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mardi 25 février 2014

Qui sont les consommateurs de BIO ? (vidéo)

Alain Ducardonnet reçoit Serge Hercberg, chercheur en nutrition à l'INSERM-Paris XIII , dans Votre santé m'intéresse, sur BFM Business.


lundi 2 décembre 2013

Des consommateurs plus conso-acteurs avant les fêtes de fin d'année ?

A la veille des fêtes de fin d'année, une nouvelle étude de BBMG, GlobeScan et SustainAbility constate que les consommateurs de 6 grands pays repense leur consommation avec la durabilité en tête. Slideshare ci-dessous en anglais


vendredi 28 décembre 2012

Grandeur et misère des allégations "Sans" !

Depuis quelques années, les allégations « sans » font une belle concurrence aux allégations « avec » en France comme à l'étranger. Sans gluten, sans sucre ajouté, sans huile de palme, etc. Cependant, bien que les deux formes d'allégations apportent aux consommateurs des informations sur le contenu des produits, et s'il s'agit de produits carnés parfois sur celui de l'alimentation des animaux, la problématique des allégations « sans » est plus complexe que celles des allégations « avec ». Nous nous essayons dans ce billet à en tracer les contours.


  1. Bien informer les consommateurs. Les allégations « sans » répondent à un désir de bonne information du consommateur. C'est l'argument qui est, en général, mis en avant par les pouvoirs publics, certaines marques et certaines enseignes. Il est socialement et éthiquement désirable que les choix des consommateurs soient correctement informés. En absence d'information sur la présence ou l'absence de gluten d'un produit sans gluten, une personne souffrant d'une intolérance au gluten s'abstiendrait très probablement d'en consommer. L'allégation « sans gluten » permet l'existence d'un marché des produits sans gluten qui autrement n'existerait pas.
  2. L'information doit être complète et pertinente. Les opposants aux allégations « sans » sont en général en parfait accord avec l'argument de la bonne information. Ils mettent en avant, à juste titre, qu'une bonne information doit être juste, mais elle doit aussi être la plus complète possible. Souvent, aucune autre information complémentaire ne vient compléter une allégation « Sans ». Ainsi, le consommateur ne peut faire la différence entre plusieurs situations substantiellement différentes.

    On notera l'exception notoire de l'allégation « sans OGM » des produits issus de l'agriculture biologique. Ces produits ne contiennent déjà pas d'OGM. Le législateur souhaite qu'à cette allégation « sans » soit ajoutée une mention du type « conformément à la législation des produits bio. »  Cette mention rappelle aux consommateurs qu'un produit issu de l'agriculture biologique ne contient pas d'OGM. On ne peut induire en erreur le consommateur qui n'ayant pas connaissance de ce fait pourrait à tort considérer qu'il y a deux types de produits issus de l'agriculture biologique, ceux avec des OGM et ceux sans OGM.

    Bien des controverses pourraient être évitées si le législateur, garant de la bonne information des consommateurs, demandait que la mention « sans » soit complétée d'autres informations pertinentes, c'est-à-dire d'informations utiles pour prendre une décision en totale connaissance de cause. L'objectif n'est pas la véracité de l'information en tant que telle, mais ce qu'elle permet de faire, à savoir prendre une bonne décision. Je vais préciser cet aspect-là dans les points 3 et 4.
  3. L'information ne doit pas être trompeuse. Une information peut être juste et trompeuse à la fois. C'est pour cette raison que le législateur a souhaité que l'on mentionne qu'il n'y a pas d'OGM dans les produits issus de l'agriculture biologique. L'allégation eau minérale « sans matière grasse » serait à l'évidence juste et trompeuse. Elle est juste parce que c'est effectivement le cas. Elle est trompeuse parce qu'elle laisse penser aux consommateurs que d'autres eaux minérales pourraient contenir ou contient effectivement des matières grasses, alors que ce n'est pas le cas. L'allégation « sans l'ingrédient A » n'est trompeuse que si le produit de référence ne contient jamais l'ingrédient A. On pourrait encore la considérer comme trompeuse si le produit de référence ne contient généralement pas l'ingrédient A ou si la législation interdit déjà l'ingrédient A. Certes il y a des cas intermédiaires où des produits peuvent contenir l'ingrédient A, par exemple, de manière fortuite.
  4. L'information ne doit pas porter préjudice à tiers. Une allégation « sans l'ingrédient A » peut suggérer que l'ingrédient A est néfaste, par exemple pour la santé du consommateur, alors que ce n'est effectivement pas le cas. Lorsqu'il existe déjà une controverse de notoriété publique, l'allégation « sans » apporte implicitement un soutien à l'un des camps, sauf si les termes de la communication sont choisis avec soin.

