Innovations technologiques, nouvelles tendances, etc. de la fourche à la fourchette ...des idées à cultiver!
Olivier Fourcadet
Professeur à l'ESSEC Business School
lundi 13 octobre 2014
La différence de prix entre des produits alimentaires plus ou moins "bons pour la santé".
lundi 12 mai 2014
Quelle est la vraie valeur de l'eau ? Le prix réel du Burger !
samedi 2 mars 2013
Les consommateurs Français sont des experts ...des prix !
L'étude ne nous apprend rien sur les autres aptitudes des consommateurs français en dehors de leur expertise prix ! Dommage. Nous aurions aimé savoir si leurs aptitudes gustatives restent encore à la hauteur de leur réputation.
jeudi 14 février 2013
La tyrannie des prix bas ...et la mort des filières !
vendredi 23 novembre 2012
1,9 % en moyenne !
lundi 12 novembre 2012
Enjeux et perspectives des IAA face à la volatilité du prix des matières premières
vendredi 7 septembre 2012
Attention, filières agro-alimentaires en danger ?
- une politique de taxation des produits les moins corrects sur le plan nutritionnel a un intérêt limité. La réponse à l'augmentation de prix est trop faible pour produire un effet sur la santé des personnes cibles.
- Subventionner la consommation des fruits et légumes des foyers aux faibles revenus ou des consommateurs qui souffrent de surpoids offre un intérêt potentiel pour la santé.
Ce phénomène est similaire à celui auquel l'ESSEC s'est attaqué il y a maintenant quelques années avec le programme PQPM (PourQuoi Pas Moi ?) dont l'un des objectifs est de combattre certains préjugés tel que « les études supérieures ne sont pas à ma portée ». Comme dans le cas des études supérieures, il m’apparaît également judicieux de répéter à loisir (et de le démontrer) que l'on peut souvent trouver de bons fruits (et aussi de bons légumes) à des prix très abordables pour toutes les bourses. Le message du MODEF renforce les croyances de ceux qui pensent que les fruits sont, de toute manière, trop chers en montrant du doigt la distribution et son effet est donc sur cet aspect contre-productif.
- Les producteurs engagent environ 40 % des coûts totaux.
- Les conditionneurs — expéditeurs engagent environ 30 % des coûts totaux.
- Les distributeurs engagent environ 30 % des coûts totaux.
Les coûts engagés par les producteurs sont également conséquents et ils ne peuvent souvent pas être réduits : engrais, irrigation, traitement divers des sols et des arbres, taille et ramassage, etc.
Comment peut-on concilier les visions des producteurs du MODEF et celles des distributeurs ? Les producteurs regardent la marge commerciale globale. Celle-ci est la différence entre le prix de vente aux consommateurs (le prix en rayon) et les prix auxquels ils seront eux rémunérés. On peut observer des différences très substantielles entre ces deux valeurs. Cela peut donner l'impression que les intermédiaires gagnent très bien leur vie. Mais, les intermédiaires doivent également rémunérer leurs employés et payer leurs factures. C'est ainsi que les distributeurs pensent en termes de marge nette. Celle-ci est la marge commerciale du distributeur (Prix de vente moins prix d'achat) de laquelle il faut déduire tous les coûts (à l'exclusion bien sûr du prix d'achat). Il faut également noter que le prix d'achat des distributeurs n'est généralement pas le prix payé aux agriculteurs. La différence entre les deux est constituée par les dépenses afférentes aux opérations des conditionneurs — expéditeurs et par leur marge. Si l'on prend en considération tous les éléments, il n'est alors pas difficile de réconcilier les deux visions. Les deux histoires ne sont que deux éclairages d'une même histoire.
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(Les données du graphique sont issues d'une simulation ) |
Sur le graphique ci-dessus, le prix à l'expédition est représenté sur l'axe des X et la marge commerciale du distributeur est représentée en ordonnée. La marge commerciale est la différence entre le prix de vente aux consommateurs et le prix d'achat à l'expéditeur.
Si l'on parvient bien à expliquer cette différence substantielle d'éclairage, il n'en reste pas moins que la situation n'est pas bonne sur le plan économique, ni pour les uns, ni pour les autres. Cette situation n'est pas durablement soutenable ni pour les producteurs, ni pour les distributeurs. Elle n'est pas socialement désirable parce qu'elle n'améliore pas le sort des consommateurs les plus exposés au problème de santé et ceux qui disposent de faibles revenus.
Autrement dit, les dépenses de la filière vers des tiers sont aujourd'hui trop importantes pour assurer à la fois des prix bas pour tous les consommateurs et des rémunérations suffisantes pour tous les acteurs. Les filières françaises des fruits et légumes sont véritablement en danger, entre des consommateurs qui ne sont plus en mesure de dépenser plus pour acheter des fruits et des légumes, des coûts de main-d'oeuvre importants et des importations très concurrentielles.
Une seconde piste consiste à améliorer la productivité de la main-d'oeuvre agricole en faisant des investissements adéquats -- voir les billets sur la robotique agricole et en repensant la totalité du processus pour réduire l'usage de la main d'oeuvre. Cette seconde piste n'est pas socialement désirable en période de chômage élevé. À cet argument, certains producteurs nous rappelleraient qu'il n'est souvent pas possible de trouver des personnes pour le ramassage des fruits même si le salaire payé est concurrentiel. Il ne s'agit plus alors de remplacer une main-d'oeuvre couteuse par une machine plus rentable, mais de compenser son indisponibilité.
mercredi 29 août 2012
Observatoires des prix de Familles Rurales
Les relevés "mettent en évidence :
- Après une baisse des prix des fruits et légumes en 2011, cette année ils augmentent: + 3% pour les fruits et + 5 % pour les légumes.
- Les produits les moins chers du panel sont pour moitié d’origine France et pour l’autre d’origine étrangère.
- C’est sur les marchés que les produits sont les plus chers, et les hard-discounts les moins chers.
- Les produits bio sont plus chers que les conventionnels (62% plus chers pour les fruits bio et 75% pour les légumes bio) mais un écart qui se resserre (85 % pour 2011).
- Comme chaque année, une baisse des prix entre les relevés effectués en juin et juillet : - 2.4%pour les fruits, - 6.6% pour les légumes.
mercredi 30 mai 2012
Manger coûte cher - Objectivons donc les choses !
jeudi 24 mai 2012
Bien manger coute cher ! vraie ou fausse idée?


mercredi 16 novembre 2011
Cahiers de Perspectives en Agroalimentaire N°17: Volatilité des prix - Le système est-il coupable?
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
On n'en voyait point d'occupés
À chercher le soutien d'une mourante vie;
Nul mets n'excitait leur envie,
Ni loups ni renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie;
Les tourterelles se fuyaient:
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le lion tint conseil, et dit: «Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
L'état de notre conscience
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait? Nulle offense;
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut: mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien! Manger moutons, canaille, sotte espèce.
Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d'honneur;
Et quant au berger, l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.»
Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances
Les moins pardonnables offenses:
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'âne vint à son tour, et dit: «J'ai souvenance
Qu'en un pré de moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense,
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.»
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable!
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait: on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
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