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jeudi 15 mai 2014

Toshiba futur concurrent de Bonduelle ?

Toshiba Corporation, l'entreprise industrielle japonaise, a annoncé investir dans des usines de production de légumes (lire le communiqué de presse en anglais).

Pas de pesticide dans une production de légume dans des conditions quasi aseptique. Une première usine est implantée dans la préfecture de Kanagawa au sud de Tokyo. L'entreprise espère réaliser un CA de 300 millions de yens par an (environ 2.15 millions €). L'entreprise possède une expertise dans l'utilisation des salles blanches. Celles-ci sont utilisées dans la production de semi-conducteurs et l'assemblage de produits électroniques de précision. Ce site de production intègre les technologies innovantes dans l'éclairage, le contrôle thermique, les flux hydriques, etc. Toshiba Corporation indique ainsi promouvoir de nouveaux concepts fondés sur l'intégration de technologies connues afin de produire des solutions dans plusieurs industries, dont l'agriculture (un concept économe en ressources hydriques).

Mizuna
L'entreprise va servir les marchés locaux en salades, feuilles d’épinard, Mizuna, etc. Elle indique également s'intéresser aux légumes fonctionnels riches en polyphénols ou en vitamine C. La technologie aseptique permet de préserver la fraicheur et la durée de vie des légumes, lesquelles sont principalement affectées par la présence de germes. 

Vous trouverez dans ce blog plusieurs billets sur les fermes urbaines (par exemple, celle de Pasona). Ce billet est également en mettre en relation avec un billet sur la relation entre la démographie agricole et l'industrialisation de la l'agriculture.     

Le premier ministre Japonais a visité au pays-bas des fermes industrielles lors de sa récente visite en Europe (au début du mois de Mai 2014).     

lundi 12 mai 2014

Quelle est la vraie valeur de l'eau ? Le prix réel du Burger !

Il n'est pas rare que le magazine américain Fortune s'intéresse à une entreprise agroalimentaire. Souvent, ses éditeurs attirent l'attention de leurs lecteurs sur de grandes entreprises nationales (américaines) ou internationales, leur stratégie, leur performance, le style de management de leur patron, etc. Mais, il est plutôt rare qu'ils parlent d'agriculture, même si certaines fermes, de taille très respectable, pourraient intéresser aussi leurs lecteurs, qui sont souvent des investisseurs à la recherche d'un bon placement. 

L'article intitulé "Quelle est la valeur de l'eau?" (l'auteur est Brian Dumaine, senior editor-at-large) tranche avec leurs habitudes. Derrière ce titre, se cache en fait un portrait de l'agriculture américaine, de ses problèmes actuels et futurs. La Californie, avec moins de 1% des terres agricoles du pays produit cependant près de 40% de l'alimentation des Américains. Mais, les agriculteurs californiens ne sont plus en mesure de livrer leurs clients, des entreprises qui, comme Heinz, achètent des tomates et des oignons pour fabriquer des sauces ketchup. La raison: une intense sécheresse. La Californie n'est pas le seul des états touché par cette sécheresse. En avril sur 252 cantons que compte le Texas, 240 étaient déclarés en état de catastrophe naturelle. Le Mexique aussi était affecté.  

De nombreux agriculteurs ont été obligés, dans le centre de la Californie, de placer des parcelles en jachère faute de ne pas pouvoir disposer de quotas d'eau suffisamment importants pour irriguer la totalité de leur exploitation (ils peuvent toujours acquérir de l'eau sur le marché spot, donc avec un prix fluctuant au cours de la saison en fonction de l'offre et de la demande). C'est ainsi qu'ils ont décidé, dans la seule partie centrale de la Californie, de ne pas mettre 200 000 hectares en production. Le premier effet de cette restriction est l'augmentation des prix des produits agricoles. 

Brian Dumaine propose une solution particulièrement simple : faire payer aux consommateurs le prix réel de leur alimentation. L'opération consiste à estimer les quantités d'eau incorporées dans la production d'un produit et de valoriser celle-ci au prix du marché de l'eau du robinet. Les équipes du magazine ont fait le calcul pour un Burger (half-pound / 220 gr) : son prix serait alors d’environ 23 $. 

Ce déficit est préoccupant. D'autant plus préoccupant que les experts n'envisagent pas de retournement de la tendance. Autrement dit, la demande d'eau excédera durablement l'offre au moins dans certaines régions agricoles, lesquelles comme la Californie dépendent de l'accès à l'eau et dont dépend une grande partie de l'alimentation de la population. 

