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dimanche 12 mars 2017

Halo Top - une marque de crème glacée qui fait fureur aux USA

 A Los Angeles comme dans les bourgades les plus reculées du Wyoming, les Américains semblent avoir une passion dévorante pour cette nouvelle marque de crème glacée. Cette marque joue comme les autres marques l'accès à un plaisir gustatif immédiat, mais sans la culpabilité associée à l'excès de calories.   


Cela s'explique aisément lorsque l'on compare les caractéristiques nutritionnelles des crèmes glacées Halo Top avec celles des meilleures marques de la catégorie. Elles contiennent 4 fois moins de calories, 8 fois moins de matières grasses, moins de sucres et 50% de protéines en plus. La gamme actuelle propose 17 parfums pour un prix moyen de 5 $ pour 0,470 litre. 

Secrets de fabrication ? Le sucre est remplacé par deux édulcorants naturels, le Stevia et l'Erythritol.

Certains journalistes se sont même essayés pendant 3 jours à un régime exclusif de glace Halo Top et... ils ont perdu du poids !  

Cette marque ne fait pas de publicité ! Pourquoi en faire, ses clients s'en chargent. Lorsqu'un produit est bon et satisfait les attentes insatisfaites des clients de la catégorie, le marketing devient presque secondaire.




mercredi 5 décembre 2012

PsychoFood 1 - Estimer le nombre de calories !

Ce billet inaugure une nouvelle série que j'ai intitulée psycho-food. Une manière d'explorer l'alimentation, de la fourche à la fourchette, c'est de s'interroger sur la relation psychologique que nous entretenons avec notre alimentation. J'ai l'intuition qu'il y là de belles découvertes à partager. Je dois ce premier billet à Alice D. qui m'a parlé de l'expérience décrite ci-dessous. Il fait suite à un billet publié il y a quelques jours et intitulé « sommes-nous ce que nous mangeons ? ». Dans ce billet c'est l'effet sur le comportement ou sur l'attitude sociale d'une exposition à des produits qu'un chercheur avait estimé.

* *  

Nous sommes tous, dans notre vie quotidienne comme dans notre vie professionnelle, souvent d’ailleurs sans nous en rendre compte, susceptibles de former des jugements biaisés et d’être exposés à des conséquences non désirées. A. Chernev (The Dieter's Paradox, 2011) s’est intéressé à la manière dont chacun d’entre nous estime les calories contenues dans un plat que nous soyons ou non préoccupé par notre poids. Ce chercheur a demandé à des personnes d’estimer le nombre calories d’un plat considéré comme riche en énergie dans deux situations différentes. Dans la première le plat est présenté seul. Dans la seconde la même préparation est présentée, mais elle est agrémenté d’un aliment considéré comme bon pour la santé, comme du brocoli, de la salade ou des haricots verts. A priori, le nombre calories devrait augmenter entre les deux présentations. Mais ce n’est pas le cas. C’est même l’inverse ! Autrement dit, ajouter une feuille de salade donne l’impression qu’une portion de pizza contient moins de calories. Cet effet est paradoxal ! Chez les personnes qui se déclarent soucieuses de leur poids, le biais, car il s’agit d’un biais, est plus intense. Il est de 14 % pour le produit de référence agrémenté d’un morceau de céleri, de carottes, alors qu’il décroit à 4 % pour ceux qui ne sont pas soucieux de leur poids. Il s’agit d’un biais d’estimation. Ici, c’est le nombre de calories d’un plat que l’on cherche à estimer, en absence ou en présence d’un stimulus positif. A l'évidence si l'on est préoccupé par son poids, l'erreur d'estimation est plus importante.

Il est difficile de savoir ce qui se passe réellement dans la tête d’une personne. Les chercheurs pensent que ce biais est imputable à une différence de représentation mentale. En effet un plat riche en calories, mais agrémenté par un légume apparaît plus en adéquation avec les règles d’une bonne nutrition qu'un plat riche en calorie seul. L'estimation du nombre de calories dépend de l'idée que l'on se fait du respect de règles nutritionnelles par une préparation culinaire. Autrement dit, le raccourci suivant fonctionne : si le plat est équilibré alors il doit être moins riche. La logique nutritionnelle fonctionne quant à elle dans le sens inverse : l'apport calorique est une des composantes de la qualité nutritionnelle d'une préparation.

Un bon moyen et très simple moyen pour se débiaiser consiste à estimer chacun des items du plat de manière séparée (piecemeal estimation). Cette méthode produit une estimation non biaisée du plat considéré comme riche en calories. A. Chernev considère que ce biais, qui est d'autant plus important que la personne se déclare soucieuse de son poids, pourrait constituer un alibi pour consommer un produit riche en calories. Il se pourrait donc que nous cherchions à tromper notre propre cerveau lorsque nous nous imposons des restrictions.   

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