mercredi 30 octobre 2013

Salon du chocolat du 30 octobre au 3 novembre - Paris Porte de Versailles.

Le Chocolat Avec ou Sans Modération!
Découvrir le Clip du Salon 2013 - Ci-dessous

mardi 29 octobre 2013

Un nouveau regard sur les plantes invasives

Certaines plantes sont considérées comme des nuisances. Parmi celles-ci, on fait souvent la différence entre des espèces indigènes et des espèces plus récemment installées sur le territoire. Les plantes invasives, indigènes ou allogènes, s'étendent dans l'espace souvent au détriment d'autres espèces. Elles sont le plus souvent considérées comme un problème qu'il convient d'éradiquer.


Dans un article récent, les chercheurs se sont intéressés au rôle sur l'activité des abeilles et leur vitalité d'une espèce de marguerite. Cette plante est considérée comme invasive et nuisible aux Fiji. Contrairement aux idées reçues, cette plante a un effet positif sur la santé des colonies d'abeilles et sur celle des autres pollinisateurs. Indirectement, c'est l'agriculture qui y trouve son avantage. Cet article souligne l'importance de procéder à une analyse écosystémique avant de porter un jugement sur la valeur d'une espèce.  



  Prasad AV, Hodge S (2013) Factors influencing the foraging activity of the allodapine bee Braunsapis puangensis on creeping daisy (Sphagneticola trilobata) in Fiji. Journal of Hymenoptera Research 35: 56–69. doi: 10.3897/JHR.35.6006   

lundi 28 octobre 2013

Conférence - Agriculture pour le développement - Le biodiesel au Brésil

La Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde
vous invite à un petit-déjeuner-débat sur le thème :

« Le Programme biodiesel au Brésil, vecteur de développement »

Mardi 5 novembre 2013 - 8h30-10h00

Lancé au Brésil en 2004, le Programme national d’utilisation et de production de biodiesel (PNPB) vise en priorité à promouvoir l’intégration économique et sociale des petits agriculteurs et à favoriser le décollage des régions défavorisées. Caroline Rayol, ex-conseillère du gouvernement brésilien pour le PNPB, en dresse le bilan dans un document de synthèse rédigé pour la fondation FARM. Une pièce à verser au dossier de la contribution des biocarburants au développement durable, si controversée aujourd’hui.
Intervenants :
- Caroline Rayol, ex-conseillère de la présidence brésilienne pour les politiques sur les bioénergies
- François Giraudy, directeur Afrique, Eco-carbone
- Guénaël Le Guilloux, directeur, Agropol
 
Mardi 5 novembre 2013 - 8h30-10h00
L'Atelier du France, Paris Yacht Marina
Port de Grenelle, Paris 15ème

mardi 22 octobre 2013

Nos papilles souhaitent un bon anniversaire à Kitchen Trotter - déjà 1 an !

Le 11 octobre 2012... nous présentions Kitchen Trotter... une entreprise qui vous invite aux voyages culinaires. J'écrivais alors:

Vous avez repéré sur internet ou dans un magazine de cuisine une recette lointaine et envoûtante ...et puis, à la lecture de la liste des ingrédients, l'enthousiasme s'émousse. Où trouver tous ces ingrédients ? Certainement pas dans les commerces du voisinage !

Kitchen Trotter est probablement la solution à vos problèmes et plus encore ! Envie de voyages culinaires: Kitchen Trotter vous propose des beaux voyages culinaires autour du monde sur le rythme régulier d'un kit de voyage par mois. Celui-ci sera composé de recettes vous invitant au voyage, des ingrédients introuvables pour les mettre en oeuvre et d'une liste des produits frais et de l'épicerie courante faciles à trouver dans votre voisinage.

Kitchen Trotter propose différentes formules d'abonnement pour vous-même ou bien des formules à offrir....  Bon voyage !

Aujourd'hui Kitchen Trotter fête son premier anniversaire. 


Voici leur carton d'invitation






Un kit tour du monde en octobre !

