vendredi 24 mai 2013

Préparer le repas ou faire des exercices physiques : il faut choisir !

Le temps est une denrée rare. Nous le savons bien. Une équipe de recherche d'Ohio State University conduite par Rachel Tumin a mis le doigt sur des arbitrages intéressants. À l'aide des données d'une enquête sur la manière dont les adultes américains utilisent leur temps, l'équipe a analysé les habitudes de plus de 110 000 adultes. Les données proviennent d'enquêtes réalisées entre 2003 et 2010.

Les chercheurs ont découvert que le temps consacré à la préparation des repas et le temps consacré à l'exercice physique, deux moyens complémentaires pour se maintenir en bonne santé, se substituaient l'un à l'autre. Ce résultat est constant entre plusieurs catégories : célibataires, personnes vivant en couple, avec ou sans enfants. Chez les hommes célibataires, un mécanisme "tout ou rien" semble même fonctionner : Si je prépare le repas, alors pas de sport ce jour-là. On sait depuis le premier billet dans ce blog de Sixtine Vienne sur le marketing genré, que les cerveaux des hommes et des femmes ne fonctionnent pas de la même manière, conduisant à des aptitudes différentes et à des comportements dans des environnements différenciés.  

Les chercheurs pensent que les pouvoirs publics devraient offrir des recommandations prenant en considération les contraintes de temps pesant sur les adultes et probablement mentionner les priorités.  

mercredi 22 mai 2013

Nouvelles tendances de consommation (5) : Un McDo sans complexe grâce aux Salad Bars!


Un McDo sans complexe grâce aux Salad bars !

Lors de mon passage à Toulouse il y’a quelques semaines, j’ai fait la découverte du nouveau concept lancé par McDonald's depuis le mois de décembre 2012 : Les Salad Bars !

Après le lancement des Mc Cafés, c’est dans l’aventure des Bars à Salades que McDo se lance, en testant cette nouveauté dans une dizaine de restaurants toulousains. En 2009, le concept avait été testé dans un magasin de Clayes-sous-bois, en Île-de-France. Suite à son franc succés, Mc Donald's a validé le concept et a fait de Toulouse la ville privilégiée pour lancer cette nouvelle offre depuis décembre.

Fini les complexes en allant au Mc Donald's : Grâce au bar à salades, vous aurez la chance d’avoir un « chef » devant vous, prêt à vous préparer une des salades phares de McDonald's (la Fusion, la Manhattan, la Tuscano…) ou prêt à vous composer la salade de votre choix. Le tout élaboré à partir d’une dizaine d’ingrédients frais (poulet, emmental, crevettes, ananas…). 

C’est donc le cœur (et l’estomac!) léger que vous repartirez. 

Cependant la santé a un coût : la salade chez McDo coute quand même entre 6,5 et 7,5€, soit le prix d’un Maxi Best Of…mais il faut savoir ce que l’on veut !


Grâce à cette nouvelle offre, McDo France se distingue une fois de plus de son homologue américain puisque pour l’instant, les Salad Bars sont testés uniquement dans l’hexagone. Ainsi, la marque contribue peu à peu à l’amélioration de son image, après le logo vert, et le Big mac au pain complet. 

Une belle initiative, qui a toute les chances de correspondre aux attentes des Français, et surtout des Françaises, qui sont à ce jour les plus minces d’Europe. 

Clémentine ALAUX

Réseau épidémiologique Viticole : la puissance des foules !

À plusieurs on peut soulever des montagnes... C'est le cinquième billet de ce blog qui met en avant les résultats que des petites actions de plusieurs milliers de personnes — parfois chacune est insignifiante -- peuvent produire si elles sont accumulées.


Aujourd'hui, c'est le réseau Alerte Vigne d'Epicure qui a attiré mon attention. Plusieurs maladies de la vigne se développent dans des conditions météorologiques spécifiques. Il apparaît donc judicieux de modéliser ces relations afin d'anticiper les attaques. Tous les modèles, aussi bons soient-ils,  conservent quelques zones d'incertitude. Il est donc également intéressant de pouvoir bénéficier d'un mécanisme d'alerte visuel. Celui-ci a des effets intéressants : il permet d'améliorer le modèle et de fournir à la communauté agricole des informations complémentaires. Tous les viticulteurs peuvent devenir des lanceurs d'alerte. Avec l'aide de leur téléphone, chacun d'eux peut informer la communauté, par exemple, qu'un ravageur vient de faire son apparition dans une parcelle.

