mercredi 30 novembre 2011

Abeilles : SEC, une piste?

Le syndrome d'effondrement des colonies dont les abeilles sont victimes représente un défi pour la production alimentaire en raison du rôle particulièrement de la pollinisation. Nous avons déjà évoqué cette question dans plusieurs carnets. (Des robots abeilles bientôt sur le marché? L'abeille sentinelle de l'environnement)

Heli Havukeinen s'est intéressée lors de son doctorat aux molécules qui pourrait maintenir les abeilles en bonne santé. Parmi celles-ci, la vitellogenin semble jouer un rôle particulièrement important. Il semblerait que la longévité des abeilles soit corrélée au taux de vitellogenin. Cette molécule pourrait également affecter le comportement des abeilles, lequel est perturbé dans le syndrome d'effondrement des colonies. Ce chercheur pense que cette molécule pourrait également être un modérateur du système immunitaire et qu'elle réduise les effets du stress.

La vitellogenine intervient dans le transport du « gras » entre les tissus de stockage et de consommation des abeilles. Havukeinen utilise la métaphore du train pour évoquer sa structure composée de deux parties : une locomotive et des wagons qui transportent le « gras ». L'assemblage des deux parties est doté de propriétés fonctionnelles. Jusqu'à présent, les chercheurs étaient convaincus que la vitellogenine n'était qu'une molécule d'un seul tenant. Il apparaît que si l'assemblage est dysfonctionnel, le gras est bien pris en charge par les wagons, mais il n'est plus transporté faute de locomotive.

Il se pourrait bien que le maillon qui assure le lien entre la locomotive et les wagons soit fragilisé dans le SEC. Ce résultat est particulièrement intéressant puisqu'il permettrait d'étudier le rôle que pourraient jouer certains xénobiotiques dans la santé des abeilles. Havukeinen s'apprête d'ailleurs, à poursuivre ses investigations en recherchant les causes de la cassure du maillon.

lundi 28 novembre 2011

Du pain pour l'emploi

Chantiers d'insertion, les initiatives du Pain pour l'emploi récupèrent du pain et le transforment en chapelure pour l'alimentation animale. En Provence, Pain pour l'emploi recrute des personnes en difficultés d'accès à l'emploi sur des contrats aidés.

Chaque jour, les équipes de Pain pour l'emploi récupèrent auprès des boulangers ou des grandes surfaces le pain invendu. Celui-ci est alors transformé en panure qui est proposée aux éleveurs comme substitut alimentaire pour les bovins, ovins, caprins, les porcs, les chevaux, les volailles et les lapins. Les chapelures sont également utilisées dans les appâts pour la pêche. Les produits semblent posséder des qualités nutritionnelles intéressantes.

Une collecte, une transformation et une commercialisation de 500 tonnes de pain permettent de créer 30 emplois. Les chantiers du pain pour l'emploi démontre que l'on peut "donner une seconde vie" à des produits alimentaires qui autrement finirait dans la poubelle.

vendredi 25 novembre 2011

SREX ? Evènements Extrêmes de plus en plus fréquents

À quelques heures de l'ouverture de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, ce carnet souligne quelques aspects souvent méconnus du changement climatique.

SREX est le dernier acronyme utilisé par le GIEC (groupe intergourvenemental pour l'étude du climat) pour mettre en lumière son dernier rapport sur le management des risques associés aux évènements climatiques extrêmes.

Mais ce rapport nous rappelle que le changement climatique ne se traduit pas uniquement par un léger accroissement de la température moyenne du globe ou bien par une montée des eaux de quelques centimètres. Deux évènements qui, vus de la France, nous semblent très anodins et probablement concerner des pays au climat moins tempéré que le nôtre. Rappelons que l'objectif de l'ONU est de limiter l'augmentation des températures à 2° au-dessus de la valeur de référence préindustrielle. Deux degrés, c'est semble bien peu... et pourtant!

