Innovations technologiques, nouvelles tendances, etc. de la fourche à la fourchette ...des idées à cultiver!
Olivier Fourcadet
Professeur à l'ESSEC Business School
jeudi 28 novembre 2013
29 et 30 Novembre - Les banques alimentaires collectent....
Donnez une petite part de vos courses peut sauver une famille !
Nestlé espère réduire la crise économique en Europe : grande initiative pour l'emploi des jeunes !
Nestlé a lancé, il y a quelques jours, une initiative très ambitieuse pour l'emploi des jeunes en Europe. Objectif 10 000 recrutements et 10 000 apprentis au cours des trois prochaines années.
"Think of the impact on our society if these young people are left on the margins, without income, without a future, without hope"
Laurent Freixe, Nestlé Executive Vice-President and Zone Director for Europe
dimanche 24 novembre 2013
La fourchette électronique en exclusivité à la FNAC
En janvier 2013, le Consumer Electronic Show de Las-Vegas révélait une invention française : une fourchette électronique pour mieux manger. Nous en avions alors parlé dans un billet. Manger trop vite, ce n'est pas bon pour la santé ! disaient les experts. Cette fourchette permet de mieux contrôler la vitesse à laquelle une personne mange.
Aujourd'hui la FNAC propose cette fourchette en exclusivité pour les fêtes de fin d'année (99.90 € ou 88,90 €pour les adhérents).
La société HAPI.com propose également un HAPITrack. Un petit instrument que l'on met dans sa poche et qui compte le nombre de pas, mesure la distance parcourue, les exercices physiques et les calories brûlées, le tout en temps réel ! HAPIwatch est une montre connectée qui surveille votre sommeil et votre degré de stress. Vous la portez au poignet et elle mesure votre rythme cardiaque.
mercredi 13 novembre 2013
Nourrir les villes : une chance pour les agricultures familiales ?
Colloque international
Avec le soutien du ministère français de l’Agriculture,
de l’Agroalimentaire et de la Forêt
|
Vendredi 13 décembre 2013 - 9h00 - 17h15
En 2050, deux tiers de la population des pays en développement vivront en ville, contre la moitié aujourd’hui. Cette évolution peut créer de nouvelles opportunités pour les agricultures familiales, à condition qu’elles soient en mesure de répondre aux changements quantitatifs et qualitatifs de la demande. Quelles sont les stratégies des acteurs des filières agroalimentaires, en Afrique subsaharienne, pour nourrir les zones urbaines ? Quels enseignements tirer des politiques mises en œuvre, au Brésil et en Inde, pour permettre aux petites exploitations agricoles de satisfaire les besoins alimentaires des citadins ? Quelles réflexions suscite, pour les pays du Sud, l’expérience française des MIN (marchés d’intérêt national) ? La Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde vous invite à débatt re de ces questions avec des représentants du secteur privé, des pouvoirs publics et des experts.
Consulter le programme Centre de conférences de l'OCDE 2, rue André Pascal Paris 16e, France | Interprétation français-anglais Inscription obligatoire : www.fondation-farm.org/ avant le 28 novembre Participation gratuite dans la limite des places disponibles |
mardi 12 novembre 2013
Les 12 préconisations de la SAF pour le rayonnement territoral des entreprises agricoles françaises
"L’actualité le prouve chaque jour un peu plus : une grande partie du monde agricole et du secteur agroalimentaire telle que nous la connaissons depuis les années 60 a atteint un palier. Au-delà des facteurs structurels et internes de crise, ne sommes-nous pas face à un profond enjeu d’adaptation au réel et à l’avenir ? Force est de constater que tout autour, c’est le monde en général, le monde global aux delà de nos frontières européennes, qui a changé et qui revoit ses modèles depuis longtemps ! L’avenir appartiendra assurément à celles et ceux qui ne miseront plus sur les mêmes schémas, qui verront plus loin, qui penseront autrement leur façon de produire et de valoriser leurs produits et leurs initiatives."
C'est
ainsi que Laurent Klein, Président de la Société des Agriculteurs de France
(SAF), ouvre son édito du 8 novembre 2013. Bâtir de nouveaux schémas de pensée,
c'est à quoi nous incite Laurent Klein. Cette incitation est accompagnée de 12
préconisations pour aller au-delà des barrières cognitives formées par les
schémas actuels. En 2010, c'est Franck Riboud qui en 2010, dans l'introduction
d'un rapport de l'ANIA, faisait part de la nécessité de faire "RESET".