Une délicieuse manière de fêter notre anniversaire


Nous avons déjà parcouru 74 728 km, mais gardez vos ceintures attachées car le voyage ne fait que commencer ;)

Cela fait déjà un an que l'aventure Kitchen Trotter a commencé, et pour cet événement tout particulier qui nous emplit d'émotions, nous avons souhaité embarquer nos Trotters dans un tour du monde culinaire le temps d’un repas : Suède, Thaïlande, Italie, États-Unis et Afrique de l’Ouest sont au menu pour ravir vos papilles. Et pour que vous puissiez souffler cette toute première bougie avec nous, Kitchen Trotter et Devineau vous offrent une jolie bougie parfumée au Monoï de Polynésie !

lundi 21 octobre 2013

Conférence : « Comment concilier ambitions climatiques et énergétiques et compétitivité ? »


« Comment concilier ambitions climatiques et énergétiques et compétitivité ? »


Le Club ESSEC Acteurs Institutionnels et ESSEC International ont le plaisir de vous convier à une conférence-débat sur le thème : 

Comment concilier ambitions climatiques et énergétiques
et compétitivité ?


avec des exemples concrets de la zone méditerranéenne

Le jeudi 24 octobre 2013 à 19h
à la Maison des ESSEC
 Avec la participation de :
  • Eric Mamer (E90), Chef de cabinet adjoint au Commissaire Européen de l'Energie
  • Michel Thiolliere, Commissaire à la commission de régulation de l'Energie (CRE), Vice-président du conseil des régulateurs européens de l'énergie, Président de MedReg (association regroupant 21 pays de la Méditerranée dans les domaines de la régulation de l'électricité et du gaz).
Au plaisir de vous accueillir nombreux le 24 octobre à la Maison des ESSEC.
Ricardo Perez-Nuckel (E00)
Responsable Club
ESSEC Acteurs-Institutionnel
Aline Rutily (E99)
Responsable ESSEC Business International
Philippe Pasdelou (E85)
Président 
ESSEC International

dimanche 20 octobre 2013

Les téléphériques urbains - une nouvelle logistique pour les marchandises en milieux denses ?

Plusieurs projets de téléphériques urbains vont voir le jour dans les villes françaises au cours des prochaines années. Pourraient-ils jouer un rôle dans la logistique des marchandises alimentaires en milieux denses ? Voici quelques vidéogrammes sur ces projets (Dans le Val de Marne, Brest et Grenoble).







Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

jeudi 17 octobre 2013

Cookbook aux Beaux Arts du 18 Octobre 2013 au 9 Janvier 2014

COOKBOOK L'art et le processus culinaire
Palais des Beaux-Arts
18 octobre 2013 - 9 janvier 2014

J'ai proposé aux lecteurs de ce blog des rencontres régulières au croisement en l'art et l'alimentation ou de l'art et de l'agriculture. Vous trouverez, par exemple, un nouveau déjeuner sur l'herbe d'A. Zapata une jeune artiste mexicaine. L'exposition aux Palais des Beaux-Arts nous permettra de nous interroger sur l'art et la cuisine, la cuisine dans l'art ou l'art de la cuisine, etc. À voir ! 

Communiqué des Beaux-Arts:

La deuxième exposition du Palais des Beaux‐Art se propose d’explorer les rapports de la création artistique et de la création culinaire, et leurs processus communs de transformation de la matière.

La création culinaire est en passe d’être reconnue comme un art à part entière, un mode d’expression ancré dans le contemporain. En 2007 déjà, Ferran Adrià se voyait invité en tant qu’artiste à la Dokumenta de Kassel. Mais sa participation fut limitée à l’invitation de quelques visiteurs de l’exposition dans son restaurant el Bulli à Roses… Comment la cuisine peut‐elle pleinement devenir un objet d’exposition ?

La « nouvelle cuisine » dans les années 1970, puis vingt ans plus tard l’avant‐gardisme espagnol ou italien, ont inscrit l’évolution sous le signe d’un devoir de création permanent. Plus récemment, le retour à l’ordre et le recentrage sur le produit ont été le pendant d’une esthétique « nature » qui, en phase avec l’éclosion de la cuisine nordique, a donné ses lettres de noblesse au locavorisme, y compris dans ses expressions les plus radicales. Tous ces mouvements ont libéré la créativité des chefs, questionnant dans un même élan le statut du cuisinier. Tel le cinéma dans les années 1950, la cuisine bénéficie désormais d’une “politique des auteurs “ et d’une critique capable d’en déchiffrer les motifs et les enjeux.

