Cela
peut paraître surprenant d'associer l'initiative Vigie-Flore du Muséum national d'histoire naturelle avec
le concept Google. La première institution est un haut lieu de la science
biologique en France avec un beau rayonnement international (site
du Muséum national d'histoire naturelle). La seconde est une entreprise bien
connue de l'internet. Le modèle d'affaire de Google pourrait être résumé de
manière très simpliste par deux aspects. A savoir :
- Un ensemble de petits éléments accumulés finissent par faire une grande chose.
- Il n'est pas toujours nécessaire (et possible) de faire soi-même les choses que d'autres sont heureux de le faire pour nous.
Google apporte les outils : aux internautes de
les utiliser pour produire des billets (tel que celui-ci) et... la chance pour Google créer un espace publicitaire et d'y vendre une publicité. Chacun est susceptible d'enrichir par ses connaissances l'information au service de la communauté. Par exemple avec Google Map Maker vous pouvez enrichir Google Map des connaissances de votre environnement proche. Par exemple, en ajoutant un commerce (le vôtre), une piste cyclable, une délimitation, etc. Si chacun des internautes faisait un ou deux ajouts par an, on peut imaginer la progression de la richesse du contenu des cartes Google.
Mais
revenons à l'initiative Vigie-Flore que l'on doit au Pr Nathalie Machon, au Dr
E. Porcher et à la botaniste Laure Turcati. Sur son site internet on y apprend
que Vigie-flore est un programme scientifique dont le but est de suivre
l'évolution de l'abondance des espèces végétales les plus communes en France.
Plus particulièrement, on s'intéresse à associer l'évolution de la flore
française à des phénomènes plus ou moins globaux tels que les activités de
l'homme, le changement climatique, l'utilisation des sols, etc. Une question de
recherche concerne également l'homogénéisation de la flore (perte de
biodiversité).
Le
protocole consiste à échantillonner de manière aléatoire sur le territoire
étudié des lieux de recensement. Ils sont habituellement constitués de 10
carrés contigus de 1 m² (placettes). On recueille les informations sur 4 à 8
placettes tirées au hasard sur une « maille » de 1 km² également tirée au hasard
sur le territoire étudié. Il est préférable pour pouvoir faire des comparaisons
intéressantes, par exemple en ce qui concerne la floraison, de réaliser la
majorité des recensements à la même période. Autrement dit, si l'on veut obtenir
des informations sur un espace grand comme la France, cela représente des
millions d'heures de travail. Aucune institution, même la mieux dotée sur le
plan financier n'a la possibilité de réaliser une tâche d'une telle ampleur.
Sauf..... en faisant appel au concours de tous les amateurs botanistes de bonne
volonté.
Chacun
des participants aura alors l'occasion de se voir attribuer une maille sur
laquelle il ou elle effectuera les recensements. Cela sera également l'occasion
de se former (ou reformer) à la reconnaissance botanique, de prendre un bon bol
d'air et de faire une contribution à la science.
Avec
le programme les « Sauvages de ma rue" les citadins pourront également
contribuer. Ainsi 50 observateurs ont exploré 275 trottoirs et ont découvert 119
espèces. Le record de la diversité : un trottoir avec 31 espèces.
Pour en savoir plus sur la méthode Google et pour
réfléchir à de possibles applications dans votre secteur d'activité, nous vous
conseillons cet ouvrage de Jeff Jarvis (Préface de Franck Riboud).
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