Photo empruntée à l'association des parents d'élèves d'Aiffres. |
Faire du sport, c'est bon pour la santé ! Réduction des risques cardiovasculaires, ceux associés au diabète, etc. J'avais publié en novembre 2012 un billet intitulé Le sport bientôt remboursé par la sécurité sociale dans lequel je me faisais écho d'un texte présenté à l'Académie Nationale de Médecine et qui proposait la prise en charge du sport santé par l'assurance maladie et les mutuelles. J'avais moi-même évoqué l'utilisation d'un système de bonus-malus mis en oeuvre pour lutter contre l'obésité dans certains pays et plus généralement le rôle des incitations économiques sur la santé.
Aujourd'hui, c'est l'article de Madame Heidi Godman (Editeur Harvard Health Letter) sur les bénéfices d'une pratique sportive régulière sur les fonctions cognitives qui a attiré mon attention. Le sport semble posséder deux effets sur les fonctions cognitives. L'effet qualifié de direct affecte la sensibilité des cellules du cerveau à différents facteurs biologiques et la production de facteur de croissance utile pour la bonne santé biologique de l'organe (voir par exemple le résumé d'une étude récente réalisée chez de jeunes adultes en bonne santé). L'effet indirect est de nature psychologique (humeur, sommeil, anxiété, etc.) et nous pouvons tous en mesurer les effets. On observe également un effet vasculaire. Le flux sanguin dans certaines régions du cerveau semble également affecté de manière positive chez les adultes (lire les résultats d'une expérience réalisée chez des personnes de 50 - 75 ans)
Les effets du sport, par exemple, d'exercices aérobie modéré (par 120 minutes par semaine de marche rapide) sur la structure du cerveau (comme la taille de l'hippocampe, un organe du cerveau qui joue un rôle particulièrement important dans la mémoire et la navigation spatiale). Dans une étude récente (mentionné dans l'article de H Godman et dont le résumé est consultable par ce lien internet) une équipe de recherche a noté une évolution favorable de la taille de l'hippocampe chez des personnes âgées après 6 mois de pratique par rapport à des groupes témoins. La taille de cette structure diminue généralement avec l'âge, un aspect que l'on met souvent en relation avec des troubles de la mémoire associés avec l'âge.
Le Dr Sandra Bond Chapman, directeur du Center for Brain Health, souligne que la pratique régulière du sport pourrait être, à tous les âges de la vie, le meilleur investissement et le moins couteux pour favoriser la mémoire. On oppose souvent en France mémoire et intelligence, mais les scientifiques considèrent que l'intelligence repose sur un processus mnésique de grande qualité (les processus de résolution de problème sont stockés dans une de nos mémoires).