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vendredi 25 avril 2014

Sport : des effets bénéfiques sur la mémoire !

Photo empruntée à l'association
des parents d'élèves d'Aiffres. 
Faire du sport, c'est bon pour la santé ! Réduction des risques cardiovasculaires, ceux associés au diabète, etc. J'avais publié en novembre 2012 un billet intitulé Le sport bientôt remboursé par la sécurité sociale dans lequel je me faisais écho d'un texte présenté à l'Académie Nationale de Médecine et qui proposait la prise en charge du sport santé par l'assurance maladie et les mutuelles. J'avais moi-même évoqué l'utilisation d'un système de bonus-malus mis en oeuvre pour lutter contre l'obésité dans certains pays et plus généralement le rôle des incitations économiques sur la santé.

Aujourd'hui, c'est l'article de Madame Heidi Godman (Editeur Harvard Health Letter) sur les bénéfices d'une pratique sportive régulière sur les fonctions cognitives qui a attiré mon attention. Le sport semble posséder deux effets sur les fonctions cognitives. L'effet qualifié de direct affecte la sensibilité des cellules du cerveau à différents facteurs biologiques et la production de facteur de croissance utile pour la bonne santé biologique de l'organe (voir par exemple le résumé d'une étude récente réalisée chez de jeunes adultes en bonne santé). L'effet indirect est de nature psychologique (humeur, sommeil, anxiété, etc.) et nous pouvons tous en mesurer les effets. On observe également un effet vasculaire. Le flux sanguin dans certaines régions du cerveau semble également affecté de manière positive chez les adultes (lire les résultats d'une expérience réalisée chez des personnes de 50 - 75 ans)  

Les effets du sport, par exemple, d'exercices aérobie modéré (par 120 minutes par semaine de marche rapide) sur la structure du cerveau (comme la taille de l'hippocampe, un organe du cerveau qui joue un rôle particulièrement important dans la mémoire et la navigation spatiale). Dans une étude récente (mentionné dans l'article de H Godman et dont le résumé est consultable par ce lien internet) une équipe de recherche a noté une évolution favorable de la taille de l'hippocampe chez des personnes âgées après 6 mois de pratique par rapport à des groupes témoins. La taille de cette structure diminue généralement avec l'âge, un aspect que l'on met souvent en relation avec des troubles de la mémoire associés avec l'âge. 

Le Dr Sandra Bond Chapman, directeur du Center for Brain Health, souligne que la pratique régulière du sport pourrait être, à tous les âges de la vie, le meilleur investissement et le moins couteux pour favoriser la mémoire. On oppose souvent en France mémoire et intelligence, mais les scientifiques considèrent que l'intelligence repose sur un processus mnésique de grande qualité (les processus de résolution de problème sont stockés dans une de nos mémoires).


    


     

vendredi 24 mai 2013

Préparer le repas ou faire des exercices physiques : il faut choisir !

Le temps est une denrée rare. Nous le savons bien. Une équipe de recherche d'Ohio State University conduite par Rachel Tumin a mis le doigt sur des arbitrages intéressants. À l'aide des données d'une enquête sur la manière dont les adultes américains utilisent leur temps, l'équipe a analysé les habitudes de plus de 110 000 adultes. Les données proviennent d'enquêtes réalisées entre 2003 et 2010.

Les chercheurs ont découvert que le temps consacré à la préparation des repas et le temps consacré à l'exercice physique, deux moyens complémentaires pour se maintenir en bonne santé, se substituaient l'un à l'autre. Ce résultat est constant entre plusieurs catégories : célibataires, personnes vivant en couple, avec ou sans enfants. Chez les hommes célibataires, un mécanisme "tout ou rien" semble même fonctionner : Si je prépare le repas, alors pas de sport ce jour-là. On sait depuis le premier billet dans ce blog de Sixtine Vienne sur le marketing genré, que les cerveaux des hommes et des femmes ne fonctionnent pas de la même manière, conduisant à des aptitudes différentes et à des comportements dans des environnements différenciés.  

Les chercheurs pensent que les pouvoirs publics devraient offrir des recommandations prenant en considération les contraintes de temps pesant sur les adultes et probablement mentionner les priorités.  

samedi 8 décembre 2012

Fitbit, fuelband, UP, etc... une idée de cadeau

De quoi s'agit ? Du dernier bijou à la mode ? D'un moyen pour vous rappeler le code de votre carte de crédit ? Non ! il s'agit de noms de quelques podomètres électroniques que vous pouvez trouver sur le marché français. Une idée de cadeau pour Noël ?

 L'OMS recommande la pratique régulière du sport. Le gouvernement français envisage de donner un bonus, comme dans le cas d'une assurance, à ceux ou celles qui pratiqueraient de manière régulière un sport. L'enjeu est de réduire l'emprise des maladies cardiovasculaires, du surpoids, etc. On considère que 10 000 pas par jour (70 000 par semaine), 1 h 30 de jogging, etc. sont de bons objectifs pour se maintenir en bonne santé et augmenter ses capacités intellectuelles. Par ailleurs, le sport a indirectement un rôle positif sur la qualité du sommeil.

À quel moment a-t-on réalisé 10 000 pas ? Difficile de savoir si l'on atteint déjà cet objectif ou si l'on en est loin?   Le podomètre offre un bon moyen de s'assurer si l'on s'approche des ces objectifs. Pour les systèmes les plus complexes, comme pour les manettes de jeux vidéo un détecteur de mouvement en 3D compte le nombre de pas. Certains modèles de podomètres peuvent être couplés avec un smartphone. Cela donne la possibilité de se fixer un objectif, d'enregistrer ses performances, de les partager sur les réseaux sociaux. Un premier pas vers le contrôle de nos activités physiques ... par l'assurance maladie.

vendredi 2 novembre 2012

Le sport bientôt remboursé par la sécurité sociale ?

