lundi 31 décembre 2012

Les repas familiaux : un bon moyen pour augmenter la consommation des enfants en fruits et des légumes


Le 20 décembre 2012, les chercheurs de l'Université de Leeds ont publié  dans le Journal of Epidemiology & Community Health les résultats d'une étude sur l'alimentation des enfants en âge d'aller à l'école primaire. Leur étude est particulièrement focalisée sur la consommation des cinq portions de fruits et de légumes (400 g) recommandées par l'Organisation Mondiale de la Santé chez les enfants de Grande Bretagne.

Les statistiques réalisées sur 2 400 enfants environ montrent que 63% des enfants ne consomment pas les quantités recommandées par l'OMS. Cependant, les quantités de fruits et légumes consommées varient substantiellement selon plus paramètres:
  1. Les enfants qui mangent à table en famille consomment en moyenne 125 g de plus que les enfants qui ne mangent jamais en famille.
  2. Dès lors que les enfants mangent un ou deux repas en famille à table par semaine alors leur consommation est supérieure de 95 g à celle des enfants qui ne mangent jamais à table en famille.
  3. Dans les familles où les parents déclarent consommer des fruits et des légumes tous les jours, les enfants consomment 80 g de plus que leurs homologues issus des familles qui déclarent consommer rarement des fruits et des légumes.
  4. Les enfants dont les parents coupent les fruits et les légumes consomment une portion de plus que les autres enfants.
Les repas pris en famille apparaissent donc comme un excellent moyen de favoriser une consommation alimentaire équilibrée chez de jeunes enfants précise le Professeur Cade, l'un des chercheurs. Cet aspect est d'autant plus important que l'on suspecte que les habitudes alimentaires, bonnes ou mauvaises, s'établissent à cet âge là. D'autres études montrent qu'il existe bien une forme de mimétisme entre les convives. Encore fait-il que l'on copie un bon modèle alimentaire !

Le résultat le plus surprenant est l'effet de levier qu'un très petit nombre de repas à table pris en famille pourrait avoir sur la consommation de fruits et légumes des jeunes enfants:

“Modern life often prevents the whole family from sitting round the dinner table, but this research shows that even just Sunday lunch round the table can help improve the diets of our families,” said Dr Meaghan Christian, who conducted the study as part of her PhD.

samedi 29 décembre 2012

Boutiques éphémères : un moyen intéressant de mettre en valeur vos produits !

J'ai appris qu'il y a quelques semaines que sa résidence parisienne d'un acteur français, bien connu du public et récemment résident en Belgique, avait servi le temps d'une soirée d'espace à la dégustation-découverte du saké (voir la vidéo de cet évènement). Si vous êtes amateur la galerie itinérante Brumaire pourra organiser dans votre appartement le temps d'un soir un accrochage éphémère auxquels vous pourrez convier vos amis et connaissances (lien vers le site de la galerie).

Si vous désirez mettre en valeur vos produits le temps d'un instant, My Pop Up Store, le créateur français de magasin éphémère, vous offrira une solution intéressante:

"Monté pour quelques jours ou plusieurs semaines, le magasin éphémère permet à votre marque de profiter d’une saisonnalité, célébrer un grand évènement, lancer une nouvelle gamme ou se repositionner."


Les marques alimentaires y trouvent là le moyen abordable de s'exposer dans un environnement plus propice à la découverte que le hall d'exposition d'une grande surface.  

My Pop Up Store a également, à la demande de la Confédération Nationale de la Triperie Française, monté un restaurant éphémère pour remettre les produits tripiers au goût du jour auprès du public et des professionnels.

Un concept intéressant pour mettre en valeur le temps d'une soirée, d'une semaine ou d'un mois, une marque, des nouveaux produits ou bien encore permettre au public de tester des prototypes, etc. 







vendredi 28 décembre 2012

Grandeur et misère des allégations "Sans" !

Depuis quelques années, les allégations « sans » font une belle concurrence aux allégations « avec » en France comme à l'étranger. Sans gluten, sans sucre ajouté, sans huile de palme, etc. Cependant, bien que les deux formes d'allégations apportent aux consommateurs des informations sur le contenu des produits, et s'il s'agit de produits carnés parfois sur celui de l'alimentation des animaux, la problématique des allégations « sans » est plus complexe que celles des allégations « avec ». Nous nous essayons dans ce billet à en tracer les contours.


  1. Bien informer les consommateurs. Les allégations « sans » répondent à un désir de bonne information du consommateur. C'est l'argument qui est, en général, mis en avant par les pouvoirs publics, certaines marques et certaines enseignes. Il est socialement et éthiquement désirable que les choix des consommateurs soient correctement informés. En absence d'information sur la présence ou l'absence de gluten d'un produit sans gluten, une personne souffrant d'une intolérance au gluten s'abstiendrait très probablement d'en consommer. L'allégation « sans gluten » permet l'existence d'un marché des produits sans gluten qui autrement n'existerait pas.
  2. L'information doit être complète et pertinente. Les opposants aux allégations « sans » sont en général en parfait accord avec l'argument de la bonne information. Ils mettent en avant, à juste titre, qu'une bonne information doit être juste, mais elle doit aussi être la plus complète possible. Souvent, aucune autre information complémentaire ne vient compléter une allégation « Sans ». Ainsi, le consommateur ne peut faire la différence entre plusieurs situations substantiellement différentes.

    On notera l'exception notoire de l'allégation « sans OGM » des produits issus de l'agriculture biologique. Ces produits ne contiennent déjà pas d'OGM. Le législateur souhaite qu'à cette allégation « sans » soit ajoutée une mention du type « conformément à la législation des produits bio. »  Cette mention rappelle aux consommateurs qu'un produit issu de l'agriculture biologique ne contient pas d'OGM. On ne peut induire en erreur le consommateur qui n'ayant pas connaissance de ce fait pourrait à tort considérer qu'il y a deux types de produits issus de l'agriculture biologique, ceux avec des OGM et ceux sans OGM.

    Bien des controverses pourraient être évitées si le législateur, garant de la bonne information des consommateurs, demandait que la mention « sans » soit complétée d'autres informations pertinentes, c'est-à-dire d'informations utiles pour prendre une décision en totale connaissance de cause. L'objectif n'est pas la véracité de l'information en tant que telle, mais ce qu'elle permet de faire, à savoir prendre une bonne décision. Je vais préciser cet aspect-là dans les points 3 et 4.
  3. L'information ne doit pas être trompeuse. Une information peut être juste et trompeuse à la fois. C'est pour cette raison que le législateur a souhaité que l'on mentionne qu'il n'y a pas d'OGM dans les produits issus de l'agriculture biologique. L'allégation eau minérale « sans matière grasse » serait à l'évidence juste et trompeuse. Elle est juste parce que c'est effectivement le cas. Elle est trompeuse parce qu'elle laisse penser aux consommateurs que d'autres eaux minérales pourraient contenir ou contient effectivement des matières grasses, alors que ce n'est pas le cas. L'allégation « sans l'ingrédient A » n'est trompeuse que si le produit de référence ne contient jamais l'ingrédient A. On pourrait encore la considérer comme trompeuse si le produit de référence ne contient généralement pas l'ingrédient A ou si la législation interdit déjà l'ingrédient A. Certes il y a des cas intermédiaires où des produits peuvent contenir l'ingrédient A, par exemple, de manière fortuite.
  4. L'information ne doit pas porter préjudice à tiers. Une allégation « sans l'ingrédient A » peut suggérer que l'ingrédient A est néfaste, par exemple pour la santé du consommateur, alors que ce n'est effectivement pas le cas. Lorsqu'il existe déjà une controverse de notoriété publique, l'allégation « sans » apporte implicitement un soutien à l'un des camps, sauf si les termes de la communication sont choisis avec soin.

