matériaux qui  se dégradent. 

Avec l’épuisement des ressources pétrolières, le développement d’alternatives au plastique représente un défi particulièrement important pour les fabricants. Le développement de plastique « biosourcé », composé de polymères d’origine végétale 100% renouvelable représente aujourd’hui un véritable espoir dans cette lutte en faveur de l’environnement.



2.  Répondre aux nouvelles tendances de consommation = 
Des emballages simples à utiliser et prêts à l'emploi !

Les consommateurs sont en attente d’emballages innovants, facile à utiliser afin de leur simplifier la vie: becs verseurs, ouverture facile, bouchons à vis, couvercles clipsables, et zip ont ainsi envahi nos rayons. Grâce à ces "petits plus", les emballages deviennent aujourd'hui de véritables arguments de vente marketing auprès des consommateurs. 

Les emballages se sont également adaptés aux nouvelles tendances à de consommation du 21ème siècle, à savoir nomadisme et alimentation individuelle : portions unidoses, emballages réchauffables au micro-ondes….




3.  Donner des informations sur les produits = 
Des emballages « intelligents » !

Grâce à la généralisation du code barre dans les années 1980, les emballages communiquent des données sur les produits et assurent leur traçabilité depuis une trentaine d'années. La R&D est actuellement très axée sur le fait de rendre les emballages "intelligents" c'est à dire de les rendre vecteur d'information auprès des  consommateurs.

Les industries d'emballages ont récemment développé une technologie dite «Indicateur Temps Température » (ITT) : il s’agit d’une étiquette qui permet de signaler une éventuelle rupture dans la chaîne de froid et ainsi de prévenir en cas de risque d’intoxication alimentaire.


De même, le développement des QR codes ces dernières années, désormais très présents sur nos emballages, permet aux industriels de communiquer auprès des consommateurs par l’intermédiaire de l’emballage et d’assurer ainsi un rôle de transmission d’information.

4. Assurer la conservation maximale des produits = 
Des emballages « actifs » !

L’une des fonctions primaires de l’emballage est la conservation des produits. Aujourd'hui, les efforts d’innovation sont concentrés sur la création d’emballage dits "actifs", c’est-à-dire qui modifient l’environnement interne du contenant afin de conserver plus longtemps le produit. Des agents chimiques introduits dans l’emballage permettent en effet d’assurer une fonction anti-microbienne ou d’absorber l’humidité contenue dans les aliments.

Par exemple le « sachet fraicheur » de la salade en sachet est en fait un sachet à atmosphère modifié car il contient un mélange de gaz empêchant le développement de bactéries.  

A noter : Depuis 2004, les emballages actifs sont strictement encadrés par la législation européenne.



lundi 29 avril 2013

La diète Méditerranéenne : quelques vertus de plus ?

Diète Méditerranéenne
La diète Méditerranéenne, que l'on pare déjà de bien des vertus, en aurait encore quelques-unes de cachées. Le régime méditerranéen se caractérise, en autres choses, par la consommation de fruits, légumes, légumineuses (haricots, pois, pois chiches et lentilles, etc.), de poisson, d'huile d'olive et de noix. Il a été révélé bénéfique pour la santé maintes fois depuis sa découverte par Ancel Keys dans les années 1960 (étude des sept pays). Elle réduit l'incidence des maladies chroniques, assure un taux de mortalité plus faible, une meilleure qualité de vie, réduit le risque de dépression, protège des aptitudes cognitives, etc.

Toutes ces raisons seraient déjà suffisantes pour adopter le régime méditerranéen. En voici une de plus ! Chez certaines personnes on observe une hyperuricémie, c'est-à-dire un taux sanguin d'acide urique supérieur à la normale. Celui-ci dérive de la dégradation par l'organisme des deux molécules particulièrement importantes dans le métabolisme de l'organisme, la guanine et l'adénine. L'acide urique, qui n'est pas très soluble, est éliminé dans les urines sous la forme d'urate. Le problème réside dans le fait que parfois l'acide urique forme des cristaux qui se déposent dans les articulations (arthrite), la peau (tophus) ou les reins (calcul). On parle alors de la goutte. Mais, on estime qu'une fraction seule des personnes avec une hyperuricémie souffre de la goutte (environ 10 %). La goutte est une maladie souvent douloureuse et dont les complications peuvent être graves.