Penser que le changement climatique restera anodin et qu'il n'affectera pas notre pays serait une erreur grossière. Le changement climatique intervient également par un accroissement de la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes. Ces derniers sont qualifiés ainsi, car ils correspondent aux deux queues de la distribution statistique d'un phénomène météorologique. Par exemple, il est extrêmement rare d'observer dans une région donnée une période sans pluie, une sécheresse, de plus de 30 jours. De la même manière, il est extrêmement rare d'observer, dans une région donnée, des pluies abondantes et continues sur plus de 5 jours. Ces phénomènes sont, d'une part, rares et d'autre part aux extrémités de la distribution de la pluviométrie mensuelle. Il semble que le passé ne soit plus aujourd'hui représentatif. En effet, la fréquence de ces phénomènes qualifiés autrefois de rares et d'extrêmes devraient, d'après les experts du GIEC, augmenter. La distribution change donc de forme. Elle s'élargie.

Il s'agit là déjà d'une très mauvaise nouvelle. Une inondation est souvent dramatique. Des inondations à répétition le sont encore plus. Et cela pour deux raisons. La première est l'inondation. La seconde est l'accroissement habituel de la vulnérabilité des territoires. Une zone récemment inondée est souvent plus vulnérable qu'une zone qui ne l'aura été qu'il y a plusieurs décennies et dans laquelle des solutions permettant de mitiger les effets des inondations ont pu être mises en oeuvre. Par ailleurs, la répétition de désastres pèse sur la santé des entreprises. Elles peuvent survivre à des désastres éloignés dans le temps, mais résistent moins bien à des désastres rapprochés.

D'autres aspects viennent noircir le tableau. La taille des zones à risques augmente naturellement avec l'amplitude du danger. Les phénomènes extrêmes deviennent plus fréquents, mais également ils semblent devenir plus extrêmes. À cela, on doit ajouter, une évolution de l'exposition. Les populations et l'économie sont plus concentrées dans l'espace aujourd'hui que dans le passé.

Pour les consommateurs, le commerce international permet de compenser les effets adverses d'un évènement climatique extrême localisé à la condition que la production soit distribuée dans des zones géographiques distantes. Ce qui n'est pas actuellement toujours le cas. Ainsi plus de la moitié de la production mondiale des amandes est localisée dans quelques comtés de la Californie. C'est aussi le cas pour les avocats pour lesquels le Mexique est le leader incontesté.

Pour les scientifiques, même s'il faut s'y préparer par précaution, ces aspects restent très incertains. La statistique, une science sur laquelle repose la climatologie a été jusqu'à présent plus une science de la moyenne plus qu'une science des extrêmes (des évènements pas très fréquents.) Elle s'intéresse de plus en plus aux évènements rare. À quelques heures de l'ouverture de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, ce carnet souligne quelques aspects souvent méconnus du changement climatique.

SREX est le dernier acronyme utilisé par le GIEC (groupe intergourvenemental pour l'étude du climat) pour mettre en lumière son dernier rapport sur le management des risques associés aux évènements climatiques extrêmes.

Mais ce rapport nous rappelle que le changement climatique ne se traduit pas uniquement par un léger accroissement de la température moyenne du globe ou bien par une montée des eaux de quelques centimètres. Deux évènements qui, vus de la France, nous semblent très anodins et probablement concerner des pays au climat moins tempéré que le nôtre. L'objectif de l'ONU est de limiter l'augmentation des températures à 2° au-dessus de la valeur de référence préindustrielle.

Penser que le changement climatique restera anodin et n'affectera pas notre pays serait une erreur grossière. Le changement climatique intervient également par un accroissement de la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes. Ces derniers sont qualifiés ainsi, car ils correspondent aux deux queues de la distribution statistique d'un phénomène météorologique. Par exemple, il est extrêmement rare d'observer dans une région donnée une période sans pluie, une sécheresse, de plus de 30 jours. De la même manière, il est extrêmement rare d'observer, dans une région donnée, des pluies abondantes et continues sur plus de 5 jours. Ces phénomènes sont, d'une part, rares et d'autre part aux extrémités de la distribution de la pluviométrie mensuelle. Il semble que le passé ne soit plus maintenant de représentatif. Ces phénomènes qualifiés autrefois de rares et d'extrêmes devraient, d'après les experts du GIEC, voir leur fréquence augmenter.

Il s'agit là déjà d'une très mauvaise nouvelle. Une inondation est souvent dramatique. Des inondations à répétition le sont encore plus. Et cela pour deux raisons. La première est l'inondation. La seconde est l'accroissement habituel de la vulnérabilité des territoires. Une zone récemment inondée est souvent plus vulnérable qu'une zone qui l'aura été il y a plusieurs décennies et dans laquelle des solutions permettant de mitiger les effets des inondations ont été mises en oeuvre. Par ailleurs, la répétition de désastre pèse sur la santé des entreprises. Elles peuvent survivre à des désastres éloignés dans le temps, mais résistent moins bien à des désastres rapprochés.