Quel est le degré de notre dépendance à l'eau ? C'est là une question qui ne peut plus être occultée par les acteurs des filières agricoles.

mardi 11 juin 2013

Des nanofiltres pour le traitement de l'eau

Le charbon actif est habituellement utilisé pour filtrer les eaux. D'autres mécanismes physiques ou chimiques sont également utilisés pour le traitement de l'eau. Les chercheurs de l'université de Cincinnati ont développé et testé un nanofiltre activé par l'énergie solaire. Ce filtre est capable d'enlever les antibiotiques de l'eau avec une performance supérieure au charbon actif. 

Les antibiotiques se retrouvent dans les eaux de surfaces. Ils peuvent avoir un effet important et négatif sur les écosystèmes lacustres en favorisant certains micro-organismes. Ils pourraient également avoir des effets sur la faune. Pour se débarrasser des antibiotiques, les chercheurs se sont intéressés aux protéines utilisées par les bactéries résistantes aux antibiotiques. Ils ont découvert une pompe moléculaire qui permet aux bactéries de se débarrasser de leurs déchets. Ils ont pensé utiliser cette pompe et inverser le processus de pompage de l'extérieur vers l'intérieur d'une vésicule. Elle servira au stockage des antibiotiques capturés. Ils ont également couplé à cette pompe une molécule d'origine végétale qui apporte l'énergie nécessaire au fonctionnement de la pompe. 

FiltersDans un article publié dans "Nano Letters" Vikram Kapoor et Davide Wendell indiquent que leur filtre a absorbé 64 % des antibiotiques présents dans l'eau contre 40 % pour une technologie standard. Ce filtre est composé de deux protéines bactériennes. Un des aspects les plus intéressants de ce filtre est la possibilité de réutiliser les antibiotiques qui ont été capturés.

D'après les chercheurs, ce système possède trois avantages sur les systèmes traditionnels:

  1. Les faibles besoins en énergie du système. Avec les filtres traditionnels, il faut pomper l'eau d'un lac pour lui faire traverser un filtre. Les nanofiltres peuvent être déployés dans le lac directement.
  2. Les nanofiltres peuvent, s'ils sont correctement traités, relâcher les antibiotiques qui sont ainsi recyclables.
  3. Ces filtres sont très sélectifs. Ce n'est pas le cas des systèmes traditionnels qui s'engorgent plus rapidement.    

Prochains objectifs : s'attaquer aux hormones et aux métaux lourds.

“Engineering Bacterial Efflux Pumps for Solar-Powered Bioremediation of Surface Waters.

dimanche 24 mars 2013

Les agriculteurs producteurs d'eau potable ?

C'est avec un vif intérêt que j'ai pris connaissance de cette note de la SAF (Société des Agriculteurs de France), un Think Tank indépendant à vocation nationale et européenne  sur le thème de la production de l'eau potable par les agriculteurs.

Dans l'esprit collaboratif qui l'anime, la SAF, en partenariat avec les principaux acteurs de l'eau, explore et propose de nouvelles pistes de réflexion autour de l'eau et de l'agriculture. Il s'agit plus uniquement de préserver la qualité de l'eau, mais d'en assurer la production en qualité et quantité. Quels rôles peuvent jouer les agriculteurs dans ce challenge, individuellement ou collectivement ?





dimanche 2 décembre 2012

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Bruno Lhoste, auteur de la « Grande (sur-) bouffe », pour en finir avec le gaspillage alimentaire, pose l'équation du gaspillage alimentaire qu'il résume en un mot : TROP!  Nous cuisinons TROP par rapport à ce que nous mangeons ! Nous achetons TROP par rapport à ce que nous cuisinons ! Les distributeurs achètent TROP par rapport à ce qu'ils vendent ! Les producteurs produisent TROP par rapport à ce qu'ils vendent ! C'est effectivement ce que l'on appelle le gaspillage ! Bruno Lhoste nous apprend que c'est en fait 180 % des besoins nutritionnels de la population française qui sont commercialisés.

Le constat est déjà bien connu en France comme à l'étranger (lire deux de mes billets : les données du gaspillage alimentaire en France, les données du gaspillage alimentaire aux USA). Au gaspillage alimentaire, on peut ajouter celui de l'eau.

Bruno Lhoste propose, dans la revue l'écologiste, « trois principes qui, appliqués simultanément, peuvent créer des boucles vertueuses territoriales » (?)

P comme Proximité : elle vise à relocaliser la majeure partie de la production et de la transformation alimentaire.

Q comme Qualité : elle vise à consommer moins, mais mieux et à améliorer sa santé sans se ruiner.

S comme Solidarité : elle est un nouveau mode de collaboration entre les acteurs de la filière, passant par une meilleure compréhension des besoins de chacun.

Ces trois principes, nous apprend Bruno Lhoste, se matérialisent déjà au travers des AMAP, du réseau biocoop, du slowfood... 