On estime la prévalence de la goutte en France à 1,4 %, mais elle semble être en augmentation. Pour en savoir plus sur la goutte, vous pouvez consulter le site CrisedeGoutte.fr

Onze chercheurs espagnols ont montré que la diète méditerranéenne pouvait inverser un taux élevé d'acide urique sanguin sur une cohorte de personnes âgées avec un risque cardiovasculaire. Cette étude a été réalisée dans le cadre d'une étude plus large portant sur les effets du régime méditerranéen auprès d'une population de personnes âgées en Espagne. J'avais déjà présenté dans un billet les résultats de cette étude sur l'ostéoporose.

Vous pouvez retrouver les résultats de cette étude sur le site The Journals of Gerontology, series A.   


dimanche 28 avril 2013

BPP : Burger, Politique et Publicité

Conserver l'essentiel et Réinventer la forme. Voici un des difficiles missions des agences de communication. Voici deux publicités qui mettent en scène le président des USA pour une célèbre enseigne de Burger.

 
http://youtu.be/RFdoe8AnFEI


http://youtu.be/ET0jgm-oMqA

samedi 27 avril 2013

Le petit-déjeuner en perte de vitesse !

Pascale Hebel, dans le cahier n° 259 de Consommation et Mode de vie du CREDOC (avril 2013), nous livre son diagnostic sur l'évolution du petit-déjeuner en France auprès de différentes catégories (enfants de 3 à 12 ans, adolescents 13 à 19 ans, adultes 20 ans et plus). Depuis 2003 le petit-déjeuner serait en perte de vitesse, plus particulièrement dans la semaine. Ce cahier montre également les effets sur les autres repas de la journée ou les encas du petit-déjeuner et de sa composition. En sept ans, la proportion des petits-déjeuners pris seuls en semaine s'est également accrue, cela dans toutes les catégories de la population. Cette augmentation ne peut pas être totalement imputable à l'augmentation des adultes vivants seuls. Le week-end... les choses semblent différentes.

mardi 23 avril 2013

PsychoFood 7 - Nous mangeons (aussi) avec les yeux !

Quel est le degré de vérité de l'adage « nous mangeons avec nos yeux » ? Il est vrai que nous hésitons à consommer un produit alimentaire s'il ne semble pas très appétissant. C'est un fait que nous rappelle Jeanine F. Delwiche dans un article publié en 2012 dans le journal Physiology and Behavior sur les effets visuels et la gustation.  Mais le fait le plus intéressant est que l'information visuelle affecte notre perception gustative ou olfactive ! Les sens interagissent entre eux. Si nous ne mangeons pas avec les yeux, ils jouent un rôle dans notre appréciation d'un mets.

Dans un article de 2004 et intitulé « The impact of perceptual interactions on perceived flavor », le même auteur présente une carte des interactions entre les différents sens (ci-contre).

Les interactions perceptuelles expliquent cet effet psychologique. De quoi s'agit-il ? La perception d'un stimulus, par exemple visuel, dépend de notre interprétation du signal que le stimulus transporte. Nous savons par ailleurs que le processus d'interprétation est adossé à la recherche d'une cohérence. Autrement dit, notre cerveau cherche à donner sens à une information. L'interprétation du stimulus se fait par l'intermédiaire de nos références autobiographiques, c'est-à-dire la mémoire d'associations d'indices.

Par exemple, notre histoire alimentaire peut nous apprendre qu'une fraise bien mure est, en général, à la fois d'un rouge foncé et très sucré. Cette histoire personnelle forme un triplet {fraise, sucré, rouge foncé} qui sert de référence lors de nouvelles expériences alimentaires.

Imaginez maintenant que l'on vous propose deux yogourts aux fraises, également sucrés, mais dont la couleur diffère par l'intensité de la couleur rouge (rouge pâle / rouge foncé). Il est très probable que le plus coloré  des deux vous donnera l'impression d'être plus sucré que l'autre. C'est un fait qu'un groupe d'étudiants de l'ESSEC a mis en évidence à l'occasion d'un cours de sciences cognitives.

On peut probablement utiliser cet effet pendant une certaine période. Cependant, comme il est fondé sur des références autobiographiques, si celles-ci sont mises à jour au fur et à mesure que l'on consomme un produit l'effet associatif initial va probablement s'atténuer. Cet effet devait inciter les producteurs à être vigilants dans la conduite des tests organoleptiques.


