Il est rare que le nom d'un producteur agricole soit synonyme de marque en France. Les productions agricoles sont souvent mélangées dans les coopératives et l'on perd la trace de l'origine du produit, mais pas partout !
Au Japon, les clients aiment bien récompenser de leur fidélité les producteurs qui proposent des produits à leur goût. Plusieurs distributeurs favorisent cette pratique. Le nom du producteur devient alors une marque et un signe de qualité. Les consommateurs s'y retrouvent, car ils sont alors en mesure de retrouver dans les rayons de leurs magasins, les produits qu'ils préfèrent. Toutes les fraises n'ont pas le même goût, même lorsqu'elles sont de la même variété ! Le système est vertueux puisqu’il permet une adéquation particulièrement fine entre les attentes d’un consommateur et les qualités des produits. Nous savons de longue date que les Japonais sont les champions de la qualité. Celle-ci est définie comme l’aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire les attentes explicites ou implicites des consommateurs (définition ISO). Il semble que les Japonais ont poussé la définition un pas plus loin en remplaçant « les consommateurs » par « chacun des consommateurs ». Le produit ne doit pas être bon pour le Japonais moyen (d’ailleurs, existe-t-il ?), mais pour une personne. Pour que ces rencontres [producteurs, produits, client] se réalisent, plusieurs conditions sont nécessaires. Je vous laisse imaginer la précision de chacune des pièces du puzzle (Big data, intelligence artificielle, contrôle qualité chez le producteur, etc.) et les mécanismes de coordination de la chaîne logistique.
C'est aussi le cas pour les mandarines californiennes de la marque Halos (du groupe TheWonderfulCompany). Mais les dirigeants de cette entreprise ont décidé d'investir massivement dans un système de tri organoleptique particulièrement sophistiqué des mandarines. Cela leur permet de toujours proposer des produits au plus près des goûts de chacun de leurs consommateurs.
En france, à ma connaissance, seul les grands chefs bénéficient de tels services.
Producteurs français, coopératives, distributeurs : À vous de jouer ! Le consommateur français, dont on vante les aptitudes gustatives, saura-t-il apprécier ?
Le nom du producteur apparaît même en première position (dans la photo ci-dessous, il est placé directement sous le code-barre).
(c) Aki Yamasaki-Fourcadet |
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