vendredi 28 février 2014

Viandes de France - Label œcuménique et signe de l'attachement des consommateurs aux respects des normes sociales.

Hier soir, au salon de l'agriculture, Monsieur Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture,  de l'Agroalimentaire et de la Forêt, et Guillaume Garot, Ministre délégué en charge de l'agroalimentaire, accompagnés des présidents des interprofessions conviaient leurs invités à la "Grande Tablée." Une occasion supplémentaire de présenter le nouveau label de Viandes de France. Ce label avait été initialement présenté le 11 février.

Ce label est, pour ceux intéressés aux labels, singulier, et cela au moins pour deux raisons. 

La première est qu'il s'agit d'un label qui s'appliquera sur les produits de toutes les filières animales (ou presque toutes) : viandes de veau, chevaline, ovine, bovine, porcine, volaille et viandes de lapin. Mais tous les produits de ces grandes filières pourront être labellisés ; viande, hachés, produits élaborés, produits de charcuterie, ingrédients pour les plats cuisinés. Il est inhabituel d'observer une collaboration de ce type entre les membres des différentes filières... et le consensus semble aller plus loin... puisque les distributeurs, certains d'entre eux du moins, s'engagent à le mettre en avant dans leurs rayons. Carrefour et Intermarché se sont engagés à ne plus utiliser que des viandes françaises dans leurs plats préparés. C'est le cas également pour Findus.

La seconde est la garantie du respect de normes sociales (par exemple, garantissant un salaire minimum) . 600 000 personnes environ travaillent dans les filières. Plus généralement, le label salue l'excellence du travail des salariés. Il est rare qu'un label évoque le travail des hommes. En achetant des produits labellisés Viandes de France, le consommateur manifestera son attachement aux respects des normes sociales françaises, pour les salariés des entreprises des filières et pour tous les salariés français. 

Le Label Viandes de France garantira aux consommateurs :
  • De viandes et produits élaborés issus d’animaux nés, élevés, abattus puis découpés et transformés en France.
  • De modes de production respectant l’environnement et le bien-être des animaux.
  • De normes sanitaires très strictes et d’une traçabilité totale.
  • Du respect d’un droit du travail français protecteur des salariés et garantissant l’application d’un salaire minimum.
  • De contrôles rigoureux.

"Acheter des Viandes de France, c'est participer concrètement  à l'effort de redressement du pays et au maintien de la vitalité de tous nos territoires" 

Stéphane Le Foll



Finalement : les logos, la signature visuelle du label, sont faciles à reconnaitre, mais aussi très beaux.

Pourquoi mange-t-on plus lorsque l'on est obèse ?

Alain Ducardonnet reçoit Pierre Déchelotte, Directeur INSERM nutrition à Rouen dans Votre santé m'intéresse, sur BFM Business.

mardi 25 février 2014

Qui sont les consommateurs de BIO ? (vidéo)

Alain Ducardonnet reçoit Serge Hercberg, chercheur en nutrition à l'INSERM-Paris XIII , dans Votre santé m'intéresse, sur BFM Business.


dimanche 23 février 2014

Favoriser le passage à l'acte !

La grande majorité des régimes alimentaires échouent. Dans le domaine de la santé par l'alimentation, cela fait plus de 50 ans que l'on connait les difficultés à faire adopter un comportement plus sain. Cette difficulté n'est pas spécifique au champ de l'alimentation. On peut également penser au tabagisme, à l’alcoolisme et à d'autres addictions. Certes, il existe des différences d'ampleur entre addiction et habitude, mais le constat est souvent le même : l'information, aussi bonne soit-elle, est largement insuffisante pour faire adopter un comportement plus sain. (Ce texte est l'introduction d'un billet ancien sur l'usage que l'on peut faire de la théorie de l'engagement pour favoriser le changement de régime alimentaire)

Passer à l'acte est souvent une torture ! Il est intéressant pour nous, gens de l'agroalimentaire, de s'interroger sur la manière dont  on peut favoriser le passage à l'acte dans d'autres domaines. Changer de régime alimentaire, c'est un peu comme changer sa manière de conduire ou bien encore de faire un geste éco-citoyen ou d'investir dans la rénovation énergétique de son logement. Tous les changements engagent des coûts, psychologiques ou économiques. 

J'ai eu le plaisir d'être invité à contribuer aux travaux de La Fabrique Ecologique (fondation pluraliste de l'écologie) sur le thème : Favoriser le passage à l'acte lorsqu'il s'agit de rénovation thermique des logements. 

La note est disponible sur le site de la fabrique. Je vous invite à la lire et à proposer des modifications.