    Lorsque l'ingrédient n'est pas bien connu ou lorsqu'il est présenté sous une forme inconnue du public, l'allégation « sans » peut être très préjudiciable, même si l'ingrédient ne présente aucun danger. On se rappellera l'expérience portant sur l'interdiction ou non d'interdire le DHMO (le dihydrogène monoxyde ; pour en savoir plus sur le DHMO visiter le site et lire la note de bas de page de ce billet). Si l'ingrédient A présente un danger pour le consommateur, il appartient au législateur de l'interdire. Si ce n'est pas le cas, les risques de préjudice sont potentiellement considérables pour les producteurs de l'ingrédient A comme pour ceux qui utilisent cet ingrédient. Certaines affaires viennent devant la cour. Une controverse avérée modère l'importance d'un éventuel préjudice. On pourra alors invoquer le principe de précaution.
        
  5. Une bonne information, mais aussi de bonnes connaissances. On confond souvent information et connaissance. On peut être bien informé, sans pour autant savoir donner du sens à une information. La connaissance permet d'accéder au sens de l'information. Seul celui-ci permet de faire un bon usage de cette information. Au début des années 2000, mon collègue Frédéric Oble avait testé la perception des consommateurs quant à l'enrichissement de jambons secs en Oméga 3 et 6. Une grande majorité des personnes interrogées était défavorable à cet enrichissement et une minorité était en faveur de l'enrichissement. Le déterminant principal de l'attitude des consommateurs vis-à-vis de leur produit reposait leur connaissance de ces deux acides gras. Le dicton « dans le doute abstiens-toi » était appliqué à la lettre par les personnes défavorables. Sans de bonnes connaissances, beaucoup d'informations peuvent apparaître comme particulièrement effrayantes.

    La fragilité des connaissances et la crédulité sont deux facteurs importants dans cette affaire. La transparence ne consiste pas à dire si une chose est saine ou si elle ne l'est pas, mais à dire avec précision pourquoi on considère qu'elle l'est ou qu'elle ne l'est pas. Pour ma part, je suis enclin à considérer qu'une bonne éducation scientifique permettrait alors aux consommateurs de tirer un meilleur parti de toutes informations qui leur seraient fournies.
              
  6. Crédibilité, légitimité et expertise. Dans cette affaire, celui qui parle en défaveur de l'ingrédient A a toujours les faveurs du public et des médias. Sa crédibilité est d'emblée assurée et cela d'autant plus qu'une emphase est donnée à l'exposition des arguments. On parlera « d'affaire », « d'omerta », et de « révélations » pour donner plus d'attrait à la chose. La personne sera considérée comme lanceur d'alerte ! La vraisemblance est alors suffisante. Le public sera enclin à demander à l'autre camp de prouver que l'ingrédient A est sain. Pour affronter avec succès la vraisemblance, on devra fournir des évidences. Dans ce que l'on pourrait appeler une guerre de l'information, le combat est bien inégal.

    Cette asymétrie se double parfois d'une question de légitimité. Autrement dit et en l'occurrence, la légitimité est le droit conféré à une personne de s'exprimer sur un sujet. Il s'agit pour dénier implicitement le droit à une personne de s'exprimer sur un sujet, même s'il s'agit en la matière d'un expert, d'insinuer que ses intérêts personnels sont implicitement de soutenir l'ingrédient A. La parole de l'expert devient, par l'intermédiaire d'un conflit d'intérêts présupposé ou réel, alors illégitime. Au cours des dernières années, les procédures mêmes d'évaluation ont été mises en cause dans les médias. Sans experts légitimes et sans procédures crédibles, l'allégation « sans » a de fortes chances de devenir roi. 

Je conclurai ce billet en soulignant que les allégations « sans » bien que répondant à une demande sociale indéniable ne sont pas le seul des moyens de bien y répondre. Les autres moyens, à savoir l'éducation scientifique des consommateurs en association avec l'énoncé clair par le législateur des raisons pour lesquelles un produit est autorisé ou une allégation autorisée, devraient contribuer à redonner de la sérénité aux consommateurs et lui permettre de décider en connaissance de cause. Cela permettrait également aux entreprises d'investir dans des domaines qui en valent vraiment la peine.          



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Note : Faut-il interdire le DHMO ?
Cette molécule est impliquée dans de très nombreux phénomènes inquiétants, des pluies acides aux empoisonnements. Elle est inodore et sans saveur, deux caractéristiques qui rendent une détection particulièrement difficile... Voici en substance des données parfaitement véridiques qui ont conduit des millions de personnes à demander l'interdiction de cette molécule dans les aliments en Europe et ailleurs dans le monde. Malgré ces faits et de très nombreuses pétitions, le législateur n'a pas bougé... et pour cause le DHMO est plus familièrement connu sous la forme H2O. Il s'agit tout simplement de l'eau.      
           

samedi 22 décembre 2012

Xerfi - L'agroalimentaire une citadelle assiégée ?

"Excédent commercial record, production en hausse, perspectives d’activité positives. Non, il ne s’agit pas de l’industrie automobile allemande, mais bel et bien des industries agroalimentaires en France, les IAA..." Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi nous parle de la conjoncture des IAA.



vendredi 21 décembre 2012

mercredi 19 décembre 2012

XIX Entretiens de la Rue d'Athènes - Les industries agroalimentaires, moteurs des territoires.


Dans son Cycle de réflexion 2012-2013 : « Dans des territoires en mouvement : quelles cartes à jouer pour les entreprises agricoles ? » la Société des Agriculteurs de France, vous invite aux XIXe entretiens de la Rue d’Athènes sur le thème :

Les industries agroalimentaires, moteurs des territoires

L’agroalimentaire, sujet territorial à part entière

Le Jeudi 24 janvier 2013
8h45 - 17h00
SAF-agriculteurs de France
Amphithéâtre Bourgogne-H. Morize 
8 rue d’Athènes - 75009 Paris

Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt clôturera cette journée

Consultez le programme ou Téléchargez le coupon-réponse

Renseignements complémentaires : saf@saf.asso.fr



mardi 18 décembre 2012

Samedi AGRO-ALIMENTAIRE ET BIOTECH sur CAMPUS-CHANNEL

A mettre dans votre Agenda, Samedi 5 Janvier 2013 à partir de 10h45. Campus-Channel vous propose de découvrir les meilleures formations M2/MS agro-alimentaire et biotech en live de chez vous.

