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dimanche 12 avril 2015

Complexité : changement de structure, risque et opportunité ? Exemple : comment, nest, le thermostat intelligent de Google permet de déplacer les lignes !

Il y a quelques jours l'Association Nationale des Industries Agroalimentaires (ANIA) organisait à l'ESSEC pour ses adhérents un Atelier sur le Big Data. Au cours de celui-ci, j'ai proposé une tentative de décryptage du mouvement stratégique que plusieurs entreprises ont été en mesure de déployer au cours de ces dernières années grâce aux technologies Big Data. Derrière ce vocable, je place les nouvelles technologies digitales qui comme l'internet des objets sont de nouvelles sources de données. 

Ma tentative de décryptage repose sur une réflexion autour du couple complexité - décision, dont le creuset est la Chaire Edgard Morin de la complexité de l'ESSEC. Pour ma part, mon attention est plutôt portée sur la transformation des écosystèmes complexes et le rôle que les entreprises peuvent y jouer. Le lecteur pourra par parcourir l'un de mes billets sur le sujet des biocénoses commerciales ou industrielles. L'essence de la complexité repose sur les liens entre les entités d'un système. En altérant les liens entre plusieurs entités d'un système ou en ajoutant (ou soustrayant) une ou plusieurs entités au système on peut donc possiblement altérer son fonctionnement. Celui-ci peut s'effectuer à l'avantage d'une entreprise qui adopte une position de clef de voûte dans un écosystème. Le cas d'Apple dans le domaine du commerce (iTunes, iBook, etc.) est bien connu. Cette entreprise de l'informatique et de l'électronique a été en mesure de déborder les frontières de ses industries d'origine pour s'installer comme un acteur incontournable de la distribution de musique enregistrée. L'association entre un système d'écoute, l'iPod, et un magasin en ligne, iTunes, a offert aux amateurs de musique un moyen à la fois simple et abordable d'acquérir puis d'écouter de la musique enregistrée au moment de son choix. Une différence notable pour ceux qui privilégiaient l'achat légal de musique enregistrée et qui éprouvaient des difficultés pour trouver des disques à leur goût chez leurs disquaires.
Que proposent les objets connectés si ce n'est d'établir des liens supplémentaires entre des entités qui auparavant n'échangeaient pas d'information entre elles! Outre cela, on voit apparaître, toujours avec les objets connectés de nouvelles entités dans les dispositifs qui pendant des années sont restés relativement impénétrables ! Nouveaux liens, nouvelles entités : en quoi cela peut être considéré comme une source de transformations profondes, riche en menaces ou en opportunités pour les entreprises des filières alimentaires ?

Déportons-nous quelques instants aux USA. Chacun des logements est équipé d'un thermostat, dont la fonction est d'assurer aux occupants un confort thermique. Les habitants fixent, selon leurs goûts, la température cible. A l'autre bout de la chaîne, dont les logements sont l'aboutissement, on trouve les fournisseurs d'énergie. Entre les deux sont placés les réseaux de transport de l'énergie. Cette filière est restée, peu ou prou, dans cet état structurel pendant plusieurs décennies. Certes, elle a connu des évolutions. Les systèmes de production et de transport d'énergie ont gagné en efficience, et dans les logements les thermostats comme les systèmes de chauffage ou d'air conditionné se sont améliorés. On a observé des consolidations, des élargissements des zones de couverture ou d'autres manœuvres auxquelles, les acteurs de ce secteurs sont habituellement confrontés.

Mais les acteurs de cette filière ont récemment vu surgir un nouvel acteur : Google. Cette entreprise a racheté une jeune et prometteuse entreprise produisant des thermostats au design soigné. Mais, les thermostats de Nest ne sont uniquement beaux, ils sont aussi intelligents et  connectés. Au-delà du confort thermique, Google propose aux avec le thermostat Nest aux occupants d'un logement équipé le moyen de réduire leur facture d'électricité. Après quelques semaines au cours desquelles le thermostat intelligent fait l'apprentissage des habitudes des  occupants, il est alors capable d'ajuster la température pour fournir la chaleur désirée lorsque les occupants sont présents et réduire la température lorsqu'ils sont absents. Ainsi, ils réalisent des économies d'énergie.  Ils peuvent également, à l'aide d'un téléphone portable, l'activer à distance et donc apprécier une température idéale dès le franchissement du seuil d'entrée. La promesse de valeur est maintenant double : confort thermique et économie d'énergie. 

