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dimanche 7 octobre 2018

La prise de poids : devez-vous vous méfier de vos amis et de vos connaissances ?

Lorsque nous mangeons, nous sommes sous influence ! Nos amis sont, si l'on cherche à éviter de prendre du poids, nos pires ennemis. C'est ce que, jusqu'à présent, des recherches montraient. À la fin des années 1980, le psychologue John de Castro avait mesuré le volume moyen d'un bol alimentaire dans des repas solitaires, en tête à tête, à trois, à quatre ou plus encore de convives. Il concluait que chacun des convives mangeait en moyenne 33% de plus lorsqu'il mangeait avec une autre personne que lorsqu'il mangeait seul. Ce chiffre pouvait presque atteindre 100% lorsque le nombre des convives était de supérieur à 8. Notre expérience nous apprend que nous mangeons souvent plus lors de repas en famille avec des amis, plus particulièrement lors de repas festifs. John de Castro formait l'hypothèse selon laquelle l'accroissement de la consommation était essentiellement imputable à la longueur des repas. Elle est connue sous le vocable de Time extension Hypothesis. On reste plus longtemps à table lorsque l'on est nombreux. En 2010, Emily Brindal, Carlene Wilson, Philip Mohr et Gary Wittert se sont attaqués à cette hypothèse. Ils ont montré que la durée du repas n'avait qu'un effet très modéré sur les quantités ingérées. Leur travail porte sur les mangeurs solitaires. L'hypothèse de l'influence du nombre des convives semble donc garder toute sa vivacité. 

Cependant, ces approches s'intéressent aux repas et relativement pas à la totalité de notre consommation alimentaire. En 2007, Christakis et Fowler avaient montré en utilisant la cohorte Framingham (12 000 personnes suivies de 1971 à 2003) que nos proches amis et parents étaient des vecteurs de contagion sociale. Une personne a 57% de chances de plus de devenir obèse si un de ses meilleurs amis est lui-même devenu obèse (40% de chances de plus entre frères et soeurs et 37% entre époux). Ce résultat est semble-t-il erroné ! Rahman O. Oloritun, Taha B. M. J. Ouarda, Sai Moturu, Anmol Madan, Alex (Sandy) Pentland et Inas Khayal ont montré que la contamination sociale reposait plutôt sur nos connaissances que sur nos meilleurs amis. Christakis et Fowler ne disposaient pas, dans leur base de données, d'une liste des connaissances des membres de la cohorte.  Les téléphones portables permettent aujourd'hui de mieux caractériser les interactions sociales et finalement de mieux comprendre quels sont les facteurs de risque de l'obésité.

Le résultat le plus intéressant de cette dernière étude est que les interactions sociales avec des connaissances qui prennent du poids réduisent les chances de prendre du poids. La contamination sociale semble donc fonctionner en sens inverse, tout comme si l'observation de la prise de poids d'une personne de notre entourage (mais pas un proche ami) nous invitait à être attentifs à notre alimentation. Cependant, le durée couverte par cette étude (quelques mois) n'est en rien comparable avec celle de Christakis et Fowler (la période couvre plusieurs années). Devons-nous finalement nous méfier de nos amis ou de nos connaissances ? La réponse à cette question reste indéterminée.


(Voir le Billet suivant pour découvrir l'effet d'écho mesuré par l'équipe de Sandy Pentland au MIT et en apprendre un peu plus sur une nouvelle discipline nommée Social Physics)

mardi 13 mars 2018

Géopolitique de l'obésité - AFFAIRES ÉTRANGÈRES par Christine Ockrent sur France Culture

Je vous invite à écouter l'émission intitulée géopolitique de l'Obésité dans l'émission hebdomadaire Affaires étrangères de Christine Ockrent sur France Culture en partenariat avec le magazine Courrier international.

 

vendredi 21 avril 2017

L'effet apéritif de l'alcool enfin démontré... chez le rat !


Les recherches de Sarah Cains, Craig Blomelev, Zihaly Kollo, Romeo Racz et Denis Burdakovse se penchent sur l'effet de la consommation d'alcool sur la consommation alimentaire.  

