Les entreprises sont confrontées à deux
écueils lorsqu'il s'agit de la législation : une législation trop abondante et une
absence de législation. Dans les deux cas, le résultat est le même ; les
entreprises sont immobilisées ! C'est à cette seconde situation que sont
confrontées aujourd'hui les entreprises de la jeune filière de la production des
insectes comestibles (ou avec un usage alimentaire). Avec l'artiste de cinéma,
Gérard Depardieu, devront-elles chercher fortune de l'autre côté de la
frontière, en Belgique ou dans des pays lointains et tout aussi accueillants
pour les producteurs d'insectes ?
Les autorités sanitaires belges ont
considéré que les insectes appartenant aux 11 espèces autorisées étaient, du
fait d'antécédents de consommation sans problèmes en dehors de l'Europe, des
produits alimentaires comme les autres, obéissants donc aux règles communes des
produits alimentaires. Il est vrai que l'écosystème belge des insectes
comestibles dispose d'un référentiel scientifique de choix. L'université
agricole de Wageningen est considérée comme l'un des premiers centres mondiaux
d'expertise dans le domaine de l'entomophagie et, plus généralement, dans celui
de l'étude des insectes. Elle a coproduit le premier rapport de la FAO sur les
insectes alimentaires.
Au début de l'année 2014, le référentiel
belge est loin d'être complet, mais il est suffisant pour permettre aux
entreprises d'envisager des investissements dans la production. Par exemple, un
guide des bonnes pratiques des élevages d'insecte n'existe pas encore. C'est le
cas également pour les règles d'abattage des insectes. Si les entreprises belges
ne peuvent pas encore avancer à grande vitesse, elles ne restent pas comme les
entreprises qui voudraient s'établir en France au point mort. Cette
différence initiale de vitesse pourrait bien offrir un avantage
durablement significatif aux entreprises belges de cette filière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire