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mardi 21 août 2012

Les biodéchets - 5 Options

Les législations récentes (voir note ci-dessous) ont renforcé la responsabilité des entreprises sur leurs déchets. C'est aussi le cas pour les entreprises des industries agroalimentaires, de la restauration ou de la distribution. L'agriculture obéit également à ces nouveaux impératifs.

Des solutions se sont développées en France comme à l'étranger pour valoriser les déchets. Il existe aujourd'hui une large gamme de dispositifs pour satisfaire à ses obligations et valoriser sur le plan économique les déchets. En effet, les biodéchets peuvent être, entre autres, utilisés dans la production de biogaz. Celui-ci est transformé par combustion en chaleur et électricité. Les biodéchets s'avèrent donc, en plus d'être des déchets qu'il convient d'éliminer, des sources énergétiques.

Quelles sont les grandes options qui s'ouvrent aux entreprises en ce qui concerne la gestion et la valorisation de leurs biodéchets ?

1. Le marché.
Dans certains pays un marché des déchets s'organise. Une entreprise peut donc espérer vendre ses déchets à une autre entreprise qui pourraient en avoir usage. Aux USA l'entreprise Recycle match offre cette opportunité.

2. La valorisation énergétique directe.
L'entreprise qui produit les déchets décide de les valoriser par ses propres moyens. On voit émerger de plus en plus de solutions techniques qui permettent à l'entreprise de tirer un parti de ces propres déchets. Cette solution à l'avantage de limiter le transport des déchets qui représente toujours un coût et n'est pas environnementalement correct. Par exemple, Erigène offre aux éleveurs le moyen de valoriser les fumiers de leur exploitation en énergie avec Eribox. Ce produit conçu avec des éleveurs pour des éleveurs est un système de méthanisation compact par voie sèche. Les digesteurs proposés par Eribox sont transportables.

3. La valorisation énergétique localement partagée.
Il n'est pas toujours intéressant pour une entreprise d'investir dans un système de traitement individuel des déchets et cela pour de multiples raisons. Citons par exemple, l'absence de surface disponible pour implanter un dispositif de valorisation ou des besoins en chaleur insuffisants. Il peut alors apparaître judicieux pour une entreprise de s'associer localement avec d'autres entreprises ou des collectivités pour investir dans une solution qui sera intéressante pour chacun des partenaires. Certains pourront valoriser leurs déchets, d'autres y trouver une source d'énergie de bon rapport et d'autres y verront un investissement profitable.

4. La valorisation industrielle.
Des industriels de la gestion des biodéchets proposent des solutions aux entreprises de la filière agroalimentaire (industriel, distributeurs et restaurateurs). C'est par exemple le cas de Bionerval (une filiale du groupe Saria, elle-même une filiale du groupe Allemand Rethmann). Cette entreprise a ouvert plusieurs sites de production en France. Prochainement un site de méthanisation sera ouvert à Étampes (91). Le surplus de chaleur sera cédé à une entreprise locale Oleo Recycling, spécialisée dans le recyclage des huiles végétales (Allo à l'huile).

5. Le traitement des déchets sans valorisation
Si votre production de déchets est réduite, la solution la plus économique pourrait bien être un dispositif de traitement des déchets sans valorisation. L'entreprise Totally Green de Tulsa (OK, USA) commercialise des petites machines qui permettent de traiter des déchets organiques en 24H et de les éliminer sous la forme d'eaux usées. Une vidéo démonstration est disponible ci-dessous:







Rappel de la législation:


Tout producteur de déchet en est responsable jusqu'à son élimination et est donc tenu d'en assurer ou d'en faire assurer l'élimination dans des filières agréées.

L'enfouissement des déchets est uniquement réservé aux déchets ultimes.

Code de l'environnement.(L V, Titre IV)


"À compter du 1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues de mettre en place un tri à la source et une valorisation biologique ou, lorsqu'elle n'est pas effectuée par un tiers, une collecte sélective de ces déchets pour en permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le retour au sol."
(art.L541-21-1 du code de l'environnement)

Les seuils visés : (Arrêté du 12 juillet 2011)
2012 : 120 tonnes par an
2013 : 80 tonnes par an
2014 : 40 tonnes par an
2015 : 20 tonnes par an
À partir de 2016 : 10 tonnes par an


lundi 19 mars 2012

Recycle match : un concept intéressant

L'entreprise Recycle Match se propose de donner une seconde vie à vos déchets. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Cette citation d'Antoine-Laurent Lavoisier pourrait être le credo de Recycle Match. Les déchets de certaines entreprises pourraient être des matières premières pour d'autres entreprises, à la condition que les deux bouts du marché se rencontrent.

Comment cela fonctionne-t-il ? Si vous souhaitez échanger (acheter ou vendre) un volume déterminé d'un déchet (par exemple de l'huile de friture), alors vous devez vous référencer sur le site de Recycle Match et y placer votre proposition ou votre demande. Plusieurs options sont envisageables pour déterminer le prix d'échange comme une enchère. Le vendeur peut proposer un prix fixe y compris la gratuité.

Recycle Match est rémunérée par le vendeur pour 5% du montant des ventes ou 5 € la tonne si le produit est gratuit (il s'agit dans ce cas-là d'éviter la mise en décharge). Recycle Match organise le marché, permet la formation des contrats et le bon aboutissement des transactions financières. Les deux parties peuvent garder l'anonymat.

À suivre...

Voir la video d'une interview de l'un des fondateurs sur le site du World Education Council.

lundi 28 novembre 2011

Du pain pour l'emploi

Chantiers d'insertion, les initiatives du Pain pour l'emploi récupèrent du pain et le transforment en chapelure pour l'alimentation animale. En Provence, Pain pour l'emploi recrute des personnes en difficultés d'accès à l'emploi sur des contrats aidés.

Chaque jour, les équipes de Pain pour l'emploi récupèrent auprès des boulangers ou des grandes surfaces le pain invendu. Celui-ci est alors transformé en panure qui est proposée aux éleveurs comme substitut alimentaire pour les bovins, ovins, caprins, les porcs, les chevaux, les volailles et les lapins. Les chapelures sont également utilisées dans les appâts pour la pêche. Les produits semblent posséder des qualités nutritionnelles intéressantes.

Une collecte, une transformation et une commercialisation de 500 tonnes de pain permettent de créer 30 emplois. Les chantiers du pain pour l'emploi démontre que l'on peut "donner une seconde vie" à des produits alimentaires qui autrement finirait dans la poubelle.

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