La consommation d'un apéritif pour stimuler l'appétit est mentionnée dès le 5e siècle. Lors d'un repas festif, les convives boivent et mangent souvent plus que nécessaire. La plupart du temps, l'abondance de la consommation est imputée à des causes sociales, la consommation augmentant avec le nombre de convives pour atteindre un plateau vers six convives environ. L'alcool provocant une levée des inhibitions on pourrait également penser que sa consommation affecte la volonté aussi lorsqu'il s'agit de consommation alimentaire. 

La physiologie nous apprend, qu'habituellement, l'ingestion de calories régule l'appétit et l'alcool est produit calorique (l'éthanol utilisé dans l'expérience est le produit le plus calorique après la matière grasse). La consommation d'alcool lors d'un repas devrait donc réduire l'appétit.  Mais, ce n'est pas le cas ! L'équipe s'est interrogée sur la possibilité d'un effet biologique de la consommation de l'alcool sur la consommation alimentaire. Ils ont mis le doigt, chez le rat, sur un mécanisme intéressant. Les neurones Agrp de l'hypothalamus, lesquels accroissent l'appétit du rat en période de disette, sont stimulés par l'alcool. Leur activation, même en absence de besoins énergétiques - c'est-à-dire en dehors de leur champ fonctionnel -- est suffisante pour stimuler l'appétit et cela rapidement. S'il existe de nombreuses différences entre les hommes et les rats, les deux sont équipés de neurones Agrp.




lundi 2 mai 2016

Découvrir Sooz : la nutrition sans stress ! Alimentation Numérique

Les gens stressés mangent mal. La proposition de valeur de SOOZ consiste à réduire votre stress pour vous permettre de mieux manger et, pourquoi pas, de perdre quelques kilogrammes superflus. D'après l'auteur, des études récentes en neurobiologie établissent un lien entre la pratique des activités antistress et le comportement alimentaire (effet du cortisol). Il semble que presque 50% de la population soit affectée par le stress. 

Sooz propose un programme sur 10 semaines :

Deux fois pas jour dans votre application (sur votre Smartphone) 
  1. Un exercice de relaxation (vidéo, respiration, jeux ...)
  2. Un conseil ou un exercice
  3. Une suggestion de raps.
Cela permet de changer en 10 semaines sans aucun régime ni comptage de calories.

A suivre... 


dimanche 21 février 2016

Obésité - une nouvelle piste ?

Les causes de l'obésité sont, nous le savons bien, multiples. En voici une de plus ! Une équipe de chercheurs de l'université de Duke et de l'université de Pékin ont étudié la réaction de rats à l'atmosphère de Pékin. Les études épidémiologiques suggéraient déjà une corrélation entre l'obésité enfantine et la pollution atmosphérique. Avec cette expérience, la relation a été validée, tout du moins sur de jeunes rats dont les parents ont été exposés à la pollution atmosphérique (le lot de contrôle a été exposé à de l'air purifié). Bientôt une taxe obésité pour les constructeurs automobiles et les fournisseurs de carburants? 

  

dimanche 8 juin 2014

La police anglaise arrête les parents dont les enfants sont obèses !

En mars un couple résidant dans la ville de King's Lynn dans l'Est de la Grande-Bretagne (Comté de Norfolk) a été arrêté par la police de la ville. La raison : négligence et cruauté envers leur enfant ! Un petit garçon de 11 ans. Sa taille est 1 mètre 50 pour un poids de plus de 95 kg. Cela donne un indice de masse corporelle de plus de 41 (il est clairement obèse). Malgré l'intervention des services sociaux, ceux des enseignants et des médecins, le couple ne semblait pas préoccupé par l'obésité de leur fils.... 


La BBC a identifié un autre cas en aout 2012. Il s'agissait des parents d'une petite fille dont le poids était trois fois plus important que le poids normal.  


vendredi 28 février 2014

Pourquoi mange-t-on plus lorsque l'on est obèse ?

Alain Ducardonnet reçoit Pierre Déchelotte, Directeur INSERM nutrition à Rouen dans Votre santé m'intéresse, sur BFM Business.

jeudi 26 septembre 2013

La guerre de la frite aura-t-elle lieu ?


