Innovations technologiques, nouvelles tendances, etc. de la fourche à la fourchette ...des idées à cultiver!
Olivier Fourcadet
Professeur à l'ESSEC Business School
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mercredi 22 avril 2015
Le Bio en France : Situation actuelle et perspectives de développement.
Avis 74 du Centre National de l'Alimentation sur le Bio en France (Cliquer ici pour visualiser le rapport du CNA). Cet Avis a été adopté le 26 mars 2015
jeudi 29 août 2013
PsychoFood 8 : La force (de l'autosuggestion) du BIO ?
Dans
un article datant du mois de juillet 2013, Wan-chen Jenny Lee, Mitsuru Shimizu,
Kevin M. Kniffin et Brian Wansink se sont interrogés sur la possibilité d'un
biais d'appréciation associé avec les produits issus de l'agriculture
biologique. Par exemple, sommes-nous enclins à attribuer des vertus à un produit
si l'on sait que ce produit est de marque ou qu'il est labellisé ?
- Nombre de calories
- Aspects nutritionnels - matières grasses, fibres, nutritifs (échelle avec 9 points)
- Aspects gustatifs - appétissant, aromatisé, bon goût, goût artificiel (Échelle avec 9 points)
- Le prix que l'on est prêt à payer pour le produit (PPP)
De
nombreuses différences d'appréciation ont été observées. Par exemple, une
différence de 30 centimes de dollar a été observée sur le PPP (1,95 contre 1,68
pour les biscuits ; 1,74 contre 1,41 pour les chips ; 1,40 contre 1,14 pour les
yogourts). On observe des différences très significatives en grand nombre pour
les chips.
Ce
biais est connu sous le nom d'effet halo. Ici on parle d’effet halo santé. On
doit ce terme au psychologue Edward Thorndike qui a observé des erreurs
systématiques dans l'appréciation entre les caractéristiques observables de
soldats et l'appréciation de leur caractère par deux officiers [ Il avait
découvert que l'habit faisait le moine.] Les effets halo projettent des
qualités (positives ou négatives) à partir de caractéristiques directement
observables. En économie, le prix est souvent considéré comme un indicateur de
qualité et un vin onéreux est ainsi souvent considéré de meilleur goût. Dans la
vie en société, un costume bien taillé indique les qualités de celui qui le
porte. Plus récemment, des études ont montré que la beauté affecte les chances
de succès.
L'apport
significatif de ce travail porte sur les interactions entre l'appréciation des
sujets sur les aspects mentionnés ci-dessus et leur attitude et leur
comportement sur :
- la lecture des informations nutritionnelles
- l'achat régulier de produits BIO
- Attentif aux actions favorables à l'environnement
L'effet
halo est habituellement considéré comme dépendant d'un processus automatique.
Une atténuation ou une amplification de l'effet de halo par une prédisposition
suggère que l'effet de halo n'est pas être totalement considéré comme
automatique. Les chercheurs ont trouvé que les personnes qui consomment
régulièrement des produits BIO sont moins affectées par un effet halo. Le processus mental produisant l'effet halo serait donc moins automatique que ce que les psychologues pensaient puisqu'il est modéré par l'expérience.
D'autres
études montrent l'effet pervers que l'effet halo peut avoir sur le comportement
alimentaire. G P Faulkner, L K Pourshahidi, J M W Wallace, M A Kerr, T A
McCaffrey and M B E Livingstone ont publié en mai 2013 les résultats d'une étude
associant des indications concernant la qualité nutritionnelle avec des aspects
habituellement associés avec le comportement alimentaire. Leurs résultats
suggèrent que les restrictions que certaines personnes s'imposent pourraient
s'envoler si le produit est qualifié de sain. Autrement dit, on pourrait
facilement consommer plus de calories en mangeant de plus grandes quantités d'un
produit allégé qu'en consommant un produit riche en colorie, mais avec
modération.
Bon
appétit !
Les cahiers de la série PyschoFood mettent en relation l'alimentation et la psychologie.
- PsychoFood 0 : Sommes-nous ce que nous mangeons ? Le cas du bio.
- PsychoFood 1 : Estimer le nombre des calories - L'effet salade verte
- PsychoFood 2 : Alimentation est agressivité (sommes-nous ce que nous mangeons)
- PsychoFood 3 : Manger des fruits pour être heureux
- PsychoFood 4 : Nous sommes comme nous mangeons !
- PsychoFood 5 : Dépendance .... au chocolat ?