Ce thermostat peut aussi servir de mouchard et alerter un propriétaire d'une possible intrusion dans son logement. Par exemple, s'il détecte la présence d'une personne au moment où habituellement les occupants sont absents, car il a enregistré les habitudes des occupants au cours des semaines précédentes. Confort thermique, économie et sécurité, voici les trois classes de bénéfice proposées aux acheteurs de Nest. En connectant les autres appareils électriques au thermostat, c'est à terme l'ensemble des dépenses énergétiques de la maison (et  possiblement au-delà) qui pourront être contrôlées par ce thermostat intelligent et connecté. 

Il n'est donc pas surprenant compte tenu de l'ampleur de sa promesse de bénéfice que son prix soit double de ceux régulièrement pratiqués sur le marché. Certes et alors. Le plus intéressant reste encore à venir ! 

En entrant dans la maison avec ce thermostat, en fait Google s'est glissé dans un marché beaucoup plus grand : celui de l'énergie. Imaginez, le temps d'un instant, le rôle que Google peut jouer entre des plusieurs millions de foyers équipés de son thermostat et les sociétés de production et de transport électricité. Google peut de cette manière, en permanence, jouer un rôle entre les quelques offreurs et les millions de demandeurs. Que la demande soit trop importante de telle sorte que un producteur doivent acheter de l'énergie à un tiers ou mettre en activité un centrale, Google peut proposer et négocier l'effacement de quelque degrés de plusieurs milliers de logements et ainsi assurer à toutes les parties un bénéfice économique contre une commission.


En permettant l'émergence de nouveaux liens, les objets connectés autorisent des transformations structurelles des filières. Ils offrent les moyens à de nouveaux entrants de transformer les règles du jeux et prendre ainsi des positions de clef de voûte de l'écosystème dans sa nouvelle configuration. Un jeu passionnant, mais dangereux auquel les acteurs des filières alimentaires devraient accorder une extrême vigilance !

jeudi 3 octobre 2013

Google dans le business de la Viande ?

Hier le Président de la République française, François Hollande, a, parait-il, été hué par des éleveurs lors du sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand.... Certes, le prix des aliments du bétail est maintenant élevé et les négociations avec la distribution sont toujours difficiles... mais ce n'est pas là la plus grande menace qui pèse sur l'élevage français...  

Voici probablement la photo du premier burger synthétique.
Dans des billets précédents, nous évoquions la viande synthétique comme de la pure Science Fiction. La première production expérimentale réalisée par le Pr Mark Post de l'Université de Maastricht a été subventionnée (€ 250 000) par Sergey Brin... qui est, entre autres, le fondateur de Google ! Cette entreprise deviendra-t-elle bientôt le premier producteur mondial de viande... un steak labellisé Google bientôt commercialisé sur Amazon.com

Une vidéo qui permet d'expliquer l'investissement de Sergey. 

dimanche 19 août 2012

Vigie-flore : le google de la biodiversité végétale

Cela peut paraître surprenant d'associer l'initiative Vigie-Flore du Muséum national d'histoire naturelle avec le concept Google. La première institution est un haut lieu de la science biologique en France avec un beau rayonnement international (site du Muséum national d'histoire naturelle). La seconde est une entreprise bien connue de l'internet. Le modèle d'affaire de Google pourrait être résumé de manière très simpliste par deux aspects. A savoir :
  1. Un ensemble de petits éléments accumulés finissent par faire une grande chose.
  2. Il n'est pas toujours nécessaire (et possible) de faire soi-même les choses que d'autres sont heureux de le faire pour nous.
Google apporte les outils : aux internautes de les utiliser pour produire des billets (tel que celui-ci) et... la chance pour Google créer un espace publicitaire et d'y vendre une publicité. Chacun est susceptible d'enrichir par ses connaissances l'information au service de la communauté. Par exemple avec Google Map Maker vous pouvez enrichir Google Map des connaissances de votre environnement proche. Par exemple, en ajoutant un commerce (le vôtre), une piste cyclable, une délimitation, etc. Si chacun des internautes faisait un ou deux ajouts par an, on peut imaginer la progression de la richesse du contenu des cartes Google.

