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mercredi 2 septembre 2015

Expo universelle de Milan / Coop Italia et son supermarché du futur ou le ré-enchantement de l’expérience clients

Food-lover dans la sphère personnelle, j’ai le sentiment de faire partie de ces derniers résistants de ma génération qui, en dépit de quelques passages au drive, aiment faire leurs courses au supermarché !

(1) Faire ses courses au supermarché est considéré comme « une corvée plus qu’un moment agréable » pour 1 personne sur 5 ;
(2) Les jeunes consommateurs et cadres font davantage leurs courses alimentaires en ligne (1/3 des internautes considérant les courses en magasin comme antonyme de plaisir)  

Face à une multi-canalité de l’offre alimentaire et un acte d’achat qui se virtualise de plus en plus, c’est à l’occasion de l’exposition universelle de Milan que le distributeur Coop Italia nous fait part d’une nouvelle proposition de valeur : le supermarché du futur !

J'ai été particulièrement séduite par les scénarios suivants :


Ambiance zen et décontracte : suis-je vraiment au supermarché ?

Ma première impression est positive : habituée aux maux de tête causés par les éclairages intenses de certains hypermarchés, me voilà agréablement surprise par une lumière d’ambiance chaleureuse presque tamisée. Complétée par l’absence de brouhaha et cliquetis intempestifs de caddies, je suis totalement détendue pour commencer mes achats.
J’évolue sans encombre dans un espace ouvert de 2500m² qui vient en contraste des rayons en « silo » que je connais bien et pourtant, je n’éprouve aucune difficulté à me repérer au sein de ce parcours en cascade (le passage des marches entre chaque univers dynamise mon parcours et m’indique que je change de rayon).

Les nouvelles technologies au service de la réconciliation physique entre les consommateurs et les produits

Chaque « linéaire » dispose d’un miroir interactif qui permet d’obtenir des renseignements sur les prix, l’origine, les valeurs nutritives ou encore l’empreinte carbone des 1500 références présentées.
Alors qu’internet et l’évolution rapide des technologies ont accéléré l’accès et la circulation des informations pour le consommateur désormais « expert comparateur », ils ont aussi contribué à la fragmentation des contenus.
Grâce à la réalité augmentée, les processus perceptifs du consommateur « connecté » et « engagé » sont stimulés très positivement. Il suffit de pointer du doigt le produit puis d’effectuer quelques gestes de la main pour modéliser sa navigation. Pratique et ludique, cet accès instantané et condensé de l’information permet également de réduire les manipulations multiples et décryptage de packaging.

Des robots articulés pour répondre à une demande « one-to-one »

Jugés trop futuristes et déshumanisants par certains, ma première rencontre avec un robot articulé me procure au contraire un sentiment d’ultra-personnalisation. J’appuie sur un bouton pour lancer ma commande et sous mes yeux, le robot s’exécute, saisit une pomme bien luisante (prélavée) et la conditionne dans un packaging prêt-à-emporter.
J’y perçois un réel potentiel non seulement pour l’offre snacking/lunch en GMS mais aussi pour d’autres modèles similaires (restauration collective, restauration en zone de transit…).
Juste-à-temps, réduction du gaspillage et méthode Toyotiste pour inciter à manger plus de fruits...J’adhère ! J’achète !

Prolongement de l’expérience en dehors du cadre marchand

Le transporteur DHL se porte partenaire du supermarché du futur en proposant un service de livraison de ses courses au travers du monde entier. Dans un contexte de global shopping, j’identifie ce service comme une réelle alternative aux achats effectués en zone duty free sur la catégorie gastronomie et alcool.
Mes références personnelles m’amènent également à considérer un segment supplémentaire, celui des Daigou, ces « agents » chinois des grandes capitales qui achètent des produits de luxe pour le compte d’autres chinois locaux (un marché tout de même estimé à plus de 9Mds de dollars par la société Bain & Company). Envoyer un authentique Chianti Classico à Shanghai sera demain aussi facile que de poster une carte souvenir de son voyage en Europe…Bref, les frontières du food retail s’estompent… 


Pour conclure, au sein d’une société globalisée en panne de repères et de projets collectifs, Coop nous délivre habilement une promesse de ré-enchantement de l’acte d’achat dans un lieu hautement symbolique de la relation entreprise-clients : le point de vente.

Un supermarché du futur (en particulier pour les cibles de clients citées ci-dessus) qui active les codes de la personnalisation, utilise intelligemment les nouvelles technologies, ramène le service au cœur de la démarche clients tout en construisant un pont solide entre les générations actuelles et futures ;


Une source d’inspiration et de développement durable pour tous les secteurs Retail !

jeudi 17 octobre 2013

Cookbook aux Beaux Arts du 18 Octobre 2013 au 9 Janvier 2014

COOKBOOK L'art et le processus culinaire
Palais des Beaux-Arts
18 octobre 2013 - 9 janvier 2014

J'ai proposé aux lecteurs de ce blog des rencontres régulières au croisement en l'art et l'alimentation ou de l'art et de l'agriculture. Vous trouverez, par exemple, un nouveau déjeuner sur l'herbe d'A. Zapata une jeune artiste mexicaine. L'exposition aux Palais des Beaux-Arts nous permettra de nous interroger sur l'art et la cuisine, la cuisine dans l'art ou l'art de la cuisine, etc. À voir ! 