Tous les citoyen(ne)s sont à présent invité(e)s à proposer des modifications argumentées à cette note (jusqu’à fin avril 2014). Ces modifications peuvent être déposées en commentaire (ici) ou envoyées par email à contact@lafabriqueecologique.fr.

A lire également la note de Bruno Maresca du Crédoc sur : "Sur les chemins de la sobriété énergique" 

jeudi 20 février 2014

Découvrir les étudiants du MS Management International Agroalimentaire de l'ESSEC (2013 - 2014)


Découvrez les CV des 36 étudiants, de 22 à 27 ans, 

de la promotion 2013 - 2014 du MS MIA de l'ESSEC

Deux programmes : Cergy et Asian Track

Des profils variés : diplômés d’école de commerce, ingénieurs agro/agri, mais aussi 

universitaire, pharmacien, vétérinaire, juriste, économiste…

...aux valeurs partagées : entreprenariat, innovation et curiosité


(Deux Langues Français et Anglais)

Contacts: 

Frédéric Oble (oble@essec.edu) - Directeur académique
Christine Bonelle (bonellec@essec.fr) - Responsable opérationnelle




mercredi 19 février 2014

Pour les futurs FOOD TRUCKERS ! (BFM TV)

Envie d'entreprendre : Vous pensez ouvrir un Food Truck à Paris!

Est-ce vraiment une bonne idée?

Découvrir la vie du Food Trucker Parisien: Emission de BFM - "Paris est à vous" du 18 / 02 / 2014

Video ci-dessous (ou en suivant le lien)

dimanche 16 février 2014

Messages en boite de MONOPRIX

Monoprix vous propose de concevoir des messages pour vos amis en utilisant l'image de l'emballage d'un produit alimentaire comme support.  Une touche d'humour dans cet hiver pluvieux ! (lien vers l'application)




jeudi 13 février 2014

Pour une économie du goût : Investissons dans le mangeur !

Les bénéfices pour le client de la consommation d'un produit sont toujours le résultat d'une coproduction. Le produit est une source de bénéfices potentiels pour le consommateur. Celui-ci en est le révélateur. Sans sa médiation, les bénéfices contenus dans le produit ne s'expriment pas. Souvent, trop souvent, nous oublions que le consommateur est à la fois le bénéficiaire et le coproducteur des bénéfices dont il jouit. 

Dans le domaine de l'alimentation, l'attention apportée à la nutrition a fait que l'on a, ces dernières années, occulté cet aspect. L'homme a été, au moins partiellement, remplacé par sa physiologie. Il s'agit d'ingestion, de digestion, d'absorption... de bonnes doses ou de justes équilibres nutritionnels. Autant de fonctions du corps, auxquelles l'esprit est étranger. On a pu nous faire croire que l'éducation nutritionnelle allait pouvoir compenser cette faiblesse. Ou bien encore que les plaisirs immédiats allaient, comme pour Johannes personnage du Journal du séducteur de Soren Kierkegaard, assurer notre bonheur.  "Ces plaisirs se succèdent, mais ils ne mènent à rien", écrit Louisa Yousfi. Autrement dit, ils ne construisent pas le mangeur. 

Quelles sont, pour les entreprises de l'alimentation, les implications économiques de cette non-construction toute relative du jeune mangeur contemporain. Prenons quelques instants pour les révéler au travers d’une hypothétique, mais très réelle, fable. Celle des deux buveurs !

La fable des deux buveurs.

Le premier est un néophyte dans l'art de la boisson. Le second est expérimenté. Que les lecteurs ne se méprennent pas à l'évocation du mot expérience. Il ne s'agit point ici d'évoquer une quelconque résistance à l'effet du volume ou du degré. Cette expérience-là, elle appartient au corps, à la physiologie. L'expérience, celle dont il est question ici, c'est la disposition de l'homme à révéler, dans le breuvage, la substance. C'est la maitrise de l'art de la dégustation. 

Introduisons donc maintenant les breuvages. Prenons pour commencer un vin de qualité. Sa complexité, son histoire, sa géographie, le travail des hommes... la lui confèrent. Le second est un bon petit vin, simple et bien agréable. Offrons-les à nos deux buveurs.

Le premier buveur les trouve plaisants. Ils sont à son goût. Des différences, certes il y en a.  Comment les nommer ? Elles lui apparaissent minimes et inqualifiables. Les deux vins offrent un attrait similaire, un charme équivalent, un plaisir pareil...