D'autres aspects viennent noircir le tableau. La taille des zones à risques augmente naturellement avec l'amplitude du danger. Les phénomènes extrêmes deviennent plus fréquents, mais également ils semblent devenir plus extrêmes. À cela, on doit ajouter, l'exposition des populations et de l'économie qui sont plus concentrées aujourd'hui que dans le passé.

Pour les consommateurs, le commerce international permet de compenser les effets adverses d'un évènement climatique extrême localisé à la condition que la production soit distribuée dans des zones géographiques distantes. Ce qui n'est pas actuellement toujours le cas. Ainsi plus de la moitié de la production mondiale des amandes est localisée dans quelques comtés de la Californie. C'est aussi le cas pour les avocats pour lesquels le Mexique est le leader incontesté.

Pour les scientifiques, même s'il faut s'y préparer par précaution, ces aspects restent très incertains. La statistique, une science sur laquelle repose la climatologie a été jusqu'à présent plus une science de la moyenne plus qu'une science des extrêmes. Elle s'intéresse plus intensément depuis quelques années à ces aspects. D'après Garrido et Kharaibani de l'INRA, "Un évènement rare est, par définition, un évènement ayant une faible probabilité d’apparition. Lorsque l’on dispose d’un jeu de données, les évènements rares apparaissent donc peu souvent, voire pas du tout. Ainsi, disposant de peu ou pas d’observation concernant les évènements rares, on est confronté à un problème de manque d’information, en particulier pour effectuer une analyse probabiliste ou statistique." Il s'agit d'un premier challenge auquel les statisticiens sont confrontés. Le second challenge est l'incertitude sur l'évolution de la distribution. Il est difficile d'estimer la forme de la queue d'une distribution. Cela est encore plus délicat lorsque la distribution est susceptible de changer de forme.

Plusieurs compagnies d'assurance proposent des contrats pour atténuer les effets des risques climatiques sur les récoltes comme CLIMATS de Groupama.

jeudi 24 novembre 2011

Volvic : The new equation

Je découvre avec un vif plaisir (mais pas sans une certaine surprise) que le cas "Volvic - the new equation" sur le thème du Cause Related Marketing dont je suis l'auteur est maintenant disponible sur l'Apple store pour iPad, iPhone ou iPod touch.

Le Cause Related Marketing est une méthode située entre la philanthropie et la démarche marketing traditionnelle. Cette méthode relativement ancienne (fin du 19e siècle) est de plus en plus utilisée par les entreprises pour mettre en valeur une de leurs marques au travers d'une belle cause que la marque en question va promouvoir.

La première campagne de CRM a été celle de Sunlight (un savon de l'entreprise Lever). Pour chaque barre de savon achetée, l'entreprise versait une partie de la vente pour l'achat d'un bateau pour le secours en mer. Plus récemment, les porteurs de la carte American Express ont, en utilisant la carte éponyme, contribué à la restauration de la statue de la Liberté.

Bien que le mécanisme soit relativement simple, la conception d'une campagne de CRM pose de grands challenges, dont le premier est celui de la cause que la marque choisira de sponsoriser.




mercredi 23 novembre 2011

Salon des Vins des Vignerons Indépendants (bis)

Chaque salon est l'occasion de débusquer de bonnes affaires, de découvrir des vins de grande qualité auxquels on n'a pas autrement accès... parce qu'ils ne sont pas distribués dans votre région.

En vous connectant sur le site internet du salon, vous serez en mesure de savoir si vous pourrez déguster des vins que vous aviez repérés sur des guides ou des magazines spécialisés au cours de l'année.

Sur le guide Hachette 2011 j'ai découvert un Chateau Beauregard Ducasse (un bordeaux rouge de l'AOC Graves) qui semble prometteur (deux étoiles), qui donne très envie et qui est aussi très abordable : "[...] robe grenat profond est aussi élégante que le bouquet, mariage de confiture de fruits rouges, d'épices et de vanilles [...]" .... un vigneron que l'on pourra retrouver Allée B - Stand 10 au salon.