    Lorsque l'ingrédient n'est pas bien connu ou lorsqu'il est présenté sous une forme inconnue du public, l'allégation « sans » peut être très préjudiciable, même si l'ingrédient ne présente aucun danger. On se rappellera l'expérience portant sur l'interdiction ou non d'interdire le DHMO (le dihydrogène monoxyde ; pour en savoir plus sur le DHMO visiter le site et lire la note de bas de page de ce billet). Si l'ingrédient A présente un danger pour le consommateur, il appartient au législateur de l'interdire. Si ce n'est pas le cas, les risques de préjudice sont potentiellement considérables pour les producteurs de l'ingrédient A comme pour ceux qui utilisent cet ingrédient. Certaines affaires viennent devant la cour. Une controverse avérée modère l'importance d'un éventuel préjudice. On pourra alors invoquer le principe de précaution.
        
  5. Une bonne information, mais aussi de bonnes connaissances. On confond souvent information et connaissance. On peut être bien informé, sans pour autant savoir donner du sens à une information. La connaissance permet d'accéder au sens de l'information. Seul celui-ci permet de faire un bon usage de cette information. Au début des années 2000, mon collègue Frédéric Oble avait testé la perception des consommateurs quant à l'enrichissement de jambons secs en Oméga 3 et 6. Une grande majorité des personnes interrogées était défavorable à cet enrichissement et une minorité était en faveur de l'enrichissement. Le déterminant principal de l'attitude des consommateurs vis-à-vis de leur produit reposait leur connaissance de ces deux acides gras. Le dicton « dans le doute abstiens-toi » était appliqué à la lettre par les personnes défavorables. Sans de bonnes connaissances, beaucoup d'informations peuvent apparaître comme particulièrement effrayantes.

    La fragilité des connaissances et la crédulité sont deux facteurs importants dans cette affaire. La transparence ne consiste pas à dire si une chose est saine ou si elle ne l'est pas, mais à dire avec précision pourquoi on considère qu'elle l'est ou qu'elle ne l'est pas. Pour ma part, je suis enclin à considérer qu'une bonne éducation scientifique permettrait alors aux consommateurs de tirer un meilleur parti de toutes informations qui leur seraient fournies.
              
  6. Crédibilité, légitimité et expertise. Dans cette affaire, celui qui parle en défaveur de l'ingrédient A a toujours les faveurs du public et des médias. Sa crédibilité est d'emblée assurée et cela d'autant plus qu'une emphase est donnée à l'exposition des arguments. On parlera « d'affaire », « d'omerta », et de « révélations » pour donner plus d'attrait à la chose. La personne sera considérée comme lanceur d'alerte ! La vraisemblance est alors suffisante. Le public sera enclin à demander à l'autre camp de prouver que l'ingrédient A est sain. Pour affronter avec succès la vraisemblance, on devra fournir des évidences. Dans ce que l'on pourrait appeler une guerre de l'information, le combat est bien inégal.

    Cette asymétrie se double parfois d'une question de légitimité. Autrement dit et en l'occurrence, la légitimité est le droit conféré à une personne de s'exprimer sur un sujet. Il s'agit pour dénier implicitement le droit à une personne de s'exprimer sur un sujet, même s'il s'agit en la matière d'un expert, d'insinuer que ses intérêts personnels sont implicitement de soutenir l'ingrédient A. La parole de l'expert devient, par l'intermédiaire d'un conflit d'intérêts présupposé ou réel, alors illégitime. Au cours des dernières années, les procédures mêmes d'évaluation ont été mises en cause dans les médias. Sans experts légitimes et sans procédures crédibles, l'allégation « sans » a de fortes chances de devenir roi. 

Je conclurai ce billet en soulignant que les allégations « sans » bien que répondant à une demande sociale indéniable ne sont pas le seul des moyens de bien y répondre. Les autres moyens, à savoir l'éducation scientifique des consommateurs en association avec l'énoncé clair par le législateur des raisons pour lesquelles un produit est autorisé ou une allégation autorisée, devraient contribuer à redonner de la sérénité aux consommateurs et lui permettre de décider en connaissance de cause. Cela permettrait également aux entreprises d'investir dans des domaines qui en valent vraiment la peine.          