Notre second buveur se lance à son tour. Il part à la découverte, à l'aventure... et pour lui, les deux voyages ne sont pas de même nature, de même intensité, de même profondeur... Le petit vin est bien plaisant, mais cela s'arrête là. Malgré des tentatives répétées pour en révéler les charmes. Le vin de qualité, quant à lui, est découvert. Sa complexité offre au buveur un jeu divertissant. Il y recherche des touches d'agrumes, des évocations d'acacia ... ses sens et son esprit sont en éveil. Il parcourt, le temps d'un instant, la géographie, l'esprit des vignerons... et se rappelle avec émotion une soirée, un bref moment...

Deux vins, deux buveurs : deux mondes !
http://www.lessecretsduvin.net/

* *

L'économie du goût, c'est cela ! C'est cette capacité que l'expérience a donnée à l'un des buveurs de voyager dans le vin, mais pas encore à l'autre. Celui-là même se demandera s'il est raisonnable de payer aussi cher une bouteille de vin, alors que l'on tire un plaisir équivalent d'un vin bien moins onéreux. Pourquoi payer plus cher ? L'économie du goût, c'est aussi cela ! Si le vin a de la valeur, c'est aussi parce que le buveur est en mesure de la révéler... Investir dans le produit, ce n'est qu'investir dans une partie de l'équation de la valeur. Apprenons donc aussi, collectivement, à investir dans le capital humain, dans le mangeur et dans le buveur.    
        

* * 

Vous trouverez ici un lien vers un cahier de Perspectives en Agroalimentaires sur l'importance des mots: une nécessité, souvent oubliée, pour enchanter  l'univers alimentaire des mangeurs.

A déguster sans modération !

mardi 11 février 2014

Salon de l'agriculture : deux conférences de FARM sur le développement par l'agriculture

Dans le cadre du Salon international de l’agriculture,
la fondation FARM coorganise deux conférences :


Mardi 25 février 

Quelles organisations pour les agricultures familiales du 21ème siècle ?
14h00 - 18h00

Inscription et informations :
www.prolea.com/index.php?id=15611
Save the date



Salon International de l’Agriculture, Paris Parc des Expositions. Porte de Versailles
Pavillon 7-3 - Niveau 3 - Salle VEGA


* *

Jeudi 27 février

La microassurance agricole en Afrique de l’Ouest :
réalités et perspectives

 14h00-17h15

Inscription et informations :
www.fondation-farm.org/microassuranceagricole2014

Programme



Salon International de l’Agriculture, Paris Parc des Expositions. Porte de Versailles
Pavillon 7-3 - Niveau 3 - Salle SIRIUS
 

lundi 10 février 2014

Les drones dans les vignes

Flavescence dorée 3
La flavescence dorée est une maladie de la vigne. Elle est transmise par un insecte de petite taille. La piqure de l'insecte a quant à elle des effets négligeables. Cependant, le phytoplasme qu'elle transmet à la vigne provoque des dégâts importants pouvant aller jusqu'à la mort du cep. L'insecte devient un vecteur en piquant un cep infecté. Le phytoplasme migre dans l'intestin de l'insecte où il se reproduit. Trois mois plus tard, l'insecte peut transmettre la maladie.


La lutte contre la cicadelle vectrice de la flavescence dorée est obligatoire. Elle est régie par un arrêté ministériel et complétée par des arrêtés préfectoraux qui organisent la stratégie de lutte localement. Outre la lutte contre l'insecte, les viticulteurs peuvent prendre des mesures prophylactiques. Elles consistent essentiellement à observer la présence de citadelle ou celle de la maladie sur les ceps. Il faudra alors éliminer les ceps contaminés ou dévitalisés. Si plus de 20 % des ceps sont contaminés, la parcelle doit être arrachée en totalité. La lutte est collective et obligatoire afin d'éviter la propagation de la maladie à  l'ensemble du vignoble.


Novadem, une entreprise spécialisée dans la production des drones et implantée à Aix en Provence, a développé avec Agrosup Dijon et Global Sensing Technologies un processus de détection de la flavescente dorée. Le drôle (modèle U130) permet l'acquisition des données. Les images sont traitées de manière automatique par des algorithmes à base de réseaux de neurones. Le couplage de ces deux technologies permet de détecter en quelques minutes l'apparition de la maladie dans un vignoble.

Le drône, d'environ trois mètres d'envergure, fonctionne de manière autonome du décollage jusqu'à l'atterrissage. L'engin permet d'effectuer des missions dans les airs au lieu d'utiliser des machines qui tassent le sol et dont le coût d'utilisation est important. Leurs usages sont plus nombreux que la détection de la flavescence dorée. La mesure de la maturité permet d'adapter la date de récolte dans chacune des parcelles.