Le MS MIA de l'ESSEC sera présenté par :


  • Frédéric OBLE, Responsable Pédagogique du MS
  • Khaled KORTAS, Diplômé du MS MIA (2011).




samedi 15 décembre 2012

Hélioculture(tm) : faire pousser des bactéries ?

L'énergie solaire est la mère de toutes les énergies ou presque. Il n'y a là rien de nouveau et le terme Helioculture(TM) est une évidence pour tous les producteurs agricoles, en France comme à l'étranger : la croissance des végétaux dépend de cet astre. 

Helioculture est une marque déposée de la société américaine Joule. Cette société commercialise une plateforme de production de biocarburants, que l'on ne peut pas dans ce cas appeler  agrocarburants puisque des bactéries génétiquement conçues sont au travail. Que l'on souhaite produire du diesel, de l'éthanol et une poignée d'autres produits chimiques, la plateforme de production Helioculture est maintenant une solution potentielle. Outre l'espace qui est nécessaire pour exposer les micro-organismes producteurs au soleil, une source de CO2 et de l'eau sont nécessaires. 
L'entreprise dispose d'une usine pilote et d'une usine de démonstration (photo ci-contre) au Nouveau-Mexique sur 80 acres (1 acre = 0.40 hectare).

L'usine semble fonctionner en circuit fermé et ne consommer de manière substantielle que de l'énergie solaire et du CO2.

jeudi 13 décembre 2012

Les légumes secs sont bons pour la santé

Dry beans and peas
Souvent la première image qui vient en tête lorsque l'on évoque les légumes secs est un plat de lentilles à la cantine ou bien un cassoulet ou encore une bonne blague sur la flatulence. 

Mais les légumes secs possèdent un grand nombre de vertus nutritionnelles. Il s'agit en premier lieu d'une excellente source de protéines, à faible teneur en matières grasses et à forte densité nutritionnelle (minéraux et fibres alimentaires que nous consommons en quantité insuffisante).

Plusieurs études récentes ont montré le rôle positif des légumes secs dans le contrôle du diabète de type II. Une consommation quotidienne a rapidement des effets positifs sur le cholestérol et les triglycérides...



Les légumes secs ont même récemment fait la Une d'un grand magazine. Et un dernier avantage : leur prix !



mercredi 12 décembre 2012

Du pain à moitié prix

C'est la proposition commerciale de Sébastien Pérez, un boulanger Nimois. Il est à la tête d'une entreprise qui approvisionne une vingtaine de boulangeries. Son nouvel établissement à l'enseigne "Au pain de la veille" propose les invendus de la veille des 20 boulangeries qu'il livre. Et cela semble marcher ! 

(Lire l'article sur le site Objectif Gard et voir une vidéo)



Dans cette ville, on trouve également un magasin alimentaire Euro malin. Ce magasin de déstockage alimentaire propose un "grand nombre de références de produits vendus en grandes surfaces (frais, épicerie et surgelé) à prix réduit". Il propose un service d'information par SMS.       

mardi 11 décembre 2012

Noteo - Système de notation des produits en 4 + 1 notes

Noteo éclaire vos choix de consommation. A partir de 4 + 1 notes Noteo se propose de vous guider dans la jungle de l'information. Difficile de vous forger une opinion sur l'impact environnemental d'un produit! Consultez Noteo. Les données sont accessibles sur votre portable.

4 notes (Santé, Environnement, Social et Budget) sont agrégées pour former un note globale. En savoir plus sur le système de notation de Noteo

On découvre que certains produits de grandes marques obtiennent un zéro dans le domaine de la santé (Que fait donc le gouvernement?). On y découvre aussi que le Yaourt activia nature a une note santé 8,1 (16 pots), mais elle chute à 7,5 (dans le version x 12). Cherchez l'erreur !  

Noteo éclaire vos choix conso from Noteo on Vimeo.

samedi 8 décembre 2012

Fitbit, fuelband, UP, etc... une idée de cadeau

De quoi s'agit ? Du dernier bijou à la mode ? D'un moyen pour vous rappeler le code de votre carte de crédit ? Non ! il s'agit de noms de quelques podomètres électroniques que vous pouvez trouver sur le marché français. Une idée de cadeau pour Noël ?

 L'OMS recommande la pratique régulière du sport. Le gouvernement français envisage de donner un bonus, comme dans le cas d'une assurance, à ceux ou celles qui pratiqueraient de manière régulière un sport. L'enjeu est de réduire l'emprise des maladies cardiovasculaires, du surpoids, etc. On considère que 10 000 pas par jour (70 000 par semaine), 1 h 30 de jogging, etc. sont de bons objectifs pour se maintenir en bonne santé et augmenter ses capacités intellectuelles. Par ailleurs, le sport a indirectement un rôle positif sur la qualité du sommeil.

À quel moment a-t-on réalisé 10 000 pas ? Difficile de savoir si l'on atteint déjà cet objectif ou si l'on en est loin?   Le podomètre offre un bon moyen de s'assurer si l'on s'approche des ces objectifs. Pour les systèmes les plus complexes, comme pour les manettes de jeux vidéo un détecteur de mouvement en 3D compte le nombre de pas. Certains modèles de podomètres peuvent être couplés avec un smartphone. Cela donne la possibilité de se fixer un objectif, d'enregistrer ses performances, de les partager sur les réseaux sociaux. Un premier pas vers le contrôle de nos activités physiques ... par l'assurance maladie.

jeudi 6 décembre 2012

Pour Noel offrir un cadeau solidaire : une chèvre pour 35 €.



L'ONG Vision du Monde vous offre l'opportunité pour Noel de faire un cadeau original qui changera une vie ! (Visiter le Site)


Qu’est ce qu’un Cadeau Solidaire ?

Un Cadeau Solidaire c’est avant toute chose un cadeau qui a du sens… 
Les cadeaux Solidaires proposés par Vision du Monde reposent sur le principe que de petits gestes peuvent avoir de grandes conséquences et changer concrètement la vie d’une famille démunie dans un pays en voie de développement. 

Une moustiquaire, une vache laitière, un filtre à eau…
répondent durablement à des besoins exprimés par les familles.

Nous proposons ainsi un catalogue de Cadeaux solidaires adapté à tous les budgets :
de 10€ le prix de 2 arbres fruitiers à 5760€ la plantation d’une forêt. Cela permet à chacun de faire un don simple et utile en fonction de ses envies et de ses moyens. Et nous sommes convaincus que chaque geste compte !