Pour les amateurs de liqueurs... Quelques producteurs seront présents au salon.

mardi 22 novembre 2011

Smart cities - Paris : Le tramFret

L'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) a réalisé une étude pour le projet TramFret qui fédère un ensemble de partenaires publics et privés en vue de l'utilisation des Tramways parisiens pour le transport des marchandises. Parmi les partenaires, on note la présence des distributeurs comme Carrefour et Casino.

La grande majorité des transports de marchandises urbains se fait par voie routière. Les conséquences négatives sont nombreuses :
  • Contribution aux bouchons.
  • Production de gaz à effet de serre et autres polluants.
L'Apur a noté que la situation a plutôt tendance à s'aggraver : la distance moyenne entre les lieux de livraison et les entrepôts est passée de 6 à 16 km entre 1974 et 2008. Il note que la plupart des camions utilisés sont plus adaptés aux longues distances qu'à la logistique sur de courtes distances.

C'est en réaction à ces nuisances et problèmes, mais aussi en prenant en considération l'évolution croissante des réseaux de transport en commun que l'idée a pris corps d'utiliser les transports en commun, comme le tram, pour le transport des marchandises. L'APUR a noté que l'utilisation du tramway (et plus généralement des transports en commun) est une idée ancienne (19e siècle et début du 20e siècle) et que d'autres villes ont déjà expérimenté (Dresde, Zurich, Amsterdam).

Le projet est entré en phase de test de capacité. Cette phase consiste à faire circuler plus de tramways (dont certains sans voyageurs) pour s'assurer que le système est capable d'absorber un accroissement du nombre de tramways, certains dévolus à la livraison de marchandises.




lundi 21 novembre 2011

Smart cities - Amsterdam : les fermes urbaines

La ville d'Amsterdam s'est dans plusieurs projets dans les objectifs sont d'améliorer la vie de habitants tout en réduisant l'empreinte écologique. C'est ainsi qu'un projet de production de légumes en milieu urbain dans des bâtiments vides ou disposant d'espaces libres a été lancé. En approchant la production de la consommation on réduit ainsi la production de gaz à effet de serre. L'usage des immeubles est également optimisé.

Le laboratoire PlantLab est le concepteur de plusieurs de ces fermes urbaines. Elles reposent sur l'intégration de plusieurs aspects : "vertical farming", éclairage avec des systèmes de LED colorés qui apportent uniquement les longueurs d'onde nécessaires pour la croissance des plantes, l'utilisation des modèles mathématiques pour optimiser la croissance, et l'intégration de multiples technologies dans le domaine du contrôle climatique, les capteurs, la vision et la robotique.


dimanche 20 novembre 2011

Salon des Vins des Vignerons Indépendants

Du jeudi 24 au Lundi 28 novembre 2011 se tiendra à paris, au parc des expositions de la porte de Versailles le salon des vins des vignerons indépendants.

Pour un droit d'entrée de 6 € vous pourrez faire une belle promenade dans la France viticole, rencontrer les producteurs, déguster et acheter leurs productions.

Une belle expérience si vous êtes à proximité.

Le salon suivant aura lieu à Rennes en janvier 2012.



Alimentation, protection des animaux, religions et politique

Au Royaume des Pays-Bas, pays de plus de 16 millions d'habitants, la chambre basse du parlement (équivalent de l'Assemblée nationale en France) vient de passer une loi (juin 2011) visant à interdire l'abattage rituel des animaux. Les députés ont considéré que l'abattage rituel était cruel et en opposition avec les lois de protection des animaux. L'abattage rituel est une dérogation à l'abattage standard au cours duquel les animaux sont étourdis au préalable. Ce texte devrait bientôt venir en discussion auprès de la chambre haute (le sénat).

L'abattage rituel est pratiqué pour les personnes de religions juives ou musulmanes de stricte observance. Les viandes qui ne sont pas issues de l'abattage rituel ne peuvent être considérées comme « kascher » ou « halal ». Elles sont considérées comme impropres à la consommation par les pratiquants de ces deux religions.

