Il y a des années que j'ai fait mien ce dicton lorsqu'il s'agit de faciliter la consommation des fruits par les jeunes enfants. Lors de recherches sur les jeunes et la consommation de fruits, j'avais été confronté à un paradoxe : les jeunes aiment souvent les fruits, mais ils en consomment peu. Mais ce paradoxe est bien facile à expliquer : les fruits et les jeunes ne fréquentent pas toujours les mêmes lieux ! Si l'occasion ne se présente pas, alors point de larron.
Plusieurs recherches montrent qu'il n'est pas difficile d'augmenter la consommation des fruits par les enfants dans les cantines. Uniquement quelques petites modifications sont nécessaires. C'est, par exemple, ce que Andrew S. Hank et ses collègues de centre de recherche comportementale de Cornell ont réalisé. En moins de 3 heures et pour moins de 50 $, ils ont changé la manière de présenter les fruits dans les cantines de deux écoles primaires (à proximité des caisses, dans des compotiers au design agréable, etc.) et de les mettre en avant par l'intermédiaire de messages incitant de manière subtile à la consommation (« Avez-vous envie d'essayer une pomme ? »). La consommation des fruits et des légumes a augmenté respectivement de 18 % et de 25 % avec les nouveaux arrangements.
Ces types de changements sont des applications du principe qualifié, en science du comportement, de «paternalisme libertaire». Il s'agit d'influencer favorablement les bons choix par le biais d'indices, tout en préservant la liberté de choix.
Il faut souvent peu de choses pour changer le monde !
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