Il s’agit donc d’un don que vous réalisez auprès de l’association Vision du Monde qui intervient directement auprès des populations qui en ont le plus besoin afin de leur faire profiter de votre cadeau. Vous pouvez acheter un Cadeau Solidaire pour vous-même ou bien décider de dédier ce don à l’un de vos proches à l’occasion d’un anniversaire, d’un mariage, de Noël…Une idée cadeau originale ! Pour chaque achat de Cadeau Solidaire, vous pourrez obtenir une carte solidaire pour vous même ou à offrir à la personne à qui vous dédiez votre cadeau. A l'issue de votre achat vous pourrez télécharger et personnaliser votre carte solidaire ou nous demander de la recevoir par courrier.

mercredi 5 décembre 2012

PsychoFood 1 - Estimer le nombre de calories !

Ce billet inaugure une nouvelle série que j'ai intitulée psycho-food. Une manière d'explorer l'alimentation, de la fourche à la fourchette, c'est de s'interroger sur la relation psychologique que nous entretenons avec notre alimentation. J'ai l'intuition qu'il y là de belles découvertes à partager. Je dois ce premier billet à Alice D. qui m'a parlé de l'expérience décrite ci-dessous. Il fait suite à un billet publié il y a quelques jours et intitulé « sommes-nous ce que nous mangeons ? ». Dans ce billet c'est l'effet sur le comportement ou sur l'attitude sociale d'une exposition à des produits qu'un chercheur avait estimé.

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Nous sommes tous, dans notre vie quotidienne comme dans notre vie professionnelle, souvent d’ailleurs sans nous en rendre compte, susceptibles de former des jugements biaisés et d’être exposés à des conséquences non désirées. A. Chernev (The Dieter's Paradox, 2011) s’est intéressé à la manière dont chacun d’entre nous estime les calories contenues dans un plat que nous soyons ou non préoccupé par notre poids. Ce chercheur a demandé à des personnes d’estimer le nombre calories d’un plat considéré comme riche en énergie dans deux situations différentes. Dans la première le plat est présenté seul. Dans la seconde la même préparation est présentée, mais elle est agrémenté d’un aliment considéré comme bon pour la santé, comme du brocoli, de la salade ou des haricots verts. A priori, le nombre calories devrait augmenter entre les deux présentations. Mais ce n’est pas le cas. C’est même l’inverse ! Autrement dit, ajouter une feuille de salade donne l’impression qu’une portion de pizza contient moins de calories. Cet effet est paradoxal ! Chez les personnes qui se déclarent soucieuses de leur poids, le biais, car il s’agit d’un biais, est plus intense. Il est de 14 % pour le produit de référence agrémenté d’un morceau de céleri, de carottes, alors qu’il décroit à 4 % pour ceux qui ne sont pas soucieux de leur poids. Il s’agit d’un biais d’estimation. Ici, c’est le nombre de calories d’un plat que l’on cherche à estimer, en absence ou en présence d’un stimulus positif. A l'évidence si l'on est préoccupé par son poids, l'erreur d'estimation est plus importante.

Il est difficile de savoir ce qui se passe réellement dans la tête d’une personne. Les chercheurs pensent que ce biais est imputable à une différence de représentation mentale. En effet un plat riche en calories, mais agrémenté par un légume apparaît plus en adéquation avec les règles d’une bonne nutrition qu'un plat riche en calorie seul. L'estimation du nombre de calories dépend de l'idée que l'on se fait du respect de règles nutritionnelles par une préparation culinaire. Autrement dit, le raccourci suivant fonctionne : si le plat est équilibré alors il doit être moins riche. La logique nutritionnelle fonctionne quant à elle dans le sens inverse : l'apport calorique est une des composantes de la qualité nutritionnelle d'une préparation.

Un bon moyen et très simple moyen pour se débiaiser consiste à estimer chacun des items du plat de manière séparée (piecemeal estimation). Cette méthode produit une estimation non biaisée du plat considéré comme riche en calories. A. Chernev considère que ce biais, qui est d'autant plus important que la personne se déclare soucieuse de son poids, pourrait constituer un alibi pour consommer un produit riche en calories. Il se pourrait donc que nous cherchions à tromper notre propre cerveau lorsque nous nous imposons des restrictions.   

lundi 3 décembre 2012

Découvrir Kiva Systems

Il y a quelques mois, Amazon.com a fait l'acquisition de cette entreprise américaine du Massachusetts.  Elle est spécialisée dans les robots. Cette acquisition a suscité un grand intérêt médiatique aux USA. La technologie de KIVA devrait permettre à terme d'assurer la continuité du traitement d'une commande, de sa saisie par un client sur internet jusqu'à la composition finale du colis. Habituellement, la commande est assemblée selon un mode en « picking » : un collaborateur circule dans l'entrepôt et il récolte les différents items qui composent une commande. La solution KIVA est inversée. Les étagères se déplacent vers la zone d'assemblage. Découvrir cette solution en regardant la vidéo ci-dessous:


dimanche 2 décembre 2012

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Bruno Lhoste, auteur de la « Grande (sur-) bouffe », pour en finir avec le gaspillage alimentaire, pose l'équation du gaspillage alimentaire qu'il résume en un mot : TROP!  Nous cuisinons TROP par rapport à ce que nous mangeons ! Nous achetons TROP par rapport à ce que nous cuisinons ! Les distributeurs achètent TROP par rapport à ce qu'ils vendent ! Les producteurs produisent TROP par rapport à ce qu'ils vendent ! C'est effectivement ce que l'on appelle le gaspillage ! Bruno Lhoste nous apprend que c'est en fait 180 % des besoins nutritionnels de la population française qui sont commercialisés.

Le constat est déjà bien connu en France comme à l'étranger (lire deux de mes billets : les données du gaspillage alimentaire en France, les données du gaspillage alimentaire aux USA). Au gaspillage alimentaire, on peut ajouter celui de l'eau.

Bruno Lhoste propose, dans la revue l'écologiste, « trois principes qui, appliqués simultanément, peuvent créer des boucles vertueuses territoriales » (?)

P comme Proximité : elle vise à relocaliser la majeure partie de la production et de la transformation alimentaire.

Q comme Qualité : elle vise à consommer moins, mais mieux et à améliorer sa santé sans se ruiner.

S comme Solidarité : elle est un nouveau mode de collaboration entre les acteurs de la filière, passant par une meilleure compréhension des besoins de chacun.

Ces trois principes, nous apprend Bruno Lhoste, se matérialisent déjà au travers des AMAP, du réseau biocoop, du slowfood... 