La chambre basse compte 150 sièges. Deux de ces sièges sont occupés par des membres du PvD... le" parti pour les animaux » dont l'orientation politique est justement la protection des animaux. Dix partis se partagent les 150 sièges. Certains partis sont conservateurs. On compare souvent le PVV (« Parti pour la Liberté ») au Front National en France. Alors lorsque les membres les plus nationalistes des partis conservateurs s'associent aux députés du « parti pour les animaux » alors les commentateurs politiques sont souvent promptes à suspecter une tentative de refoulement de la communauté musulmane. Le PVV s'est déclaré vouloir lutter contre l'islamisation des pays bas (voir article de Marion Brunet).

Il se pourrait bien que les juifs de stricte observance soient les victimes collatérales de ce qui est perçue par les observateurs de la vie politique de ce pays comme une manœuvre politique des parties nationalistes.

Malgré la crise économique, ce sujet pourrait bien faire irruption dans le débat politique français à l'occasion des prochaines élections à la présidence de la république et à l'assemblée nationale.

Une vidéo comparant les deux types d'abattage est disponible sur le sitewww.abattagerituel.com (âmes sensibles s'abstenir).

samedi 19 novembre 2011

Sols : Erosion

"Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants."

Antoine de Saint-Exupéry

Dans ce carnet et les suivants, c'est sur les sols que nous porterons notre attention. Le sol et de ses qualités sont un facteur déterminant de la production agricole et alimentaire.

L'érosion du sol est la perte de sol. Il s'agit d'un phénomène dont les impacts directs et indirects sont particulièrement importants.
Le professeur David Pimentel de l'Université de Cornell a estimé le coût économique de la diminution de productivité imputable à l'érosion des sols à 37 milliards de USD par an pour les USA et à 400 milliards de USD par an dans le monde. Il estime par ailleurs que l'érosion des sols est 10 fois plus rapide que leur reconstitution aux USA et de 40 fois plus rapide en Chine. (Lien vers l'article)
A ces effets directs, c'est à dire sur le champ lui-même, on doit ajouter les effets indirects. 60% des sols emportés par les eaux de ruissellement contribue à l'engorgement des rivières et des zones humides et affecte leurs régimes. Ainsi le risque d'inondation augmente. Ces effets vont au delà de l'espace agricole et affectent les zones urbaines. Par ailleurs, un sol fragilisé par l'érosion par l'eau est plus sensible à l'effet de l'érosion par le vent. Les particules du sol sont plus facilement arrachées le vent. Elles augmentent son caractère abrasif et sa capacité de transport, comme celle de véhiculer des polluants et des germes (par exemple, les bacilles de l'anthrax et la tuberculose).

Dommages sur site

Dommages hors site

• Perte de matière organique
• Dégradation de la structure du sol
• Tassement de la surface du sol
• Réduction de l’infiltration d’eau
• Réduction de l’apport d’eau vers la nappe phréatique
• Perte de sol en surface
• Suppression des éléments nutritifs
• Augmentation de la fraction grossière des sols
• Génération de rigoles et ravines
• Déracinement des plantes
• Réduction de la productivité du sol

• Pollution des eaux
• Eutrophisation de l’eau
• Crues
• Enfouissement des infrastructures
• Obstruction des réseaux des eaux
pluviales
• Modification du tracé des cours d’eau
• Envasement des voies navigables et des ports

(source: Communautés européennes 2009)

La carte (Insee) : voir le site de l'Insee et lire le carnet sur l'érosion des sols dans le Nord-Pas-De-Calais.

jeudi 17 novembre 2011

AOC & AOP changement de labels : problème de notoriété

Le passage entre le logo AOC (Appelation d'Origine Contrôlée) et le logo AOP (Appelation d'Origine Protégée) pourrait s'avérer plus problématique et coûteuse que ce l'on pouvait imaginer.

Le Centre National Interprofessionnel de l'Industrie Laitière (CNIEL) a mené une étude sur la connaissance et l'appréciation de ce nouveau label. "Encore mal connu et mal compris" voici comment on peut résumer les résultats d'un sondage réalisé auprès de plus de 600 consommateurs. Par exemple, seulement 27% des personnes interrogées affirment reconnaître le nouveau logo contre 70% pour l'ancien logo. Ceux qui connaissent le logo l'associent à des valeurs d'authenticité, d'origine, de savoir faire mais sans connaitre les conditions d'attribution du label.

Un point à souligner : les consommateurs qui choisissent des produits d'origine cherchent de plus en plus à privilégier les exploitations à taille humaine.

mercredi 16 novembre 2011

Cahiers de Perspectives en Agroalimentaire N°17: Volatilité des prix - Le système est-il coupable?

