Affichage des articles dont le libellé est insectes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est insectes. Afficher tous les articles

samedi 11 novembre 2017

Ce soir, des criquets au menu !

Depuis plusieurs années, à la suite d'un rapport de la FAO, les élevages d'insectes à vocation alimentaire fleurissent dans différents pays. Jusqu'à présent, les rumeurs courraient que les experts de la consommation (le sont-ils vraiment ? ) pensaient que l'acceptation des consommateurs serait un frein à la diffusion des produits. Les producteurs d'insectes semblaient leur donner raison en ne proposant que des produits à base de farine d'insectes, comme des barres nutritives ou des pâtes alimentaires. Les insectes possèdent de nombreux avantages. Ils sont riches en protéines. Ainsi, 30 gr de farine de criquet contiennent, d'après les producteurs, 20 gr de protéines alors que la viande de boeuf n'en apporte que 8 environ. S'agissant de la production, elle est particulièrement efficiente puisque la production de 30 gr de viande de boeuf nécessite 38 fois plus de terres que la production de la même quantité de farine d'insectes. 

Certes !  Mais, les consommateurs sont-ils prêts à accepter de manger un plat de criquets grillés et d'en tirer du plaisir ? Mohammed Hussen Alemu, étudiant doctoral à l'Université de Copenhague, semble avoir montré que les consommateurs kenyans sont plutôt enclins à accepter et à apprécier les produits à base d'insecte qu'ils ont goutés. L'attrait des consommateurs pour les produits à base d'insectes possède une dimension sociale important, puisque les consommateurs semblent être fortement influencés, et négativement, par les réactions négatives de leurs pairs. 

La culture alimentaire des consommateurs kenyans est possiblement plus propice à la nouveauté alimentaire que les cultures alimentaires des Européens ou des Américains. Cependant, la seconde information concernant l'acceptation des insectes qu'il me semble intéressant de partager avec vous vient des USA. Elle a été publiée dans le très réputé magazine Fortune. Le Directeur Général d'une société produisant des insectes pensait, comme très probablement le plus grand nombre d'entre nous, que les insectes ne seraient acceptés que sous la forme d'ingrédients dans des préparations alimentaires. "J'avais tord" dit-il ! Les clients plébiscitent les criquets entiers et grillés (Photo du produit ci-dessous). 


John Chambers, l'ancien CEO de Cisco, est l'un des investisseurs de l'entreprise Aspire, le producteur de produits à base de criquets et de criquets entiers grillés à la marque Aketta. Il explique que 95 % des personnes sont prêtes à tester les criquets et que 9 personnes sur 10 aiment le produit. Le criquet serait-il en train de suivre les traces du Homard ?

Nota : La législation Française (Européenne) interdit la commercialisation d'insectes pour l'alimentation humaine.  Cependant, certains produits sont disponibles à l'achat auprès de producteur français.

Voir également : l'état des lieux réalisés par l'ANSES.





mercredi 27 janvier 2016

Agriculture domestique : Un élevage de vers de farine !

Un clin d'oeil pour tous mes étudiants qui travaillent sur le sujet de l'agriculture domestique et en particulier pour ceux et celles qui oeuvrent pour nous faire manger des insectes. 


vendredi 10 janvier 2014

La Belgique prend une longueur d'avance dans la production et la vente des insectes à usage alimentaire!


Les entreprises sont confrontées à deux écueils lorsqu'il s'agit de la législation : une législation trop abondante et une absence de législation. Dans les deux cas, le résultat est le même ; les entreprises sont immobilisées ! C'est à cette seconde situation que sont confrontées aujourd'hui les entreprises de la jeune filière de la production des insectes comestibles (ou avec un usage alimentaire). Avec l'artiste de cinéma, Gérard Depardieu, devront-elles chercher fortune de l'autre côté de la frontière, en Belgique ou dans  des pays lointains et tout aussi accueillants pour les producteurs d'insectes ? 


Sans un cadre législatif, un cadre réglementaire et un cadre normatif clairs pour guider leurs pratiques naissantes et leur autoriser l'accès au marché, les entreprises françaises sont dans l'impossibilité d'avancer. En Belgique, l'agence fédérale de la sécurité alimentaire (AFSCA) a, dès le début de l'année 2014, donné un cadre réglementaire minimal, mais suffisant, aux entreprises belges de cette jeune filière. L'AFSCA a considéré à la fin de l'année 2013 que 11 espèces d'insectes pouvaient être consommées en Belgique, mettant fin ici à plusieurs années d'hypocrisie de la commission européenne qui n'avait jamais encore tranché sur l'appartenance ou la non-appartenance d'insectes consommés traditionnellement en dehors de l'Europe à la catégorie des "Novel Food". Ces produits sont caractérisés par une absence de consommation régulière, en Europe, avant la fin de l'année 1997, année au cours de laquelle la législation sur les nouveaux produits alimentaires a été promulguée. Ils doivent alors faire preuve de leurs qualités.