Personnellement, je reste sur ma faim ! Que certaines organisations de filières entre les producteurs et les consommateurs soient plus efficientes que d'autres, cela me semble une évidence. Nos grands-parents ne jetaient absolument rien (ou presque) ! Ils prélevaient les quantités dont ils avaient besoin directement dans leur jardin (circuit ultra court). Le surplus du jardin était probablement offert aux voisins ou bien mis en conserve. Les pertes étaient nulles. Ils disposaient aussi de beaucoup de temps et, avec l'exposition au grand air, leurs appétits n'étaient pas négligeables. Et puis les poules, les lapins, les chiens et les chats étaient un excellent moyen de recycler les épluchures et les surplus de la table. En attendant ce retour vers le passé qu'elles sont les solutions pour nous qui sommes en majorité urbains. Souvent les solutions proposées ne prennent en considération que la composante alimentaire de notre vie sans s'occuper des autres.

Peut-on généraliser des solutions qui aujourd'hui semblent très marginales ? Si oui, comment y parvenir ?  Quelles sont les autres alternatives ? Voici des questions pour lesquelles nous aimerions disposer de bonnes réponses !


        

jeudi 22 mars 2012

L'eau virtuelle

Le concept n'est pas nouveau: il s'agit de comprendre qu'elle a été la quantité d'eau nécessaire pour la production d'un bien ou d'un service. On pourrait alors opposer l'eau virtuelle au contenu hydrique du produit: "un produit pauvre en eau, dont l'eau virtuelle est élevée parce que sa fabrication a consommé une énorme masse d'eau". Derrière ce concept se cache l'idée selon laquelle les consommateurs pourraient faire des arbitrages entre des produits sur la base de leur eau virtuelle.

Intéressant ? Posons-nous la question suivante : quelle est l'eau virtuelle d'un kilowatt h de l'électricité produite par une centrale hydroélectrique? Elle est particulièrement importante! Et alors? D'ailleurs, en France et ailleurs, les plus gros consommateurs d'eau sont probablement les centrales hydroélectriques. Elles sont également les plus grosses productrices d'eau. L'eau ne fait que passer.

Autrement dit, l'eau virtuelle ne présente qu'un intérêt relatif puisque l'eau circule. La consommation nette d'une centrale hydroélectrique est donc particulièrement faible. C'est aussi le cas pour presque toutes les productions alimentaires.

Le concept de l'eau virtuelle est intéressant, mais il devrait être affiné pour ne prendre en considération que
  1. l'écart de qualité entre l'eau "résiduelle" et un standard de qualité afin de ne pas pénaliser les flux dont la qualité n'est pas altérée.
  2. L’efficience de l'usage de l'eau incorporée par l'homme dans une production (arroser sa pelouse lorsqu'il pleut abondamment n'est évidemment pas efficient).

mardi 13 mars 2012

6ème Forum mondial de l'eau - 22% de fuites

Dans un billet récent, je soulignais l'importance du gaspillage alimentaire des ménages : 12 % de nos achats alimentaires, soit environ 100 kg d'aliments par personne et par an en Europe et aux USA. On pourrait ajouter à celui-ci les pertes entre le champ et le magasin qui peuvent également être substantielles (5 à 25 %).

Ces prochains jours seront, avec le 6e Forum mondial de l'eau (12-17 mars Marseilles), l'occasion de mieux comprendre les enjeux des ressources hydriques. Le chiffre du jour : 22 %. C'est l'estimation des pertes moyennes sur les réseaux de distribution français. Entre le producteur et le robinet, c'est ainsi approximativement un quart de l'eau envoyée dans le réseau qui s'échappe dans la nature. En 2009, le JDD avait publié un palmarès des 57 plus grandes villes françaises. Avec 3,5 %, Paris était le meilleur élève de la classe. Trois villes avaient des pertes supérieures à ..... 30 %.

mercredi 28 septembre 2011

Aidons 1001 Fontaines pour Demain



Près d'un milliard et demi de personnes n'a pas accès à l'eau potable. 1001 Fontaines pour demain propose des solutions simples pour venir en oeuvre aux communautés isolées et leur permettre de produire, au minimum, leur eau de boisson.

La destruction des germes qui est une des principales raisons pour lesquelles l'eau n'est pas potable est obtenue par rayons ultraviolets. L'alimentation en énergie se fait par un panneau solaire. La gestion de l'installation est confiée à un petit opérateur privé. Les ventes d'eau (1 centime par litre) permettent de pérenniser l'installation en assurant les moyens de sa maintenance.

Le concept de 1001 Fontaines pour demain a été pensé pour assurer sa diffusion dans de très nombreuses situations. Il est applicable dans un très grand nombre de villages isolés autour du monde. Que vous soyez une entreprise ou personne physique, 1001 Fontaines pour demain vous propose plusieurs moyens d'accompagner l'implantation de concept dans le monde par le don privé, le mécénat ou bien encore l'apport en compétence.





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