Dans ce 17e Cahier de Perspective en Agro-alimentaire, je me demande si la volatilité sur les marchés n'est pas plutôt inhérente à la structure des filières qu'à des pratiques délictueuses dont aimeraient bien accuser de coupables spéculateurs. La chasse au bouc émissaire ne donne jamais de bons résultats! Et cependant, c'est souvent la première chose que l'on met en avant lorsque l'on est confronté à un évènement surprenant et problématique. Trouver, puis punir le coupable: voilà le projet qui trop souvent occupe les dirigeants du monde. Imaginons un instant que le système puisse être le "coupable" et que l'acteur n'en soit que révélateur. Accuser l'un à la place de l'autre serait une erreur. La cause de la grande volatilité n'en serait pas alors supprimée... et les évènements se reproduiraient avec une grande fréquence. Une impression de déjà vu!

Ce cahier est disponible au format électronique auprès de Christine Cantrel (cantrel@essec.fr).

Relire : la première et très fameuse fable du livre VII des fables de Jean de La Fontaine.

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
On n'en voyait point d'occupés
À chercher le soutien d'une mourante vie;
Nul mets n'excitait leur envie,
Ni loups ni renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie;
Les tourterelles se fuyaient:
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le lion tint conseil, et dit: «Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
L'état de notre conscience
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait? Nulle offense;
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut: mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien! Manger moutons, canaille, sotte espèce.
Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d'honneur;
Et quant au berger, l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.»
Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances
Les moins pardonnables offenses:
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'âne vint à son tour, et dit: «J'ai souvenance
Qu'en un pré de moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense,
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.»
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable!
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait: on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.



dimanche 13 novembre 2011

Cartes-réclame: les débuts de la publicité

C'est à la fin du 19e siècle que l'on voit apparaître les cartes-réclame. Il s'agit de vignettes imprimées (chromolithographie) sur un carton. Elles sont éditées en série par une marque et offertes massivement aux acheteurs. Celui qui souhaite posséder toutes les cartes de la série devra acheter plus de produits de la marque ou échanger ses doublons auprès de tiers.

Voici quelques exemples disséminés dans les musées français, comme les Collections des Musées Départementaux Albert et Félicie Demard (au chateau de Champlitte en Franche-comté), ou chez des collectionneurs.

samedi 12 novembre 2011

Les moments agréable de la vie des Français? (INSEE)



Faisant suite au carnet d'avant hier sur la journée des Français, l'INSEE a aussi interrogé les Français sur les moments agréables de leurs journées.

Résumé :

"Les activités quotidiennes les plus appréciées sont celles qui relèvent du temps libre. Il est particulièrement agréable de se promener ou de pratiquer des activités culturelles artistiques, ludiques et sportives, un peu moins de surfer sur Internet ou de regarder la télévision. Dormir et partager un repas sont également très appréciés. En revanche, une activité contraignante comme étudier, travailler ou se soigner, est jugée moins agréable. Le contexte reste un élément déterminant du jugement : faire un trajet seul est désagréable, faire un trajet accompagné l’est beaucoup moins ; un temps ensoleillé éclaire notre journée."

Lire l'article

vendredi 11 novembre 2011

Dossier LSA sur le "Drive"

Vous trouverez sur le site LSA.fr un dossier intitulé les 10 piliers de la révolution commerciale. Le premier opus a été publié par Magali Picard et s'intitule « Conquérir des consommateurs qui manquent de temps. » Le dossier traite du fait du phénomène du drive que nous avons déjà évoqué dans un précédent carnet.

Sur la page internet vous trouverez un petit verbatim que je trouve particulièrement intéressant, un descriptif de la cible actuelle et une anticipation de l'évolution du profil de la clientèle.

jeudi 10 novembre 2011

Que font les français de leurs journées? (INSEE)


L'INSEE s'est intéressé aux activités quotidiennes des Français. Le 10 novembre 2011 il a publié une étude sur l'évolution de nos activités entre 1999 et 2010. En voici le résumé:

"Chacun dispose de 24 heures par jour dont la moitié est passée à dormir, manger et se préparer. Les personnes qui travaillent consacrent moins de temps aux tâches domestiques et bénéficient de quatre heures de temps libre. Les autres substituent au temps de travail du temps domestique et surtout des loisirs ; ces derniers occupent alors le quart de la journée. En moyenne, les Français passaient 16 mn à jouer ou à surfer sur Internet en 1999, ce temps a doublé en dix ans. Cette activité dépasse la lecture et la promenade et se place aujourd’hui au deuxième rang, encore loin derrière la télévision."