24 Septembre 2013 - USA : début des hostilités. L'attaquant est Burger King, l'un des plus grandes chaîne de Fast-Food. Chaque jour, plus de 11 millions de personnes visitent l'un des établissements de la chaîne aux États-Unis et ailleurs dans le monde.

SATISFRIES est sa nouvelle marque de frites. La proposition est simple : 40% moins de matières grasses, 30% de calories en moins et un goût....Il s'agit d'une innovation restée secrète. Mais l'huile est moins absorbée. La frite reste croustillante à l'extérieur tout en conservant son moelleux.


L'objectif : suivre les traces des Sodas light dans un pays ou l'obésité est galopante.

La guerre s'étendra-t-elle à d'autres champs de bataille ? Après les États-Unis, Burger King lancera-t-il la SATISFRIES dans les pays européens où l'entreprise est implantée ?


La riposte des concurrents pourrait bien survenir sous la forme d'un produit made in France : la frite allégée de Limerzel... (un des inventeurs est diplômé de l'ESSEC).


mardi 7 mai 2013

Etre payé pour maigrir ! Wouhaa !

J'avais montré en 2008 dans un cahier de Perspectives en Agro-alimentaire intitulé « Obésité : vers un système de bonus et malus ? » l'intérêt grandissant que les systèmes d'assurances médicales, privées ou publiques, portaient à l'utilisation des incitations économiques pour réduire l'obésité. Ce cahier décrivait plusieurs mécanismes économiques susceptibles d'inciter (certains diraient de forcer) une personne à s'engager dans une démarche de réduction de poids. La prime d'assurance serait modulée en fonction de la corpulence de l'assuré ou bien encore si la personne faisait des exercices physiques pour lutter contre le surpoids ou pour se maintenir en forme la prime serait réduite.

Cette démarche consistait également à ajuster la prime d'assurance d'une personne aux risques qu'elle incorpore dans le système de santé. Plus importants et plus nombreux sont les facteurs de risques, plus importante sera la prime d'assurance. De cette approche on excluait les facteurs exogènes de risques, c'est-à-dire ceux que la personne ne maîtrise pas, mais pas l'obésité qui est associée à un comportement, volontaire, même s'il est toujours facile à contrôler.

Jeffrey Kullgren et ses collègues ont testé les bénéfices sur la perte de poids de plusieurs programmes fondés sur une incitation économique. Ils ont observé que certains employeurs incitaient financièrement leurs employés en surpoids à perdre du poids avec l'objectif de réduire les primes d'assurance et les absences pour raisons médicales. Cela leur permettait de réaliser des économies, dans la mesure où les dépenses associées aux incitations étaient inférieures aux surprimes d'assurance et aux coûts des absences pour maladie. Ces chercheurs se sont demandé laquelle de deux formes d'incitation était la plus performante. Les incitations financières semblent, a priori, plus intéressantes parce qu'elles récompensent rapidement la perte de poids que celles qui proposent des gains plus lointains et incertains (comme vieillir en bonne santé).

Les chercheurs ont testé deux schémas d'incitation entre eux et par rapport à un groupe contrôle dont les membres ne recevaient que des indications, comme toutes les autres personnes, sur les méthodes pour réduire leur poids. Les objectifs étaient de perdre 4 livres par mois, sur une période de 24 mois. Selon le premier schéma, une personne gagnait 100 $ si elle avait atteint ou dépassé les objectifs. Dans le second schéma, des équipes de 5 personnes ont été formées. Une somme de 500 $ était distribuée entre tous les membres du groupe qui avait atteint l'objectif. Ainsi une personne pouvait, si elle atteignait l'objectif, obtenir entre 100 $ (si les membres du groupe atteignaient les objectifs) et 500 $ (si une seule personne atteignait les objectifs) par mois. Ce schéma offre une incitation potentiellement supérieure et aléatoire par rapport au schéma de base. Un second aspect à prendre en considération est la possibilité de gagner tous les mois (pendant la durée de l'expérience), même si la performance du mois précédent a été insuffisante.