Personnellement, je reste sur ma faim ! Que certaines organisations de filières entre les producteurs et les consommateurs soient plus efficientes que d'autres, cela me semble une évidence. Nos grands-parents ne jetaient absolument rien (ou presque) ! Ils prélevaient les quantités dont ils avaient besoin directement dans leur jardin (circuit ultra court). Le surplus du jardin était probablement offert aux voisins ou bien mis en conserve. Les pertes étaient nulles. Ils disposaient aussi de beaucoup de temps et, avec l'exposition au grand air, leurs appétits n'étaient pas négligeables. Et puis les poules, les lapins, les chiens et les chats étaient un excellent moyen de recycler les épluchures et les surplus de la table. En attendant ce retour vers le passé qu'elles sont les solutions pour nous qui sommes en majorité urbains. Souvent les solutions proposées ne prennent en considération que la composante alimentaire de notre vie sans s'occuper des autres.

Peut-on généraliser des solutions qui aujourd'hui semblent très marginales ? Si oui, comment y parvenir ?  Quelles sont les autres alternatives ? Voici des questions pour lesquelles nous aimerions disposer de bonnes réponses !


        

samedi 1 décembre 2012

Ostéoporose et huile d'olive

Avec l'âge, chez les hommes et comme chez les femmes, la masse osseuse diminue et la microarchitecture de l'os est altérée. La solidité des os est alors affectée. Les risques de fractures augmentent.

Des études épidémiologiques ont montré que l'incidence de l'ostéoporose est plus faible dans le bassin méditerranéen. Le régime méditerranéen est plutôt riche en fruits et légumes et l'huile d'olive y est prépondérante. Les nutritionnistes ont cherché à savoir si la consommation d'huile d'olive pourrait affecter l'incidence de l'ostéoporose.

Une équipe de chercheurs, dirigée par le Dr José Manuel Fernández-Real de l’hôpital de Girona en Espagne, ont mis en oeuvre une étude randomisée afin d'évaluer ce lien. Les participants, des hommes âgés de 55 à 80 ans, font déjà partie d'une cohorte auprès de laquelle les bénéfices supposés du régime méditerranéen sur les maladies cardiovasculaires sont étudiés. Les participants ont été répartis en 3 groupes. Les membres du premier groupe suivaient un régime méditerranéen avec un mélange de fruits secs, le second suivait un régime méditerranéen avec de l'huile d'olive vierge et le troisième suivait un régime méditerranéen réduit en matière grasse. L'étude a été effectuée sur une période de 2 ans. Les chercheurs ont découvert que la consommation d'huile d'olive affecte la physiologie osseuse. Ainsi, la concentration d'ostéocalcine a augmenté dans le groupe 2. Cette molécule favorise la fixation du calcium. Par ailleurs, les chercheurs ont noté que la concentration sérique de calcium diminuait pour les groupes 1 et 3, alors qu'elle se maintenait pour le groupe 2. Ces deux résultats suggèrent que l'huile d'olive pourrait jouer un rôle favorable dans la prévention de l'ostéoporose dans le cadre d'un régime méditerranéen.


“A Mediterranean Diet Enriched with Olive Oil is Associated with Higher Serum Total Osteocalcin Levels in Elderly Men at High Cardiovascular Risk,” October 2012, JCEM.



Une vidéo pour découvrir le saké

vendredi 30 novembre 2012

When East Meets West ! Découvrir le nouveau partenariat de Nestlé dans la médecine Chinoise

When East Meets West !



Nestlé a annoncé le 28 novembre 2012 la création d'une coentreprise (50/50) avec le groupe Pharmaceutique et de la santé Chinois Chi-Med. PSN (Nutrition Science Limited Partners) fera des recherches, développera et commercialisera des produits nutritionnels et médicinaux à base de plantes. Chi-Med possède une bibliothèque contenant plus de 50 000 extraits et de plus 1 200 différentes plantes médicinales. La première cible : la sphère gastro-intestinale.  

Voir la vidéo : Luis Cantarell, président et chef de la direction de Nestlé Health Science s'exprime sur ce partenariat.

jeudi 29 novembre 2012

Sommes nous ce que nous mangeons ? Cas du bio - (Psychofood 0)

Ce vieil adage a été à nouveau testé par Kendall J. Eskine de l'université de Loyola de la nouvelle Orléans. Des recherches récentes ont montré l'existence de lien entre les saveurs des produits consommés et les attitudes morales et le comportement social des consommateurs. Ces recherches portaient sur les effets psychologiques des produits sucrés ou amers.

Kendall J. Eskine s'est posé la question de savoir si un lien similaire existait pour la consommation des produits issus de l'agriculture biologique aux États-Unis. Il constate que les produits issus de l'agriculture biologique (BIO) sont implicitement ou explicitement associés à des valeurs morales comme la pureté, le respect, ou la naturalité. Autant dire que les représentations mentales des produits BIO et les représentations morales partagent possiblement le même territoire cognitif. En quoi l'exposition à des produits BIO pourrait-elle altérer les jugements moraux et l'attitude sociale d'une personne ?

Certains chercheurs ont déjà montré que notre jugement sur les animaux est altéré s'ils font ou s'ils ne font pas partie de notre régime alimentaire. Les consommateurs ont ainsi tendance à considérer que les volailles, les bovins ou les poissons disposent de capacités mentales moindres (par exemple de sentiment moral, de mémoire, d'émotion) que les animaux dont on ne consomme habituellement pas la viande comme les chats et les chiens. Les préférences alimentaires se transforment à l'évidence en valeurs ou jugements, c'est la thèse de Rozin, un des grands spécialistes de la psychologie des aliments. D'après Rozin, deux formes de liens pourraient s'établir entre les produits BIO et les jugements moraux. La première extrapole le rôle que la consommation des produits BIO peut jouer sur la prise en charge de sa santé (« moral expansion »). Le second considère la perception du rôle que les produits BIO jouent dans la protection de l'environnement (« moral piggybacking »). 

Kendall J. Eskine a développé un schéma expérimental au cours duquel des personnes sont exposées à l'un des trois types de produits alimentaires suivants : produits BIO, produits d'indulgence (crèmes glacées) ou produits de contrôle (riz). Dans un premier temps, les participants énoncent leurs préférences pour ces produits. Ils effectuent une classification de ces produits, cela afin de tester la qualité de la classification des produits dans ces 3 groupes par le chercheur. Ensuite, les participants apprécient la moralité de comportements ambigus qui leur sont présentés sur des posters (un étudiant dans une bibliothèque met un livre dans son sac). Finalement, un autre professeur leur a demandé s'ils acceptaient de donner un peu de leur temps de manière volontaire pour un petit travail.

Le chercheur s'est alors attaché à déterminer s'il y avait un lien entre l'exposition des volontaires aux produits et leurs jugements moraux et leur décision de donner un peu de leur temps. Les tests ont été réalisés en prenant en considération les préférences. Ces travaux montrent qu'il existe bel et bien un lien entre exposition d'un côté et le jugement moral et le comportement social de l'autre. Le BIO apparaît comme moralisateur et antisocial. Une influence cachée ?

En absence de relation avec leur préférence, on ne saurait conclure de cette étude que les consommateurs de produits issus de l'agriculture biologique sont, par nature, plutôt moralisateurs ou antisociaux. Ils subissent donc l'influence des produits qu'ils consomment !

