vendredi 25 novembre 2011

SREX ? Evènements Extrêmes de plus en plus fréquents

À quelques heures de l'ouverture de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, ce carnet souligne quelques aspects souvent méconnus du changement climatique.

SREX est le dernier acronyme utilisé par le GIEC (groupe intergourvenemental pour l'étude du climat) pour mettre en lumière son dernier rapport sur le management des risques associés aux évènements climatiques extrêmes.

Mais ce rapport nous rappelle que le changement climatique ne se traduit pas uniquement par un léger accroissement de la température moyenne du globe ou bien par une montée des eaux de quelques centimètres. Deux évènements qui, vus de la France, nous semblent très anodins et probablement concerner des pays au climat moins tempéré que le nôtre. Rappelons que l'objectif de l'ONU est de limiter l'augmentation des températures à 2° au-dessus de la valeur de référence préindustrielle. Deux degrés, c'est semble bien peu... et pourtant!

Penser que le changement climatique restera anodin et qu'il n'affectera pas notre pays serait une erreur grossière. Le changement climatique intervient également par un accroissement de la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes. Ces derniers sont qualifiés ainsi, car ils correspondent aux deux queues de la distribution statistique d'un phénomène météorologique. Par exemple, il est extrêmement rare d'observer dans une région donnée une période sans pluie, une sécheresse, de plus de 30 jours. De la même manière, il est extrêmement rare d'observer, dans une région donnée, des pluies abondantes et continues sur plus de 5 jours. Ces phénomènes sont, d'une part, rares et d'autre part aux extrémités de la distribution de la pluviométrie mensuelle. Il semble que le passé ne soit plus aujourd'hui représentatif. En effet, la fréquence de ces phénomènes qualifiés autrefois de rares et d'extrêmes devraient, d'après les experts du GIEC, augmenter. La distribution change donc de forme. Elle s'élargie.

Il s'agit là déjà d'une très mauvaise nouvelle. Une inondation est souvent dramatique. Des inondations à répétition le sont encore plus. Et cela pour deux raisons. La première est l'inondation. La seconde est l'accroissement habituel de la vulnérabilité des territoires. Une zone récemment inondée est souvent plus vulnérable qu'une zone qui ne l'aura été qu'il y a plusieurs décennies et dans laquelle des solutions permettant de mitiger les effets des inondations ont pu être mises en oeuvre. Par ailleurs, la répétition de désastres pèse sur la santé des entreprises. Elles peuvent survivre à des désastres éloignés dans le temps, mais résistent moins bien à des désastres rapprochés.

D'autres aspects viennent noircir le tableau. La taille des zones à risques augmente naturellement avec l'amplitude du danger. Les phénomènes extrêmes deviennent plus fréquents, mais également ils semblent devenir plus extrêmes. À cela, on doit ajouter, une évolution de l'exposition. Les populations et l'économie sont plus concentrées dans l'espace aujourd'hui que dans le passé.

Pour les consommateurs, le commerce international permet de compenser les effets adverses d'un évènement climatique extrême localisé à la condition que la production soit distribuée dans des zones géographiques distantes. Ce qui n'est pas actuellement toujours le cas. Ainsi plus de la moitié de la production mondiale des amandes est localisée dans quelques comtés de la Californie. C'est aussi le cas pour les avocats pour lesquels le Mexique est le leader incontesté.

Pour les scientifiques, même s'il faut s'y préparer par précaution, ces aspects restent très incertains. La statistique, une science sur laquelle repose la climatologie a été jusqu'à présent plus une science de la moyenne plus qu'une science des extrêmes (des évènements pas très fréquents.) Elle s'intéresse de plus en plus aux évènements rare. À quelques heures de l'ouverture de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, ce carnet souligne quelques aspects souvent méconnus du changement climatique.

SREX est le dernier acronyme utilisé par le GIEC (groupe intergourvenemental pour l'étude du climat) pour mettre en lumière son dernier rapport sur le management des risques associés aux évènements climatiques extrêmes.