Les cahiers de la série PyschoFood mettent en relation l'alimentation et la psychologie.

samedi 20 avril 2013

Walmart.com vers le Crowd-Sourcing ?

Je remercie Monika F. de m'avoir fait part de l'interview de Joel Anderson, directeur général de Walmart.com aux USA, par A. Barr et J. Wohl de Reuters. Dans la bataille qui oppose les géants de la distribution par internet, Amazon.com et Walmart.com, Joel Anderson s'interroge sur l'opportunité d'offrir aux millions de clients qui viennent visiter les magasins chaque semaine la possibilité de gagner un peu d'argent, probablement sous la forme de coupons, en livrant des clients de Walmart.com qui habiteraient sur la route qu'ils empruntent pour venir faire leur course au magasin.

Cette idée n'est pas nouvelle. De nombreuses jeunes pousses proposent déjà des services similaires. A. Barr et J. Wohl citent plusieurs entreprises. Par exemple, Zipments propose à toutes les personnes âgées de plus de 18 ans, disposant d'un véhicule, d'un téléphone portable et d'un compte PayPal de concourir pour satisfaire des demandes de livraisons des commerçants du voisinage. Cette entreprise créée en 2010 est maintenant bien implantée dans des grandes villes comme Chicago et New-York city. Zipments accompagne ses prestataires dans le respect des contraintes légales, par exemple dans les villes où acquérir une licence, ou une assurance est obligatoire. Walmart pense pouvoir offrir cette option au cours des deux prochaines années. 

Le Crowd-Sourcing consiste ici à utiliser, au coût marginal, de multiples ressources/capacités inutilisées pour produire un résultat économique supérieur. Ainsi le coût marginal pour transporter un panier de course à côté de son propre panier ne représente pas une dépense supplémentaire importante si la livraison doit être effectuée le long de la route normalement empruntée.        



jeudi 18 avril 2013

Marketing Genré (3) : Comment les différences de perception entre hommes et femmes se matérialisent-elles en marketing ? Le packaging

Après avoir vu dans un précédent billet comment les marques peuvent intégrer les différences de perception entre hommes et femmes dans la publicité, j’évoque dans ce billet le packaging.
*** 

Les femmes et les hommes ne vont pas évaluer de la même façon le produit avant même de l’avoir testé. Des différences de perception vont se retrouver concernant la forme, les couleurs et les textures utilisées. Nous pouvons nous référer ici au marché des boissons non alcoolisées pour illustrer ces différences.

Tout d’abord, comme nous l’avons vu, les femmes distinguent des gammes de couleurs plus larges que les hommes. Ils ne font que peu de différence entre plusieurs teintes d’une même couleur. Par exemple, les femmes, plus sensibles aux ondes longues, détectent mieux le rouge et ont une meilleure mémoire du camaïeu allant du violet au rose. De fait, si le rose est associé à la femme ce peut être en partie dû aux particularités biologiques de celle-ci...

Quinze de Volvic
En règle générale, les hommes recherchent dans un produit la représentation de leur statut social alors que pour les femmes il s’agit plutôt d’une question d’esthétisme. Cela devra se ressentir dans les couleurs utilisées pour le produit. Pour les hommes, la couleur sera également associée à une fonctionnalité ou la performance du produit. Les femmes chercheront plus à être séduites par ses couleurs et parfois celles-ci seront son baromètre d’humeur.

Concernant les textures du produit, l’homme aura une approche tactile qu’il va lier à l’efficacité du produit ; les promesses doivent être directes et factuelles. Il appréciera par exemple les reliefs antidérapants, qui évoquent l’activité, le mouvement. La femme sera plus attentive au confort, au bien-être évoqué, et appréciera plutôt la sensualité de textures satinées.


Contrex
Enfin concernant la forme du produit et du packaging, les produits destinés aux hommes sont plus trapus et géométriques, les rendant ainsi plus rigides. Deux types de formes sont utilisés pour les boissons féminines : des formes rondes et petites, qui correspondent à l’anatomie de leur main, ou des formes plus élancées avec des courbes féminines rappelant une silhouette de femme. C’est ainsi que les marques ont développé des canettes « slim » de 25 cl pour correspondre à une cible féminine : le format répond à leurs attentes en termes de forme, mais aussi de taille, les femmes ayant révélé avoir du mal à finir une canette de 33 cl.



dimanche 14 avril 2013

Petite prospective des sodas ...