Tel est l’enjeu principal de COOKBOOK : situer la création culinaire dans le champ culturel contemporain, et initier un plus profond dialogue entre artistes et cuisiniers d’aujourd’hui, alors que se multiplient les échanges et les influences mutuelles entre le monde de l’art et celui de la gastronomie. Quelles sont les tendances esthétiques et les formes dominantes dans la cuisine contemporaine ? Le geste de la cuisine nature est‐il soluble dans le travail théorique des cuisiniers plus conceptuels ?

Dans l’exposition centrale du programme COOKBOOK, l’art contemporain forme une “gangue” autour de la création culinaire, représentée par les œuvres préparatoires(dessins, croquis, collages, vidéos…) exécutées par les maîtres de la gastronomie mondiale.

En retour, COOKBOOK isole quelques composantes de la pratique culinaire (la cuisson, la table, la transformation alchimique de la matière, l’apport de la “cuisine moléculaire” et de la réflexion sur les structures et les matières des ingrédients…) afin d’en repérer l’action ou les correspondances dans le processus artistique.

Au‐delà d’une énième illustration des rapports entre l’art et la cuisine, COOKBOOK entend montrer que tous deux partagent aujourd’hui des problématiques communes.

L’exposition se place sous l’égide d’un texte de Claude Lévi‐Strauss, Le Triangle culinaire, qui montre que les registres du cru, du bouilli et du rôti forment trois catégories esthétiques, trois régimes de traitement du matériau artistique.

Comme pour chacun des programmes du Palais des Beaux‐Arts, COOKBOOK comprendra également un volet historique, avec une sélection d’œuvres issues de la collection des Beaux‐Arts, l’exposition personnelle d’un artiste « relu » avec un regard contemporain, ici Gianfranco Baruchello, tandis que le Belvédère présentera des projets d’étudiants et diplômés de l’école.

Des événements culinaires, notamment des dîners‐expositions, se tiendront tout au long de l’exposition dans divers espaces des Beaux‐Arts de Paris.

Gianfranco Baruchello, peintre, poète et cinéaste, né en Italie en 1924, invite avec beaucoup d'humour et de liberté à l'exploration d'un quotidien anarchique et en perpétuelle mutation. Son univers protéiforme (composé pour partie de boites, dessins et oeuvres sur toile) place l'humain au coeur de la pratique artistique, et se déploie entre compositions miniatures et projet social. Agricola Cornelia, ferme agricole qu'il a mené dans la banlieue de Rome de 1973 à 1981, témoigne de l'inventivité de cet artiste peu connu en France.

Engagé dans les avant‐gardes artistiques et littéraires depuis l'après‐guerre, ami de personnalités telles que Marcel Duchamp, Italo Calvino, Alain Jouffroy ou Jean‐Francois Lyotard, Baruchello présentera aux Beaux‐Arts de Paris des oeuvres qui illustrentson rapportfertile avec la nature, la vie quotidienne et la chaîne alimentaire.

Chefs représentés:
Ferran Adria, Antoni Aduriz, Inaki Aizpitarte, Massimiliano Alajmo, Yannick Alleno, Eneko Atxa, Massimo Bottura, Michel Bras, Alexandre Gauthier, Bertrand Grebaut, Rodolfo Guzman, Daniel Humm, Virginio Martinez, Magnus Nilsson, Paul Pairet, Alain Passard, Daniel Patterson, René Redzepi,Davide Scabin, Michel Troisgros.

Artistes contemporains exposés:
Sophie Calle, ErikDietman, Christian Jaccard, Miralda,Daniel Spoerri, ainsi que Alisa Baremboym, Alice Channer, Elad Lassry,John Tremblay et Venuz White.





L'avenir de l'alimentation - Session de formation de Futuribles - 5 décembre 2013 9h00 - 6 décembre 2013 17h30

Vous trouverez sur leur site internet le texte suivant :
"La consommation des ménages et les comportements alimentaires des Français évoluent considérablement sous l’effet conjugué de leurs valeurs et aspirations, de leurs revenus, de leur activité professionnelle, de leur mode de vie…, et de la structure de l’offre alimentaire (lieux de consommation, types de produits…). Ainsi assiste-t-on au développement de produits préparés, de l’alimentation hors domicile, de la déstructuration des repas…

Du côté des consommateurs, outre les inégalités qui subsistent, émergent en même temps, étroitement liées aux comportements alimentaires, des questions désormais essentielles telles que le plaisir, la santé, les exigences nouvelles de qualité et de traçabilité. Du côté de la production et des services, pour chacun des acteurs de la filière (producteurs, industries agroalimentaires, distributeurs…), des transformations s’opèrent aussi.