Je recommande la lecture d'un intéressant article académique sur le rôle fructueux des agriculteurs dans un réseau de surveillance épidémiologique.  


Lire les précédents billets :

lundi 20 mai 2013

Kitchen Trotter au salon de paris

Après le Brésil en février, Madagascar en mars et la Turquie en avril... nos amis de Kitchen Trotter nous entraînent sur les routes culinaires nord-américaines.   

Ils étaient au salon de Paris pour rencontrer les Trotters des premières heures et en convertir des nouveaux...

Art et agriculture : Riziculture artistique!

Avec différentes variétés de riz, les agriculteurs japonais dessinent de fastes fresques !




jeudi 16 mai 2013

Marketing Genré (4) : qu’observe-t-on sur le terrain?



Après avoir vu les différences de perception entre hommes et femmes et leur utilisation en marketing, j’étudie dans ce billet les différentes stratégies que l’on retrouve sur le terrain. 

On peut distinguer 3 stratégies de marketing genré :

 « Genrer » une catégorie unisexe
Cette stratégie consiste à se concentrer sur une marque et un genre à la fois, dans une catégorie où les marques sont unisexes. Cette stratégie implique certes la perte de consommateurs potentiels (les consommateurs du genre qui n’est pas ciblé) mais vise à créer un engagement et une identification plus forts de la part du consommateur ciblé envers cette marque.


Nous pouvons citer ici l’exemple de la marque Contrex. La marque d’eau minérale, un produit pourtant neutre habituellement, cible les femmes, avec ce célèbre slogan « Mon partenaire minceur » datant de 1954, et met celles-ci en scène dans ses campagnes publicitaires. On constate également un packaging résolument féminin : une bouteille a la forme élancée rappelant la silhouette d’une femme, un logo fuchsia, couleur reprise sur le bouchon. Les bouteilles sont ainsi facilement reconnaissables en rayon. La marque connait un franc succès en se plaçant en 3ème position sur le marché des eaux minérales, derrière Evian et Volvic. La gamme Contrex s’est élargi en 2001 avec le lancement d’eaux aromatisées aux saveurs très féminines  (mûre-framboise et pêche blanche-abricot) et sans sucres.

  
Créer deux messages genrés pour une offre unique
Cette stratégie consiste à cibler les deux genres avec un même produit ou une même marque mais en ayant un message différent pour chacun des genres.

Nissan a lancé en 2010 la Nissan Micra, une voiture citadine « neutre » avec une campagne de communication axée sur le côté urbain de la voiture. La citadine a dès sa sortie séduit les femmes, représentant 80% des acheteurs. Nissan communique désormais sur la performance et le plaisir de conduite de sa Micra, mais a en parallèle lancé le 8 mars 2011 pour la journée de la femme une série limitée Lolita Lempicka, célèbre marque de parfums, puis en 2012 une autre série limitée ELLE avec pour l’occasion un mini-site prenant la forme d’un magazine féminin et une campagne axée sur l’élégance.


Créer un marché de niche dans une catégorie ciblant le sexe opposé
Il s’agit là de créer, dans un marché dominé par un genre, une enclave pour l’autre genre.