L'Eau de Seltz (eau de Selse) est une eau minérale issue des sources de la ville allemande Niederselters. Elle est connue dès le 16e siècle pour ses propriétés médicinales (Wikipédia). C'est à partir du premier quart du 19e siècle que se généralise le fameux siphon. L'eau de Seltz est alors obtenue par adjonction de dioxyde de carbone (CO2) à l'eau.



2023 — Sodastream est déclaré vainqueur de la bataille des sodas. Les plus âgés d'entre nous se rappellent la bataille que Coca-Cola et PespiCola se livraient au début de 21e siècle. Mais dès le début des années 2000, SodaStream, la version moderne du siphon du 19e siècle a fait son apparition. L'émergence des valeurs vertes a grandement facilité l'adhésion du public à ce concept. Dans un salon des arts ménagers en 2013 (ou 2012) cette marque avait lancé une campagne de communication intitulée « The Cage of Global Shame » où elle exposait la quantité de bouteilles plastiques ou canettes qu'une seule bouteille de SodaStream pouvait faire économiser à la planète et à une famille.
    
Fort du succès de cette première exposition, l'entreprise avait décidé de généraliser ses murs de la honte dans de nombreux espaces publics, malgré les demandes légales répétées des grandes marques historiques de soda d'arrêter ces campagnes mensongères de publicité. Ces tentatives eurent un effet contraire. L'opinion publique, et de nombreuses organisations de protection de la nature se rangèrent au côté de SodaStream. Certains activistes vandalisèrent des grandes surfaces qui mettaient en avant dans leurs prospectus commerciaux les grandes marques historiques de soda. Au Congrès et au Sénat, certains parlementaires parlèrent d'un grand risque de perte irrémédiable du patrimoine culturel américain.

Mais le véritable succès de la version moderne de l'antique siphon débuta véritablement à l'issue de la maintenant fameuse campagne connue sous le nom de « Sally ». Cette mère de famille expliqua, dans une émission médicale anglaise qui fut reprise par toutes les chaines de télévision mondiales, comment SodaStream avait profondément transformé la vie de sa famille. Ces deux enfants, un garçon et une fille, obèses, et pré-diabétiques, au moment où la famille avait acheté sa machine SodaStream étaient maintenant « deux beaux papillons » en pleine santé. Chaque matin elle préparait une bouteille pour chacun deux. « Sur quatre mois en suivant le plan proposé par l'association de diététique anglaise, j'ai réussi à réduire de plus 75 % le taux de sucre auquel mes enfants étaient habitués avec les sodas classiques. J'ai toujours été réticente à leur donner des produits avec des édulcorants alors je leur donnais des sodas classiques. En 2014, lorsque SodaStream a proposé ce plan de réduction pas à pas des calories et sans douleur, mon adhésion a été totale. Et les résultats sont là ! Il suffit de voir leur photo avant et maintenant. Par ailleurs, avec la large gamme de saveurs proposée par SodaStream, chaque jour ils pouvaient chacun découvrir une nouvelle saveur. »

Petit à petit, comme les siphons remplacèrent l'eau minérale de Niederselters,  SodaStream ou des produits similaires ont remplacé les sodas en bouteille ou en canette. Crise économique, effets environnementaux, attention accrue à la santé, large gamme de saveurs, autant de dimensions qui ont fait basculer ...

Mais cela n'est, à l'évidence, que pure spéculation ! 






             
    

mercredi 10 avril 2013

Cité green - les incitations douces en France

Sur le modèle de RecycleBank, Cité Green (citegreen.com) permet aux citoyens qui font des gestes écocitoyens de gagner des points, lesquels sont alors convertis en bons d'achat. Par exemple, associé à une collectivité Cité Green récompense le tri sélectif.

Comment, direz-vous, procéder à la vérification du respect du tri sélectif ? Cité Green propose plusieurs mécanismes :

 Les points "tri sélectif" sont comptabilisés en fonction du nombre de kilos que vous triez chaque jour. Selon les équipements mis à disposition par votre collectivité locale, nous proposons deux principaux dispositifs d’attribution des points aux habitants.