Les média se font l'écho d'un texte de Jacques Bazex, Pierre Pène, Danièle Rivière et Michel Salvador et intitulé « Les activités physiques et sportives : la santé, la société ».  L'Académie Nationale de Médecine proposerait la prise en charge du sport santé par l'assurance-maladie et les mutuelles. La pratique du sport, sous certaines conditions, est bénéfique à tout âge pour la santé. Elle augmente l'espérance de vie en bonne santé, retarde la dépendance et elle constitue souvent un complément thérapeutique efficace.

Quelques règles à respecter :

  1. L'activité physique ou sportive devra être régulière (hebdomadaire) 
  2. Elle devra être raisonnée (% de l'activité physique maximale selon la personne)
  3. Finalement, elle devra être raisonnable (mettre à l'abri des accidents et des blessures)
Ces trois Règles qui forment un triptyque en 3 R (régulière, raisonnée, raisonnable) pourraient nécessiter une consultation auprès d'un médecin afin de déterminer quelle pratique sportive sera optimale et valider les résultats de la pratique.

En avril 2008 j'avais publié dans Perspectives en Agroalimentaire un cahier intitulé "Obésité : vers un système de bonus - malus ?" dans lequel j'évoquais les différentes incitations économiques mises en oeuvre dans plusieurs pays pour améliorer la santé de leurs citoyens et pour maintenir l'équilibre de leur système de santé, qu'il soit privé, public ou mixte. (Vous pouvez lire le cahier en suivant le lien ci-dessus dans google drive et le télécharger) Le déséquilibre économique durable d'un système de santé est presque toujours préjudiciable aux moins favorisés. Il convient pour maintenir le bon fonctionnement du système collectif de santé de favoriser les comportements, sportifs ou alimentaires, les plus vertueux. Les propositions de Jacques Bazex, Pierre Pène, Danièle Rivière et Michel Salvador sont un pas intéressant dans la bonne direction et en ligne avec les attentes du gouvernement actuel qui cherche à promouvoir le recours aux thérapeutiques non médicamenteuses.



  

lundi 3 septembre 2012

la pratique du sport à l'école : une perte de temps ?

(Equipe Raid ESSEC- Raid Hannibal, 2009)
Les relations positives entre l'exercice physique aérobie et différentes fonctions cognitives sont maintenant bien établies. Le lecteur pourra par exemple consulter "Be smart, exercise your heart: exercise effects on brain and cognition" de Charles H. Hillman, Kirk I. Erickson & Arthur F. Kramer (Nature Reviews Neuroscience 9, 58-65 - January 2008). Une activité physique régulière et d'une intensité suffisante a des effets tout au long des périodes de la vie. C'est par exemple le cas à l'école ou à l'université où les performances cognitives mesurées lors de test sont très souvent positivement corrélées avec les capacités aérobies des muscles (mesurées par un test à l'effort). La force ou la flexibilité musculaire ne semblent pas elles être en relation avec les performances cognitives. C'est aussi chez l'adulte ou les chercheurs se sont intéressés à maintenir les performances intellectuelles avec l'âge et à prévenir les effets de la maladie d’Alzheimer. 

Quelques mots sur le terme aérobie (en présence d'oxygène). Lors de l'effort, le muscle a besoin d'énergie. Celle-ci est produite dans le muscle à partir du glycogène et de l'oxygène apporté par le flux sanguin. Lorsque l'effort est très intense, les apports en oxygène aux muscles sont insuffisants. Le besoin en énergie est alors satisfait en partie par les apports en oxygène et en partie par un processus qui dégrade les sucres sans utiliser d'oxygène (processus anaérobie). Celui-ci produit de l'acide lactique qui est responsable de la sensation de brûlure. Les exercices aérobies correspondent à des exercices d'endurance, alors que l'anaérobie est mis en oeuvre dans les exercices de force ou de sprint.

(Source Doctissimo -
Conseils pour progresser à la course à pied )
Jusqu'à présent les mécanismes par lesquelles les performances cognitives étaient impactées par l'exercice physique restaient inconnus et les chercheurs se contentaient essentiellement de former des hypothèses. Une première piste semble avoir été mise en évidence par une équipe de chercheurs de l'Université de Caroline du Sud. Ils ont découvert que, comme pour le muscle, la concentration des mitochondries augmentait dans le cerveau. Les mitochondries des petits organites intracellulaire jouent le rôle de "transformateur" dans les tissus. C'est au sein des mitochondries que les molécules, comme le glucose, sont transformées en une source d'énergie directement utilisable par les "moteurs" cellulaires. L’exercice physique aérobie augmenterait donc les capacités de transformation de sucre en énergie dans les cellules du cerveau. Les chercheurs avaient déjà mis en relation l'appareil mitochondrial du cerveau en relation avec son dysfonctionnement. 

L'analogie entre le fonctionnement physiologique musculaire et celui du cerveau a été renforcée par un second article paru également cette année sur l'évolution des ressources en glycogène dans les tissus que l'on doit à des chercheurs Japonais des Université de Tsukuba, Niigata et Suzuka. Les niveaux de glycogène musculaire et cérébral augmenteraient aussi après les exercices physiques.

On peut conclure que l'exercice physique augmente au niveau cérébral, comme dans le muscle, à la fois les réserves en combustible (le glycogène) et la capacité à transformer ces ressources en énergie (les mitochondries).  

Et dire que l'on pense souvent que la pratique du sport à l'école est une perte de temps !          

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