Le  rapport du Rocky Mountain Climate Organization, une association dont l'objet est  la protection de la nature des régions de l'Ouest américain, sur l'évolution  climatique dans le Midwest est particulièrement intéressant. Il montre  l'évolution en un demi-siècle des événements climatiques extrêmes. Nous  avions déjà évoqué ce sujet dans un billet précédent. Ce rapport met dans  une perspective historique cette évolution dans une des régions agricoles les  plus importantes des USA.
 Le rapport  focalise notre attention sur les pluies intenses, celles de plus de 1 pouce  (soit 2,54 cm) par jour et les états de l'Illinois, de l'Indiana, de l'Iowa, du  Michigan, du Minnesota, du Missouri, de l'Ohio et du Wisconsin. Les comparaisons  entre périodes de 10 ans sont réalisées à partir des relevés de plus de 200  stations météorologiques de l'U.S. Historical Climatology Network.
 Entre 1960 et  2010, les précipitations ont augmenté de 24 %, le nombre de jours avec des  précipitations de 10 %, le volume des précipitations par jour de pluie de 12 %.  Derrière ces valeurs moyennes se cache cependant une réalité plus problématique  :
 - La fréquence des pluies de plus de 3 pouces par jour a augmenté de 104 %.
- La fréquence des pluies de 2 à 3 pouces par jour a augmenté de 81 %.
- La fréquence des pluies de 1 à 2 pouces par jour a augmenté de 34 %.
- La fréquence des pluies de moins de 1 pouce par jour a augmenté de 8 %.
Par ailleurs, le volume des précipitations de chacune des  classes a également augmenté dans des proportions similaires à celle des  fréquences.
Dans le Wisconsin,  un état cher à mon cœur, la fréquence des pluies de plus de 3 pouces par jour a  même augmenté de 204 % (243 % en volume). Les conséquences de ces pluies  intenses sont nombreuses et importantes aussi bien pour les infrastructures que  pour les sols agricoles, et les personnes. Les plus intenses des pluies  produisent des inondations qui affectent l'ensemble des activités et des  habitants.
Ces  effets sont imputables aux activités humaines d'une part parce qu'elles  affectent le climat et en second lieu parce que les infrastructures exacerbent  les effets de ces pluies. Par exemple, les routes ne sont pas propices à la  percolation des eaux de pluie vers les nappes phréatiques. Le rapport propose  quelques pistes pour modérer les effets de ces pluies.
Pour la France Météo France dispose d'un site internet spécifique pour les pluies extrêmes avec de nombreuses cartes interactives.
 
 
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