Innovations technologiques, nouvelles tendances, etc. de la fourche à la fourchette ...des idées à cultiver!
Olivier Fourcadet
Professeur à l'ESSEC Business School
mardi 31 janvier 2012
Participer à l'étude NUTRINET SANTE
lundi 30 janvier 2012
dimanche 29 janvier 2012
Découvrir ou redécouvrir l'A.N.D.E.S.
"L’Association Nationale de Développement des Épiceries Solidaires (A.N.D.E.S) est l’un des principaux réseaux d’aide alimentaire français. Elle soutient le développement des Épiceries Solidaires, associations caritatives qui proposent, à 20% du prix usuel, des produits de consommation courante à des personnes en situation de précarité. Le principe des Épiceries Solidaires est de lutter contre l’exclusion sans favoriser l’assistanat, de respecter la liberté des personnes et de promouvoir leur insertion durable." (site de l'ANDES)
L’A.N.D.E.S souhaite installer des partenariats avec les industriels de l’agro-alimentaire et les producteurs afin de permettre aux épiceries de proposer à leurs usagers une large gamme de produits présentant toutes les garanties de qualité et de fraicheur.
samedi 28 janvier 2012
vendredi 27 janvier 2012
"Climate Friendly" food des "Climate Farmers"
Découvrir l'agriculture de précision
lundi 23 janvier 2012
Bonne Année !
vendredi 20 janvier 2012
Mythologies peri-alimentaires (7)
Les mythes dans les publicités alimentaires: avantages et inconvénients.
Le mythe est avant tout un récit, c’est une forme particulière d’exposition des arguments de la proposition de valeur, de la promesse produit. Depuis quelques mois cette forme d’expression est redevenue au goût du jour sous le terme anglo-saxon de storytelling. Un récit, s’il est bien construit, sera supérieur en performance à la simple apposition des mêmes arguments. Cette performance peut être appréciée sur des dimensions cognitives, affectives, ou conatives. Par exemple, une équipe d’étudiants de l’ESSEC a testé, lors d’une unique exposition, l’effet « storytelling » sur le degré de mémorisation d’un ensemble d’attributs associés à un produit laitier frais par rapport à une simple énonciation de ces mêmes attributs. La restitution a été meilleure pour le groupe « storytelling » que pour le groupe témoin. Bien que les résultats de cette expérience soient intéressants, ils ne permettent pas de comprendre par l’intermédiaire de quels mécanismes cognitifs[1] la restitution a été améliorée, ni même d’identifier des figures de style particulièrement performantes.
Un récit est une structure. On sait que la mémorisation et, parfois aussi, la compréhension sont habituellement améliorées par une exposition structurée des arguments. Une expérience bien connue en psychologie cognitive consiste à présenter une même liste d’items (des minéraux et des roches) soit sous la forme d’une liste, soit sous la forme d’une structure arborescente. Le règne minéral peut être divisé en minéraux et roches ; les minéraux peuvent être à leur tour divisés entre les minéraux précieux et ceux qui ne le sont pas ; les minéraux précieux peuvent être divisés entre les métaux précieux (or, argent) et les pierres précieuses (diamant, émeraudes, rubis, etc.) ; ainsi de suite. On se rappelle plus d’items si leur exposition était structurée.
Un mythe publicitaire est habituellement plus qu’une histoire : c’est une histoire qui s’inscrit dans notre l’histoire culturelle. De ce fait, le mythe publicitaire s’ancre, s’accroche, dans un réseau sémantique ou propositionnel déjà présent dans notre esprit et composé des mythologies, symboles ou rites anciens. Autrement dit, on se contente de compléter le contenu des réseaux déjà implantés dans notre mémoire des éléments récents, comme la marque. Elle bénéficiera donc naturellement et à moindre frais des attributs, positifs ou négatifs, déjà présents en mémoire et associés aux réseaux existants dans lesquels la publicité va la placer. Il semble alors essentiel de bien comprendre quels sont les réseaux existants, leur structure et leur valence ; lesquels de ces réseaux seront activés par la publicité et où se placera dans ses réseaux le produit, la marque et les attributs que l’on souhaite y attacher.