  • Dispositif individualisé : une puce électronique, présente sur votre bac de tri sélectif, est reconnue et lue par le camion de ramassage des déchets qui, à l’aide d’un système adapté, évalue la quantité de déchets que vous y avez placés. Les informations recueillies sont ensuite communiquées à CitéGreen pour que nous puissions créditer votre compte de points. Si vous habitez dans un immeuble, le poids de déchets trié sera réparti sur l’ensemble des participants à CitéGreen habitant dans l’immeuble. La puce électronique ne contient aucune information personnelle, ni données sur la nature des matières recyclées, ni données sur le poids des déchets : il ne sert qu’à relier la poubelle à votre compte utilisateur.
  • Dispositif collectif : nous répartissons équitablement les performances collectives de tri d’un quartier ou d’une ville entière auprès des habitants y habitant et participant à CitéGreen. Ce mode de récompense favorise l’effort collectif des habitants.
Pour l'instant, vous pourrez gagner des points en triant les déchets ; en recyclant le matériel électronique; par la location, l'échange ou le don des objets en bon état ; en offrant des vêtements pour enfants trop petits ; location de voiture entre particuliers ; utiliser des vélos en libre service ; acheter de l'électricité 100% renouvelable; ou en parrainant vos amis.

Vous pouvez transformer vos points dans un grand nombre de biens ou de services : pour 80 points vous bénéficierez de 3 € offerts par Amazon.com sur l'achat de mp3 ; pour 8000 points Tulipbikes vous offre un vélo hollandais.


lundi 8 avril 2013

Open Food System avec SEB


J'ai découvert sur le site internet du leader mondial du petit équipement domestique, à savoir le Groupe SEB, une présentation sommaire du Open Food System, un projet de recherche dont l'ambition est de construire un écosystème de référence permettant de faciliter les repas grâce à la mise à disposition de contenus, d'appareils et de services innovants


Plus spécifiquement, OFS vise au développement des solutions de cuisine numérique pour le grand public. Il proposera des solution adaptées aux différents profils utilisateurs, et permettra des échanges communautaires aux amateurs de cuisine du monde entier.

OFS prévoit également de mettre à disposition des professionnels et du grand public de nouveaux appareils de cuisson intelligents : contrôle automatique des paramètres de cuisson pour un résultat optimal, conservation des qualités organoleptiques et nutritionnelles des aliments cuits.

Ce projet est lauréat de l'appel à projet du programme d'investissement d'avenir et il est doté de plus de 9 millions d'euros.

En savoir plus sur l'innovation et le groupe SEB (vidéo inventer le quotidien de demain)


dimanche 7 avril 2013

Ahh la pomme (7)

J'avais en décembre 2011 débuté une série de billets intitulée "Ahh la pomme", ce petit billet est le 7e de la série. Il est composé de 3 photographies de deux logo commerciaux qui utilisent comme symbole la pomme. Ahh la pomme explore la symbolique de la pomme au cours des ans.

La pomme est parmi les fruits celui dont la symbolique est, probablement, la plus forte. La pomme est, semble-t-il, symboliquement multiple et parfois de manière opposée. Dans tous les cas, ce fruit est associé avec la connaissance, avec une connaissance défendue, une connaissance cachée, le désir de connaissance, etc.

Lire les précédents billets :
Ahh la pomme (5), Ahh la pomme (6).


vendredi 5 avril 2013

Nouvelles tendances de consommation (2) : Consommer de façon plus responsable et solidaire


Consommer local & responsable :  
Soutenez les producteurs locaux en rejoignant une AMAP !

Selon une étude publiée en 2012 par l’Observatoire Société et Consommation (Obscoco),  53% des Français aspirent à consommer mieux, c’est-à-dire de façon plus responsable. Le souhait de la plupart des Français aujourd’hui  serait ainsi de consommer davantage de produits locaux, dont l’origine leur est connue, et dont le rapport qualité prix s’avère souvent avantageux. La crise économique, les tensions sur le pouvoir d’achat et l’émergence du développement durable expliquent en grande partie ces changements de mode de consommation.

Ainsi, pour encourager les Français à consommer « local » et à soutenir les producteurs de leur région, on observe depuis quelques années l’émergence de nouveaux circuits de distribution parallèles. Parmi eux, on trouve les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) encore peu connues mais qui offrent pourtant une bonne solution pour adopter une consommation perçue comme plus responsable ou plus futée.

