dimanche 2 décembre 2012

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Bruno Lhoste, auteur de la « Grande (sur-) bouffe », pour en finir avec le gaspillage alimentaire, pose l'équation du gaspillage alimentaire qu'il résume en un mot : TROP!  Nous cuisinons TROP par rapport à ce que nous mangeons ! Nous achetons TROP par rapport à ce que nous cuisinons ! Les distributeurs achètent TROP par rapport à ce qu'ils vendent ! Les producteurs produisent TROP par rapport à ce qu'ils vendent ! C'est effectivement ce que l'on appelle le gaspillage ! Bruno Lhoste nous apprend que c'est en fait 180 % des besoins nutritionnels de la population française qui sont commercialisés.

Le constat est déjà bien connu en France comme à l'étranger (lire deux de mes billets : les données du gaspillage alimentaire en France, les données du gaspillage alimentaire aux USA). Au gaspillage alimentaire, on peut ajouter celui de l'eau.

Bruno Lhoste propose, dans la revue l'écologiste, « trois principes qui, appliqués simultanément, peuvent créer des boucles vertueuses territoriales » (?)

P comme Proximité : elle vise à relocaliser la majeure partie de la production et de la transformation alimentaire.

Q comme Qualité : elle vise à consommer moins, mais mieux et à améliorer sa santé sans se ruiner.

S comme Solidarité : elle est un nouveau mode de collaboration entre les acteurs de la filière, passant par une meilleure compréhension des besoins de chacun.

Ces trois principes, nous apprend Bruno Lhoste, se matérialisent déjà au travers des AMAP, du réseau biocoop, du slowfood... 

Personnellement, je reste sur ma faim ! Que certaines organisations de filières entre les producteurs et les consommateurs soient plus efficientes que d'autres, cela me semble une évidence. Nos grands-parents ne jetaient absolument rien (ou presque) ! Ils prélevaient les quantités dont ils avaient besoin directement dans leur jardin (circuit ultra court). Le surplus du jardin était probablement offert aux voisins ou bien mis en conserve. Les pertes étaient nulles. Ils disposaient aussi de beaucoup de temps et, avec l'exposition au grand air, leurs appétits n'étaient pas négligeables. Et puis les poules, les lapins, les chiens et les chats étaient un excellent moyen de recycler les épluchures et les surplus de la table. En attendant ce retour vers le passé qu'elles sont les solutions pour nous qui sommes en majorité urbains. Souvent les solutions proposées ne prennent en considération que la composante alimentaire de notre vie sans s'occuper des autres.

Peut-on généraliser des solutions qui aujourd'hui semblent très marginales ? Si oui, comment y parvenir ?  Quelles sont les autres alternatives ? Voici des questions pour lesquelles nous aimerions disposer de bonnes réponses !


        

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