Cette session de formation a pour objectif de faire le point sur les tendances lourdes et émergentes d’évolution, en termes qualitatifs et quantitatifs, des comportements d’achat et de consommation alimentaires des Français, ainsi que sur les transformations qui peuvent intervenir tout au long de la chaîne de production. Bien entendu, ces analyses seront enrichies de comparaisons internationales.
PROGRAMME
JOUR 1
8h45 - Accueil des participants

9h00-9h30 - Introduction générale et présentation des participants
Bruno HÉRAULT, François de JOUVENEL, Céline LAISNEY

9h30-11h00 - LES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES, MIROIR DU CHANGEMENT SOCIAL
• L’alimentation comme fait social et culturel
• Différences et inégalités, temps et espaces
• L’alimentation dans l’évolution des modes de vie
Bruno HÉRAULT

11h00-11h30 - Pause

11h30-13h00 - LA PROSPECTIVE DES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES DES FRANÇAIS : LES TENDANCES LOURDES
• Panorama des données disponibles
• Rétrospective et prospective
• Comparaisons internationales
Céline LAISNEY

13h00-14h30 - Déjeuner en commun

14h30-16h00 - LA PROSPECTIVE DES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES DES FRANÇAIS : LES PHÉNOMÈNES ÉMERGENTS ET LES RISQUES DE RUPTURE
• Les effets de mode et les faits porteurs d’avenir
• Les facteurs de rupture et les conséquences qui peuvent en résulter
Céline LAISNEY

16h00-16h30 - Pause

16h30-18h00 - L'ALIMENTATION DU FUTUR : LES INNOVATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
Gilles TRYSTRAM


JOUR 2

9h00-10h30 - LE LAIT, LES PRODUITS LAITIERS ET LA SOCIÉTÉ À L’HORIZON 2025
UN EXERCICE DE PROSPECTIVE
François BOURSE

10h30-11h00 - Pause

11h00-12h30 - LE RÔLE DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES• L'évolution du secteur agroalimentaire
• Les nouveaux enjeux
• Les perspectives
Alexander LAW
12h30-14h00 - Déjeuner en commun

14h00-15h30 - LE RÔLE DE LA DISTRIBUTION ET DU COMMERCE
• Les acteurs en présence et leur part respective
• Les comportements et achats
Marine DIGABEL

15h30-16h00 - Pause

16h00-17h30 - LES RISQUES ÉMERGENTS EN MATIÈRE D’ALIMENTATION
• Les risques sanitaires liés aux aliments et à la production alimentaire
• Les risques environnementaux liés à la production alimentaire
• Les enjeux d’aujourd’hui et de demain et l’impact des risques sur les comportements des consommateurs
Cécile WENDLING
17h30-17h45 - SYNTHÈSE ET ÉVALUATION
PUBLICCette formation s’adresse aux responsables de la conception de produits et de services agroalimentaires ou de restauration hors foyer, aux responsables du marketing dans l’industrie agroalimentaire, aux professionnels de la distribution et du commerce, ainsi qu’aux responsables des collectivités territoriales en charge de la restauration collective. Plus généralement, elle s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’évolution à moyen et à long terme des modes de vie des Français, et en particulier à la consommation alimentaire des ménages.

SUPPORTSUn dossier de base sera remis aux participants comprenant la copie papier des principaux supports utilisés ainsi qu’une bibliographie. Ce dossier pourra être téléchargé à l’issue de la formation.
FRAIS D'INSCRIPTION
Les frais d'inscription se montent à 1260 euros hors taxe, soit 1506,96 euros TTC. Ils comprennent la participation à l’ensemble de la formation, les déjeuners et les supports.?Toute inscription multiple permet, dès la 2e inscription, de bénéficier d'une réduction de 10% (remise non cumulable avec les remises dont bénéficient les membres de Futuribles International).?Les membres partenaires de Futuribles International sont dispensés de frais d'inscription (valable pour une personne). Les membres associés bénéficient d'une remise de 50 % (valable pour une personne).
Futuribles International est un organisme de formation agréé. Son numéro d'enregistrement est le 11751653975.  Futuribles International est aussi un organisme de formation agréé par le ministère français de l’Intérieur pour la formation des élus locaux. 

