Les législations récentes (voir note ci-dessous) ont
renforcé la responsabilité des entreprises sur leurs déchets. C'est aussi le cas
pour les entreprises des industries agroalimentaires, de la restauration ou de
la distribution. L'agriculture obéit également à ces nouveaux
impératifs.
Des solutions se sont développées en France comme à
l'étranger pour valoriser les déchets. Il existe aujourd'hui une large gamme de
dispositifs pour satisfaire à ses obligations et valoriser sur le plan
économique les déchets. En effet, les biodéchets peuvent être, entre autres,
utilisés dans la production de biogaz. Celui-ci est transformé par combustion en
chaleur et électricité. Les biodéchets s'avèrent donc, en plus d'être des
déchets qu'il convient d'éliminer, des sources énergétiques.
Quelles sont les grandes options qui s'ouvrent aux
entreprises en ce qui concerne la gestion et la valorisation de leurs biodéchets
?
1. Le marché.
Dans certains pays un marché des déchets s'organise. Une entreprise peut donc espérer vendre ses déchets à une autre entreprise qui pourraient en avoir usage. Aux USA l'entreprise Recycle match offre cette opportunité.
Dans certains pays un marché des déchets s'organise. Une entreprise peut donc espérer vendre ses déchets à une autre entreprise qui pourraient en avoir usage. Aux USA l'entreprise Recycle match offre cette opportunité.
2. La valorisation énergétique directe.
L'entreprise qui produit les déchets décide de les
valoriser par ses propres moyens. On voit émerger de plus en plus de solutions
techniques qui permettent à l'entreprise de tirer un parti de ces propres
déchets. Cette solution à l'avantage de limiter le transport des déchets qui
représente toujours un coût et n'est pas environnementalement correct. Par
exemple, Erigène offre aux
éleveurs le moyen de valoriser les fumiers de leur exploitation en énergie avec
Eribox. Ce produit conçu avec des éleveurs pour des éleveurs est un système
de méthanisation compact par voie sèche. Les digesteurs proposés par Eribox sont
transportables.
3. La valorisation énergétique localement
partagée.
Il n'est pas toujours intéressant pour une entreprise
d'investir dans un système de traitement individuel des déchets et cela pour de
multiples raisons. Citons par exemple, l'absence de surface disponible pour
implanter un dispositif de valorisation ou des besoins en chaleur insuffisants.
Il peut alors apparaître judicieux pour une entreprise de s'associer localement
avec d'autres entreprises ou des collectivités pour investir dans une solution
qui sera intéressante pour chacun des partenaires. Certains pourront valoriser
leurs déchets, d'autres y trouver une source d'énergie de bon rapport et
d'autres y verront un investissement profitable.
4. La valorisation industrielle.
Des industriels de la gestion des biodéchets proposent
des solutions aux entreprises de la filière agroalimentaire (industriel,
distributeurs et restaurateurs). C'est par exemple le cas de Bionerval (une filiale du groupe Saria, elle-même
une filiale du groupe Allemand Rethmann). Cette entreprise a ouvert plusieurs
sites de production en France. Prochainement un site de méthanisation sera
ouvert à Étampes (91). Le surplus de chaleur sera cédé à une entreprise locale
Oleo Recycling, spécialisée dans le recyclage des huiles végétales (Allo à
l'huile).
5. Le traitement des déchets sans
valorisation
Si votre production de déchets est réduite, la solution
la plus économique pourrait bien être un dispositif de traitement des déchets
sans valorisation. L'entreprise Totally Green de Tulsa (OK, USA)
commercialise des
petites machines qui permettent de
traiter des déchets organiques en 24H et de les éliminer sous la forme d'eaux
usées. Une vidéo démonstration est disponible ci-dessous:
Rappel de la législation:
Tout
producteur de déchet en est responsable jusqu'à son élimination et est donc tenu
d'en assurer ou d'en faire assurer l'élimination dans des filières
agréées.
L'enfouissement des déchets est uniquement
réservé aux déchets ultimes.
Code de l'environnement.(L V, Titre IV)
"À compter du
1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent des quantités
importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues de
mettre en place un tri à la source et une valorisation biologique ou,
lorsqu'elle n'est pas effectuée par un tiers, une collecte sélective de ces
déchets pour en permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les
émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le retour au
sol."
(art.L541-21-1 du code de
l'environnement)
Les seuils
visés : (Arrêté du 12
juillet 2011)
2012 : 120
tonnes par an
2013 : 80
tonnes par an
2014 : 40
tonnes par an
2015 : 20
tonnes par an
À partir de
2016 : 10 tonnes par an
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