- PsychoFood 6 : Métaphores alimentaires : La viande symbole de virilité!
- PsychoFood 7 : Nous mangeons aussi avec les yeux !
- PsychoFood 8 : La force (de l'autosuggestion) du BIO ?
- PschoFood 9 : Autosuggestions alcoolisées ! Un (ig) Nobel pour les IAA !
vendredi 5 avril 2013
Nouvelles tendances de consommation (2) : Consommer de façon plus responsable et solidaire
Consommer local & responsable :
Soutenez les producteurs locaux en rejoignant une AMAP !
Selon une étude publiée en 2012 par l’Observatoire Société
et Consommation (Obscoco), 53% des
Français aspirent à consommer mieux, c’est-à-dire de façon plus responsable. Le
souhait de la plupart des Français aujourd’hui
serait ainsi de consommer davantage de produits locaux, dont l’origine
leur est connue, et dont le rapport qualité prix s’avère souvent avantageux. La
crise économique, les tensions sur le pouvoir d’achat et l’émergence du
développement durable expliquent en grande partie ces changements de mode de
consommation.
Ainsi, pour encourager les Français à consommer « local »
et à soutenir les producteurs de leur région, on observe depuis quelques années
l’émergence de nouveaux circuits de distribution parallèles. Parmi eux, on
trouve les Associations pour le Maintien
d’une Agriculture Paysanne (AMAP) encore peu connues mais qui offrent
pourtant une bonne solution pour adopter une consommation perçue comme plus
responsable ou plus futée.
Les AMAP sont des associations permettant une rencontre
directe entre un producteur et un groupe de consommateurs. Ensemble, ils
établissent un contrat à long terme (6 mois à 1 an) dans lequel les
consommateurs s’engagent à acheter de manière régulière un panier varié de
produits (viande, œufs, légumes…) à un
producteur local. Le producteur, de son
côté, doit être engagé dans une production responsable (bio ou limitée dans
l’utilisation de pesticides) pour pouvoir rejoindre une AMAP. Le prix du panier est fixé par le producteur
et lui permet généralement de couvrir l’ensemble de ses frais et de dégager une
petite marge. L’absence de gâchis (tout ce qui est produit est vendu), d’intermédiaire
et d’emballage dans la transaction rend ce bénéfice possible. Au-delà du bon rapport qualité prix qu’apportent les
AMAP, elles sont vectrices de lien social et c’est aussi cela qui intéresse les
consommateurs. Cette rencontre directe entre producteur et consommateurs pourrait d’ailleurs permettre d’adapter
davantage l’offre de produits à la demande des « locavores » (les
consommateurs pouvant adresser leur besoins directement auprès des producteurs),
et favoriser ainsi la diversité de l’offre dans certaines régions parfois
déficitaires.
Aujourd’hui 5% des
consommateurs déclarent passer par des AMAP. Cependant, la tendance à consommer
local est de plus en plus forte chez les Français. Les entreprises agroalimentaires et de la distribution investissent dans le concept de proximité : je vous invite à lire un précédent billet sur ce sujet en suivant ce lien
Certaines enseignes commenceraient même à réfléchir à un paiement direct aux
producteurs, sans passer par les centrales d’achat.
En attendant, découvrez
toutes les AMAP proches de chez vous sur le site officiel des
AMAP : http://www.reseau-amap.org/
mercredi 26 octobre 2011
Chez Biocoop, l'emballage dégage !
Mais récemment, Biocoop va plus loin en testant dans 3 de ses magasins de l'Ouest (Rennes, Lorient et Le Mans) des distributeurs automatiques de Yaourt en vrac, en partenariat avec Triballat-Noyal. Deux sortes de yaourt sont proposées aux clients de ces magasins : yaourt brassé nature et spécialité au soja nature.
lundi 5 septembre 2011
L'agriculture biologique est-elle profitable dans le long terme?
Les performances économiques ont été calculées par rotation et comparées. Par ailleurs, les chercheurs ont testé la robustesse des résultats sous différentes hypothèses de prix marché. Elles diffèrent essentiellement sur trois points:
- Le prix de vente. Les produits issus de l'agriculture biologique sont mieux valorisés par le marché.
- Le coût de production. Il est plus faible à l'hectare pour la production biologique. La différence principale provient du contrôle des mauvaises herbes.
- La rendement physique est en faveur de la production conventionnelle, plus particulièrement en ce qui concerne le soja.
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