Dans la série PsychoFood, lire et relire

mercredi 28 novembre 2012

USA - La montée en puissance du "Sans OGM" - Boycott du bio ?

L'article de Linda Gilbert sur le site Sustainable Brands sur la montée en puissance du « Sans OGM » a attiré mon attention. Les données du tableau ci-dessous montrent l'évolution des attentes des consommateurs sur une décennie. 

Linda Gilbert — Sustainable Brands

Mais le point essentiel de l'article de Linda ne réside pas dans cette évolution, mais sur l'effet que le « Sans OGM » peut avoir sur les marques de produit issu de l'agriculture biologique les plus appréciées des consommateurs. Du point de vue de nombreux consommateurs, ces marques ont trahi leur confiance. Le boycottage n'est plus loin !

Mais de quelle trahison parle-t-on ici ? Le cahier des charges de l'agriculture biologique est différent chez nous et aux États-Unis. Les consommateurs américains ont découvert que les produits labellisés « Naturel » ou « biologique » qu'ils consommaient abondamment n'étaient pas tous « sans OGM ». Déception, tromperie...

La leçon de cette histoire est qu'un label doit, pour pouvoir conserver la fidélité de ses clients, s'assurer que les représentations mentales que ceux-ci forment sur les caractéristiques du label sont en accord avec les caractéristiques réelles du label. Le consommateur n'aime pas les surprises ou les dissonances. S'il les découvre, alors il peut penser qu'il a été trahi ! 

Il y a quelques jours j'ai réalisé des petites expériences sur le « sans OGM ». Certaines des personnes interrogées m'ont indiqué que, pour elles, le « Sans OGM » était le moyen de favoriser les vrais paysans, ceux qui sont en lutte contre une certaine agriculture moderne. Autrement dit, ils perçoivent le « sans OGM » comme le témoignage d'une lutte du petit contre le gros, du travail contre la machine et la technique... Quelle serait donc leur réaction s'ils apprenaient que de grandes exploitations, dotées de moyens techniques puissants, font aussi dans le « sans OGM »? 
             
Vous me direz que le consommateur est lui même plein de contradictions ! Certes, mais c'est lui qui détient les cordons de la bourse et s'il accepte ses propres contradictions, ils n'acceptent pas toujours celles des autres.     

lundi 26 novembre 2012

Bio or not Bio ! Quels effets sur les aliments ?

Crystal Smith-Spangler, MD, MS; Margaret L. Brandeau, PhD; Grace E. Hunter, BA; J. Clay Bavinger, BA; Maren Pearson, BS; Paul J. Eschbach; Vandana Sundaram, MPH; Hau Liu, MD, MS, MBA, MPH; Patricia Schirmer, MD; Christopher Stave, MLS; Ingram Olkin, PhD; and Dena M. Bravata, MD, MS... sont les auteurs d'une récente revue systématique des évidences sur le sujet épineux des avantages relatifs des produits issus de l'agriculture biologique par rapport à ceux issus de l'agriculture conventionnelle. Ils ont cependant limité leur étude aux aspects santé et sécurité des aliments issus de l'agriculture biologique. (lire le résumé sur le site du journal Annals of Internal Medecine)

Les auteurs ont essayé de répondre à cette question en reprenant les résultats de plus de 200 études publiées sur ce sujet en langue anglaise. 17 de ces études portent sur des sujets humains et 223 études portent sur les aliments eux-mêmes. Elles sont toutes fondées sur des comparaisons entre des produits bio et leurs équivalents conventionnels.

Les auteurs ont constaté trois différences majeures :
  1. Le taux en phosphore est significativement supérieur pour les produits bio.
  2. Le risque de contamination par les résidus de pesticides détectables sont de 30% plus faibles pour les produits issus de l'agriculture biologique. Mais, les niveaux de contamination supérieurs aux limites autorisées sont en petit nombre.
  3. Les germes susceptibles de contaminer les aliments carnés (poulet et porc) semblent plus résistants aux traitements antibiotiques lorsqu'ils sont isolés sur des produits conventionnels. La différence en niveau de risque est de 33%.
Les auteurs concluent :


The published literature lacks strong evidence that organic foods are significantly more nutritious than conventional foods. Consumption of organic foods may reduce exposure to pesticide residues and antibiotic-resistant bacteria.

Note:
Le risque relatif peut être particulièrement trompeur. Ici on indique une différence de risque de 30%. Voici un exemple qui montre combien cette différence de risque induire en erreur. Les médicaments A et B ont des effets secondaires dans certains cas. En prenant le médicament A on a deux fois plus de chance d'être affecté par les effets secondaires qu'avec le médicament B (Différence 100%). Cependant le risque est de 1 pour 1 000 000 dans le cas du médicament B et donc de 2 pour 1 000 000 traitements. Le risque absolu donne une autre perspective.  

  


dimanche 25 novembre 2012

Mangeons des fibres ! et engageons nous avec nutrinet.


Les derniers résultats de l'étude Nutrinet nous indiquent que les Français ne mangent pas suffisamment de fibres. Les nutritionnistes des agences nationales et européennes de santé considèrent qu'il convient de consommer 25 gr de fibres par jour. 22% des hommes et 12% des plus de 300 000 personnes interrogées dans l'enquête consomment au moins 25 gr/jour. Les fibres alimentaires ont des vertus intéressantes pour la santé. Outre leur effet positif sur le transit intestinal, elles participent à la prévention de certaines maladies cardiovasculaires et de certaines formes de cancer. 

Quels sont les aliments riches en fibres alimentaires ? Les légumineuses (dont les légumes secs) sont d'excellentes sources de fibres: les haricots blancs 25gr de fibres pour 100 gr de haricots, le pois chiche 15gr/100gr, lentille 11gr/100gr, petit pois 6gr/100gr. Les fruits secs comme les amendes sont également de bonne source de fibres (14gr/100gr). Le pain complet contient environ 8gr/100gr de fibre. Les légumes et les fruits contiennent  entre 1,5 gr/100gr et 8gr/100gr. Les pruneaux sont riches en fibres 8gr/100gr ce qui explique leur bonne réputation "digestive." A titre de comparaison un Activia de 125g à l'ananas couvre déjà 1% de nos besoins journaliers.



Vous pouvez contribuer à l'étude Nutrinet et faire ainsi avancer les connaissances sur la nutrition en France. 

Votre participation bénévole permettra d’aider la recherche médicale dans le domaine de la prévention nutritionnelle des maladies, sans que cela vous prenne beaucoup de temps !


Ci-dessous vous trouverez quelques indications sur l'étude et les moyens de contribuer.



Coordonnée par l'unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle (U 557 Inserm/ U 1125 Inra / CNAM /Université Paris 13) l'étude NUTRINET SANTE a pour objectif de mieux évaluer les relations entre la nutrition et la santé et de comprendre les déterminants des comportements alimentaires. Sa finalité est d'établir des recommandations nutritionnelles permettant de prévenir le risque de maladies et d'améliorer la qualité de la santé de la population actuelle et des générations futures.

