Le
magasin de la chaîne Whole Foods Market localisé Third & 3rd à Brooklyn, NY,
donne un aperçu des magasins de nouvelle conception pour prendre mieux en
considération les questions de développement durable. La production de produits
frais est, en partie, réalisée dans les serres que l'on trouve sur le toit ; le
parking est équipé de cellules solaires ; une grande partie des achats sont
locaux ; ...
Vous
trouverez ici quelques vidéogrammes sur ce magasin ou les liens vers les
vidéogrammes
Ouverture du magasin / Store Grand Opening.
Un collaboratrice est chargée spécifiquement du sourcing local. Un excellent moyen de s'intégrer harmonieusement dans le tissue local, de la nourrir et de s'en nourrir.
Soutenez les producteurs locaux en rejoignant une AMAP !
Selon une étude publiée en 2012 par l’Observatoire Société
et Consommation (Obscoco), 53% des
Français aspirent à consommer mieux, c’est-à-dire de façon plus responsable. Le
souhait de la plupart des Français aujourd’hui
serait ainsi de consommer davantage de produits locaux, dont l’origine
leur est connue, et dont le rapport qualité prix s’avère souvent avantageux. La
crise économique, les tensions sur le pouvoir d’achat et l’émergence du
développement durable expliquent en grande partie ces changements de mode de
consommation.
Ainsi, pour encourager les Français à consommer « local »
et à soutenir les producteurs de leur région, on observe depuis quelques années
l’émergence de nouveaux circuits de distribution parallèles. Parmi eux, on
trouve les Associations pour le Maintien
d’une Agriculture Paysanne (AMAP) encore peu connues mais qui offrent
pourtant une bonne solution pour adopter une consommation perçue comme plus
responsable ou plus futée.
Les AMAP sont des associations permettant une rencontre
directe entre un producteur et un groupe de consommateurs. Ensemble, ils
établissent un contrat à long terme (6 mois à 1 an) dans lequel les
consommateurs s’engagent à acheter de manière régulière un panier varié de
produits (viande, œufs, légumes…) à un
producteur local. Le producteur, de son
côté, doit être engagé dans une production responsable (bio ou limitée dans
l’utilisation de pesticides) pour pouvoir rejoindre une AMAP. Le prix du panier est fixé par le producteur
et lui permet généralement de couvrir l’ensemble de ses frais et de dégager une
petite marge. L’absence de gâchis (tout ce qui est produit est vendu), d’intermédiaire
et d’emballage dans la transaction rend ce bénéfice possible. Au-delà du bon rapport qualité prix qu’apportent les
AMAP, elles sont vectrices de lien social et c’est aussi cela qui intéresse les
consommateurs. Cette rencontre directe entre producteur et consommateurs pourrait d’ailleurs permettre d’adapter
davantage l’offre de produits à la demande des « locavores » (les
consommateurs pouvant adresser leur besoins directement auprès des producteurs),
et favoriser ainsi la diversité de l’offre dans certaines régions parfois
déficitaires.
Aujourd’hui 5% des
consommateurs déclarent passer par des AMAP. Cependant, la tendance à consommer
local est de plus en plus forte chez les Français. Les entreprises agroalimentaires et de la distribution investissent dans le concept de proximité : je vous invite à lire un précédent billet sur ce sujet en suivant ce lien
Certaines enseignes commenceraient même à réfléchir à un paiement direct aux
producteurs, sans passer par les centrales d’achat.
En attendant, découvrez
toutes les AMAP proches de chez vous sur le site officiel des
AMAP : http://www.reseau-amap.org/
Mettre en valeurs les producteurs : Une tendance forte de l'agroalimentaire ?
D’après les tendances révélées en 2012 par
le Salon International de l’Alimentation (SIAL), les français ont une tendance croissante
à rechercher « simplicité et solidarité » à travers leur consommation
alimentaire. Ils auraient ainsi une volonté plus grande que le reste de la
population mondiale à privilégier une consommation de produits locaux.
Pour répondre au mieux à ces attentes, les acteurs
agroalimentaires orientent de plus en plus leur stratégie vers une
communication autour d’une offre locale, proche des consommateurs.
Cette
valorisation se retrouve chez certains industriels qui n’hésitent plus à mettre
en avant les producteurs directement sur le packaging du produit : C’est
le cas de Danone qui depuis 2010 a adopté une communication sur ses
« éleveurs laitiers français », communication relayée
directement sur les packagings de son produit pilier, le Danone nature, où on retrouve les photos des 11 éleveurs partenaires de
l’industriel. On retrouve cette communication autour des producteurs dans ses publicités TV :
Une belle façon pour la marque de se dégager de son image
d’industriel et de s’adapter au souhait des consommateurs. On retrouve la même
stratégie chez Fleury Michon avec par exemple son « jambon de nos
campagnes » où la photo du producteur apparaît directement sur le packaging,
accompagnée de mentions mettant en avant le « Made in France ».
De même, côté distributeurs, on observe depuis quelques
temps une véritable stratégie de valorisation des productions françaises, avec des
produits locaux de plus en plus nombreux en rayons. Par exemple, un Leclerc
Toulousain a récemment proposé une belle
mise en avant de fruits, légumes, et viandes tous originaires d’une trentaine
de producteurs du Sud-Ouest . Cette opération en magasin a séduit les
consommateurs mais a surtout permis de valoriser le travail des producteurs
locaux et la qualité de leurs produits.
Une démarche vers laquelle se tourne également l’enseigne Système
U qui revendique désormais une transparence sur l’origine de certains de ses produits
(à marque U) et qui se positionne de plus en plus comme le défenseur du
« made in France » parmi les acteurs de la grande distribution.
Une tendance qui ne risque pas de disparaître face aux
crises alimentaires comme Findus ou dernièrement Ikéa, qui nous laissent penser
une fois de plus que les circuits locaux en étant plus courts restent les plus
fiables et les meilleurs.
Des chercheurs de l'université du Massachusetts à Amherst se sont intéressés à la production des poissons dans des immeubles à proximité des consommateurs. L'USDA recommande aux Américains de doubler leur consommation de poissons. Cela représente un challenge significatif, si l'on considère que 85 % de la consommation américaine est importée. L'empreinte écologique de la consommation de poissons est importante en raison du transport.
Pour répondre à ces challenges diététiques, économiques et écologiques, les chercheurs du groupe Building Integrated Aquaculture (BIAq) ont mis au point un système intégré dans lequel les eaux usées de l'aquaculture sont recyclées et les déchets qui en sont extraits servent d'engrais dans une culture végétale hydroponique. Plusieurs autres innovations et technologies permettent une maîtrise des coûts qui devrait offrir à des petits entrepreneurs de développer des entreprises rentables à proximité des consommateurs.
Vous trouverez ci-dessous une vidéo qui donne une idée des challenges.
Ce carnet pour vous suggérer la lecture d'un ouvrage particulièrement intéressant: Manger local de Lionel Astruc et Cécile Gros. Ce livre fourmille de conseils pratiques, comme "Comment lancer un compostage en milieu urbain dans son immeuble, son lotissement ou son quartier?" (page 142) ou bien encore "Produire son miel en ville" (page 145).
J'aime bien ce livre en raison de son militantisme subtil : On échappe à la leçon de morale de certains livres de militants purs et durs qui sont le plus souvent dans une démarche incantatoire et finalement souvent contre-productive.
Depuis quelques mois, la file d'attente devant l'étal de ce vendeur de fruits et de légumes semble avoir pris de l'ampleur. Portant, ni les prix, ni même encore la largeur de la gamme, ni la qualité visuelle des produits qui sont proposés par ce commerçant sur le marché de cette petite ville de la banlieue parisienne ne semblent à eux seuls devoir suscité un engouement si important. Pourquoi donc un tel attrait?
Pour en savoir plus, il suffit de questionner ceux et celles qui attendent patiemment dans les frimas d'être servis. La file d'attente est longue, le service est lent...ce n'est pas, a priori, en faveur du commerçant...et pourtant, les gens sont bien là, à attendre dans le froid. Et la réponse vient, simple et directe : C'est un petit producteur local. Son exploitation est sur les coteaux à quelques kilomètres d'ici.
Quelles sont les motivations de ces acheteurs? Difficile à dire : caractère "local" et effet "petit producteur." Éloignons-nous quelques instants de ce marché pour chercher à savoir si le phénomène est plus étendu... Cela semble être effectivement le cas. Le Made in "Ici" semble avoir la vogue. Certains consommateurs sont de plus en plus soucieux d'acheter des produits fabriqués en France avec l'idée de garantir, dans cette période de crise, par leurs achats des revenus à leurs voisins. Et pour effet ricochet pour eux aussi.
C'est pour répondre à cette demande de Made in "ici" que le Bureau Véritas a, à la demande de l'association Pro France, élaboré le label Origine France Garantie. Dans le domaine alimentaire quelques marques ont déjà été labellisées !
Voici un nouveau label qui fera, on peut le parier, parler de lui.... et si l'on découvrait que les produits d'une célèbre marque de voiture hexagonale ne peuvent pas être labellisés OFG, alors que les produits d'une marque étrangère, non moins célèbre peuvent l'être...