Alors que les bénéfices des mythes publicitaires sont potentiellement très importants, on ne saurait sous estimer l’éventuel inconvénient d’un récit publicitaire trop influent. A savoir : seul le récit retiendrait alors l’attention du téléspectateur, lequel le mémorisait au détriment de la marque que la publicité était censée exposer. Lorsque l’on invoque de puissantes forces mythologiques, il convient de faire preuve de subtilité dans leur incorporation aux publicités. Le second inconvénient est de rattacher à la marque des attributs négatifs ou indésirables qui seraient empruntés à des mythes auxquels on pourrait s’associer par advertance.
Le dernier inconvénient repose sur la dissonance éventuelle que la publicité pour une marque est susceptible de produire entre l’image qu’elle propose et l’image historique qu’elle suggère. Cette dissonance, si elle n’est pas résolue, peut engendrer des comportements contre productif pour la marque. L’inconfort produit par une dissonance est parfois atténué par la fuite ou un enfouissement comparable à l’oubli.
En guise de conclusion
La publicité pour les produits alimentaires fait donc très souvent appel à une exposition sous la forme d’un récit lequel peut emprunter à une mythologie ancienne. Celle-ci peut être directement attachée au produit, mais elle peut être également attachée aux différents cadres qui sont utilisés lors de l’exposition du produit, telle que le type de figure, homme ou femme, dominant ; la localisation : dans la nature ou dans un intérieur. Chacun de ces cadres interagit subtilement avec les autres cadres et avec la marque. Les effets de ses interactions peuvent être aussi bien négatifs que positifs.
Le mythe en tant que structure récitative a potentiellement des effets positifs sur certaines dimensions cognitives désirables. Cependant, des effets négatifs peuvent apparaître si les mythes empruntés ne sont pas choisit avec une grande attention et mixé avec subtilité aux attributs de la marque que l’on veut mettre en valeur.
[1] La restitution met en œuvre une procédure de rappel des choses mémorisées ; la mémorisation (stockage) nécessite l’attention et / ou la perception. Elle peut se faire selon plusieurs « processus » dont la répétition.
mercredi 18 janvier 2012
Vidéo du CAS : 9 milliards d’hommes à nourrir, un défi pour demain!
Des bactéries pour lutter contre le vieillissement?
Mythologies peri-alimentaires (6)
Le Camembert un fromage intégrateur?
Ce carnet est la suite de Mythologie peri-alimentaire (1-4) et (5)
Lorsque l’on plonge dans l’univers publicitaire du camembert, on peut noter des grandes similitudes.
1. À quelques exceptions près, les publicités pour le camembert mettent en scène un groupe composé exclusivement d’hommes, des amis intimes, qui procèdent implicitement à l’intégration d’un nouveau membre.
2. L’adoubement se fait à l’issue d’un rite au cours duquel un ou plusieurs membres du clan initient l’aspirant à l’art délicat de la « dégustation » du camembert. Celui-ci, objet médiateur, permet d’accéder par sa subtile absorption à un état de conscience supérieur. Il permet à l’homme initié de communier avec les forces tutélaires ou régénératrices de la nature.
3. L’intégration clanique est achevée. Le candidat, enfin initié, peut rejoindre ses compagnons, ou doit-on dire, ses nouveaux frères dans la confrérie des amateurs éclairés de camembert.
Une première alternative procède à l’intégration d’un nouveau membre, également masculin, dans sa future belle famille. Dans cette version, le père de famille, seul ou trônant au centre de sa famille, procède à l’évaluation du prétendant au travers d’une épreuve dans laquelle le camembert joue un rôle. Le candidat est-il digne d’intégrer la famille ? Cela sera le cas, s’il passe avec succès les épreuves auxquelles le père, juge et intégrateur le soumet. Au grand soulagement de sa future épouse, il passe cette première épreuve avec succès et conserve toutes ses chances pour la suite du processus d’intégration dans sa nouvelle famille.
Une seconde alternative procède à l’incorporation d’un couple d’amis étrangers dans la citoyenneté par l’initiation au bon goût Français. Le camembert est l’élément intégrateur. En consommer, c’est renouveler implicitement ses vœux ou témoigner de sa bonne intégration dans la bonne société.