Cette étude a pour objectif de collecter des informations sur une cohorte de 500 000 Français qui seront suivis pendant 5 ans. Les « nutrinautes » (les participants à l'étude) seront interrogés par internet régulièrement. Outre 5 questionnaires qui seront complétés annuellement, les chercheurs adresseront régulièrement de courts questionnaires aux nutrinautes par email et les tiendront informés de l'état d'avancement de l'étude. Toutes les conditions de confidentialité et de sécurité informatique et physique des données sont assurées.

En novembre 2012, 233 369 Nutrinautes s'étaient inscrits, dont la moitié environ avait moins de 45 ans.

Engagez-vous !

samedi 24 novembre 2012

Prendre soin des employés

Je ne connaissais pas jusqu'à il y a quelques jours Nakano Seiyaku, une entreprise japonaise du secteur des cosmétiques. On m'a fait part d'une de ses initiatives pour lutter contre le mal de dos dont ses employés sont les victimes. L'idée est saugrenue, mais elle semble efficace.

Cette entreprise apporte une grande attention au bien-être de ses employés et cela depuis de nombreuses années. En 1992, elle a été parmi les premières entreprises à s'attaquer au tabagisme. Plus récemment, elle s'est intéressée à l'exercice physique (journées sans ascenseur) ou à l'alimentation en proposant des boissons de qualité dans les distributeurs automatiques.

C'est maintenant le mal de dos qui a attiré son attention. Elle a décidé de supprimer les sièges habituels pour les remplacer par des ballons, qui parait-il, sont un bon moyen de lutter contre ce fléau des temps modernes. 

Ces ballons ont été dans un premier temps utilisés pour le traitement médical de certaines blessures et pour les exercices physiques dans les clubs de gym. L'utilisation de ces ballons comme des sièges permet de corriger de manière spontanée la posture assise. Ces ballons favorisent également le maintien d'une bonne musculature abdominale et dorsale.  Aux Etats-Unis les enseignants estiment que ces ballons ont des effets positifs sur la concentration des étudiants.... 

A suivre !

vendredi 23 novembre 2012

1,9 % en moyenne !

C'est la marge nette moyenne des distributeurs. Depuis plusieurs années, les distributeurs étaient accusés de "sans mettre plein les poches." La réalité est bien différente : sur 100 euros de CA, c'est en moyenne 1,9 € qui reste dans la poche du distributeur nous apprend le dernier rapport de l'observatoire des prix et des marges.  Cette marge nette moyenne cache des disparités selon les rayons comme l'indique les données du tableau ci-dessous.



23 et 24 journées de collecte des banques alimentaires.

Objectifs : collecter 24 millions de repas. Plus de 100 000 bénévoles recevront vos dons à la sortie des 9000 magasins partenaires. Certains produits ne sont pas toujours faciles à collecter au quotidien : conserves de fruits, de légumes et de poissons. 

De nombreuses partenaires se sont engagées auprès des banques alimentaires.

Les membres des Kiwanis, Lions Club et Rotary, les bénévoles des associations partenaires, étudiants et lycéens... Tous se sont donné rendez-vous pour ce grand moment de solidarité.

La Grande Distribution

Une fois encore la Grande distribution joue le jeu et permet aux bénévoles de s'installer dans plus de 9 000 magasins durant ces deux jours. Des opérations spéciales "collecte" ont été mises en place dans les points de vente.

Les Entreprises

De nombreuses entreprises nous soutiennent également en mettant à la disposition des Banques Alimentaires, des équipes de salariés collecteurs, en prêtant des vehicules ou en créant des événements spéciaux. Parmi elles, Crédit Agricole, GrDF, Mediaperformances, Sita, Sofiprotéol...

Les médias

JC Decaux et Mediatransports soutiennent cette année encore la communication avec des espaces offerts ou à tarifs préférentiels à travers toute la France. De nombreuses régies ont elles offert des espaces gracieux telles que Next Régie, Canal+Régie, TF1 Publicité, M6, Lagardère Pub, OLTV, CBS Interactive, CCM Benchmark, les Editions du Bois Baudry, Euractiv, Prisma pub, Univers Nature, CTM...


jeudi 22 novembre 2012

Les gouttes de dieu - Volume 25


Pour vous donner une envie irrésistible de déguster le vin. Le volume 20 de cette maintenant très fameuse série a été publié il y a quelques jours. L'histoire de ce volume se déroule en France et notre jeune héros est confronté à une fraude. 

mercredi 21 novembre 2012

Les Pâtisseries de Kyoto à Paris...

La maison de la culture du Japon à paris nous convie le 6 décembre prochain (16 heures) à un atelier sur les pâtisseries de Kyoto. Deux chefs réputés vous montreront comment réaliser ces pâtisseries...  avant de vous proposer de passer à l'acte, puis de les déguster accompagnées d'un thé vert.

Site de la Maison de la culture du Japon à Paris.

mardi 20 novembre 2012

Mieux dormir : Une question de Poids ?

Les chercheurs de la très célèbre école de médecine de l'université de Johns Hopkins de Baltimore ont évalué le lien entre le sur-poids et la qualité du sommeil. Après 6 mois de régime (et d'exercices physiques pour 50%) 77 volontaires ont perdu 15 livres et 15% de tour de taille... cette perte de poids a également positivement affectée leur sommeil. 

Les chercheurs pensent que la relation entre le surpoids et la qualité du sommeil passe par l'atténuation des épisodes d'apnée. D'après le Dr. Lawrence Epstein (Harvard Medical School) l'état pré-diabétique souvent associé avec le sur-poids affecterait possiblement le sommeil par l'intermédiaire du "syndrome des jambes sans repos". 

L'activité physique (150 minutes par semaine) améliore seule la qualité du sommeil et elle favorise également l'état de vigilance pendant la journée. C'est ce qu'une des études réalisées par les chercheurs de l'université de l'Oregon à découvert. 

Alors que la fatigue est souvent réputée pour altérer la qualité du sommeil, un poids correct et une activité physique modérée et régulière semblent favoriser le sommeil. 

lundi 19 novembre 2012

Insee - La Responsabilité Sociétale des Entreprises




L'Insee vient de publier un bilan de la RSE des entreprises françaises dont je reproduis le résumé ci-dessous:


Résumé

En France, plus de la moitié des sociétés de 50 salariés ou plus déclarent s'impliquer dans la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Cet engagement est d'autant plus fréquent que la taille des sociétés est importante. Il est plus présent dans les secteurs de l'énergie et de l'environnement que dans le commerce. Les sociétés impliquées dans la RSE ont, de fait, des pratiques différenciées. En particulier, elles sont plus attentives aux enjeux de développement durable dans leur politique d'achats ou au respect de la biodiversité. D'autres actions sont plus largement mises en œuvre, y compris au sein des sociétés qui ne connaissent pas la notion de RSE. Elles relèvent davantage du volet social, même si une des actions les plus courantes est la prévention ou le recyclage des déchets.

dimanche 18 novembre 2012

Atelier de Culture Culinaire de Niigata


La maison de la culture du Japon à Paris propose le samedi 24 novembre à 13 heures un séminaire culinaire. A l'honneur la culture culinaire de la région de Niigata. Le chef Moritomo fera une démonstration de la cuisine de cette région et de pâtisserie à base de riz. Une petite dégustation clôturera ce séminaire.