Mais ce rapport nous rappelle que le changement climatique ne se traduit pas uniquement par un léger accroissement de la température moyenne du globe ou bien par une montée des eaux de quelques centimètres. Deux évènements qui, vus de la France, nous semblent très anodins et probablement concerner des pays au climat moins tempéré que le nôtre. L'objectif de l'ONU est de limiter l'augmentation des températures à 2° au-dessus de la valeur de référence préindustrielle.

Penser que le changement climatique restera anodin et n'affectera pas notre pays serait une erreur grossière. Le changement climatique intervient également par un accroissement de la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes. Ces derniers sont qualifiés ainsi, car ils correspondent aux deux queues de la distribution statistique d'un phénomène météorologique. Par exemple, il est extrêmement rare d'observer dans une région donnée une période sans pluie, une sécheresse, de plus de 30 jours. De la même manière, il est extrêmement rare d'observer, dans une région donnée, des pluies abondantes et continues sur plus de 5 jours. Ces phénomènes sont, d'une part, rares et d'autre part aux extrémités de la distribution de la pluviométrie mensuelle. Il semble que le passé ne soit plus maintenant de représentatif. Ces phénomènes qualifiés autrefois de rares et d'extrêmes devraient, d'après les experts du GIEC, voir leur fréquence augmenter.

Il s'agit là déjà d'une très mauvaise nouvelle. Une inondation est souvent dramatique. Des inondations à répétition le sont encore plus. Et cela pour deux raisons. La première est l'inondation. La seconde est l'accroissement habituel de la vulnérabilité des territoires. Une zone récemment inondée est souvent plus vulnérable qu'une zone qui l'aura été il y a plusieurs décennies et dans laquelle des solutions permettant de mitiger les effets des inondations ont été mises en oeuvre. Par ailleurs, la répétition de désastre pèse sur la santé des entreprises. Elles peuvent survivre à des désastres éloignés dans le temps, mais résistent moins bien à des désastres rapprochés.

D'autres aspects viennent noircir le tableau. La taille des zones à risques augmente naturellement avec l'amplitude du danger. Les phénomènes extrêmes deviennent plus fréquents, mais également ils semblent devenir plus extrêmes. À cela, on doit ajouter, l'exposition des populations et de l'économie qui sont plus concentrées aujourd'hui que dans le passé.

Pour les consommateurs, le commerce international permet de compenser les effets adverses d'un évènement climatique extrême localisé à la condition que la production soit distribuée dans des zones géographiques distantes. Ce qui n'est pas actuellement toujours le cas. Ainsi plus de la moitié de la production mondiale des amandes est localisée dans quelques comtés de la Californie. C'est aussi le cas pour les avocats pour lesquels le Mexique est le leader incontesté.

Pour les scientifiques, même s'il faut s'y préparer par précaution, ces aspects restent très incertains. La statistique, une science sur laquelle repose la climatologie a été jusqu'à présent plus une science de la moyenne plus qu'une science des extrêmes. Elle s'intéresse plus intensément depuis quelques années à ces aspects. D'après Garrido et Kharaibani de l'INRA, "Un évènement rare est, par définition, un évènement ayant une faible probabilité d’apparition. Lorsque l’on dispose d’un jeu de données, les évènements rares apparaissent donc peu souvent, voire pas du tout. Ainsi, disposant de peu ou pas d’observation concernant les évènements rares, on est confronté à un problème de manque d’information, en particulier pour effectuer une analyse probabiliste ou statistique." Il s'agit d'un premier challenge auquel les statisticiens sont confrontés. Le second challenge est l'incertitude sur l'évolution de la distribution. Il est difficile d'estimer la forme de la queue d'une distribution. Cela est encore plus délicat lorsque la distribution est susceptible de changer de forme.

Plusieurs compagnies d'assurance proposent des contrats pour atténuer les effets des risques climatiques sur les récoltes comme CLIMATS de Groupama.

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