Les AMAP sont des associations permettant une rencontre directe entre un producteur et un groupe de consommateurs. Ensemble, ils établissent un contrat à long terme (6 mois à 1 an) dans lequel les consommateurs s’engagent à acheter de manière régulière un panier varié de produits (viande, œufs, légumes…)  à un producteur local.  Le producteur, de son côté, doit être engagé dans une production responsable (bio ou limitée dans l’utilisation de pesticides) pour pouvoir rejoindre une AMAP. Le prix du panier est fixé par le producteur et lui permet généralement de couvrir l’ensemble de ses frais et de dégager une petite marge. L’absence de gâchis (tout ce qui est produit est vendu), d’intermédiaire et d’emballage dans la transaction rend ce bénéfice possible. Au-delà du bon rapport qualité prix qu’apportent les AMAP, elles sont vectrices de lien social et c’est aussi cela qui intéresse les consommateurs. Cette rencontre directe entre producteur et consommateurs pourrait d’ailleurs permettre d’adapter davantage l’offre de produits à la demande des « locavores » (les consommateurs pouvant adresser leur besoins directement auprès des producteurs), et favoriser ainsi la diversité de l’offre dans certaines régions parfois déficitaires.


Aujourd’hui  5% des consommateurs déclarent passer par des AMAP. Cependant, la tendance à consommer local est de plus en plus forte chez les Français. Les entreprises agroalimentaires et de la distribution investissent dans le concept de proximité : je vous invite à lire un précédent billet sur ce sujet en suivant ce lien

Certaines enseignes commenceraient même à réfléchir à un paiement direct aux producteurs, sans passer par les centrales d’achat.

En attendant, découvrez  toutes les AMAP proches de chez vous sur le site officiel des AMAP : http://www.reseau-amap.org/

mercredi 3 avril 2013

"Egglological Communication" de Yutaka Kobayashi

Yutaka Kobayashi, artiste japonais, est le créateur de programmes d'enseignement très intéressants autour de l'agriculture. Les enfants des villes ont rarement l'occasion d'être proches des animaux de la ferme ou d'apprécier le rôle des agriculteurs. L'un des projets de cet artiste vise à rapprocher les enfants des villes du monde agricole en les transformant avec l'aide d'un poulailler urbain en producteur d'oeufs. Ce projet est également l'occasion pour les enfants de mieux comprendre le concept d'écosystème, les déchets du poulailler sont utilisés comme engrais, alors que les déchets de la table servent de nourriture aux poules pondeuses. Ces mini écosystèmes sont centrés autour des poules pondeuses et ils sont implantés dans des communautés urbaines aux USA et aux Japon. Je trouve cette idée intéressante. Il me semble que le respect pour le travail des agriculteurs est bien plus respecté que dans d'autres pays. A celui-ci on peut associer le respect pour l'aliment. Il y a dans cette observation probablement une origine culturelle. A moins que cela soit à mettre en relation avec l'éducation. En effet, dans la classe de science les enfants doivent apprendre à faire pousser une plante, souvent une pomme de terre, en contrôlant certains paramètres de la culture (quantité d'eau, chaleur, lumière, etc.) Ils apprennent ainsi dès leur plus jeune âge que produire une simple pomme de terre n'est pas une tâche aisée.

Visiter le site de l'artiste.

mardi 2 avril 2013

Marketing Genré (2) : Comment les différences de perception entre hommes et femmes se matérialisent-elles en marketing ?

Les effets sur la perception des caractéristiques biologiques des hommes et des femmes évoquées dans le précédent billet vont pouvoir être intégrés dans la communication des marques. Cela vaut aussi bien dans les supports publicitaires que dans les produits et leur packaging. Dans le billet d’aujourd’hui je m’attache à la publicité ; je parlerai dans un prochain billet du packaging.
***

Fin 2000, une étude IPSOS/BBDO Corporate révélait que 65 % des entreprises interrogées étaient conscientes des différences de comportement entre les sexes. Or, moins de 20 % des publicités ciblent un genre – moins de 15 % des publicités ciblent uniquement les femmes, et moins de 5 % ciblent uniquement les hommes. Les 80 % restant cibleraient donc les deux.