“Pour s’adapter, il ne suffit pas de changer un paramètre de l’équation, il faut accepter de tout remettre à plat, de bousculer les schémas classiques, d’essayer plusieurs solutions en étant prêt à les faire évoluer rapidement en fonction des résultats. D’une certaine manière, nous avons mis les compteurs à zéro. J’appelle cela le “reset”, ou la réinitialisation.”
Pour
en savoir plus sur les travaux de la SAF:
Le
besoin de rompre avec les paradigmes historiques du secteur des IAA semble
avéré. Interrogeons-nous sur les nouveaux concepts qui pourraient guider
nos pas dans le futur !
Le
concept de biocénose (lire le billet sur le sujet) me semble intéressant, ainsi que les travaux
sur l'ancrage local de BALLE et sur l'émergence de système alimentaire locaux ou
régionaux (lire le billet sur le sujet).
lundi 11 novembre 2013
Contribuez à la Lutte contre le gaspillage alimentaire !
Le 14 juin 2013, le gouvernement français a lancé le Pacte National de Lutte contre le Gaspillage Alimentaire, une initiative collective pour le réduire le gaspillage alimentaire. Chaque foyer jette 20 à 30 kg de nourriture par an. Cela représente une somme d'environ 400€.
Nous avons souhaité contribuer au Pacte National en prenant l'initiative suivante:
- Recueillir les astuces pour lutter contre le gaspillage. Chacun d'entre nous met déjà en oeuvre dans son foyer, souvent avec beaucoup de succès, quelques astuces. Certaines restent très probablement encore inconnues dans d'autres foyers.
- Transmettre ces astuces à d'autres foyers dans l'espoir qu'elles soient connues, puis adoptées par le plus grand nombre. Les astuces proposées seront présentées dans les pages du site Contribuez à la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Par avance, nous vous remercions de votre contribution à cette oeuvre d'intelligence collective pour la Lutte contre le Gaspillage Alimentaire.
Déposer une astuce : suivre le lien vers le questionnaire en ligne. Remplir le formulaire ne prend que quelques minutes. Aucune réponse n'est obligatoire. Vos astuces seront proposées sur le site dans les jours suivants.
Vous pouvez également vous abonner aux flux des astuces afin de vous tenir au courant des dernières astuces.
Olivier Fourcadet
samedi 9 novembre 2013
20/11/2013 – Conférence : « C’est quoi, une bonne négociation ? »
Le club ESSEC Distribution et Grande Consommation est heureux de vous convier à sa deuxième conférence :
« C’est quoi, une bonne négociation ? »
Au-delà des perpétuelles évolutions de la règlementation ou d’un contexte concurrentiel tendu entre distributeurs, la négociation reste au cœur des échanges entre industrie et commerce.
Antagonisme ou coopération ? Win-win ou jeux de dupes ? Originalité française ou réalité universelle ? Quelle est la réalité de la négociation ?
Table ronde « de saison » avec la participation de :
Patrick Bonnes (E89)
Directeur Centrale d’Achats & Logistique
Auchan France
Auchan France
Ilan Ouanounou
Vice-Président Commercial & Marketing
Coca Cola Entreprise
Coca Cola Entreprise
Wladimir Rheims
Directeur EPCS
Carrefour France
Carrefour France
La table ronde sera animée par
Remy Gérin
Professeur à l’ESSEC
Directeur exécutif de la Chaire « Produits de Grande Consommation »
Directeur exécutif de la Chaire « Produits de Grande Consommation »
La conférence sera suivie d’un cocktail.
S’inscrire
Inscription avant le 17 novembre
Pratique
Mercredi 20 novembre 2013 à 19h
Maison des ESSEC
Salles des Fondateurs
70 rue Cortambert
75116 Paris
Mercredi 20 novembre 2013 à 19h
Maison des ESSEC
Salles des Fondateurs
70 rue Cortambert
75116 Paris
Métro : La Muette (9) / Passy (6)
Bus : 32 – 22
Parking public : PASSY
Bus : 32 – 22
Parking public : PASSY
vendredi 8 novembre 2013
Une courte pensée managériale
"If it [this change] is not considered as Science Fiction, then it is probably not enough transformative."
S. Brin, fondateur Google.
S. Brin, fondateur Google.
mercredi 6 novembre 2013
Recrutement - bientôt une épreuve de cuisine ?
Il y a quelques mois la traduction française du livre de William Poundstone "Êtes-vous assez intelligent pour
travailler chez Google" dévoilait aux français quelques-unes des questions que les recruteurs de cette entreprise posent aux candidats. Le livre est un recueil de questions pièges, d'énigmes et de casse-têtes. Le livre est distrayant et d'après son éditeur indispensable pour ceux et celles qui souhaitent rejoindre une entreprise de la nouvelle économie. Les questions dévoilent les aptitudes intellectuelles que ces entreprises recherchent chez les candidats.
Les
recruteurs les plus innovants pourraient très bientôt demander aux candidats de
passer quelques heures dans la cuisine de l'entreprise afin de faire la preuve
de leur talent culinaire. À quoi cela peut-il bien servir ? En quoi le talent
culinaire d'un candidat témoignerait-il des aptitudes recherchées par les
entreprises, disons, d'aptitudes pour le management ?
Image empruntée à Ikéa |
La
revue américaine Scientific American - Mind en dévoile les raisons dans son
édition de novembre / décembre 2013. En fait, les qualités dont les cuisiniers
(amateurs ou professionnel) doivent faire preuve lorsqu'ils cuisinent sont très
proches de certaines de celles recherchées chez un manager. Mon propos fait
abstraction des compétences techniques. À l'évidence, on ne peut pas demander à
un apprenti financier de maîtriser la technique du désossage d'une cuisse de dinde ni un
apprenti cuisinier de maîtriser les techniques d'estimation du prix d'une option
exotique.
Par contre, les qualités de concentration, de ténacité, de projection,
ou bien encore de planification, pour n'en citer que quelques-unes, sont aussi
importantes pour un candidat au concours de Master-Chef ou à l'intégration dans
une entreprise dans une position de manager. Réaliser une recette de cuisine
simple, dans un temps limité, voilà un moyen aisé de s'assurer que le candidat
possède bien les qualités précitées. Et pour le second entretien : le candidat
devra réaliser une pâtisserie ! Un moyen de vérifier une première bonne
impression.
mardi 5 novembre 2013
Une (petite) théorie de la Coopération !
Souvent,
on utilise les termes de coopération, de collaboration ou bien encore, mais dans une moindre
mesure, celui de coordination comme des synonymes. On entend parler de
coopération agricole, d'économie collaborative, etc. Ça et là, on découvre des propos qui me semble étranges : pour sortir d'un conflit il faut coopérer pour passer en mode win-win ! En fait, chacun de ces mots
possède un sens différent et la théorie des jeux peut apporter un éclairage plus
précis et contrasté sur chacun d'eux. Ce premier billet est consacré à la coopération.
La théorie des jeux est une branche de l'économie (ou des mathématiques) qui s'intéresse aux interactions entre des agents. Ces derniers sont intéressés à produire pour un bénéfice de nature économique, sociale ou éthique. Plus simplement, ils peuvent rechercher le gain (l'absence de perte), le bien-être collectif ou bien s'engager dans une action parce qu'ils considèrent qu'elle est intrinsèquement bonne. Considérons une interaction de nature économique entre deux agents uniquement, A et B. Le lecteur pourra généraliser à un plus grand nombre d'agents et à d'autres types d'interaction.
La coopération est un d'abord un contexte. On peut parler de contexte de coopération lorsque l'agent B tire un bénéfice si l'agent A augmente l'intensité d'une action et réciproquement. Par exemple, si A décide d'investir dans une technologie moins polluante, alors l'entreprise B bénéficie également de cet investissement (la pollution affecte négativement les deux entreprises). La situation réciproque est également valide : l'entreprise a bénéficié d'un investissement dans une technologie moins polluante réalisé par l'entreprise B. On oppose les situations de coopération aux situations de conflit. Dans ce cas, si A augmente l'intensité d'une action (dont il pourrait tirer un bénéfice direct comme l'intensité publicitaire) alors l'entreprise B est perdante et réciproquement. Certains instruments stratégiques sont donc coopératifs, comme un investissement dans une technologie moins polluante, et d'autres sont conflictuels, comme l'intensité de la publicité ou le niveau de prix. Ainsi selon les instruments que l'on s'apprête à utiliser, la relation entre deux entreprises sera plutôt qualifiée coopérative ou plutôt conflictuelle.
Si A tire un bénéfice de l'intensification d'une action de B et réciproquement, on peut également se demander si A et B ont intérêt unilatéralement à intensifier leur action. Le contexte est coopératif, mais les entreprises ont-elles vraiment un intérêt à coopérer ? La réponse à cette question n'est pas toujours positive. Pour savoir si deux entités vont effectivement coopérer dans une situation de coopération, on doit explorer plus en détail la nature de l'interaction. Cela consiste à distinguer entre des interactions où la complémentarité joue un rôle prédominant de celles où la substitution joue un rôle prédominant. Le cas d'un investissement dans une technologie qui réduit la pollution permet d'illustrer les deux situations.