Les autorités sanitaires belges ont considéré que les insectes appartenant aux 11 espèces autorisées étaient, du fait d'antécédents de consommation sans problèmes en dehors de l'Europe, des produits alimentaires comme les autres, obéissants donc aux règles communes des produits alimentaires. Il est vrai que l'écosystème belge des insectes comestibles dispose d'un référentiel scientifique de choix. L'université agricole de Wageningen est considérée comme l'un des premiers centres mondiaux d'expertise dans le domaine de l'entomophagie et, plus généralement, dans celui de l'étude des insectes. Elle a coproduit le premier rapport de la FAO sur les insectes alimentaires.

Au début de l'année 2014, le référentiel belge est loin d'être complet, mais il est suffisant pour permettre aux entreprises d'envisager des investissements dans la production. Par exemple, un guide des bonnes pratiques des élevages d'insecte n'existe pas encore. C'est le cas également pour les règles d'abattage des insectes. Si les entreprises belges ne peuvent pas encore avancer à grande vitesse, elles ne restent pas comme les entreprises qui voudraient s'établir en France au point mort. Cette différence initiale de vitesse pourrait bien offrir un avantage durablement significatif aux entreprises belges de cette filière.

mercredi 15 mai 2013

Les insectes : une solution à la crise alimentaire ?

Jean-Baptiste de Panafieu nous a livré un ouvrage intéressant intitulé "les insectes nourriront-ils la planète?" (Éditions du Rouergue.) On y apprend que l'entomologiste Néerlandais Arnold Van Huis, spécialiste de l'entomophagie, compte plus de 1 900 espèces comestibles différentes.


Les insectes représentent une source alimentaire intéressante pour deux raisons. En premier lieu, les insectes sont des recycleurs intéressants de déchets végétaux ou de parties des plantes qui ne sont pas par ailleurs consommées comme aliment, fibre textile ou matériaux de construction. Ils peuvent digérer le bois à l'aide des bactéries et de microorganismes qu'ils abritent dans leur tube digestif. En second lieu, leur composition nutritive est intéressante. Selon la FAO, entre aujourd'hui et 2050, la demande en protéines devrait doubler en raison d'un accroissement de la population et d'un changement de régime donnant une plus grande place aux protéines. Par ailleurs, la production de protéines est aujourd'hui confrontée à des challenges écologiques importants et une possible raréfaction des ressources primaires.


La production industrielle de certains insectes pourrait trouver une place intéressante dans la chaine alimentaire, entre le déchet végétal et une autre espèce animale. En aquaculture, la mouche noire pourrait ainsi servir de nourriture aux alevins de poissons. En France, la société Ynsect est positionnée sur le créneau de l'alimentation animale industrielle par les insectes.

Lire également mes précédents billets sur ce sujet :


  

mardi 26 juin 2012

OGM - Nouvelles formes de résistance ?



Les chercheurs de l'Université de l'Arizona ont découvert que les insectes de ravageurs du coton avaient développé de nouvelles formes de résistance aux cotonniers génétiquement modifiées. Ces cotonniers produisent une toxine dérivée du Bacillus Thuringiensis (Bt). Elle possède une activité très spécifique. Elle n'est efficace que sur certains types de ravageurs sans pour autant être toxique vis-à-vis d'autres espèces animales.


Cette toxine a été utilisée dès les années 1930 sous la forme de spray et à partir de la fin des années 1990 sous la forme d'organismes génétiquement modifiés. C'est ainsi que des cotonniers génétiquement modifiés sont maintenant abondamment utilisés dans toutes les grandes zones de production. La proportion des cotonniers génétiquement modifiés est différente cependant dans ces grandes zones de culture.

Il est très fréquent qu'un organisme s'adapte aux effets néfastes d'une molécule chimique et qu'il devienne ainsi résistant. Il s'agit d'un processus d'adaptation commun à toutes les espèces. Les chercheurs s'attendaient donc à ce phénomène et ils avaient identifié les mécanismes de résistance de différents insectes ravageurs du coton dans un environnement de laboratoire. L'objectif est d'avoir toujours "un quart d'heure d'avance" sur les ravageurs.