On peut bien évidemment penser à la marque Coca-Cola qui a lancé en 2007 le Coca-Cola Zero. Le marché du light est en croissance, l’enjeu pour les marques est alors d’être au plus près du consommateur pour augmenter leurs parts de marché. Cependant le marché du light a une image très féminine, avec des produits associés systématiquement aux régimes, et parlant aux femmes voulant faire attention à leur ligne. La marque crée alors un Coca-Cola « au goût de Coca-Cola mais sans sucres », pour plaire aux hommes adeptes du Coca-Cola classique, mais qui prennent conscience de l’importance d’avoir une alimentation plus saine. Cependant la marque veut assumer sa masculinité, il n’est pas question de parler régime, on joue ici aux héros, l’accroche « Révèle le 007 qui est en toi » à l’occasion de la sortie du dernier film James Bond à l’appui. La marque cible les 16-24 ans et propose également d’autres partenariats plus discrets, comme la Paris Games Week, et crée un programme en ligne sur l’actualité des jeux vidéo. Le packaging se différencie bien du Coca-Cola Light, s’habillant d’un noir profond.
Le Coca-Cola Light n’est pas laissé de côté pour autant. Coca-Cola, à partir du lancement du Coca-Cola Zero, a lancé en parallèle des nouvelles campagnes pour sa version light. La marque réaffirme la féminité de son produit, et fait appel successivement aux créateurs Karl Lagerfield, Jean-Paul Gaultier et désormais Marc Jacobs pour redynamiser sa communication. A ces occasions les packagings sont revisités par les créateurs. L’aspect mode est mis en avant, justifié comme étant le territoire naturel de la femme et un moyen de plus de s’engager avec ses consommatrices. La dernière campagne Coca-Cola Light est décrite par la marque comme une volonté d’être « plus audacieux, étonnant et affirmer l’identité féminine de la marque ». Le Coca-Cola Light se veut drôle et léger, fun et pétillant alors que la version Zero se veut virile et aventurière. Alors que le Coca-Cola Zero aurait pu cannibaliser le Coca-Cola Light, la marque a su redynamiser sa version light pour créer deux marques à part entière, pourtant sur le même marché des sodas light. 


mercredi 15 mai 2013

Nouvelles tendances de consommation (4) : Wikicells l'emballage de demain ?


Wikicells : l’emballage comestible du futur ?

Dans mon dernier billet, j’évoquais l’innovation réalisée ces dernières années dans les emballages alimentaires, et l’évolution de la fonction de packaging à travers le temps.

Dans cette lignée, je souhaite aujourd’hui partager avec vous l’innovation qui a fait le buzz au Sial 2012 : l’invention de l’emballage 100% comestible Wikicells !

Wikicells est une coque protectrice alimentaire, réalisée à partir de matières végétales, avec laquelle les produits les plus quotidiens de notre alimentation (yaourts, fromages…) peuvent être emballés.  Exit les emballages plastiques, les produits se présentent directement dans une coque, et ressemblent alors à un fruit ou à une petite noix de coco :


Les consommateurs pourront donc bientôt acheter des wiki-cells yaourts (mais aussi wiki cells-glaces ou fromages), laver leur coque (comme on lave la peau d’une pomme) avant de déguster l’ensemble.

Pour les quelques réticents qui ne souhaitent pas manger cet emballage un peu déroutant, libre à eux de déguster leur produit à la cuillère ou à la paille, et de jeter ensuite la coque qui est de toute façon 100% biodégradable.

En plus d’être très écologiques, ces coques alimentaires auraient même des apports nutritionnels bénéfiques à la santé du consommateur (puisque constitués à partir d’éléments 100% naturels), voire gustatifs (un yaourt avec une coque à la noisette peut par exemple être intéressant en terme de goût !).

Cet emballage innovant envahira il nos rayons de demain ? C’est du moins ce que croit David Edwards, son créateur, dont je vous laisse découvrir l’interview ci-dessous : 


Pour information, le premier "Wiki bar" ouvrira au public en été 2013, dans le 1er arrondissement de Paris.

Les insectes : une solution à la crise alimentaire ?

Jean-Baptiste de Panafieu nous a livré un ouvrage intéressant intitulé "les insectes nourriront-ils la planète?" (Éditions du Rouergue.) On y apprend que l'entomologiste Néerlandais Arnold Van Huis, spécialiste de l'entomophagie, compte plus de 1 900 espèces comestibles différentes.


Les insectes représentent une source alimentaire intéressante pour deux raisons. En premier lieu, les insectes sont des recycleurs intéressants de déchets végétaux ou de parties des plantes qui ne sont pas par ailleurs consommées comme aliment, fibre textile ou matériaux de construction. Ils peuvent digérer le bois à l'aide des bactéries et de microorganismes qu'ils abritent dans leur tube digestif. En second lieu, leur composition nutritive est intéressante. Selon la FAO, entre aujourd'hui et 2050, la demande en protéines devrait doubler en raison d'un accroissement de la population et d'un changement de régime donnant une plus grande place aux protéines. Par ailleurs, la production de protéines est aujourd'hui confrontée à des challenges écologiques importants et une possible raréfaction des ressources primaires.


