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samedi 4 mars 2017

Une barrière photonique pour lutter contre les insectes ravageurs

Habituellement dans les champs ou les vergers, la chimie est utilisée pour lutter contre les insectes ravageurs. Il est possible que les produits chimiques de traitement des cultures soient bientôt définitivement remisés au bénéfice d'une technologie alliant la reconnaissance par traitement d'image digitale d'un insecte couplé avec un faisceau laser destructeur. Encore de la science-fiction ! 

En fait non ! Les premiers tests du système de destruction par faisceau laser d'Intellectual Ventures seront bientôt effectués en Floride. Il s'agit d'éviter la contamination d'une parcelle par psylle asiatique des agrumes (Diaphorina citri). Cet insecte suce la sève des arbres et détruit des cultures. En Floride, la bataille contre ce ravageur, livrée jusqu'à présent avec des produits chimiques couplés à la destruction des arbres infectés, est restée sans succès.  La psylle asiatique fait des incursions de plus en plus fréquentes dans les vergers californiens. À terme, c'est la production d'agrumes des USA qui est menacée, mais aussi probablement la production mondiale. 

La barrière photonique d'Intellectual Ventures est donc la bienvenue dans les vergers américains. Ce système a été initialement conçu pour détruire les moustiques et réduire la prévalence de la malaria ou de Zika. Mais, il est inspiré par les projets antimissiles de la défense. Les inventeurs pensent pouvoir établir une barrière de 100 mètres.      
    
Le système fonctionne en trois phases:

1. Le capteur distingue les Psylles des autres insectes en mesurant les caractéristiques discriminantes de la cible, comme la taille ou la fréquence de battement des ailes). Une psylle asiatique mesure 4 mm de long.

2. Le système de sécurité confirme qu'il n'y a pas d'autres insectes qui pourraient être touchés par le laser.

3. Le Laser tire une dose léthale qui handicape ou détruit la psylle.

Les trois étapes nécessitent 100 ms.

Les premières étapes de la validation du processus, réalisées au laboratoire, ont démontré la valeur opérationnelle de ce processus.




Dans le domaine agroalimentaire, les entreprises comme Coca et Pepsi, deux entreprises qui commercialisent des jus d'orange, ont montré une intérêt pour cette innovation.  

dimanche 2 février 2014

P contre P ! Lorsque des poules remplacent les pesticides...

"Vigneron tout près de Bourgueil (Indre-et-Loire), Philippe Boucard a installé des poules sur une parcelle de son domaine. Grâce à ces volatiles, appartenant à son voisin restaurateur, il espère supprimer l’emploi d’insecticides et d’herbicides. Les poules seront bien sûr éloignées de la vigne après la véraison pour qu’elles ne soient pas tentées de goûter aux raisins."

(source La Vigne - Journal du monde Viticole)

(Voir l'article original)

lundi 26 novembre 2012

Bio or not Bio ! Quels effets sur les aliments ?

Crystal Smith-Spangler, MD, MS; Margaret L. Brandeau, PhD; Grace E. Hunter, BA; J. Clay Bavinger, BA; Maren Pearson, BS; Paul J. Eschbach; Vandana Sundaram, MPH; Hau Liu, MD, MS, MBA, MPH; Patricia Schirmer, MD; Christopher Stave, MLS; Ingram Olkin, PhD; and Dena M. Bravata, MD, MS... sont les auteurs d'une récente revue systématique des évidences sur le sujet épineux des avantages relatifs des produits issus de l'agriculture biologique par rapport à ceux issus de l'agriculture conventionnelle. Ils ont cependant limité leur étude aux aspects santé et sécurité des aliments issus de l'agriculture biologique. (lire le résumé sur le site du journal Annals of Internal Medecine)

Les auteurs ont essayé de répondre à cette question en reprenant les résultats de plus de 200 études publiées sur ce sujet en langue anglaise. 17 de ces études portent sur des sujets humains et 223 études portent sur les aliments eux-mêmes. Elles sont toutes fondées sur des comparaisons entre des produits bio et leurs équivalents conventionnels.

Les auteurs ont constaté trois différences majeures :
  1. Le taux en phosphore est significativement supérieur pour les produits bio.
  2. Le risque de contamination par les résidus de pesticides détectables sont de 30% plus faibles pour les produits issus de l'agriculture biologique. Mais, les niveaux de contamination supérieurs aux limites autorisées sont en petit nombre.
  3. Les germes susceptibles de contaminer les aliments carnés (poulet et porc) semblent plus résistants aux traitements antibiotiques lorsqu'ils sont isolés sur des produits conventionnels. La différence en niveau de risque est de 33%.
Les auteurs concluent :


The published literature lacks strong evidence that organic foods are significantly more nutritious than conventional foods. Consumption of organic foods may reduce exposure to pesticide residues and antibiotic-resistant bacteria.

Note:
Le risque relatif peut être particulièrement trompeur. Ici on indique une différence de risque de 30%. Voici un exemple qui montre combien cette différence de risque induire en erreur. Les médicaments A et B ont des effets secondaires dans certains cas. En prenant le médicament A on a deux fois plus de chance d'être affecté par les effets secondaires qu'avec le médicament B (Différence 100%). Cependant le risque est de 1 pour 1 000 000 dans le cas du médicament B et donc de 2 pour 1 000 000 traitements. Le risque absolu donne une autre perspective.  

  


lundi 2 avril 2012

Elles perdent le Nord !

Depuis plusieurs années on suspectait certains pesticides d'affecter la santé des abeilles, alors que les tests toxicologiques standards (c'est à dire ceux mis en oeuvre pour obtenir une autorisation de mise sur le marché) étaient négatifs. Des chercheurs Français ont démontré que des pesticides pouvaient être à l'origine du syndrome d'effondrement des colonies... sans cependant être toxique.

Ces pesticides, même à faible dose, perturberaient le système GPS des abeilles. Celles-ci seraient alors dans l'impossibilité de retrouver le chemin de la ruche. Ces travaux permettent enfin d'expliquer que l'on observe une mortalité importante alors que la toxicité est faible. Cette expérience souligne l'intérêt de réaliser, dans un contexte proche des conditions de terrain, une expérience.

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