Les personnes associées en groupe ont perdu, sur la période de 24 semaines, plus de poids que les personnes qui n'avaient pas d'incitation (+ 10 livres) ainsi que de celles qui disposaient d'une incitation individuelle (+ 7 livres).  Pour l'équipe de recherche, ces résultats semblent prometteurs et il pourrait s'avérer moins coûteux pour les entreprises de rétribuer leurs employés à perdre du poids, et plus généralement à adopter des pratiques propices à la santé, que de payer des surprimes d'assurance.

Certains aspects de cette démarche restent encore à élucider. Plus particulièrement, il conviendra de s'intéresser aux effets dans la durée de ces programmes. Est-ce qu'ils permettent d'augmenter le degré de contrôle que les personnes exercent sur leur consommation alimentaire ?

mardi 20 novembre 2012

Mieux dormir : Une question de Poids ?

Les chercheurs de la très célèbre école de médecine de l'université de Johns Hopkins de Baltimore ont évalué le lien entre le sur-poids et la qualité du sommeil. Après 6 mois de régime (et d'exercices physiques pour 50%) 77 volontaires ont perdu 15 livres et 15% de tour de taille... cette perte de poids a également positivement affectée leur sommeil. 

Les chercheurs pensent que la relation entre le surpoids et la qualité du sommeil passe par l'atténuation des épisodes d'apnée. D'après le Dr. Lawrence Epstein (Harvard Medical School) l'état pré-diabétique souvent associé avec le sur-poids affecterait possiblement le sommeil par l'intermédiaire du "syndrome des jambes sans repos". 

L'activité physique (150 minutes par semaine) améliore seule la qualité du sommeil et elle favorise également l'état de vigilance pendant la journée. C'est ce qu'une des études réalisées par les chercheurs de l'université de l'Oregon à découvert. 

Alors que la fatigue est souvent réputée pour altérer la qualité du sommeil, un poids correct et une activité physique modérée et régulière semblent favoriser le sommeil. 

mercredi 17 octobre 2012

ObEpi - Roche 2012 : Bilan de l'obésité en France.


Vous trouverez les résultats du millésime 2012 de la maintenant traditionnelle étude ObEpi - Roche en suivant ce lien. Vous y trouverez des graphiques interactifs particulièrement intéressants qui présenté l'état  "l'épidémie d'obésité" dans notre pays et de son évolution depuis la première étude en 1997. (Les données de l'étude sont également présentées dans un document téléchargeable).

Les nombreux commentaires permettront aux lecteurs de mieux comprendre les données présentées.

lundi 24 septembre 2012

Les protéines "coupe-faim"

Les chercheurs de l'Inserm (Unité 855 — Nutrition et Cerveau de Lyon) ont élucidé la relation entre les protéines et l'effet coupe-faim qui leur était régulièrement associé. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans la revue Cell au mois de juillet.

Une meilleure connaissance des mécanismes physiologiques de la satiété permet d'envisager différemment la prise en charge des patients obèses ou en surpoids. Lors de la digestion, les protéines alimentaires déclenchent une synthèse du glucose au niveau de l'intestin. Cette néoglucogenèse intestinale serait détectée par le système nerveux qui serait alors responsable d'un signal coupe-faim.


  Lire le résumé de l'article

mercredi 6 juin 2012

Augmenter la satiété pour lutter contre l'obésité

Dans le cadre du 7e programme de financement de l'UE Knowledge Based Bio Economy (KBBE), le projet SATIN (SATiety INnovation) se propose de contribuer à la lutte contre l'obésité en accentuant le degré de satiété d'un aliment. Une piste de recherche largement inexplorée jusqu'à présent.

L'obésité est une épineuse question de santé publique en Europe et ailleurs. Elle favorise l'émergence d'autres pathologies, comme le diabète de type II, certaines maladies cardiovasculaires ou du foie, etc.

SATIN est un consortium de 18 partenaires industriels et académiques de 9 pays différents (voir liste ci-dessous). Sa stratégie consiste à utiliser les technologies de production avancées pour altérer la texture des aliments dans l'espoir d'augmenter leur degré de satiété. L'appétence d'un produit et la qualité de l'expérience gustative qu'il produit sont, en partie, dépendante de sa structure et de sa viscosité.