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Note : Faut-il interdire le DHMO ?
Cette molécule est impliquée dans de très nombreux phénomènes inquiétants, des pluies acides aux empoisonnements. Elle est inodore et sans saveur, deux caractéristiques qui rendent une détection particulièrement difficile... Voici en substance des données parfaitement véridiques qui ont conduit des millions de personnes à demander l'interdiction de cette molécule dans les aliments en Europe et ailleurs dans le monde. Malgré ces faits et de très nombreuses pétitions, le législateur n'a pas bougé... et pour cause le DHMO est plus familièrement connu sous la forme H2O. Il s'agit tout simplement de l'eau.      
           

lundi 27 février 2012

JCCU - Découvrir les coopératives japonaises de consommateurs

JCCU est l'acronyme de Japanese Consumers' Cooperative Union (la fédération des coopératives de consommateurs japonais). Le concept a été inventé autour des années 1920 dans la région de Tokyo. Des consommateurs se sont regroupés pour acheter différents types de produits. Mais c'est dans les années 1960 que les coopératives japonaises d'acheteurs ont véritablement pris leur envol avec deux objectifs : lutter contre l'inflation et pour réduire la place des produits chimiques dans l'alimentation, qu'il s'agisse de pesticides agricoles ou additifs alimentaires. Aujourd'hui, ces coopératives se développent à nouveau. On estime que 30 % des foyers japonais font partie d'une coopérative.

Une coopérative est une entreprise. Elle est la propriété de ses membres. Ceux-ci utilisent par ailleurs ses services. Les coopératives ont un objet précis, mais plus généralement elles ont pour objectif de maximiser le bien-être de leurs membres, économique ou social. Contrairement aux entreprises privées dont la gouvernance est organisée autour de la possession du capital (une action égale un vote), la gouvernance des coopératives est organisée autour de l'individu (une personne égale un vote) indépendamment de l'apport économique de l'individu à la coopérative. Ce n'est pas la seule différence. Les membres des coopératives sont aussi ses clients et les bénéficiaires de ses services. Le surplus économique n'est habituellement pas redistribué, mais il est plutôt investi dans l'amélioration des services.


Au Japon, parmi les 621 coopératives de consommateurs, 158 coopératives ont pour vocation première de servir les foyers par le contrôle de la distribution des produits alimentaires et non alimentaires. Les coopératives de consommateurs emploient plus de 40 000 personnes.


Une des coopératives de consommateurs parmi les plus importantes est le Club des Consommateurs Seikatsu. Elle compte plus de 300 000 membres répartis dans 200 branches localisées dans la presque totalité du pays. Avec un investissement de 240 millions de dollars, elles réalisent des ventes annuelles de plus de 700 millions de dollars. C'est une coopérative engagée pour la santé de l'homme et de l'environnement dont elle tire son nom (Seikatsu = life). Son pouvoir d'achat lui permet d'influencer les pratiques agricoles : pas d'OMG, une utilisation limitée des pesticides, etc.

vendredi 11 novembre 2011

Dossier LSA sur le "Drive"

Vous trouverez sur le site LSA.fr un dossier intitulé les 10 piliers de la révolution commerciale. Le premier opus a été publié par Magali Picard et s'intitule « Conquérir des consommateurs qui manquent de temps. » Le dossier traite du fait du phénomène du drive que nous avons déjà évoqué dans un précédent carnet.

Sur la page internet vous trouverez un petit verbatim que je trouve particulièrement intéressant, un descriptif de la cible actuelle et une anticipation de l'évolution du profil de la clientèle.

jeudi 15 septembre 2011

Steak ou saumon ?

Depuis le 1er juillet, l'entreprise Greenext offre aux consommateurs la possibilité de comparer l'impact environnemental de produits de grande consommation par l'intermédiaire de la plateforme GreenCodeInfo (à partir d'un ordinateur ou d'un smartphone). Plus de 300 000 produits alimentaires y sont répertoriés par famille.

Le logiciel a même été sélectionné pour participer à l'expérimentation nationale sur l'affichage environnemental regroupant 168 entreprises de tout secteur et qui a débuté le 1er juillet dernier.

Les informations sont données sur une échelle de A à G (comme cela existait déjà sur les produits éléctro-ménagers par exemple), en prenant en compte trois critères : l'impact sur le changement climatique (émissions de CO2), sur la qualité de l'air et de l'eau.


Si grâce à cette plateforme il est possible de comparer l'empreinte écologique d'un steak de saumon à un steak de boeuf, il n'est malheureusement pas possible de comparer les produits marque par marque. En effet les informations ne sont données que par famille de produits.

Mais c'est déjà un grand pas de fait pour l'information des consommateurs !

Lien vers le site de l'entreprise Greenext et GreenCodeInfo.



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