Le camembert a un rôle critique, mais sensiblement différent, dans ces 3 rituels. Dans tous les cas, il participe aux processus de transformation. Le résultat du processus est favorable aux prétendants. Dans le premier et le troisième scénario, la transformation est duale : il y a initiation et intégration. L’initiation permet l’intégration de l’initié dans le groupe. L’image du groupe intégrateur est alors particulièrement importante pour procéder à l’intégration par procuration du téléspectateur. S’il s’identifie imparfaitement aux membres de la confrérie qui procèdent à l’intégration du prétendant, alors il est susceptible de ne pas consommer le produit dont l’incorporation ferait de lui implicitement un membre. Dans le premier cas, il peut cependant espérer accéder par l’incorporation corporelle du camembert à cet état supérieur de conscience, incorporer les forces de la nature.
Dans le second scénario, le prétendant doit prouver sa qualité lors de l’épreuve du questionnement. Cette épreuve évoque celle de l’énigme à laquelle le sphinx soumit Œdipe. L’affrontement n’est point physique contrairement à un grand nombre d’épreuves de la mythologie antique. Le succès de prétendant témoigne de sa qualité d’initié, de sa sagacité, de son intelligence et dans le cas du camembert de son bon goût, de son savoir vivre.
Le rite de l’intégration, s’il s’achève avec succès dans les deux cas, ne fait pas appel aux mêmes capacités de l’impétrant. La finalité est globalement la même, l’intégration ; mais le mode d’intégration est très différent. Dans le premier scénario, les dimensions hédoniques et conviviales dominent, alors que dans le second scénario les dimensions cognitives sont essentiellement mises en scène. Le premier camembert s’adresse à ceux qui cherchent l’éveil des sens, mais un éveil partagé au sein d’une fraternité. Les figures féminines sont exclues. Dans le second scénario, il y a certes intégration, mais aussi éventuellement une officialisation de la conquête de sujet tant désirée. Alors que Paris vaut bien une messe, officialiser une conquête vaut bien un diplôme es camembert. « Jeunes gens à vos études ! » suggère la publicité.
Les rites de passages ont été particulièrement étudiés au début du siècle dernier par Arnold van Gennep (Les rites de passage, 1909). Alors que ses prédécesseurs avaient concentré leurs efforts sur la forme et la signification d’une des composantes du rite, il s’intéressa à leur structure, leur enchaînement. Il constate que la structure des rites de passage est (presque toujours) ternaire. Dans la première phase (premier rite), le postulant est séparé de manière symbolique du groupe qu’il va rejoindre ; il est marginalisé. La seconde phase est celle de l’apprentissage (second rituel). Dans la troisième, le prétendant est intégré dans le groupe (troisième rite).
Certaines publicités pour les camemberts sont structurées en trois temps. Les acteurs vont en premier lieu rejoindre, en groupe, le site sur lequel les rites de passage vont advenir. Les rites de passages sont régulièrement situés au cœur d’une nature verdoyante et généreuse. Le frère initiateur, procède à la marginalisation du postulant en l’attirant à l’écart du groupe. C’est alors que le novice est initié. Puis, l’initiateur et le nouvel initié retrouvent à nouveau le groupe.
lundi 16 janvier 2012
Une pétition : label sans OMG aux USA
dimanche 15 janvier 2012
De la viande synthétique bientôt dans nos assiettes
jeudi 12 janvier 2012
Mythologies peri-alimentaires (5)
mercredi 11 janvier 2012
Mythologies peri-alimentaires (1 à 4)
La frite est le signe alimentaire de la « Francité ».
dimanche 8 janvier 2012
Démographie agricole et Big Business ?
vendredi 6 janvier 2012
Manger des insectes en France
- vers de bambou
- scarabée
- criquet
- grillon
- Vers à soie
Bibliothèque idéale : Manger local
mercredi 4 janvier 2012
Classement 2011 Eduniversal des Masters in "Agribusiness / Food Industry Management"
lundi 2 janvier 2012
Bonne Année!
Est ce que les édulcorants offrent un bonne alternative aux sucres?
- Ces molécules possèdent des pouvoirs édulcorants très importants... Ce qui rendrait les fruits insipides à la consommation pour des personnes habituées au goût prononcé des édulcorants.
- Par ailleurs, il semblerait que le tissu adipeux possède des récepteurs aux saveurs sucrées. Il se pourrait que les édulcorants favorisent la multiplication des adipocytes.
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