Communiqué des Beaux-Arts:

La deuxième exposition du Palais des Beaux‐Art se propose d’explorer les rapports de la création artistique et de la création culinaire, et leurs processus communs de transformation de la matière.

La création culinaire est en passe d’être reconnue comme un art à part entière, un mode d’expression ancré dans le contemporain. En 2007 déjà, Ferran Adrià se voyait invité en tant qu’artiste à la Dokumenta de Kassel. Mais sa participation fut limitée à l’invitation de quelques visiteurs de l’exposition dans son restaurant el Bulli à Roses… Comment la cuisine peut‐elle pleinement devenir un objet d’exposition ?

La « nouvelle cuisine » dans les années 1970, puis vingt ans plus tard l’avant‐gardisme espagnol ou italien, ont inscrit l’évolution sous le signe d’un devoir de création permanent. Plus récemment, le retour à l’ordre et le recentrage sur le produit ont été le pendant d’une esthétique « nature » qui, en phase avec l’éclosion de la cuisine nordique, a donné ses lettres de noblesse au locavorisme, y compris dans ses expressions les plus radicales. Tous ces mouvements ont libéré la créativité des chefs, questionnant dans un même élan le statut du cuisinier. Tel le cinéma dans les années 1950, la cuisine bénéficie désormais d’une “politique des auteurs “ et d’une critique capable d’en déchiffrer les motifs et les enjeux.

Tel est l’enjeu principal de COOKBOOK : situer la création culinaire dans le champ culturel contemporain, et initier un plus profond dialogue entre artistes et cuisiniers d’aujourd’hui, alors que se multiplient les échanges et les influences mutuelles entre le monde de l’art et celui de la gastronomie. Quelles sont les tendances esthétiques et les formes dominantes dans la cuisine contemporaine ? Le geste de la cuisine nature est‐il soluble dans le travail théorique des cuisiniers plus conceptuels ?

Dans l’exposition centrale du programme COOKBOOK, l’art contemporain forme une “gangue” autour de la création culinaire, représentée par les œuvres préparatoires(dessins, croquis, collages, vidéos…) exécutées par les maîtres de la gastronomie mondiale.

En retour, COOKBOOK isole quelques composantes de la pratique culinaire (la cuisson, la table, la transformation alchimique de la matière, l’apport de la “cuisine moléculaire” et de la réflexion sur les structures et les matières des ingrédients…) afin d’en repérer l’action ou les correspondances dans le processus artistique.

Au‐delà d’une énième illustration des rapports entre l’art et la cuisine, COOKBOOK entend montrer que tous deux partagent aujourd’hui des problématiques communes.

L’exposition se place sous l’égide d’un texte de Claude Lévi‐Strauss, Le Triangle culinaire, qui montre que les registres du cru, du bouilli et du rôti forment trois catégories esthétiques, trois régimes de traitement du matériau artistique.

Comme pour chacun des programmes du Palais des Beaux‐Arts, COOKBOOK comprendra également un volet historique, avec une sélection d’œuvres issues de la collection des Beaux‐Arts, l’exposition personnelle d’un artiste « relu » avec un regard contemporain, ici Gianfranco Baruchello, tandis que le Belvédère présentera des projets d’étudiants et diplômés de l’école.

Des événements culinaires, notamment des dîners‐expositions, se tiendront tout au long de l’exposition dans divers espaces des Beaux‐Arts de Paris.

Gianfranco Baruchello, peintre, poète et cinéaste, né en Italie en 1924, invite avec beaucoup d'humour et de liberté à l'exploration d'un quotidien anarchique et en perpétuelle mutation. Son univers protéiforme (composé pour partie de boites, dessins et oeuvres sur toile) place l'humain au coeur de la pratique artistique, et se déploie entre compositions miniatures et projet social. Agricola Cornelia, ferme agricole qu'il a mené dans la banlieue de Rome de 1973 à 1981, témoigne de l'inventivité de cet artiste peu connu en France.

Engagé dans les avant‐gardes artistiques et littéraires depuis l'après‐guerre, ami de personnalités telles que Marcel Duchamp, Italo Calvino, Alain Jouffroy ou Jean‐Francois Lyotard, Baruchello présentera aux Beaux‐Arts de Paris des oeuvres qui illustrentson rapportfertile avec la nature, la vie quotidienne et la chaîne alimentaire.

Chefs représentés:
Ferran Adria, Antoni Aduriz, Inaki Aizpitarte, Massimiliano Alajmo, Yannick Alleno, Eneko Atxa, Massimo Bottura, Michel Bras, Alexandre Gauthier, Bertrand Grebaut, Rodolfo Guzman, Daniel Humm, Virginio Martinez, Magnus Nilsson, Paul Pairet, Alain Passard, Daniel Patterson, René Redzepi,Davide Scabin, Michel Troisgros.

Artistes contemporains exposés:
Sophie Calle, ErikDietman, Christian Jaccard, Miralda,Daniel Spoerri, ainsi que Alisa Baremboym, Alice Channer, Elad Lassry,John Tremblay et Venuz White.





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