Des tests ont alors été réalisés pour savoir si les différences de perception entre hommes et femmes se retrouvaient dans leur façon d’appréhender une publicité. En général, les hommes répondent mieux aux publicités à propos de soi alors que les femmes sont plus tournées vers les autres et l’extérieur. Il ressort de cela que les femmes sont plus attentives aux publicités mettant en scène des personnes alors que les hommes sont plus attentifs aux publicités utilisant l’analogie (le produit est comparé, par analogie, à un objet sans lien avec le produit) ou une figure d’autorité. On retrouve alors les différences entre hommes et femmes qui ont été identifiées dans le premier billet : les femmes sont plus sociables et donc apprécient plus les publicités tournées autour d’une ou plusieurs personnes, et l’on retrouve chez les hommes le besoin d’estime avec l’utilisation de figures d’autorité dans les publicités.

Par ailleurs, on retrouve dans les publicités qui attirent le plus l’attention chez les femmes la subtilité de l’exposition. Les femmes sont plus sensibles à des publicités utilisant un expert, des témoignages ou le dévoilement d’un secret, ainsi qu’aux attentions personnalisées des marques et utilisant une grande empathie. Elles sont également plus sensibles aux messages émotionnels, à la fois visuels et auditifs, plutôt qu'aux messages rationnels,  lesquels sont plutôt destinés à un public masculin.

Sur le plan auditif par exemple, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le choix d’une voix masculine, grave, sera plus approprié pour séduire un public féminin plutôt qu’une voix féminine, aiguë. En effet, là encore la biologie joue un rôle, car les femmes sont plus sensibles aux tons graves, qui engendrent une vibration interne chez elles, qu’aux tons aigus.



« il marche vraiment bien » VS. « on ne peut trouver mieux »

Concernant les produits en eux-mêmes, les femmes et les hommes ne recherchent pas les mêmes éléments dans une publicité. Les femmes, plus attentives au message, recherchent en effet la qualité intrinsèque du produit alors que les hommes, qui retiennent plutôt le visuel, recherchent la qualité du produit en comparaison avec les produits concurrents et sa supériorité par rapport à ceux-ci. Les femmes recherchent un attrait global pour le produit, contrairement aux hommes qui recherchent des arguments qui relèvent de la comparaison rationnelle. Ainsi il sera courant d’entendre si l’on demande l’avis d’un produit après achat, « il marche vraiment bien » venant de femmes, et « on ne peut trouver mieux » venant d’hommes. Par ailleurs, puisque la femme recherche un attrait global pour un produit, il sera plus judicieux de le montrer dans son environnement, son usage, et créer une ambiance, en utilisant du son, de la musique par exemple.

C’est en partie pour cela que la publicité peine plus à convaincre les hommes. Alors que les femmes sont disposées à admettre que plusieurs produits similaires sont efficaces, les hommes eux veulent le meilleur produit du marché, ce qui est plus difficile à démontrer dans une publicité.

On peut établir un lien entre le genre des consommateurs et la perception du genre attribué aux produits. Les consommateurs seraient plus enclins à préférer des produits dont l’image correspond à leur « concept de soi », à leur propre image. En étudiant les pratiques d’achats des hommes et des femmes au moment de Noël, on remarque des comportements différents chez ceux-ci. Par exemple, les hommes achèteraient des biens instrumentaux ou de loisirs de façon impulsive, et ayant une image active et d’indépendance. Les femmes quant à elles achèteraient des produits expressifs ou à forte symbolique, liés à l’apparence ou à l’expression de soi, aux aspects émotionnels.

"Enfin des céréales pour homme" - Publicité Kellogg's Extra Juin 2010

En outre, nous avons vu que la communication difficile entre les deux hémisphères du cerveau des hommes les entraine à se focaliser sur une action à la fois alors qu’au contraire les femmes ont une capacité à réaliser plusieurs actions à la fois. Ces spécificités se retrouvent également dans leurs façons respectives de percevoir une publicité : les hommes vont sélectionner une ou deux idées principales (les plus visibles), alors que les femmes vont analyser toutes les informations avant d’émettre un jugement. Ces dernières auront alors plus confiance dans une publicité présentant des données détaillées. Elles seront également plus sensibles à des informations verbales, ceci étant lié à leur enclin à la communication, alors que les hommes préféreront un recours au visuel, à des images ou illustrations. 




Premier billet : Marketing Genré (1) : Existe-il des différences de perception entre les hommes et les femmes ?

Les carnets du blog les plus consultés

Membres