Informations pratiques

  • Lieu : 47 rue de Babylone, 75007 Paris, France
  • Organisateur : Futuribles International
  • Téléphone : +33 (0)1 53 63 37 71
  • Courriel : croels@futuribles.com
  • Site web : http://www.futuribles.com/

mercredi 16 octobre 2013

mardi 15 octobre 2013

Robin des bois (encore)

Le premier billet de ce matin (Robin des bois contre Starbucks) doit être complété par une nouvelle supplémentaire publiée aujourd'hui par  Anne-Sylvaine Chassany et Vanessa Houlder dans le Financial Time. Aujourd'hui les protagonistes sont Unite (le plus grand syndicat Anglais) s'attaque à Alliance Boots (chaîne de pharmacie anglaise dont le siège social a été déplacé en Suisse en 2008). C'est un milliard de livres de taxes qui s'est évaporé au cours des six dernières années.

On peut imaginer que la rhétorique (ci-dessous)  de Tim Hanes risque de ne pas être suffisante pour apaiser les Robins des bois anglais...

“Why put the boot in to Boots when it is doing so much for Britain? Under private equity ownership, Boots has added stores and jobs thanks to significant investment,” said Tim Hames, BVCA director-general. “Our portfolio companies are simply benefiting, as all businesses are, from the increased competitiveness of our corporate tax regime.”

À suivre ! 

Robin des bois contre Starbucks

Si vous êtes dans votre bon droit parce que la législation fiscale d'un pays permet à une entreprise de ne pas payer d'impôts (ou des taxes), vous devez alors quand même craindre le courroux des citoyens outragés. "Rompre le contrat social", c'est ce que les citoyens anglais ont reproché à Starbucks, la chaîne américaine de cafés, à la fin de l'année 2013. Cette entreprise, en accord avec la législation fiscale de la Grande-Bretagne, ne payait pas (ou peu) d'impôt sur les entreprises. Présent en Grande-Bretagne depuis plus de 10 ans et avec des ventes de cumulées de plus de 3 milliards de livres, Starbucks déclarait des pertes. Incroyable ! 

Les Robins des Bois anglais (en l’occurrence l'association UK Uncut)  se sont donc efforcés de faire plier Starbucks en boycottant ses établissements et 45 manifestations plus tard Starbucks a finalement cédé.

Voir la vidéo sur YouTube



            

dimanche 13 octobre 2013

Le localisme des solutions locales pour un ordre global.

Il y a quelques jours, je m'interrogeais sur l'utilisation du concept de biocénose (un concept issu de l'écologique scientifique) et de son application à l'agroalimentaire. Le cas de la coopérative multiparties Fith Season, une fructueuse tentative de construire un système alimentaire régional dans une partie du Wisconsin aux USA, illustrait la mise en oeuvre du concept. L'idée de biocénose est intimement associée à une forme de localisme. Le territoire est à la biocénose industrielle et commerciale, ce que le biotope est à la biocénose biologique. 

BALLE est une organisation américaine, dont le motto est "be a localist", conceptualise le développement économique local au service de l'homme et de la nature, toutes les économies locales (plus vertueuses) s'intégrant dans un réseau global. Dans la conception économique de BALLE, le réseau économique local est la clef de voûte sans laquelle l'économie globale ne peut véritablement s'épanouir. Je vous propose ci-dessous une traduction des principes du localisme selon BALLE. 

* *

Les 7 principes du localisme selon BALLE 

1. Pensez local d'abord : BALLE construit des économies locales en achetant des aliments, des biens et des services produits localement, en investissant le capital localement et en soutenant les arts locaux et les médias locaux indépendants. Penser d'abord local améliore la santé de l'environnement, renforce la communauté et contribue à la démocratie fonctionnelle.

2. Accroître l'autonomie : BALLE travaille à augmenter l'autonomie personnelle, communautaire et régionale en renforçant les capacités de production pour satisfaire aux besoins fondamentaux comme la nourriture, de l'eau et de l'énergie au plus près possible du domicile. L'autonomie augmente la résilience locale, économise l'énergie et contribue à une solide fondation pour la paix dans le monde .

3. Partager la prospérité : la répartition juste et équitable des ressources et des profits est essentielle à la qualité de vie que nous recherchons. Les moyens d'une juste répartition passent par un investissement dans les entreprises locales qui adoptent un comportement équitable vis-à-vis de leurs employés et de leurs partenaires économiques (locaux).  