Les partenaires

Universités :

  • The University Court of the University of Aberdeen, UK (UNIABN), www.abdn.ac.uk/rowett/
  • Karolinska Institutet, SE (KI), www.ki.se
  • Kobenhavns Universitaet, DK (UCPH), www.ku.dk
  • University of Leeds, UK (UNILEEDS), www.leeds.ac.uk
  • University of Liverpool, UK (UNILIV), www.liv.ac.uk
  • Universidad de Murcia, ES (UMUR), www.um.es
  • Universitat Rovira I Virgili, ES (URV), www.urv.cat

  • Industriels :
    • Cargill Haubourdin SAS, FR (CARG), www.cargill.com
    • Coca-Cola Services S.A., BE (CC), www.coca-cola.com
    • Juver Alimentación S.L.U., ES (JUVER), www.juver.com
    • Naturex, ES (NATRX), www.naturex.com
    Petites et moyennes entreprises :
    • Axxam S.p.A., IT (AXXAM), www.axxam.com
    • BioActor BV, BE (BIOACT), www.bio-actor.com
    • Asociación Empresarial de Investigación Centro Tecnológico Nacional Agroalimentario “Extremadura”, ES (CTAEX), www.ctaex.com
    • Centro Tecnologico Nacional de la Conserva y Alimentación, ES (CTC), www.ctnc.es
    • NIZO Food Research BV, NL (NIZO), www.nizo.com
    • RTD Services Vienna, AT (RTDS), www.rtd-services.com
    • ProDigest BVBA, BE (PRODI), www.prodigest.be

    vendredi 20 avril 2012

    Do Something Reel Film Festival

    La chaîne de supermarchés Américaine Whole Foods Market vous propose à partir du 22 avril 2012 de regarder sur votre ordinateur des documentaires (engagés). Tous les mois, un nouveau documentaire sera proposé aux internautes.

    Le premier documentaire intitulé "The Apple Pushers" dure 72 minutes. Il raconte l'aventure de 5 émigrants qui ont en commun d'avoir une boutique de rue et le rêve de trouver le succès aux USA. Pour réaliser leur rêve, ils ont décidé de participer à une expérience (The Green Cart Initiative) qui vise le double objectif de lutter contre l'obésité en proposant des fruits et des légumes dans les déserts alimentaires de la ville de New-York et d'offrir une opportunité aux vendeurs de s'enrichir.

    The Apple Pushers website
    The Apple Pushers on Facebook
    The Apple Pushers on Flickr

    Si ce documentaire vous inspire, WFM vous propose de poursuivre en participant à différentes actions citoyennes. Une liste de questions pour engager une conversation intelligente est même proposée.

    lundi 2 janvier 2012

    Est ce que les édulcorants offrent un bonne alternative aux sucres?

    C'est la question que se pose le docteur David S. Ludwig du Children's Hospital de Boston dans un carnet de la Harvard Medical School publié récemment. On y apprend que la FDA a approuvé l'utilisation de cinq édulcorants de synthèse (acésulfame, aspartame, neotame, saccharin et sucralose) et un extrait de plante (Stevia). Alors que les préoccupations concernant les risques de cancer se semblent infondées, ces produits ne sont probablement pas dénués d'effets secondaires (on observe des migraines ou d'autres formes de réactions chez des personnes sensibles).

    La raison principale pour laquelle les édulcorants sont utilisés est de permettre aux consommateurs de continuer à apprécier des produits au gout sucré sans prendre du poids. C'est à cette raison que les chercheurs s'attaquent aujourd'hui. Certains pensent même que les édulcorants seraient potentiellement impliqués dans l'épidémie d'obésité. Il y a à cela plusieurs raisons possibles :
    1. Ces molécules possèdent des pouvoirs édulcorants très importants... Ce qui rendrait les fruits insipides à la consommation pour des personnes habituées au goût prononcé des édulcorants.
    2. Par ailleurs, il semblerait que le tissu adipeux possède des récepteurs aux saveurs sucrées. Il se pourrait que les édulcorants favorisent la multiplication des adipocytes.
    C'est avec l'objectif de mieux comprendre les effets des édulcorants que les chercheurs du Children's Hospital de Boston ont, avec le support des National institutes of Health, lancé une étude clinique sur 275 jeunes adultes. Attendons les résultats.



