vendredi 10 mai 2013

Des poules pour réduire votre facture !

Vous disposez d'un jardin... et bien votre service d'enlèvement des déchets ménagers pourrait bien vous suggérer d'adopter une couple de poules pour réduire votre TEOM (taxe d'enlèvement des ordures ménagères). Depuis 2011, les communes peuvent instaurer à titre expérimental pendant cinq ans sur tout ou partie de leur territoire une part variable dans le montant de la taxe. Elle peut être calculée en fonction du poids, du volume des déchets, ou sur une autre formule. L'objectif est, à terme, d'appliquer le respect du principe du pollueur - payeur. Cependant, une partie des déchets ménagers peut être valorisée par différentes voies sous différentes formes : énergie, compost, etc. Les poules offrent une alternative intéressante que le service de collecte des déchets de Bayeux a proposée aux habitants. Voir le reportage vidéo de TF1 ci-dessous. 


Les poules produisent des œufs ; elles participent au débroussaillage du jardin ; et maintenant elles permettent aussi de faire des économies sur la collecte et le traitement des déchets ménagers !

Voir également sur ce blog un billet sur l'usage des poules dans un environnement urbain ou scolaire.

mardi 7 mai 2013

Etre payé pour maigrir ! Wouhaa !

J'avais montré en 2008 dans un cahier de Perspectives en Agro-alimentaire intitulé « Obésité : vers un système de bonus et malus ? » l'intérêt grandissant que les systèmes d'assurances médicales, privées ou publiques, portaient à l'utilisation des incitations économiques pour réduire l'obésité. Ce cahier décrivait plusieurs mécanismes économiques susceptibles d'inciter (certains diraient de forcer) une personne à s'engager dans une démarche de réduction de poids. La prime d'assurance serait modulée en fonction de la corpulence de l'assuré ou bien encore si la personne faisait des exercices physiques pour lutter contre le surpoids ou pour se maintenir en forme la prime serait réduite.

Cette démarche consistait également à ajuster la prime d'assurance d'une personne aux risques qu'elle incorpore dans le système de santé. Plus importants et plus nombreux sont les facteurs de risques, plus importante sera la prime d'assurance. De cette approche on excluait les facteurs exogènes de risques, c'est-à-dire ceux que la personne ne maîtrise pas, mais pas l'obésité qui est associée à un comportement, volontaire, même s'il est toujours facile à contrôler.

Jeffrey Kullgren et ses collègues ont testé les bénéfices sur la perte de poids de plusieurs programmes fondés sur une incitation économique. Ils ont observé que certains employeurs incitaient financièrement leurs employés en surpoids à perdre du poids avec l'objectif de réduire les primes d'assurance et les absences pour raisons médicales. Cela leur permettait de réaliser des économies, dans la mesure où les dépenses associées aux incitations étaient inférieures aux surprimes d'assurance et aux coûts des absences pour maladie. Ces chercheurs se sont demandé laquelle de deux formes d'incitation était la plus performante. Les incitations financières semblent, a priori, plus intéressantes parce qu'elles récompensent rapidement la perte de poids que celles qui proposent des gains plus lointains et incertains (comme vieillir en bonne santé).

Les chercheurs ont testé deux schémas d'incitation entre eux et par rapport à un groupe contrôle dont les membres ne recevaient que des indications, comme toutes les autres personnes, sur les méthodes pour réduire leur poids. Les objectifs étaient de perdre 4 livres par mois, sur une période de 24 mois. Selon le premier schéma, une personne gagnait 100 $ si elle avait atteint ou dépassé les objectifs. Dans le second schéma, des équipes de 5 personnes ont été formées. Une somme de 500 $ était distribuée entre tous les membres du groupe qui avait atteint l'objectif. Ainsi une personne pouvait, si elle atteignait l'objectif, obtenir entre 100 $ (si les membres du groupe atteignaient les objectifs) et 500 $ (si une seule personne atteignait les objectifs) par mois. Ce schéma offre une incitation potentiellement supérieure et aléatoire par rapport au schéma de base. Un second aspect à prendre en considération est la possibilité de gagner tous les mois (pendant la durée de l'expérience), même si la performance du mois précédent a été insuffisante.