4. Construire la Communauté : BALLE construit les communautés au travers des échanges économiques locaux, en s'établissant auprès des producteurs et des consommateurs, des investisseurs et des entrepreneurs, des prêteurs et des emprunteurs. La vie communautaire crée un sentiment d'identité et d'appartenance qui favorise la sécurité et le bonheur. La collaboration, la coopération et le commerce équitable entre les communautés permettent de créer une architecture à taille humaine pour une société mondiale durable.

5. Travailler avec la nature : BALLE cherche à intégrer les activités humaines avec les systèmes naturels afin de créer de la prospérité réelle et durable. Chaque décision que nous prenons affecte la vitalité de notre écosystème, la santé de toutes les espèces et de la disponibilité des ressources qui soutiennent la vie .

6. Célébrez la diversité : BALLE célèbre et nourrit la diversité naturelle de la famille humaine, les écosystèmes et les économies. La diversité accroît la résilience, propulse l'innovation, cultive la paix, et favorise la beauté et la joie.

7. Mesurer ce qui compte : BALLE mesure le succès par les choses qui comptent vraiment pour nous - la connaissance , la créativité , les relations , la santé , la conscience et le bonheur - plutôt que la croissance continue des biens matériels.

* *
Les articulations de la théorie de BALLE doivent être explorées en profondeur pour mieux apprécier comment la recherche d'une plus grande autonomie et une réduction du champ des choix aux opportunités locales peuvent s'intégrer harmonieusement.  Qu'il s'agisse de biocénose industrielle ou de localisme, la réflexion porte essentiellement sur l'impact pour une économie, locale ou globale, de la décision d'un acteur économique à limiter unilatéralement ses degrés de liberté (ce qui consiste à s'interdire de manière crédible plusieurs choix). La théorie des jeux souligne l'intérêt qu'il peut exister pour un acteur économique à restreindre ses choix et celui que ce mouvement produit chez d'autres acteurs. Par exemple, il est souvent intéressant pour des concurrents de s'interdire de proposer leurs produits à des prix trop faibles (on parle alors de collusion). Dans cette histoire, les entreprises sont les bénéficiaires,  mais les consommateurs sont lésés et l'économie n'est pas efficiente (la totalité du potentiel économique n'est pas révélée). Les profits des uns se font au détriment de la satisfaction des autres.

L'organisation économique proposée par BALLE tente de concilier profit et consommation par l'intermédiaire d'une non-séparation des rôles d'actionnaires, d'employés et de consommateurs. Si les agents économiques individuels sont simultanément propriétaires, employés et clients des entreprises qui constituent l'économie locale, alors la recherche d'un intérêt économique unilatéral peut sembler futile par rapport à la recherche d'une plus grande efficacité (produire les biens utiles au bonheur des agents économiques) et d'une plus grande efficience économique (produire en consommant le moins de ressources possibles). 

Si cette conciliation peut apparaître comme conceptuellement attrayante, on doit cependant s'interroger sur l'existence et le rôle de l'incitation économique. Plus généralement, à quelles incitations les individus obéissent-ils dans le système proposé par BALLE ? Mais à l'évidence, il y a bien plus dans le système proposé par BALLE que les incitations économiques seules ! La théorie des sentiments moraux qui, sous une expression ou sur une autre, est l'un des piliers de la philosophie anglo-saxonne résonne dans la conception de BALLE. Si l'on ne peut nier l'existence d'un intérêt personnel, on doit considérer que l'homme est également motivé au bien public (celui de ses amis, de sa famille, et du public). BALLE ancre l'idée de la recherche du bien-être public dans la proximité (la communauté) et propose une architecture globale s'organisant autour du concept que la multiplicité des actions visant au bien-être public local peut produire un bien-être public global. J'avais scénarisé, certes dans un autre domaine et il y a plusieurs années maintenant, le concept des îlots de vertus dans une mer de vice, BALLE, plus optimiste, prône la multiplication des îlots de vertus et suggère que l'on ne doit pas attendre que l'ensemble du système change pour produire des changements locaux vertueux.

Comment les solutions locales se matérialisent-elles aujourd'hui en France ? Je trouve l'initiative de Deux Gourmands très intéressante.
  

mardi 8 octobre 2013

Biocénose - un concept intéressant pour l'agroalimentaire ?