    lundi 3 octobre 2011

    Taxer la matière grasse

    Aujourd'hui un article de Julian Isherwood de l'Agence France Press (AFP) et publié dans le flux d'actualité de Google attiré mon attention. Les ventes de beurre, de margarine, de pizza au fromage, de viande, de lait, etc. ont fortement augmenté la semaine dernière au Royaume du Danemark. Quelle en est donc la raison ? Pourquoi les Danois se sont-ils donc précipités vers leurs commerces alimentaires pour faire des réserves de tous ces produits ? Une guerre avec un pays limitrophe ? Un refroidissement laissant présager un hiver particulièrement rigoureux ? ... La raison est une taxe sur la matière grasse. Elle sera de 2.15 € par kilogramme d'acide gras saturé. Le Royaume du Danemark est le premier pays à imposer cette taxe. L'objectif de la taxe est clair : lutter contre l'obésité en réduisant la consommation des produits alimentaires riches en matière grasse.

    Sera-t-elle efficace ? Beaucoup pensent que son influence sur la consommation sera limitée. Ce n'est pas quelques centimes d'euros qui seront une barrière suffisante à la consommation des produits les plus agréables au palet des Danois.

    Il se pourrait que cette taxe, qui a été un immense casse-tête administratif, soit
    challengée avec succès auprès de la Cour européenne de justice pour distorsion de concurrence. En effet, pour une question de facilité le calcul de la taxe est différent entre les produits importés et les produits domestiques.

    Qui va payer la taxe ? Qui des consommateurs ou des entreprises va payer la plus grande partie de la taxe ? L'analyse économique suggère qu'il convient de faire la différence entre celui qui collecte la taxe (en général l'entreprise) et celui qui la paye. Le lecteur pourra consulter avec bénéfice le Cahier n° 6 de Perspectives en Agroalimentaire intitulé « Pollueur-payeur : Qui paie vraiment ? » Vous pouvez obtenir ce cahier en version électronique auprès de Madame Christine Cantrel de la Chaire Européenne Filière d'Excellence Alimentaire de l'ESSEC.

    Envoyer un message à Christine Cantrel

    vendredi 9 septembre 2011

    Mieux contrôler son poids !

    Brian Wansink avait brillamment démontré dans son ouvrage Mindless eating que de nombreuses personnes étaient en mode pilote automatique lorsqu'il s'agissait de leur consommation alimentaire. Autrement dit, ils mangeaient sans vraiment se rendre compte de leurs actes. Cela avait pour corollaire de ne pas pouvoir les contrôler... et le surpoids.

    Ce constat ouvrait une belle perspective pour lutter contre l'obésité. Reconquérir une maîtrise sur notre alimentation nécessitait de prendre conscience des facteurs qui influençaient inconsciemment nos choix alimentaires. Les identifier, c'était le premier pas vers une reconquête de nos comportements, même les plus déviants. La seconde étape consistait à apprendre à s'en libérer.

    C'est avec cette idée en tête que Brian Wansink a proposé plusieurs moyens pour mieux contrôler sa prise alimentaire, y compris en se piégeant soi-même. Par exemple, la satiété, qui est en partie contrôlée par notre psyché, est activée lorsque nous terminons une copieuse assiette. Comment donc moins manger et cependant manger copieusement... Réponse : prendre une assiette plus petite. En effet, considérer qu'une assiette est copieuse est plus une question de remplissage que de taille.

    L'idée initiale de Brian Wansink a fait son chemin dans la communauté scientifique. Par exemple, les praticiens de centre d'étude de l'Obésité l'Université de Californie à San Francisco utilisent cette méthode pour lutter contre l'obésité. L'objectif est d'apprendre à se libérer de ses pulsions alimentaires, de ses schémas de pensées erronés, de ses mauvais sentiments, etc. Autrement dit, le projet consiste à reconquérir sa relation avec l'alimentation de manière la plus pacifique possible. Pour en savoir plus, visiter le site de The Center for Mindful Eating.

    Quant à Brian Wansink, il propose une méthode pour perdre du poids sans s'en rendre compte, ou plus précisément sans se rendre compte que l'on fait des efforts.

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