mardi 28 août 2012

Le retour de la pauvreté en Europe : vers les petits ou les grands conditionnements...

Le buzz médiatique dans l'univers agro-alimentaire ces derniers jours, c'est l'annonce du responsable Europe d'Unilever, Jan Zijdevreld, d'adapter les conditionnements des produits de cette entreprise au retour de la pauvreté en Europe.

Difficile effectivement d'acheter le conditionnement familial, bien qu'il soit souvent le moins cher de tous les formats au poids, d'un produit lorsque l'on a que quelques euros en poche. Rendre accessibles les produits consiste alors à proposer des conditionnements de petite taille et de moindre valeur faciale. Cette démarche est souvent critiquée par certains esprits parce que le prix du produit, en € / kg, est plus important pour un petit conditionnement que pour un grand format. Certes... mais cela reflète essentiellement le fait qu'un conditionnement de petite taille est souvent plus coûteux à produire et/ou à distribuer, même lorsque l'on change le type de packaging.


Dans les groupes internationaux, les petits formats existent souvent déjà. Ils sont commercialisés dans les pays émergents en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. Dans le cadre des pays émergents où la proportion de la population avec un faible revenu est forte, on parle souvent de démocratisation de la consommation. (Lire l'article sur la démocratisation des produits laitiers frais au Maroc par la Centrale laitière - Danone). Danone et son partenaire ont mis sur le marché au milieu des années 2000 un yaourt de 60 GR à 1 dirham en vente à l'unité. Cette offre a alors ouvert les portes de la consommation des produits laitiers frais à des consommateurs qui n'en avaient pas alors les moyens.

À la stratégie des petits conditionnements que les grandes marques mettent en oeuvre, on peut opposer celle des achats groupés par l'intermédiaire de club de voisins ou d'amis ou même encore au sein des familles. Les produits sont alors reconditionnés par les membres en fonction des demandes individuelles. Ce mécanisme est proche de l'esprit et compatible avec celui-ci des Systèmes d'Échanges Locaux (SEL) et des mécanismes de l'économie solidaire. Les SEL sont le moyen de créer une économie locale en échangeant des biens et des services entre "particuliers." Aux États-Unis, au Japon, et ailleurs, il existe des coopératives qui achètent en gros des produits alimentaires et les vendent à leurs adhérents souvent en vrac. Chacun peut alors se procurer les quantités qu'il souhaite ou que son budget lui autorise.       

    

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