Regarder la vidéo ci-dessous



Les drones offrent une solution intéressante à l'imagerie en agriculture et une contribution à l'agriculture de précision. Celle-ci améliore la performance. Elle permet d'abaisser les coûts des opérations en les limitant uniquement à celles qui sont utiles.





dimanche 9 février 2014

Le Food Truck revisité selon Marc Veyrat

Marc Veyrat, le prestigieux chef cuisinier
Il y a quelques mois (avril 2012), je me faisais écho au phénomène des food trucks dans un court billet intitulé «Si vous n'allez pas au restaurant, le restaurant viendra à vous !» Depuis ce billet, le phénomène s'est amplifié. Les amateurs trouveront une aide incomparable avec le site Pouet-pouet.com pour localiser, en temps réel, le food truck le plus près de chez eux.


Marc Veyrat, célèbre chef savoyard, a décidé depuis quelques jours de livrer ses bocaux : une cuisine de tous les jours pour un à deux titres restaurant (entrée + plat ou Plat + désert pour 11 € et entrée + plat et désert pour 13,50 €). Blanquette de veau, Tartiflette, Cabillaud syrah oignons confits, poireaux ou Sandwich du 21ème siècle...  Aujourd'hui un camion livre trois quartiers parisiens. Mais une flotte d'une dizaine de camions devrait couvrir la capitale dans les prochains mois.

Marc Veyrat est un grand cuisinier. Cela est indéniable ! Mais, il est aussi, à mon avis, l'un des rares à accompagner les tendances et les contraintes de nos contemporains. Au fait : le bocal en verre devrait être consigné... développement durable ou (et) sens des affaires ?   

Cette tendance "street food" est à rapprocher de l'intérêt grandissant des Français pour les sushis. Une cuisine agréable et saine, abordable et accessible. 

À suivre !



mercredi 5 février 2014

Sculptures ou tortures végétales ?

Sculpture ou torture ? Le thème est déjà bien connu ! Il suffit de fréquenter certaines salles de sport pour s'en assurer (pour les lecteurs plus versés dans les approches intellectuelles il existe une très intéressante Histoire du corps - trois tomes) 





lundi 3 février 2014

Chaire Edgard Morin / Orange à l'ESSEC


Nous avons le plaisir de vous faire part du lancement de la "Chaire Edgard Morin de la Complexité" à l'ESSEC.

La chaire sera pilotée par Laurent Bibard, Professeur au Département Management, et le principal sponsor est Orange.

Vous êtes cordialement invités à fêter le lancement de cette chaire. Il aura lieu le 11 mars 2014 à 17 heures (campus ESSEC - Cergy).


Pour ceux qui souhaitent appréhender les travaux d'Edgard Morin sur la complexité, nous vous conseillons la lecture de La Méthode (6 volumes) ou son Introduction à la pensée complexe.



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Food Art : ’Les Fruits de mon imagination’ par la photographe Christel JEANNE Du 30 janvier au 27 mai 2014



dimanche 2 février 2014

Ukraine - Russie : des chocolats au coeur du conflit !

Les dernières rencontres de Munich (hier) ont ravivé l'information ci-dessous. Lorsque les relations internationales sont tendues, les spécialistes de l'agroalimentaire s'attendent souvent à des rétorsions... Boeuf américain contre roquefort français ! En Ukraine, c'est le chocolat qui en fait les frais !


Le 29 juillet 2013, l'agence Russe de protection des droits des consommateurs a interdit l'importation des produits de Roshen, le géant de la confiserie ukrainienne et dont le propriétaire est pro-européen. Les produits, d'après le chef des autorités sanitaires russes, ont été interdits car ils ne respectaient pas les normes de qualité et de sécurité !  On incrimine des traces de benzopyrène (une substance cancérigène)...

Petro Poroshenko, le propriétaire de Roshen, est ancien ministre des affaires étrangères de l'Ukraine.

Lire ou écouter le reportage de Sébastine Gobert de France Inter, à Kiev, en Ukraine (14 octobre 2013).

P contre P ! Lorsque des poules remplacent les pesticides...

"Vigneron tout près de Bourgueil (Indre-et-Loire), Philippe Boucard a installé des poules sur une parcelle de son domaine. Grâce à ces volatiles, appartenant à son voisin restaurateur, il espère supprimer l’emploi d’insecticides et d’herbicides. Les poules seront bien sûr éloignées de la vigne après la véraison pour qu’elles ne soient pas tentées de goûter aux raisins."

(source La Vigne - Journal du monde Viticole)

(Voir l'article original)

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