  Mais cette stratégie a été battue en brèche par la nature. Dans les zones de culture où les cotonniers génétiquement modifiés sont utilisés en abondance relativement à des zones ou ils sont moins utilisés, d'une part le nombre des ravageurs résistants est plus important, mais surtout certaines résistances sont différentes de celles observées au laboratoire. Plus particulièrement les résistances observées dans la nature sont souvent génétiquement dominantes, alors que celles observées au laboratoire sont essentiellement récessives. Les résistances génétiquement dominantes sont beaucoup plus problématiques que les résistances récessives.   Sur le plan génétique, un caractère est dominant s'il suffit que l'organisme possède un seul des deux allèles pour que celui-ci s'exprime. Le caractère est récessif si les deux allèles sont nécessaires. Le problème est pratiquement important essentiellement parce que la technique des refuges n'est pas aussi performante.Cette technique consiste à augmenter la proportion des insectes qui sont sensibles en leur offrant en bordure des champs avec des cotonniers génétiquement modifiés des cotonniers sans Bt. On maintient ainsi avec ces plants de cotonniers non génétiquement modifiés une population d'insectes en proportion plus riche en insectes non résistants. Ces insectes non résistants "diluent génétiquement" alors dans la population totale les insectes résistants. Cette stratégie est efficace lorsque les résistances sont récessives. L'histoire est totalement différente si la résistance est dominante puisque dans cette situation-là un insecte résistant transmettra toujours sa résistance à la totalité de sa descendance. Les cotonniers génétiquement modifiés sont fréquemment utilisés aux USA (75% des cotonniers) et en Chine du Nord (90%). Pour l'instant les insectes résistants sont en nombre insuffisamment élevé pour causer des problèmes.... 

vendredi 6 janvier 2012

Manger des insectes en France
















Vous trouverez sur le site interne www.insectescomestibles.fr la possibilité d'acheter un sachet découverte pour une valeur de 8,50 €. Ce sachet vous permettra de déguster :
  1. vers de bambou
  2. scarabée
  3. criquet
  4. grillon
  5. Vers à soie
Le sachet se conserve pendant un an.

Bonne dégustation !

samedi 31 décembre 2011

Des insectes comestibles (2)

D'après la FAO, les insectes, outre leur bonne valeur nutritionnelle, semblent avoir un bilan environnemental intéressant. Ainsi l'empreinte écologique de la viande de boeuf est considérée comme particulièrement importante, même si elle s'améliore, en regard de la bio-capacité de la planète et des apports nutritionnels de cette viande. Les insectes pourraient être une source de protéines plus amicale pour la planète que la production animale actuelle. Cependant on pourrait envisager atténuer l'empreinte écologique de la production de viande en substituant dans l'alimentation animale les insectes aux sources végétales de protéines telle que le soja.


Jason Drew (voir la Vidéo de la Conférence TED) se propose d'utiliser les insectes comme source de protéine dans l'aquaculture.

jeudi 29 décembre 2011

Des insectes comestibles (1)

Depuis plusieurs années déjà la FAO s'intéresse aux insectes comestibles. En fait pour 2,5 milliards de personnes se nourrir d'insectes est aussi commun que manger de la viande ou du poisson, nous apprend la FAO. Certains, comme les larves de charançon ou les termites sont considérés comme des mets de choix !

La FAO nous apprend également que plus de 1 000 espèces d'insectes sont régulièrement consommées, principalement dans les pays en voie de développement.

Plusieurs études montrent que les insectes sont, du point de vue des aspects nutritionnels, une excellente source alimentaire. La valeur nutritive des insectes dépend de plusieurs paramètres tels que la variété, l'habitat, le stade de développement de l'animal et la méthode de préparation. Les insectes peuvent être considérés comme une très bonne source de protéines, de matières grasses, d'énergie, de vitamines et de minéraux. Cependant, leur richesse en chitine semble avoir des effets négatifs sur la santé, essentiellement par la formation de calculs des voies urinaires. Mais cet effet pourrait être confondu avec ceux associés à la malnutrition ou à un désordre métabolique.

Alors que la plupart des insectes sont récoltés dans les espaces forestiers, on voit apparaître des fermes, comme celle présentée dans la vidéo ci-dessous.




Les carnets du blog les plus consultés

Membres