Le terme biocénose a été introduit par le biologiste allemand Karl Auguste Mobius à la fin du 19e siècle pour décrire les associations (animales ou végétales ou les deux) que l'on rencontre dans un milieu particulier (le biotope). Étudier ces associations est particulièrement intéressant parce que cela permet d'éventuellement identifier des interactions entre espèces qui sont (plus ou moins) essentielles à la vitalité des différentes espèces dans le biotope. Une espèce qui ne trouverait pas dans un biotope donné la biocénose appropriée devrait migrer vers un autre biotope ou bien elle serait en situation de péril. [De nos jours et dans le domaine des entreprises, on évoque ce mécanisme sous le vocable de délocalisation!]

Les différentes interactions entre deux espèces que l'on observe dans la nature peuvent être structurées autour de trois types d'effets d'une espèce sur l'autre. Les effets nets de l'espèce 1 sur l'espèce 2 peuvent être négatifs, positifs ou neutres. C'est aussi le cas pour les effets de l'espèce 2 sur l'espèce 1. On mesure l'effet net sur l'évolution de la population d'une espèce lorsque l'autre population est éliminée du biotope. 

  1. Compétition - L'espèce 1 est nuisible à l'espèce 2 et réciproquement. Supprimer l'une des deux espèces bénéficie à l'autre.
  2. Prédation / Parasitisme - L'espèce 1 (le prédateur / parasite) est nuisible à l'espèce 2 (proie ou hôte). Mais l'espèce 2 est bénéfique à l'espèce 1. Supprimer l'espèce 2 est problématique pour l'espèce 1. Supprimer l'espèce 1 est bénéfique pour l'espèce 2.
  3. Amensalisme - L'espèce 1 est nuisible à l'espèce 2, mais l'espèce 2 n'est ni bénéfique ni nuisible à l'espèce 1.
  4. Commensalisme - L'espèce 1 est bénéfique à l'espèce 2, mais l'espèce 2 n'est ni bénéfique ni nuisible à l'espèce 1.
  5. Symbiose / Mutualisme - L'espèce 1 est bénéfique à l'espèce 2 et réciproquement. Dans la symbiose il y a une dépendance entre les deux espèces. L'une ne peut exister sans l'autre et réciproquement. Le mutualisme est une relation facultative. On parle aussi de coopération.
  6. Neutralisme - L'espèce 1 et l'espèce 2 sont neutres l'une envers l'autre. 


Le concept de biocénose pose la question des associations que l'on doit privilégier entre les entreprises, industrielles ou commerciales, sur un territoire (un biotope). Les zones commerciales (ou les centres commerciaux) sont des biocénoses particulièrement intéressantes. Elles abritent une mosaïque de commerces, de restaurants et de services qui attirent et maintiennent le chaland. Le concept de biocénose peut être utilisé pour optimiser les échanges de matières ou de services entre les différentes entreprises d'une petite région (ou d'une ville) et attirer des entreprises complémentaires (pour activer des interactions de type commensalisme, symbiose ou mutualisme). Pour une entreprise, la question consiste essentiellement à s'interroger sur les meilleurs moyens de valoriser ses flux, dont ses "déchets", auprès des autres entreprises du territoire, de tirer parti des flux de ses voisins dans son processus de production et de mutualiser ce qui peut l'être.

Aux États-Unis, dans l'état du Wisconsin, la coopérative Fifth Season progresse dans cette direction en cherchant à former un système alimentaire complet. Il s'agit d'une coopérative avec de multiples parties : elle est composée de producteurs agricoles, groupements de producteurs, de transformateurs, de distributeurs et d'acheteurs de la région. Les membres de la coopérative représentent l'ensemble des acteurs clés du système alimentaire au niveau local. Leur objectif est de construire "un système alimentaire régional robuste dans un environnement sain, une économie forte et des collectivités locales prospères !" Les acheteurs sont par exemple les cantines des écoles de la région. La dynamique de la coopérative consiste à identifier les besoins locaux et à y satisfaire réalisant des conversions de production où en attirant d'autres membres. On peut penser que les producteurs agricoles partagent plus que système de distribution... et que les déjections animales des élevages sont utilisées par les maraîchers et .... les restes des repas des écoles sont réincorporés dans le cycle de production.