Considérons en premier lieu le cas de la substitution. On pourra parler de substitution si à l'investissement de A on peut substituer l'investissement de B et réciproquement. C'est le cas par exemple, si les deux entreprises sont susceptibles de polluer une rivière avec un même polluant. Une taxe s'abattra sur les deux entreprises si la pollution de la rivière atteint un certain seuil (inférieur à la pollution actuelle, mais supérieur à la pollution de chacune des entreprises). Nous sommes typiquement dans une situation de coopération. Si A abaisse son niveau de pollution par l'investissement, B en tirera un bénéfice. Et réciproquement. Mais c'est également une situation de substitution. Si A réalise l'investissement, B n'a pas besoin d'investir. La réciproque est également vraie. Ce que A apporte à la résolution du problème qui affecte A et B est équivalent de ce que B apporte à la résolution du problème. C'est pour cela que l'on peut parler de substitution.
Considérons maintenant le cas de la complémentarité. Supposons que les pollutions des deux entreprises soient de nature différente et qu'elles interagissent au détriment de la nature. Le législateur imposera une taxe si la nature est dégradée. Nous sommes typiquement dans une situation de coopération. Si A abaisse son niveau de pollution par l'investissement, B en tirera un bénéfice. Et réciproquement. Mais c'est également une situation de complémentarité. Si A réalise l'investissement, B aura toujours besoin d'investir et réciproquement.
Dans le cas de la substitution, A préférera que B investisse pour abaisser la pollution qui les affecte conjointement (et réciproquement). Il est probable que ni A ni B ne réaliseront l'investissement. On parle du problème du passager clandestin. Dans le cas de la complémentarité, A et B doivent investir. Ils n'ont pas d'autres choix. Ils devront coopérer. Un contexte coopératif ne conduit donc pas toujours à un comportement de coopération. La coopération est obtenue dans un contexte CC (coopératif et complémentaire), mais elle ne l'est pas toujours dans un contexte CS (coopératif et substituable).
Comment éviter le problème du passager clandestin et coopérer dans un contexte de type CS ? Il faut dans ce cas-là altérer la structure des interactions entre les deux entreprises. Un des moyens consiste à introduire un troisième acteur qui devra s'assurer qu'aucun passager ne voyage sans avoir payé sa place et qui le cas échéant sanctionnera durement celui qui ne respecterait pas les règles imposées à tous les agents.
Les situations de coopération ne sont pas réservées aux entreprises (ou aux problèmes de pollution). En tant que citoyens nous partageons avec les autres citoyens des biens collectifs (je préfère le terme de collectif au terme public). C'est par exemple le cas pour le système de santé, qui privé ou public, est un bien dont les bénéfices sont partagés par tous les adhérents. Les contributions d'un citoyen bénéficient à tous les autres citoyens. Mais l'existence de passagers clandestins en trop grand nombre peut mettre en danger l'existence du système collectif.
La théorie des jeux est une branche de l'économie (ou des mathématiques) qui s'intéresse aux interactions entre des agents. Ces derniers sont intéressés à produire pour un bénéfice de nature économique, sociale ou éthique. Plus simplement, ils peuvent rechercher le gain (l'absence de perte), le bien-être collectif ou bien s'engager dans une action parce qu'ils considèrent qu'elle est intrinsèquement bonne. Considérons une interaction de nature économique entre deux agents uniquement, A et B. Le lecteur pourra généraliser à un plus grand nombre d'agents et à d'autres types d'interaction.
La coopération est un d'abord un contexte. On peut parler de contexte de coopération lorsque l'agent B tire un bénéfice si l'agent A augmente l'intensité d'une action et réciproquement. Par exemple, si A décide d'investir dans une technologie moins polluante, alors l'entreprise B bénéficie également de cet investissement (la pollution affecte négativement les deux entreprises). La situation réciproque est également valide : l'entreprise a bénéficié d'un investissement dans une technologie moins polluante réalisé par l'entreprise B. On oppose les situations de coopération aux situations de conflit. Dans ce cas, si A augmente l'intensité d'une action (dont il pourrait tirer un bénéfice direct comme l'intensité publicitaire) alors l'entreprise B est perdante et réciproquement. Certains instruments stratégiques sont donc coopératifs, comme un investissement dans une technologie moins polluante, et d'autres sont conflictuels, comme l'intensité de la publicité ou le niveau de prix. Ainsi selon les instruments que l'on s'apprête à utiliser, la relation entre deux entreprises sera plutôt qualifiée coopérative ou plutôt conflictuelle.