Mais revenons à l'initiative Vigie-Flore que l'on doit au Pr Nathalie Machon, au Dr E. Porcher et à la botaniste Laure Turcati. Sur son site internet on y apprend que Vigie-flore est un programme scientifique dont le but est de suivre l'évolution de l'abondance des espèces végétales les plus communes en France. Plus particulièrement, on s'intéresse à associer l'évolution de la flore française à des phénomènes plus ou moins globaux tels que les activités de l'homme, le changement climatique, l'utilisation des sols, etc. Une question de recherche concerne également l'homogénéisation de la flore (perte de biodiversité).

Le protocole consiste à échantillonner de manière aléatoire sur le territoire étudié des lieux de recensement. Ils sont habituellement constitués de 10 carrés contigus de 1 m² (placettes). On recueille les informations sur 4 à 8 placettes tirées au hasard sur une « maille » de 1 km² également tirée au hasard sur le territoire étudié. Il est préférable pour pouvoir faire des comparaisons intéressantes, par exemple en ce qui concerne la floraison, de réaliser la majorité des recensements à la même période. Autrement dit, si l'on veut obtenir des informations sur un espace grand comme la France, cela représente des millions d'heures de travail. Aucune institution, même la mieux dotée sur le plan financier n'a la possibilité de réaliser une tâche d'une telle ampleur. Sauf..... en faisant appel au concours de tous les amateurs botanistes de bonne volonté.

Chacun des participants aura alors l'occasion de se voir attribuer une maille sur laquelle il ou elle effectuera les recensements. Cela sera également l'occasion de se former (ou reformer) à la reconnaissance botanique, de prendre un bon bol d'air et de faire une contribution à la science.

Avec le programme les « Sauvages de ma rue" les citadins pourront également contribuer. Ainsi 50 observateurs ont exploré 275 trottoirs et ont découvert 119 espèces. Le record de la diversité : un trottoir avec 31 espèces.


Pour en savoir plus sur la méthode Google et pour réfléchir à de possibles applications dans votre secteur d'activité, nous vous conseillons cet ouvrage de Jeff Jarvis (Préface de Franck Riboud).






        

mardi 18 octobre 2011

Que ferait Google à votre place?

La méthode Google. Que ferait Google à votre place ? de Jeff Jarvis (avec une préface de Franck Riboud, CEO de Danone).

 
Ce livre pose une question particulièrement intéressante. Si Google était dans votre industrie, que ferait Google à votre place ? C'est une question que tous les professionnels d'un secteur devraient se poser. Pourquoi donc ?
 
Google a été fondé en 1998 en Californie par Larry Page et Sergey Brin autour d'un moteur de recherche éponyme. Il y a quelques jours sa capitalisation était de plus 190 milliards d'USD. Une performance que l'on peut, sans trop se tromper, qualifier de succès ! Un succès que l'on aimerait bien pouvoir dupliquer. En nous aidant à mieux apprécier les fondamentaux du modèle d'affaire de Google et ceux d'autres entreprises, Jeff Jarvis nous permet de faire un premier pas dans la direction d'une réponse à cette question.
 
 
Mais uniquement un premier pas ! Aux lecteurs de construire l'histoire. Ce n’est pas un affaire aisée. 
 
 
À découvrir. Le livre est maintenant disponible au format poche.
 
 
 

jeudi 22 septembre 2011

Digital : Google Wallet

Google a annoncé lundi son intention de lancer Google Wallet, son portefeuille électronique, aux USA. Avec Google Wallet un consommateur pourra utiliser son téléphone pour payer ses courses avec la technologie NFC (Near Field Communication / Communication en champ proche). Google avait commencé des tests aux USA au mois de mai 2011 avec quelques partenaires sélectionnés.

L'objectif de Google est de lancer un nouvel écosystème du paiement et d'épargne avec un ensemble de partenaires, tels que Mastercard, Visa, Discover et American Express, Citi et Sprint et First Data. Dans le portefeuille électronique de Google, vous trouverez, on peut le parier, des coupons, en version électronique, offerts par les marques et par les distributeurs, des informations sur les dernières promotions, etc. Si la carte de crédit se matérialise dans Google Wallet, alors on peut penser que cela sera aussi le cas pour les cartes de fidélités.



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