Conceptuellement, la rupture est intéressante puisqu'il s'agit d'échapper au concept de filière pour entrer dans celui de réseau local. Le concept de filière est un concept très prégnant dans le domaine agroalimentaire. Il est intellectuellement difficile de s'en échapper. Mais on peut dire sans trop se tromper que si les filières n'apportent plus les avantages attendus à tous leurs membres, il semble logique que d'autres systèmes émergent. Quels sont aujourd'hui les étages des filières qui capturent la valeur ? Est-elle équitablement distribuée ?  Quel est le degré d'efficacité des filières à servir les attentes des clients et des consommateurs ? Quel est le degré d'efficience avec lequel elles fonctionnent ? Quel niveau de sécurité apportent-elles aux consommateurs ? Il n'est pas certain que les filières seront demain la meilleure forme d'organisation du système alimentaire ! Il est très probable que l'on s'oriente vers un système dual, composé de filières et de systèmes locaux. D'un côté, une agriculture pour nourrir les métropoles et pour l'export, de l'autre, une multitude de clusters locaux, plus ou moins perméables, et l'agriculture urbaine venant parsemer les villes.

A méditer !

jeudi 3 octobre 2013

Google dans le business de la Viande ?

Hier le Président de la République française, François Hollande, a, parait-il, été hué par des éleveurs lors du sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand.... Certes, le prix des aliments du bétail est maintenant élevé et les négociations avec la distribution sont toujours difficiles... mais ce n'est pas là la plus grande menace qui pèse sur l'élevage français...  

Voici probablement la photo du premier burger synthétique.
Dans des billets précédents, nous évoquions la viande synthétique comme de la pure Science Fiction. La première production expérimentale réalisée par le Pr Mark Post de l'Université de Maastricht a été subventionnée (€ 250 000) par Sergey Brin... qui est, entre autres, le fondateur de Google ! Cette entreprise deviendra-t-elle bientôt le premier producteur mondial de viande... un steak labellisé Google bientôt commercialisé sur Amazon.com

Une vidéo qui permet d'expliquer l'investissement de Sergey. 

mercredi 2 octobre 2013

Réforme de la PAC et évolution des droits à produire - SAF

La SAF et l’AFDR organisent les Rencontres de droit rural sur le thème
 
Réforme de la PAC et évolution des droits à produire
Jusqu’où déréguler les marchés ?
Jeudi 21 novembre 2013
9h30 – 16h30
Accueil participants 9h00
Amphithéâtre Bourgogne-H. Morize – 8, rue d’Athènes – 75009 Paris
 
Journée validée au titre de la formation professionnelle
 
Les principaux thèmes traités lors de cette journée seront :
- Les droits à produire : évaluation du système
- Les aides découplées dans la nouvelle PAC
- La fin programmée des droits de livraison de betteraves sous quota sucre
- Droits de plantation : mobilisation autour de leur maintien
- Lait, du quota au contrat : quel bilan ?
- Valorisation des droits : difficultés pratiques rencontrées par les acteurs économiques (Table ronde)
 
Pour consulter le programme et s’inscrire en ligne cliquez ici !
Pour tous renseignements complémentaires, contactez la SAF à saf@saf.asso.fr
 
 
Cet évènement est soutenu par
 

Vos carottes ... c'est vos oignons !

J'ai le plaisir de vous présenter Mon Potager (MonPotager.com). Cette nouvelle entreprise se propose de vous transformer en maraîcher en vous louant une parcelle de 10 m² (potager solo) à 150 m² (potager familial). La taille des potagers proposés permet de couvrir les besoins d'un foyer selon le nombre de ses membres. Une fois sélectionnée la taille de la parcelle, vous ferrez le choix des légumes que vous souhaiteriez déguster. Vous recevrez des images de votre parcelle au fur et à mesure et vous pourrez ainsi voir comment se portent vos plantations....et quelques semaines plus tard vous serez livré chez vous.... 

Pour 15 € TTC par mois (abonnement d'un an), vous disposerez d'un potager solo de 10 m²  (4 m² pour les légumes d'été, 5 m² pour les légumes d'hiver et 1 m² pour les fruits). Ce forfait inclut 8 livraisons par an.

Pas de besoin de vous déplacer pour cultiver votre potager. Des professionnels s'en occupent. Respects des saisons, sélection des variétés, protection biologique intégrée, techniques culturales amicales avec l'environnement, etc.

Une belle idée pour de bons produits ....et de grands plaisirs !.

Les carnets du blog les plus consultés

Membres