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vendredi 9 novembre 2012

OGM toxicité long terme (3 et fin)


Dans mon billet de jeudi 20 septembre, je suggérais de laisser les spécialistes décortiquer le protocole expérimental de l'expérience des chercheurs de l'université de Caen sur la toxicité d'un OGM sur des rats. 

Les  six Académies Nationales, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement, et du travail ont expertisé le travail de l'étude de Séralini et al. Leurs conclusions sont sans appel : les résultats de ce travail ne remettent pas en cause les évaluations réalisées dans le cadre de la réglementation.

L'ANSES recommande de mettre en oeuvre des études sur la possible toxicité dans le long terme des OGM puisque l'on manque d'étude de ce genre.

Le rapport des six Académies Nationales est plus cinglant. Elles s’interrogent aussi sur la forme de la communication: concomitance de la sortie de deux livres, d'un film et d'un article scientifique avec exclusivité sur le contenu accordé à un hebdomadaire...ce qui constitue une rupture flagrante du code déontologique scientifique qui consiste à favoriser une analyse libre et en connaissance de cause. Les académies font comme l'ANSES quelques recommandations....(dont celle de demander aux hommes politiques de faire preuve d'un plus grand discernement.) 
 

jeudi 20 octobre 2011

L'effet dose remis en question par une recherche de l'INRA

L'Institut Nationale de la Recherche Agronomique (INRA) a publié hier les résultats de travaux de leur unité de recherche mixte "toxicologie alimentaire" de Toulouse. L'étude réalisée sur des souris adultes recherchait une meilleure compréhension des répercussions sur le foie d'une exposition prolongée à de faibles doses de Bisphénol A, c'est à dire jusqu'à 10 fois inférieure à la dose journalière admissible.

L'INRA nous apprend que le Bisphénol A est considéré comme un perturbateur endocrinien, car il est capable de miner en partie l'action des oestrogènes, les hormones sexuelles féminines. Des études récentes montrent qu'il est également capable de stimuler la production d'insuline par le pancréas et de favoriser le développement de tissu adipeux. Il serait donc non seulement un perturbateur endocrinien, mais également un perturbateur du métabolisme énergétique.

Les chercheurs ont découvert que, contrairement au dogme de l'effet dose, les effets des expositions à de faibles doses sont supérieurs à ceux obtenus avec des doses plus importantes.

Ces travaux établissent que la mesure des effets métaboliques de ces perturbateurs endocriniens, à faible dose, constitue un complément opportun aux procédures d’évaluation et de surveillance de ces produits, pour évaluer plus complètement les risques associés aux expositions de l’Homme et des animaux.

Le Bisphénol A est considéré comme un contaminant alimentaire. L'INRA nous apprend que le Bisphénol A (BPA) est un composant largement utilisé dans la fabrication industrielle des récipients en plastique de type polycarbonate, tels certains biberons. On le retrouve également dans les résines des revêtements intérieurs de boîtes de conserve pour aliments ou canettes de boissons. Or le BPA peut migrer de ces plastiques et résines vers l’aliment contenu, spontanément à très faibles doses et surtout si ce dernier est chaud. On le retrouve dans les urines, le sang et le liquide amniotique d’une grande majorité de la population européenne. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) –aujourd’hui Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES)- ont à ce propos défini une dose journalière acceptable (« DJA ») de 0,05 milligramme/kg de poids corporel. Il pénétrerait également l'organisme par la peau. Le Bisphénol A est présent dans les tickets de caisse et les reçus des cartes de crédit.

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