Lien vers le site de la maison de la culture du Japon à Paris.

Salon des Vins - Paris du 22 au 26 Novembre 2012

Vous pourrez venir découvrir à Paris (Porte de Versailles) du 22 au  26 novembre 2012, les productions de plusieurs centaines de vignerons indépendants... Vous y rencontrerez les vignerons eux-mêmes qui chacun avec ses mots vous racontera son histoire, son vin, son métier. 

Lien vers le site du Salon.

Voir la vidéo

samedi 17 novembre 2012

Sans OGM bientôt un nouveau logo ?

En janvier, le gouvernement français a promulgué un décret relatif à l'étiquetage des denrées alimentaires issues des filières qualifiées sans OGM. L'objectif de décret, qui est entré en vigueur le premier juillet 2012, est d'améliorer l'information des consommateurs. Il y a quelques jours c'est la proposition 37 sur l'étiquetage des produits contenant des OGM que la Californie a rejetée.

Plusieurs mentions sont autorisées :

  1. "Sans OGM" pour les Ingrédients d'origine végétale
  2. "Nourri sans OGM (<0.1%)" ou "Issu d'animaux nourris dans OGM (<0.1%)" 
  3. "Nourri sans OGM (<0.9%)" ou "Issu d'animaux nourris dans OGM (<0.9%)" si l'alimentation est composé d'aliments non soumis aux obligations d'étiquetage du règlement du 22 septembre 2003.
  4. "Sans OGM dans un rayon de 3 Km" pour les produits de l'apiculture.
Les seuils de 0.1% et de 0.9% correspondent à des seuils particuliers. En dessous de 0.1% on peut détecter des OGM, mais pas quantifier leur présence. En dessous de 0.9% on considère que la contamination d'un lot sans OGM est purement fortuite. 

Pour les produits issus de l'agriculture biologique qui ne contiennent pas d'OGM, les mentions sans OGM peuvent être apposées sous réserve de compléter par l'indication "conformément à la réglementation relative à la production biologique".


Par ailleurs, le décret rappelle que la mention "sans OGM" ne peut pas être utilisée pour désigner des végétaux dont aucune espèce génétiquement modifiée n'a fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché de l'Union européenne.

On peut penser sans trop de risque de se tromper que les mentions seront bientôt accompagnées d'un logo d'une forme ou d'une autre !

Celui présenté à gauche devra se mettre en accord avec la réglementation.

mercredi 14 novembre 2012

Diabète et discrimination


Depuis 1991, le 14 novembre est la journée mondiale du diabète. Son objectif : mieux faire connaitre le diabète, sa prise en charge et les moyens de le prévenir.

Cette année l'Association Française des Diabétiques (AFD) souhaite utiliser cette journée "pour rendre visible et audible les messages de son livre blanc, Diabète et travail - propositions pour en finir avec les discriminations, auprès des médias, des pouvoirs publics et des citoyens."


Aujourd'hui, certains métiers et orientations professionnelles réglementés par des textes de loi, restent toujours interdits ou déconseillés aux personnes diabétiques malgré les progrès de la prise en charge.

Les textes sont parfois inadaptés ou obsolètes au vu des avancées médicales récentes et des nombreuses possibilités d’aménagement du poste de travail. Ce constat de l’AFD est confirmé par les chiffres sans équivoque d'un récent rapport annuel 2009 de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discrimnations et pour l'Égalité)  :

  • L’état de santé et le handicap représentent le 2ème motif de saisine (18,6%), juste après l’origine ethnique.
  • Le domaine où se manifestent le plus les discriminations concerne l’emploi (48%).
  • Le nombre de réclamations est en constante augmentation…





mardi 13 novembre 2012

Lijjat : une coopérative de travailleurs de plus de 40000 membres

On avait entendu parler, dans les nouvelles, de groupes de retraitées françaises qui avaient décidé de se lancer dans la production à la maison de vêtements (voir par exemple ce lien). L'exemple de la coopérative Indienne Lijjat donne une idée de ce que l'on peut réaliser avec une production distribuée dans le domaine agroalimentaire. 40 000 femmes et adhérentes de la coopérative  fabriquent chez elles des galettes. Certaines fonctions de la chaîne de production sont centralisées, alors que d'autres sont réalisées à domicile. Un modèle intéressant !  Encore une fois on peut mesurer l'effet des foules !


J'avais en octobre 2011 publié un billet sur le Crowdfunding en agriculture et plus récemment deux billets sur le même sujet : l'initiative Vigie-flore du Muséum National d'Histoire Naturelle qui utilise des centaines de botanistes amateurs pour recenser la flore commune de la France et le site communautaire Zagaz qui propose à tous les internautes de précieux indicateurs sur le prix des carburants dans un grand nombre de stations-service de nos régions. Les utilisateurs mettent à jour les informations. Actuellement, 52 000 prix de 13 400 stations-services sont mis à jour par plusieurs milliers de membres actifs.


Voir quelques vidéos sur la coopératives Lijjat. (lien vers un site sur le modèle Lijjat - En anglais)







Colloque : Assurer la production agricole

FARM et Pluragri nous proposent un colloque sur le thème :

Assurer la production agricole - Comment faire des systèmes assurantiels des outils de développement?

Lieu : Paris - Date : 18 décembre 2012

(Inscription avant le 25 novembre)

Vois la video d'introduction au colloque par Jean-Christophe Debar, Directeur de FARM.


lundi 12 novembre 2012

Enjeux et perspectives des IAA face à la volatilité du prix des matières premières

Le ministère du Développement Productif a commandé un rapport sur le sujet de l'impact sur les IAA de la volatilité du prix des matières premières....Dans ce rapport, on classe quelques IAA selon leur vulnérabilité : leur sensibilité (exposition à la volatilité) et leur maturité (capacité d'une industrie à répondre à cette volatilité).

Je vous laisse vous forger une opinion sur le sujet en lisant le rapport. Il est disponible en suivant ce lien. Je laisse très volontiers les spécialistes du sujet commenter les conclusions de ce rapport.

Sur les marchés les prix fluctuent...L'ampleur de cette fluctuation ne reflète pas, de l'avis de beaucoup d'opérateurs, les conditions réelles de la production et de la demande. Lorsque le marché n'est plus efficient, il faut fuir les marchés. Lire un de mes billets sur ce sujet.  


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