La production industrielle de certains insectes pourrait trouver une place intéressante dans la chaine alimentaire, entre le déchet végétal et une autre espèce animale. En aquaculture, la mouche noire pourrait ainsi servir de nourriture aux alevins de poissons. En France, la société Ynsect est positionnée sur le créneau de l'alimentation animale industrielle par les insectes.

Lire également mes précédents billets sur ce sujet :


  

lundi 13 mai 2013

Art & alimentation : Ilian Savkov

Ilian Savkov est un artiste Bulgare. Les lecteurs du Standart Bulgaria, un journal quotidien, peuvent apprécier régulièrement les dessins d'Ilian. J'ai découvert les œuvres de cet artiste sur le site de Saatchi en ligne. En voici un petit échantillon.






vendredi 10 mai 2013

Des poules pour réduire votre facture !

Vous disposez d'un jardin... et bien votre service d'enlèvement des déchets ménagers pourrait bien vous suggérer d'adopter une couple de poules pour réduire votre TEOM (taxe d'enlèvement des ordures ménagères). Depuis 2011, les communes peuvent instaurer à titre expérimental pendant cinq ans sur tout ou partie de leur territoire une part variable dans le montant de la taxe. Elle peut être calculée en fonction du poids, du volume des déchets, ou sur une autre formule. L'objectif est, à terme, d'appliquer le respect du principe du pollueur - payeur. Cependant, une partie des déchets ménagers peut être valorisée par différentes voies sous différentes formes : énergie, compost, etc. Les poules offrent une alternative intéressante que le service de collecte des déchets de Bayeux a proposée aux habitants. Voir le reportage vidéo de TF1 ci-dessous. 


Les poules produisent des œufs ; elles participent au débroussaillage du jardin ; et maintenant elles permettent aussi de faire des économies sur la collecte et le traitement des déchets ménagers !

Voir également sur ce blog un billet sur l'usage des poules dans un environnement urbain ou scolaire.

mardi 7 mai 2013

Etre payé pour maigrir ! Wouhaa !

J'avais montré en 2008 dans un cahier de Perspectives en Agro-alimentaire intitulé « Obésité : vers un système de bonus et malus ? » l'intérêt grandissant que les systèmes d'assurances médicales, privées ou publiques, portaient à l'utilisation des incitations économiques pour réduire l'obésité. Ce cahier décrivait plusieurs mécanismes économiques susceptibles d'inciter (certains diraient de forcer) une personne à s'engager dans une démarche de réduction de poids. La prime d'assurance serait modulée en fonction de la corpulence de l'assuré ou bien encore si la personne faisait des exercices physiques pour lutter contre le surpoids ou pour se maintenir en forme la prime serait réduite.

Cette démarche consistait également à ajuster la prime d'assurance d'une personne aux risques qu'elle incorpore dans le système de santé. Plus importants et plus nombreux sont les facteurs de risques, plus importante sera la prime d'assurance. De cette approche on excluait les facteurs exogènes de risques, c'est-à-dire ceux que la personne ne maîtrise pas, mais pas l'obésité qui est associée à un comportement, volontaire, même s'il est toujours facile à contrôler.

Jeffrey Kullgren et ses collègues ont testé les bénéfices sur la perte de poids de plusieurs programmes fondés sur une incitation économique. Ils ont observé que certains employeurs incitaient financièrement leurs employés en surpoids à perdre du poids avec l'objectif de réduire les primes d'assurance et les absences pour raisons médicales. Cela leur permettait de réaliser des économies, dans la mesure où les dépenses associées aux incitations étaient inférieures aux surprimes d'assurance et aux coûts des absences pour maladie. Ces chercheurs se sont demandé laquelle de deux formes d'incitation était la plus performante. Les incitations financières semblent, a priori, plus intéressantes parce qu'elles récompensent rapidement la perte de poids que celles qui proposent des gains plus lointains et incertains (comme vieillir en bonne santé).