Si A tire un bénéfice de l'intensification d'une action de B et réciproquement, on peut également se demander si A et B ont intérêt unilatéralement à intensifier leur action. Le contexte est coopératif, mais les entreprises ont-elles vraiment un intérêt à coopérer ? La réponse à cette question n'est pas toujours positive. Pour savoir si deux entités vont effectivement coopérer dans une situation de coopération, on doit explorer plus en détail la nature de l'interaction. Cela consiste à distinguer entre des interactions où la complémentarité joue un rôle prédominant de celles où la substitution joue un rôle prédominant. Le cas d'un investissement dans une technologie qui réduit la pollution permet d'illustrer les deux situations.
Considérons en premier lieu le cas de la substitution. On pourra parler de substitution si à l'investissement de A on peut substituer l'investissement de B et réciproquement. C'est le cas par exemple, si les deux entreprises sont susceptibles de polluer une rivière avec un même polluant. Une taxe s'abattra sur les deux entreprises si la pollution de la rivière atteint un certain seuil (inférieur à la pollution actuelle, mais supérieur à la pollution de chacune des entreprises). Nous sommes typiquement dans une situation de coopération. Si A abaisse son niveau de pollution par l'investissement, B en tirera un bénéfice. Et réciproquement. Mais c'est également une situation de substitution. Si A réalise l'investissement, B n'a pas besoin d'investir. La réciproque est également vraie. Ce que A apporte à la résolution du problème qui affecte A et B est équivalent de ce que B apporte à la résolution du problème. C'est pour cela que l'on peut parler de substitution.
Considérons maintenant le cas de la complémentarité. Supposons que les pollutions des deux entreprises soient de nature différente et qu'elles interagissent au détriment de la nature. Le législateur imposera une taxe si la nature est dégradée. Nous sommes typiquement dans une situation de coopération. Si A abaisse son niveau de pollution par l'investissement, B en tirera un bénéfice. Et réciproquement. Mais c'est également une situation de complémentarité. Si A réalise l'investissement, B aura toujours besoin d'investir et réciproquement.
Dans le cas de la substitution, A préférera que B investisse pour abaisser la pollution qui les affecte conjointement (et réciproquement). Il est probable que ni A ni B ne réaliseront l'investissement. On parle du problème du passager clandestin. Dans le cas de la complémentarité, A et B doivent investir. Ils n'ont pas d'autres choix. Ils devront coopérer. Un contexte coopératif ne conduit donc pas toujours à un comportement de coopération. La coopération est obtenue dans un contexte CC (coopératif et complémentaire), mais elle ne l'est pas toujours dans un contexte CS (coopératif et substituable).
Comment éviter le problème du passager clandestin et coopérer dans un contexte de type CS ? Il faut dans ce cas-là altérer la structure des interactions entre les deux entreprises. Un des moyens consiste à introduire un troisième acteur qui devra s'assurer qu'aucun passager ne voyage sans avoir payé sa place et qui le cas échéant sanctionnera durement celui qui ne respecterait pas les règles imposées à tous les agents.
Les situations de coopération ne sont pas réservées aux entreprises (ou aux problèmes de pollution). En tant que citoyens nous partageons avec les autres citoyens des biens collectifs (je préfère le terme de collectif au terme public). C'est par exemple le cas pour le système de santé, qui privé ou public, est un bien dont les bénéfices sont partagés par tous les adhérents. Les contributions d'un citoyen bénéficient à tous les autres citoyens. Mais l'existence de passagers clandestins en trop grand nombre peut mettre en danger l'existence du système collectif.
dimanche 3 novembre 2013
La logistique du frais en zone urbaine : Enjeux et Perspectives
Inscription à :
Articles (Atom)
Les carnets du blog les plus consultés
-
C'est une première pour moi. Je savais qu'il y avait des consultations citoyennes et je me doutais qu'elles pouvaient se tenir e...
-
La pomme est parmi les fruits celui dont la symbolique est, probablement, la plus forte. La pomme est, semble-t-il, symboliquement multiple ...
-
"Connais ton ennemi et connais–toi toi–même ; eussiez–vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton...
-
Alimentation & Numérique 16 mai 2017 de 14h30 à 17h00 Cet atelier vise à montrer aux entreprises agroalimentaires l’apport pote...
-
Il est rare que le nom d'un producteur agricole soit synonyme de marque en France. Les productions agricoles sont souvent mélangées dan...