Lien vers la page de l'étude.

mardi 8 novembre 2011

Gaspillage alimentaire : 95 - 115 Kg / an et per capita

95 à 115 kg par personne et par an! Telle est la dernière estimation du gaspillage alimentaire dans les pays développés (Europe et USA) publiée par la FAO.

Ce gaspillage est à mettre en relation avec la consommation alimentaire, laquelle est estimée à environ 900 kg par personne et par an. Les pertes alimentaires sont essentiellement imputables au comportement des consommateurs et un défaut de coordination entre les acteurs des filières. Une partie des pertes serait imputable à un défaut d'apparence des produits par ailleurs parfaitement conformes. Une autre partie des pertes serait imputable aux dates optimales de consommation et à la faiblesse de planification des consommateurs.

L'impact économique de ces gaspillages est particulièrement important. Si l'on estime le chiffre d'affaires des IAA en Europe à 1 000 milliards d' euros, alors le gaspillage alimentaire pourrait être estimé entre 50 et 100 milliards d'euros. A titre indicatif le budget de la Politique agricole commune était d'environ 60 milliards d'euros en 2009.



lundi 7 novembre 2011

Est-il possible de créer de la valeur en alliant éthique et humanité ?

C'est le thème de la soirée à laquelle les membres du club agroalimentaires de l'association des diplômés du groupe ESSEC vous convie le 17 novembre 2011 de 19h30 à 22h00. Avec à la prime un cocktail dînatoire autour du thème du beaujolais.

Pour plus de renseignements suivre ce lien.

samedi 5 novembre 2011

Yoghourterías - Danone

Vidéo en Espagnol. Ce concept de Bar à Yogourt est testé en Espagne et ailleurs en Europe.



Les vidéos ne pas toujours visibles dans les mails. Pour les visionner, il vous suffit d'aller sur le blog.

jeudi 3 novembre 2011

Produire dans le désert...

Des chercheurs de l'université de Tel-Aviv ont recherché des solutions pour accroître la capture de carbone dioxyde sans cependant utiliser les terres arables. Leur intéressante idée consiste à s'intéresser aux déserts et aux terres riches en sels qui sont habituellement considérées comme infertiles.

Les tamaris pourraient être une solution intéressante. En effet, certaines variétés de tamaris poussent naturellement dans les déserts. Ces arbres ont cependant besoin d'un minimum d'eau pour se développer. Ces plantes pourraient également servir dans la production de carburant. Une solution qui permettrait de réserver les terres arables à la production de denrées alimentaires.

Leur article (dont le résumé est reproduit ci-dessous) est publié dans :

Muscolo A, Sidari M, Panuccio MR, Santonoceto C, Orsini F, De Pascale S (2011) Plant Responses in Saline and Arid Environments: An Overview. In: Muscolo A, Flowers TJ (Eds) Proceedings of the European COST action FA0901. The European Journal of Plant Science and Biotechnology 5 (Special Issue 2), 1-11

Amram Eshel, Israel Oren, Chingiz Alekperov, Tamar Eilam, Aviah Zilberstein (Israel) Biomass Production by Desert Halophytes: Alleviating the Pressure on the Scarce Resources of Arable Soil and Fresh Water (pp 48-53)

ABSTRACT

Research Note: The utilization of plants for mitigating carbon dioxide accumulation in the atmosphere in Clean Development Mechanism (CDM) projects and biofuel production causes a severe burden on the limited sources of arable land and fresh water. This research is aimed at finding alternative plant types for biomass and biofuel production among desert halophytes. Such plants have the advantages of being naturally adapted to grow under the harsh desert conditions, on non-arable soils irrigated with reclaimed sewage or other types of brackish water. Exceptionally fast growing salt-resistant genotypes were identified among native populations of Tamarix of Israel. These may serve for future CDM projects and short-rotation forestry for biomass production. Another plant that originated from East Africa, Euphorbia tirucalli was also shown to be able to grow under desert conditions and saline water irrigation. This plant has been named in the literature as a potential source of biofuel.

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