Les chercheurs ont testé deux schémas d'incitation entre eux et par rapport à un groupe contrôle dont les membres ne recevaient que des indications, comme toutes les autres personnes, sur les méthodes pour réduire leur poids. Les objectifs étaient de perdre 4 livres par mois, sur une période de 24 mois. Selon le premier schéma, une personne gagnait 100 $ si elle avait atteint ou dépassé les objectifs. Dans le second schéma, des équipes de 5 personnes ont été formées. Une somme de 500 $ était distribuée entre tous les membres du groupe qui avait atteint l'objectif. Ainsi une personne pouvait, si elle atteignait l'objectif, obtenir entre 100 $ (si les membres du groupe atteignaient les objectifs) et 500 $ (si une seule personne atteignait les objectifs) par mois. Ce schéma offre une incitation potentiellement supérieure et aléatoire par rapport au schéma de base. Un second aspect à prendre en considération est la possibilité de gagner tous les mois (pendant la durée de l'expérience), même si la performance du mois précédent a été insuffisante.

Les personnes associées en groupe ont perdu, sur la période de 24 semaines, plus de poids que les personnes qui n'avaient pas d'incitation (+ 10 livres) ainsi que de celles qui disposaient d'une incitation individuelle (+ 7 livres).  Pour l'équipe de recherche, ces résultats semblent prometteurs et il pourrait s'avérer moins coûteux pour les entreprises de rétribuer leurs employés à perdre du poids, et plus généralement à adopter des pratiques propices à la santé, que de payer des surprimes d'assurance.

Certains aspects de cette démarche restent encore à élucider. Plus particulièrement, il conviendra de s'intéresser aux effets dans la durée de ces programmes. Est-ce qu'ils permettent d'augmenter le degré de contrôle que les personnes exercent sur leur consommation alimentaire ?

lundi 6 mai 2013

La géostatistique au service de l'agriculture - Quels bénéfices espérer ?

La géostatistique a été inventée en France, dans les années 1960, par Georges Matheron, mathématicien et géologue, pour mieux apprécier l'évolution de la richesse en minerai d'une roche dans l'espace. C'est à partir d'échantillons réalisés par prélèvements en différentes localisations que Matheron a formulé son approche géostatistique. Cependant, l'idée même de géostatistique est plus ancienne dans le domaine scientifique. Dans les années 1910, les recherches agricoles mentionnaient des disparités de production entre certaines localisations sur un champ. La disparité entre deux parcelles était une fonction de leur distance dans l'espace. Elle était souvent d'une amplitude moindre entre deux parcelles proches et d'une amplitude plus grande entre deux parcelles éloignées. Cependant, ces observations n'avaient pas débouché sur une conceptualisation telle que celle proposée 50 ans plus tard.

En géostatistique, la propriété d'un lieu x, par exemple la teneur en azote d'un sol, est considérée comme une variable aléatoire G(x). Lorsque la distance entre deux lieux est faible, alors G(x1) et G(x2) sont fortement corrélées. Les spécialistes utilisent cette propriété pour effectuer un nombre limité de mesures sur un champ tout en conservant une estimation de la propriété en un lieu donné de grande qualité. À l'aide de la statistique, des interpolations sont proposées. Elles permettent d'élaborer des cartes, telle celle proposée ci-contre (issue d'une étude de Bellotti, Capra, Sarocchi et D'antonio sur les dépôts volcaniques).

On comprend l'intérêt des géostatistiques pour l'agriculture de précision. Elles permettent d'affiner la pratique culturale et de réduire aux stricts nécessaires les apports en engrais, eau et autres traitements. Les géostatistiques devraient permettre donc d'optimiser les dépenses. Elles devraient également jouer un rôle important dans la prévention des « pollutions » agricoles en permettant d'apporter uniquement les quantités utiles à la culture. Il s'agit des conclusions auxquelles Margaret A. Oliver, spécialiste des sols et en agriculture de précision, est parvenue dans un article publié dans le journal Significance le 24 avril 2013.  
   


jeudi 2 mai 2013

ASC pour une aquaculture responsable

On connaissait déjà le logo MSC (Marine Stewardship Council) pour les produits de la mer. Voci maintenant l'ASC pour Aquaculture Stewardship Council. C'est en 2010 que le WWF et le Dutch Sustainable Trade Initiative se sont associés pour construire des normes pour une aquaculture responsable, vocation première de l'ASC.  Les entreprises qui suivent les normes de l'ASC sont certifiées et peuvent alors utiliser le logo ASC. Vous trouverez l'état d'avancement de cette initiative dans le tableau ci-dessous ou en suivant ce lien. Sainsbury, la chaîne de distribution anglaise, a indiqué vouloir assurer à ses clients 100% de poissons certifiés en 2020.

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