Les personnes associées en groupe ont perdu, sur la période de 24 semaines, plus de poids que les personnes qui n'avaient pas d'incitation (+ 10 livres) ainsi que de celles qui disposaient d'une incitation individuelle (+ 7 livres).  Pour l'équipe de recherche, ces résultats semblent prometteurs et il pourrait s'avérer moins coûteux pour les entreprises de rétribuer leurs employés à perdre du poids, et plus généralement à adopter des pratiques propices à la santé, que de payer des surprimes d'assurance.

Certains aspects de cette démarche restent encore à élucider. Plus particulièrement, il conviendra de s'intéresser aux effets dans la durée de ces programmes. Est-ce qu'ils permettent d'augmenter le degré de contrôle que les personnes exercent sur leur consommation alimentaire ?

lundi 6 mai 2013

La géostatistique au service de l'agriculture - Quels bénéfices espérer ?

La géostatistique a été inventée en France, dans les années 1960, par Georges Matheron, mathématicien et géologue, pour mieux apprécier l'évolution de la richesse en minerai d'une roche dans l'espace. C'est à partir d'échantillons réalisés par prélèvements en différentes localisations que Matheron a formulé son approche géostatistique. Cependant, l'idée même de géostatistique est plus ancienne dans le domaine scientifique. Dans les années 1910, les recherches agricoles mentionnaient des disparités de production entre certaines localisations sur un champ. La disparité entre deux parcelles était une fonction de leur distance dans l'espace. Elle était souvent d'une amplitude moindre entre deux parcelles proches et d'une amplitude plus grande entre deux parcelles éloignées. Cependant, ces observations n'avaient pas débouché sur une conceptualisation telle que celle proposée 50 ans plus tard.

En géostatistique, la propriété d'un lieu x, par exemple la teneur en azote d'un sol, est considérée comme une variable aléatoire G(x). Lorsque la distance entre deux lieux est faible, alors G(x1) et G(x2) sont fortement corrélées. Les spécialistes utilisent cette propriété pour effectuer un nombre limité de mesures sur un champ tout en conservant une estimation de la propriété en un lieu donné de grande qualité. À l'aide de la statistique, des interpolations sont proposées. Elles permettent d'élaborer des cartes, telle celle proposée ci-contre (issue d'une étude de Bellotti, Capra, Sarocchi et D'antonio sur les dépôts volcaniques).

On comprend l'intérêt des géostatistiques pour l'agriculture de précision. Elles permettent d'affiner la pratique culturale et de réduire aux stricts nécessaires les apports en engrais, eau et autres traitements. Les géostatistiques devraient permettre donc d'optimiser les dépenses. Elles devraient également jouer un rôle important dans la prévention des « pollutions » agricoles en permettant d'apporter uniquement les quantités utiles à la culture. Il s'agit des conclusions auxquelles Margaret A. Oliver, spécialiste des sols et en agriculture de précision, est parvenue dans un article publié dans le journal Significance le 24 avril 2013.  
   


jeudi 2 mai 2013

ASC pour une aquaculture responsable

On connaissait déjà le logo MSC (Marine Stewardship Council) pour les produits de la mer. Voci maintenant l'ASC pour Aquaculture Stewardship Council. C'est en 2010 que le WWF et le Dutch Sustainable Trade Initiative se sont associés pour construire des normes pour une aquaculture responsable, vocation première de l'ASC.  Les entreprises qui suivent les normes de l'ASC sont certifiées et peuvent alors utiliser le logo ASC. Vous trouverez l'état d'avancement de cette initiative dans le tableau ci-dessous ou en suivant ce lien. Sainsbury, la chaîne de distribution anglaise, a indiqué vouloir assurer à ses clients 100% de poissons certifiés en 2020.

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