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lundi 2 janvier 2017

PsychoFood 14 : Messieurs, en 2017, pour être attirant il faut raser votre barbe et manger de l'ail !

J'ajoute ce billet à la série psycho-food. Une manière amusante d'explorer l'alimentation, de la fourche à la fourchette, c'est de s'interroger sur la relation psychologique que nous entretenons avec notre alimentation. J'ai l'intuition qu'il y a là de belles découvertes à partager.

Nous connaissons tous l'odeur désagréable que la consommation de l'ail donne à l'haleine et les propriétés de cette consommation ou de son usage pour la santé. Par exemple, Louis Pasteur avait montré que l'ail avait des propriétés bactériostatiques, lesquelles furent autrefois utilisées pour lutter contre la gangrène. 

Nous connaissons probablement moins le rôle que jouent les odeurs corporelles sur l'attirance entre partenaires. Le secteur de la parfumerie nous le rappelle cependant. Trois chercheurs (Jitka Fialová, Jan Havlíček et S. Craig Roberts) se sont intéressés à l'effet de la consommation d'ail sur la perception des odeurs corporelles (essentiellement les odeurs des aisselles). Pour cela, ils ont monté plusieurs expériences au cours desquelles des hommes consommaient de l'ail sous plusieurs formes et un panel de femmes appréciait les odeurs corporelles. Les hommes répartis en deux groupes consommaient une tranche de pain avec du fromage et 6 grammes d'ail (la dose journalière recommandée) pour ceux du premier groupe et sans ail pour ceux du second groupe. La dose a été augmentée à 12 grammes dans une seconde expérience et remplacée par une gélule de 100à mg d'extrait d'ail (une dose équivalente à 12 grammes d'ail frais) lors d'une troisième expérience. Tous les participants devaient ne pas boire d'alcool, manger des produits susceptibles d'interférer avec l'expérience, de se parfumer, d'utiliser des désodorisants, etc. 

Les odeurs corporelles ont été recueillies par l'intermédiaire de tampons de démaquillage en coton placés sous leurs aisselles. Les tampons ont ensuite été présentés en paire (un issu d'un mangeur d'ail et l'autre d'un non-consommateur d'ail). Pour chacune des variables mesurées, les évaluatrices, toutes des femmes, devaient donner deux notes non identiques aux deux tampons (méthode des choix forcés). Les odeurs ont été évaluées sur les quatre descripteurs suivants: plaisant, attirant, masculin et intense. 



Les odeurs d'aisselle des mangeurs d'ail ont été considérées comme significativement plus plaisantes et attirantes que celles des non-mangeurs d'ail et la masculinité (virilité) et l'intensité moins forte. Comment expliquer ces résultats ? La perspective évolutionniste apporte une possible explication à ces notations. Si la sélection d'un partenaire sexuel (ici par les femmes) est centrée sur la recherche d’un partenaire qui prend soin de leur santé, l'odeur corporelle produite par la consommation d'ail peut être un signal de ce comportement. 

Messieurs, osez l'aventure ... mangez de l'ail... 




Les billets de la série PyschoFood mettent en relation l'alimentation et la psychologie.

jeudi 3 mai 2012

Booster les ventes avec les odeurs!

Le blog de Rachel Herz (voir le billet d'hier intitulé Proust était un Neuroscientifique !) nous relève le rôle important que les odeurs jouent dans notre vie. Rachel souligne les gains que l'on peut espérer en offrant dans les lieux de ventes aux clients qui les fréquentent des odeurs appropriées. Les ventes de café auraient, parait-il, augmenté de 55 % lorsque dans les magasins des stations-services Exxon on a diffusé des odeurs de café. Les ventes en distributeurs automatiques des chocolats Herseys auraient triplé lorsqu'une odeur de chocolat a été diffusée à proximité des machines. En Grande Bretagne... lors d'une campagne pour les pommes de terre, des arrêts de bus diffusèrent, à la demande, une odeur de pomme de terre pour les personnes désirant tester les agréables odeurs des pommes de terre fraîchement cuites présentées sur l'affiche de l'abribus... On trouvera, çà et là, d'autres cas tout aussi intéressants les uns des autres ; tous nous disent que les hommes et les femmes de marketing devraient consacrer plus de temps à apprécier le pouvoir des odeurs dans l'acte d'achat. Il y a quelques années, j'avais ressenti l'odeur de l'huile de cuisine dans un magasin d'une grande chaîne de librairie... et j'en suis ressorti avec l'histoire de la marque Lesieur sous le bras (le livre avait été imprégné avec cette odeur)!






Marketing olfactif en France : site de l'entreprise HBES (voir ci-dessous une vidéo sur l'anéantissement des mauvaises odeurs mis en oeuvre par l'entreprise)



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